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REVUE DE PRESSE - ARTICLES INTERESSANTS - 2

Envoyé par jero 
Re: REVUE DE PRESSE - ARTICLES INTERESSANTS - 2
03 mars 2010, 04:59

!!!!!! Alerte !!!!!! Alerte !!!!!!

S.V.P. ne pas sauter un mot de ce message. Il s'agit d'une situation effroyable.

Ce discours de Geert Wilders à l'Hotel Four Seasons de New-York démontre clairement la situation de notre monde face à l'islamisme…! (Geert Wilders est un membre du Parlement hollandais).



Dans une génération, peut-être deux, Les USA se demanderont : Qui a perdu l'Europe?"



Voici le discours de Geert Wilders, président du "Party for Freedom" (Parti pour la Liberté), des Pays-Bas à l'hôtel Four Seasons de New-York, introduisant une alliance des Patriotes et annonçant le fait qu'on doit faire face à une conférence jihad à Jérusalem.

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Chers amis,

Merci de votre invitation.

Je viens en Amérique avec une mission. Tout ne tourne pas rond dans les vieux pays. Il y a un terrible danger qui semble imminent et il est très difficile d'être optimiste à ce sujet. Il est possible que nous soyons rendus dans les phases finales d'une Europe islamisée. Ceci n'est pas seulement un danger clair et actuel pour le futur de l'Europe elle-même, mais c'est aussi une menace sur l'Amérique et une véritable survie de l'Ouest. Les États-Unis, en tant que dernier bastion de la civilisation occidentale, faisant face à une Europe islamique.

Je vais premièrement vous décrire la situation sur le terrain en Europe. Ensuite je dirai quelques mots sur l'Islam, puis je conclurai en vous parlant d'une réunion qui doit avoir lieu à Jérusalem.

L'Europe que vous connaissez est en train de changer de façon dramatique.

Vous avez probablement remarqué certains signes de ce changement. Dans toutes les villes, quelquefois à quelques pâtés de maisons de vos destinations touristiques, il existe un autre monde. C'est le monde de la société parallèle créée par une immigration musulmane massive.

Une réalité nouvelle se lève à travers toute l'Europe; des quartiers entièrement musulmans où peu de résidents de souche habitent ou pire encore, osent s'y aventurer, car s'ils le font, ils peuvent le regretter amèrement. C'est pareil pour les policiers. C'est le monde des têtes couvertes d'un foulard, où souvent les femmes circulent couvertes d'un semblant de tente, avec une poussette de bébé, et une trâlée d'enfants. Leurs maris, ou propriétaires d'esclaves si vous préférez, marchent trois pas devant elles, avec des mosquées à tous les coins de rue. Les boutiques ont des enseignes que vous ne pouvez lire et vous travaillerez fort pour y trouver des traces d'activité économique. Ce sont des ghettos musulmans contrôlés par des fanatiques religieux. Ce sont là des quartiers musulmans qui poussent comme des champignons dans chaque ville à travers l'Europe. Ce sont là les bases pour un contrôle territorial qui grandit dans des proportions de plus en plus grandes en Europe. Rue par rue, quartier par quartier et ville par ville.

Il y a maintenant des milliers de mosquées à travers toute l'Europe, avec des congrégations plus grandes que n'en ont les églises. Dans chaque ville européenne il y a des plans pour bâtir de super-mosquées qui vont écraser en grandeur chaque église dans cette région.

Évidemment, il est clair que le message à passer est : Nous dominons.

Plusieurs villes européennes sont déjà musulmanes à 25%. Parmi celles-ci, il y a Amsterdam aux Pays-Bas, Marseille en France et Malmo en Suède. Dans plusieurs villes, la majorité des habitants qui ont moins de 18 ans est musulmane. Paris lui, est maintenant encerclé de quartiers musulmans. Mohammed est maintenant le prénom masculin le plus populaire pour les garçons dans plusieurs villes. Dans certaines écoles élémentaires d'Amsterdam, on ne peut plus mentionner le mot "ferme", parce que ça inclurait le mot "cochon", ce qui serait une insulte pour les musulmans. Plusieurs écoles publiques de la Belgique et du Danemark ne servent que de la nourriture "halal" (viande préparée selon la loi de la sharia) à tous leurs élèves. À Amsterdam, qui était une des villes les plus tolérantes au monde envers les homosexuels, ces derniers s'y font battre, et ceci presque exclusivement par des musulmans. Les femmes non-musulmanes se font crier de façon routinière: "Putain, putain". Les antennes paraboliques sont pointées non pas vers les stations de télévision locales, mais vers les stations de leurs pays d'origine.

En France, on prévient les enseignants d'éviter les auteurs jugés offensants pour les musulmans, incluant Voltaire et Diderot; le même sort est de plus en plus vrai pour Darwin. On ne peut pas non plus enseigner l'histoire de l'holocauste à cause de la susceptibilité des musulmans.

En Angleterre, la "sharia" est appliquée dans plusieurs tribunaux et fait maintenant officiellement partie du système législatif anglais. Plusieurs quartiers en France sont des secteurs défendus aux femmes non-voilées. La semaine dernière à Bruxelles, un homme est presque mort après avoir été battu par des musulmans parce qu'il avait pris de l'alcool durant le Ramadan.

Les juifs fuient la France dans un nombre record, ils fuient à cause de la pire vague d'antisémitisme depuis la Deuxième Guerre mondiale. De nos jours, le français est entendu couramment dans les rues de Tel Aviv et Netanya en Israël.

Je pourrais vous parler de cas semblables toute la journée, Des tas d'histoires sur l'islamisation.

Il y a maintenant 54 millions de musulmans qui vivent en Europe. L'université de San Diego a calculé récemment qu’un chiffre incroyable de 25% de la population européenne sera musulmane d'ici seulement douze années. Bernhard Lewis a prédit qu'il y aura une majorité de musulmans avant la fin du siècle.

Voici, ce ne sont là que des chiffres et les chiffres ne seraient pas menaçants si les immigrants musulmans avaient un désir sincère de s’assimiler. Mais il y a très peu de signes dans ce sens. Le Centre de Recherche « Pew » rapporte que la moitié des musulmans français considère leur loyauté à l’Islam aussi importante que leur loyauté à la France. Un tiers des musulmans français ne s’objecte pas aux attaques suicides. Le Centre Britannique pour la Cohésion Sociale rapporte qu’un tiers des étudiants musulmans britanniques est en faveur d’un califat mondial. ( Califat : Territoire sous la gouvernance d’un Calife. Calife: Titre des souverains musulmans, successeurs de Mahomet). Les musulmans demandent ce qu’ils appellent le "respect". Et voici comment nous les respectons. Nous avons des congés officiels de l'état, musulmans.

Le solliciteur général Chrétien-Démocrate est d’accord pour accepter la sharia aux Pays-Bas s’il y a une majorité musulmane. Nous avons des membres du parlement qui ont des passeports du Maroc et de la Turquie.

Les demandes musulmanes sont supportées par une conduite illégale, allant de petits crimes à une violence sans frein, comme par exemple contre des ambulanciers, des chauffeurs d’autobus, jusqu’à des émeutes de petite échelle. Paris connait cette escalade dans les banlieues à faible revenu. Je nomme ces hors-la-loi "des colons" parce que c’est ce qu’ils sont. Ils ne viennent pas pour s’intégrer dans nos sociétés, ils viennent plutôt pour intégrer notre société dans leur Daral-Islam. (Daral-Islam signifie : Littéralement maison de la soumission et/ou de la paix c'est un terme utilisé pour désigner les terres sous gouvernement musulman). De là, ils sont des colons.


Cette violence de rue dont je viens de parler est dirigée presqu'exclusivement contre les non-musulmans, forçant plusieurs résidents d’origine à laisser leurs quartiers, leurs villes et même leurs pays. De plus les musulmans sont devenus un vote influent qu’on ne peut plus ignorer.

La deuxième chose que vous devez savoir est l’importance de Mohammed le prophète. Sa conduite est un exemple pour tous les musulmans et ne peut aucunement être critiquée. Si Mohammed avait été un homme de paix, disons par exemple comme Ghandi ou Mère Thérésa, il n’y aurait aucun problème. Mais Mohammed était un seigneur belliqueux, un meurtrier de masse, un pédophile, qui avait plusieurs épouses - en même temps. La tradition islamique nous dit de quelle façon il combattait pendant les batailles, comment il tuait ses ennemis et aussi ses prisonniers de guerre. Mohammed lui-même a tué la tribu juive de Banu Qurayza. Si c’est bon pour l’Islam, c’est bon. Si c’est mauvais pour l’Islam, c’est mauvais.

Ne laissez personne vous tromper en vous disant que l’Islam est une religion. Oui elle a un dieu , croit en la vie après la mort et 72 vierges. Mais dans son essence, l’Islam est une idéologie politique. C’est un système qui établit des règles détaillées pour la société et la vie de chaque personne. L’Islam veut dicter (diriger) chaque aspect de la vie. L’Islam signifie . L’Islam n’est pas compatible avec la liberté et la démocratie, parce que tous ses efforts sont dirigés à l’accomplissement de la sharia. Si vous voulez comparer l’Islam à quelque chose, comparez-la au communisme ou socialisme national, qui sont toutes des idéologies totalitaires.

Maintenant vous savez pourquoi Winston Churchill a décrit l’Islam comme « la plus grande force rétrograde dans le monde », et pourquoi il a comparé Mein Kampf (nom donné à l’autobiographie d’Adolph Hitler; signifie « mon combat » ) au Coran. Le public a accepté de bon cœur l’accord Palestinien et voit Israël comme l’agresseur. J’ai vécu dans ce pays et je l’ai visité des douzaines de fois. Je supporte Israël. Premièrement parce que c’est le territoire juif depuis deux mille ans d’exil jusqu’à Auschwitz, deuxièmement parce que c’est une démocratie et troisièmement parce que Israël est notre première ligne de défense.

Ce pays minuscule est situé à la ligne de faille du jihad, bloquant l’avance territoriale de l’Islam. Israël fait face aux lignes de front du jihad, comme le Kashmir, le Kosovo, les Philippines, la Thaïlande du Sud, le Darfour au Soudan, le Liban et Aceh en Indonésie. Israël est simplement sur leur chemin. De la même façon que Berlin-Ouest l’était pendant la guerre froide.

La guerre contre Israël n’est pas une guerre contre Israël. C’est une guerre contre l’Ouest. C’est le jihad. Israël reçoit simplement les coups qui en fait sont dirigés contre nous. S’il n’y avait pas d’Israël, l’impérialisme islamique aurait trouvé d’autres avenues pour relâcher son énergie et son désir de conquête. Merci aux parents israéliens qui ont envoyé leurs enfants dans l’armée et qui sont restés éveillés tard le soir
car les parents en Europe et en Amérique peuvent bien dormir et rêver, ignorants les dangers qui se dessinent.

Plusieurs personnes en Europe donnent des arguments en faveur d’abandonner Israël afin d’apaiser les griefs de nos minorités musulmanes. Mais Dieu me pardonne, si jamais Israël tombait, ça n’amènerait aucun soulagement pour l’Ouest. Ça ne voudrait pas dire que nos minorités musulmanes changeraient tout à coup leur conduite et accepteraient nos valeurs.

Au contraire, l’effondrement d’Israël donnerait un encouragement énorme aux forces de l’Islam. Ils verraient, et avec raison, l’effondrement d’Israël comme un grand encouragement. Ils verraient, et avec raison, l’effondrement d’Israël comme une preuve que l’Ouest est faible et condamné.
L’effondrement d’Israël ne signifierait pas la fin de nos problèmes avec l’Islam, mais serait le commencement. Ça signifierait le commencement de la bataille finale pour la domination mondiale. S’ils peuvent avoir Israël, ils peuvent tout avoir. De soi-disant journalistes qualifient volontairement toutes critiques de l’islaminisation comme venant d’extrémistes de la droite ou encore comme des racistes. Dans mon pays, aux Pays Bas, 60 % de la population voit maintenant l’immigration en masse des musulmans comme l’erreur politique no 1 depuis la 2e guerre mondiale. Et un autre 60% voit l’Islam comme la plus grande menace. Et encore il y a un danger plus grand que les attaques terroristes. C’est le scénario où l’Amérique serait le dernier homme à se tenir debout. Les lumières peuvent s’éteindre plus vite que vous pensez en Europe.

Une Europe islamique signifie une Europe sans liberté ni démocratie, une terre économique inculte, un cauchemar intellectuel, et une perte de puissance militaire pour l’Amérique – puisque ses alliés se changent en ennemis, en ennemis qui possèdent la bombe atomique -. Avec une Europe islamique, tout dépendrait seulement de l’Amérique pour préserver l’héritage de Rome, d’Athènes et de Jérusalem.

Chers amis, la liberté est le plus précieux des cadeaux. Ma génération n’a jamais eu à combattre pour sa liberté, ça nous a été offert sur un plateau d’argent par des gens qui se sont battus au péril de leur vie pour la posséder. A travers toute l’Europe des cimetières américains nous rappelle les jeunes garçons qui ne sont jamais revenus à la maison et dont nous chérissons la mémoire. Ma génération ne possède pas cette liberté; nous sommes simplement ses gardiens. Nous pouvons seulement transmettre cette liberté difficilement acquise aux enfants de l’Europe dans le même état qu’elle nous a été offerte. Nous ne pouvons pas conclure une entente avec les mullahs et les imams. Les générations futures ne nous pardonneraient jamais. Nous ne pouvons pas gaspiller nos libertés. Nous n’avons simplement pas le droit de le faire.

Nous devons passer à l’action qui est nécessaire maintenant pour arrêter cette stupidité islamique qui veut détruire le monde libre que nous connaissons.
S’il vous plaît prenez le temps de lire et de comprendre ce qui est écrit ici.
S’il vous plaît, envoyez-le à toute personne libre que vous connaissez ; il est très important que nous nous éveillons à cette VÉRITÉ !

Re: REVUE DE PRESSE - ARTICLES INTERESSANTS - 2
03 mars 2010, 09:49
1939-1945 - Les Alliés ont-ils abandonné les juifs ? - Par Claude Weill - Pour NOUVELOBS.COM - 3 mars 2010

A l’heure des repentances, un roman relance la terrible accusation lancée contre les vainqueurs de la Seconde Guerre mondiale. Roosevelt et Churchill devant le tribunal de l’Histoire.


Dans le camp de Drancy, en 1942

D’abord, il y a la polémique. Celle qui a opposé Claude Lanzmann, le réalisateur de "Shoah", à Yannick Haenel, auteur d’un roman remarqué : "Jan Karski" (Gallimard). Au centre de cette controverse : le destin d’un héros de la Résistance polonaise au nazisme qui, en juillet 1943, témoigna de la solution finale devant Roosevelt. Peut-on, avec Haenel, conclure de ce témoignage que les juifs ont été abandonnés par les Alliés, qu’"il n’y a eu ni vainqueurs ni vaincus en 1945", mais seulement "des complices et des menteurs" ? "Les juifs n’étaient pas au centre du monde pendant la guerre", répondent ici Claude Lanzmann et l’historienne Annette Wieviorka, qui dénoncent une mise en scène erronée, anachronique, de l’histoire. Pour en juger, le mieux est d’en revenir aux faits. Le Nouvel Observateur publie les extraits les plus significatifs du livre de Jan Karski "Mon témoignage devant le monde", que réédite aujourd’hui Robert Laffont. Et Claude Weill présente les pièces du dossier…

1) Que savaient les Alliés ?

A question simple, réponse complexe. "Tout", ont cru pouvoir affirmer certains historiens dans les années 1970 et 1980 en se fondant sur la masse de rapports et de témoignages parvenus à Londres et à Washington relatant les persécutions commises contre les juifs d’Europe par le régime nazi. Mais, outre la difficulté qu’il y a à penser l’impensable, il convient de souligner que ces éléments, noyés dans le flot quotidien d’informations venues de tous les fronts de la Seconde Guerre mondiale, furent longtemps fragmentaires, imprécis, mêlés de faits douteux qui pouvaient passer – parfois à juste titre – pour des rumeurs ou des fantasmagories. De sorte que la question n’est pas seulement de savoir de quels renseignements disposaient les dirigeants américains et britanniques, mais à partir de quand il leur a été possible de se faire une vision claire, cohérente, "acceptable" de ce qu’on n’appelait pas encore le "génocide".

Dès l’invasion de l’URSS, les services secrets britanniques, qui ont réussi à décrypter une partie des codes utilisés par les nazis, mentionnent les exécutions massives perpétrées par l’armée allemande en territoire soviétique et identifient bientôt les populations juives comme étant les victimes principales de ces « boucheries ». Une succession de rapports, certains lus et annotés par Churchill, décrivent quasiment au jour le jour les prémices de ce qu’on nommera beaucoup plus tard "la Shoah par balles". Dans une note de synthèse, le 12 septembre 1941, les services britanniques estiment que les chiffres collectés constituent "une preuve décisive d’une politique d’intimidation sauvage, sinon d’une extermination définitive" [des juifs] (1). Le même jour, l’état-major du Secret Intelligence Service (SIS) indique que les rapports d’exécutions ne figureront plus dans les comptes rendus destinés au Premier ministre : "Le fait que la police exécute tous les juifs qui lui tombent entre les mains devrait être suffisamment connu désormais." La priorité, pour le SIS, n’est pas là : c’est d’informer le gouvernement sur la situation militaire et la capacité de résistance de l’Armée rouge.

Les services américains n’ont pas eu connaissance des messages décryptés par le SIS. Mais les Etats-Unis, neutres jusqu’à Pearl Harbor (décembre 1941), avaient des correspondants de presse et des diplomates en Allemagne. Ceux-ci ne manquèrent pas de signaler l’aggravation de politique antisémite et les déportations de juifs allemands vers l’Est. Différents articles sur les atrocités commises en URSS parurent à l’automne 1941 dans la presse américaine. Généralement en pages intérieures, et avec les conditionnels de rigueur. L’impact sur l’opinion en fut limité. Depuis les années 1930 et la nuit de Cristal, il n’était que trop connu que les nazis haïssaient les juifs.
Le tournant de 1942 dans le traitement de la "question juive" – c’est-à-dire la mise en œuvre d’un processus industriel de mise à mort – était sans doute le secret le mieux gardé de l’Allemagne nazie. Secret assez vite éventé pourtant. Parmi différents rapports émanant de sources polonaises et juives – "pour l’essentiel corrects", reconnaîtra à l’automne 1943 un mémo interne du Département d’Etat, mais "parfois confus et contradictoires, et intégrant des histoires qui étaient manifestement des reliquats des récits horrifiques de la Première Guerre" –, deux témoignages de première main, au milieu de l’année 1942, allaient donner la juste mesure de ce qui se passait au cœur de l’Europe occupée.

Le 30 juillet, soit quelques jours après l’inspection de Himmler à Auschwitz au cours de laquelle il avait approuvé le projet d’extension du camp, un industriel allemand nommé Schulte révéla à un collègue suisse l’existence d’un plan d’extermination des juifs d’Europe et lui demanda de transmettre l’information à Churchill et à Roosevelt. Celle-ci parvint à Gerhart Riegner, représentant du Congrès juif mondial à Genève, qui la communiqua aussitôt aux consulats américain et britannique. Le télégramme de Riegner, daté du 8 août, mérite d’être cité intégralement :
"Reçu nouvelle alarmante qu’au quartier général du Führer discussion et examen d’un plan selon lequel après déportation et concentration à l’Est tous les juifs des pays occupés ou contrôlés par l’Allemagne représentant 3,5 à 4 millions de personnes doivent être exterminés d’un coup pour résoudre définitivement la question juive en Europe. Exécution prévue pour l’automne, méthodes à l’examen, y compris acide prussique". A quoi Riegner ajouta, par rigueur intellectuelle : "Transmettons information sous toutes réserves, son exactitude ne pouvant être confirmée".

Schulte ne se trompait guère que sur le calendrier : le projet n’était pas à l’examen, mais déjà en cours d’exécution. L’automne à venir ne verrait pas son achèvement, mais la montée en puissance d’un processus qui se poursuivra jusqu’à l’effondrement du Reich.

Au Foreign Office et au Département d’Etat, le message de Riegner créa d’abord doutes et embarras. Malgré (ou à cause de ?) ce que l’on savait déjà, un tel plan passait l’entendement. Avant de songer à rendre l’information publique, les Américains décidèrent de mener des investigations complémentaires. Et Sumner Welles, sous-secrétaire d’Etat, pria fermement le rabbin Stephen Wise, président du Congrès juif américain, également destinataire du télégramme, de garder le silence jusqu’à plus ample informé. Ce qu’il accepta. L’affaire traîna en longueur. Fin novembre, enfin, Welles convoqua Wise et lui confirma que les dires de Riegner étaient fondés. Le rabbin organisa des conférences de presse à New York et à Washington. Le New York Herald Tribune reprit son récit, le 25 novembre, et titra prudemment : "Wise déclare que Hitler a donné l’ordre de tuer 4 millions de juifs en 1942". C’était la première fois qu’une telle information était livrée au grand public. Les journaux n’en firent pas leurs gros titres. L’attention de la presse américaine – y compris de la presse juive – était tournée vers les opérations militaires en Afrique du Nord et dans le Pacifique.

Par un hasard de l’histoire, ce même 25 novembre arrivait à Londres le résistant polonais Jan Kozielewski. Jan Karski – son nom de code – a réussi à pénétrer dans le ghetto de Varsovie et a assisté à une exécution de masse près du camp de Belzec. Il est un des rares témoins directs de l’extermination. Le seul qui ait jamais pu rapporter aux dirigeants alliés ce qu’il a vu de ses propres yeux. D’abord à Anthony Eden, ministre britannique des Affaires étrangères. Puis, le 28 juillet 1943, à Roosevelt lui-même. Il existe plusieurs comptes rendus des entretiens que Karski eut à Londres avec différentes personnalités britanniques et polonaises. Le plus détaillé émane de deux représentants juifs du Conseil national polonais à Londres. Il fait plus que corroborer le télégramme de Riegner : Karski désigne nommément les camps d’extermination de Belzec, Treblinka et Sobibor et donne des indications chiffrées : "Sur les 3,5 millions de juifs de Pologne et 500.000 à 700.000 qui avaient été amenés là des autres pays conquis par les nazis, seul un petit nombre ont survécu".

Un dernier document, bien plus tardif, achèvera de donner un tableau à peu près complet de la solution finale : il a été rédigé au printemps 1944 par Rudolf Vrba et Alfred Wetzler. Ces deux déportés slovaques ont réussi à s’évader d’Auschwitz le 7 avril 1944. Leur rapport, d’une trentaine de pages, est achevé à la fin du mois et aussitôt traduit en plusieurs langues. Remis en Suisse au représentant de l’OSS (Office of Strategic Services, ancêtre de la CIA), il parvient aux Etats-Unis à la mi-juin. Il décrit avec précision l’activité et le modus operandi de la plus grande usine de mort jamais conçue : la sélection, les chambres à gaz, le calendrier des déportations, tout est là. Mais il est bien tard...

2) Pourquoi les Alliés n’ont-ils pas alerté l’opinion ?

Ils l’ont fait. Mais avec retard, et souvent d’une manière allusive et vague. Pour des raisons que l’on ne peut comprendre si l’on analyse la psychologie et la politique des acteurs d’alors avec le regard d’aujourd’hui.
Lorsque Churchill, en août 1941, dénonça les "exécutions perpétrées de sang-froid contre les patriotes russes qui défendent leur terre natale", il ignorait encore que ce "crime sans nom" visait principalement les juifs. Le fait devint bientôt évident et le ministère de l’Information ouvrit un dossier spécial intitulé "Rapports sur les juifs". Dans le rapport du 22 janvier 1942, on peut lire : "Les Allemands poursuivent clairement une politique d’extermination envers les juifs". Les Britanniques s’en tinrent pourtant à la ligne qu’ils s’étaient fixée : concernant la divulgation des crimes nazis, "l’horreur [devait] être utilisée avec beaucoup de modération", en évitant de se centrer sur les victimes juives (note du ministère de l’Information, juillet 1941).

En novembre, le Premier ministre laissa entrevoir la vérité dans un message au "Jewish Chronicle" : "Personne n’a subi plus cruellement que les juifs ces fléaux innommables répandus par Hitler". Mais, pour des mois encore, Londres ne jugea utile ni souhaitable de livrer à l’opinion britannique et internationale les faits précis en sa possession. Et la Grande-Bretagne ne faisait pas exception. Les gouvernements alliés réunis en juin 1942 au Saint-James Palace de Londres signèrent une motion commune appelant à ce que les responsables de crimes contre les civils soient jugés après la guerre. Le sort des juifs n’y était pas expressément mentionné.

Les historiens se sont employés à identifier les raisons de cette "discrétion". Incapacité à penser la question juive dans sa singularité, parmi les innombrables malheurs du temps. Répugnance à distinguer parmi les victimes du nazisme. Volonté de ne pas retomber dans les erreurs de la guerre de 1914, en répandant des récits qui paraîtraient peu fiables – et nombre de responsables restaient d’ailleurs convaincus que les Polonais et les juifs exagéraient "pour faire monter la pression". Mais aussi crainte d’affaiblir politiquement la cause des Alliés : le régime nazi devait être présenté comme l’ennemi du genre humain tout entier. Se focaliser sur les souffrances des juifs, alors que l’antisémitisme était encore vivace en Europe et aux Etats-Unis, risquait de lézarder l’union sacrée. Pis : de donner prise à la propagande nazie selon laquelle les Alliés faisaient la guerre pour le compte des juifs – ce qui avait été un leitmotiv de l’extrême-droite isolationniste américaine dans sa campagne contre Roosevelt et le "Jew Deal". Sur le plan international, enfin, il était crucial pour Londres et Washington de montrer qu’ils portaient une égale attention à tous les peuples opprimés par les nazis.

A mesure que les informations s’accumulaient, le mur du silence se fissura. Tour à tour, le New York Times, la BBC, le Daily Telegraph, le Times relatèrent l’ampleur des persécutions antijuives. Le 21 juillet, le président Roosevelt exprima la sympathie du peuple américain envers ses « concitoyens juifs » et employa pour la première fois le mot « exterminer ». Mais en des termes ambigus qui ne distinguaient pas nettement les juifs parmi "toutes les victimes des crimes nazis". Dans la même veine, il déclarera le 21 août que la politique nazie "pouvait même conduire à l’extermination de certaines populations". On était alors dans l’attente d’une vérification du télégramme de Riegner. Avec sa divulgation, un verrou sauta.

Le 2 décembre 1942, le New York Times publiait en une un éditorial annonçant que 5 millions de juifs étaient concernés par l’extermination. Le même jour, l’ambassadeur soviétique à Washington se prononçait, de son propre chef, en faveur d’une déclaration des Alliés. Le gouvernement polonais plaidait dans le même sens. Le 7, Eden câbla à son ambassadeur à Washington qu’il avait désormais peu de doutes sur le fait que les Allemands avaient bien planifié d’exterminer les juifs. Et le 8, Londres transmit à Washington la première version de ce qui devait être la déclaration du 17 décembre, par laquelle les Etats-Unis, la Grande-Bretagne et l’URSS, au plus haut niveau, reconnaissaient la réalité de la solution finale et s’engageaient à châtier les coupables. Eden lut la déclaration à la Chambre des Communes, qui observa une minute de silence.
Le retentissement fut "beaucoup plus impressionnant que je ne l’aurais cru", note Eden dans son journal. Consigne fut donnée à la BBC d’accorder le plus large écho à la déclaration. Le service européen la diffusa pendant une semaine, plusieurs fois par jour, en direction des pays occupés. En janvier 1943, la Royal Air Force largua au-dessus de l’Allemagne 1,2 million de tracts décrivant le programme d’extermination nazi. Aux Etats-Unis, CBS y consacra deux émissions. Le monde désormais savait – même si beaucoup continuèrent de refuser cette vérité ("J’ai la certitude que nous faisons une erreur en ajoutant foi publiquement à cette histoire de chambres à gaz", écrira encore en août 1943 le président du British Joint Intelligence Committee Victor Cavendish-Bentinck) ; même s’il faudrait encore des années, le choc de la libération des camps, le patient travail des historiens, avant que les esprits ne finissent par penser l’impensable.

3) Les juifs ont-ils été "abandonnés" ?

A l’heure de la victoire, on aurait sans doute stupéfié les dirigeants alliés si on leur avait dit qu’ils devraient un jour comparaître devant le tribunal de l’Histoire pour « Abandon des juifs », selon le titre du livre-réquisitoire publié en 1984 par David Wyman (2). Et, plus étonnant encore, que leurs successeurs plaideraient plus ou moins coupables, à l’image de Bill Clinton déclarant, lors de l’inauguration du Musée du Mémorial de Washington : Les Etats-Unis "ont fait beaucoup trop peu".

La majorité des historiens, pourtant, sont aujourd’hui enclins à accorder aux Alliés de larges circonstances atténuantes. Examinons l’acte d’accusation.
– La mollesse de la politique de sauvetage. Après le 17 décembre 1942, les pressions s’intensifièrent sur le gouvernement britannique, émanant notamment de l’archevêque de Canterbury et de membres du Parlement, afin qu’il prenne des dispositions pour sauver ceux qui pouvaient encore l’être. Un nouveau comité du cabinet de guerre fut chargé d’étudier les mesures envisageables pour l’accueil des réfugiés. Sa première réunion, le 31 décembre, permit surtout de lister les problèmes que poserait un exode de réfugiés (juifs et non-juifs, car on redoutait que les actions entreprises en faveur des juifs ne provoquent un effet de contagion dans les pays occupés). Le Foreign Office, de son côté, faisait valoir qu’un afflux de juifs en Palestine ne manquerait pas de créer de grandes difficultés avec les Arabes. Dans une lettre à lady Reading, en janvier 1943, Churchill ne cherche pas à farder la réalité : "Quand bien même obtiendrions-nous la permission de faire sortir tous les juifs, le transport à lui seul présente un problème dont la solution sera difficile. Les voies d’acheminement passent presque entièrement à travers des zones de guerre où les exigences militaires prédominent et qui doivent donc, dans l’intérêt de la victoire finale, recevoir la priorité". Sa conclusion – "Nous ferons tout ce que nous pourrons" – sonne comme un aveu d’impuissance. En fait, dès ce moment, la conviction des Britanniques était que le sort des juifs était lié au sort des armes, et que le salut des survivants passait par une victoire rapide et totale sur l’Allemagne nazie. C’était aussi le point de vue du Département d’Etat, dont un mémo interne notait froidement que le nombre des morts était en définitive secondaire en regard du "dessein primordial [qui] est de gagner la guerre, et toutes autres considérations doivent y être subordonnées".
C’est dans cet état d’esprit que les deux administrations accueillirent les multiples démarches, souvent peu consistantes, voire naïves (un appel à Hitler pour qu’il libère tous les juifs, par exemple), les pressant de « faire quelque chose ». Que faire – dès lors qu’il était à la fois exclu de discuter avec Hitler et de desserrer le blocus pour envoyer de la nourriture aux affamés ? Après s’être renvoyé la balle, la Grande-Bretagne et les Etats-Unis décidèrent de se concerter lors d’une conférence spéciale qui se tint aux Bermudes mi-avril. Dans une note à Anthony Eden, le sous-secrétaire d’Etat britannique Law résuma crûment la tonalité des discussions : "Le mieux que je puisse espérer [...] est un accord formel sur ce qui est impossible". Des Bermudes, il ne sortit que de maigres recommandations. Et un accord si modeste qu’on préféra le tenir secret...

On ne saurait dresser la liste des initiatives, propositions d’échanges ou de rançons, qui émaillèrent les années 1943 et 1944. Elles furent généralement perçues comme irréalistes, politiquement inacceptables ou interprétées comme des manœuvres destinées à créer la division entre Occidentaux et Soviétiques – ce que certaines étaient à l’évidence. Elles furent le plus souvent explorées avec peu de conviction. La plus célèbre est le marché proposé par Eichmann en mai 1944 : il offrait d’épargner les juifs hongrois, dont la déportation battait son plein, en échange de 10.000 camions (destinés au front de l’Est), de thé, de café, de cacao et de savon. Convaincus d’avoir affaire à un leurre, les Alliés ne donnèrent pas suite.

Nul ne saura jamais le coût humain des occasions manquées. L’action du War Refugee Board, tardivement créé par les Etats-Unis en janvier 1944 afin de porter secours aux "victimes menacées de mort imminente" ("à condition que cela n’entrave pas la poursuite de la guerre"), porta quelques fruits. Le bombardement de Budapest, le 2 juillet, les intimidations exercées sur le régent Horthy et les pressions sur les pays tiers (Espagne et Amérique latine) pour qu’ils délivrent de vrais-faux passeports permirent se sauver quelques milliers de juifs hongrois. Combien d’autres auraient pu être épargnés si les Alliés avaient accepté en certaines occasions de déroger à la doctrine "tout pour la guerre" ? L’histoire n’est pas un laboratoire expérimental.
– Le refus des représailles ciblées. Au lendemain de la déclaration du 17 décembre 1942, Churchill ouvrit le débat lors d’une réunion des chefs d’état-major : fallait-il, comme le proposait le Premier ministre polonais Sikorski, organiser des bombardements, en Pologne et en Allemagne, en les liant explicitement à la persécution des Polonais et des juifs ? Le chef de l’armée de l’air Charles Portal fit valoir qu’une telle tactique remettrait en question la légitimité des raids "normaux" sur les villes considérées comme des cibles militaires. En vérité, ces raids étaient déjà meurtriers. Mais renoncer à la fiction que les Alliés ne visaient que des objectifs militaires, c’était aligner leurs standards moraux sur ceux des nazis. Churchill n’insista pas. L’idée de bombardements de représailles fut écartée.

– Le non-bombardement d’Auschwitz. Depuis l’article de David Wyman intitulé "Pourquoi Auschwitz ne fut pas bombardé" (1978), ce point est devenu, pour les tenants de la théorie de l’abandon, la preuve de la coupable indifférence des Alliés. Leurs arguments n’emportent pourtant pas la conviction.
Jusqu’au printemps 1944, une telle mission était difficilement réalisable : pour les bombardiers stationnés en Grande-Bretagne, cela représentait un vol aller-retour de 3 200 kilomètres au-dessus du territoire ennemi. Une fois l’Italie libérée, en revanche, Auschwitz se trouva à la portée des ailes alliées. Entre le 7 juillet et le mois de novembre, l’US Air Force pilonna à dix reprises des installations industrielles proches d’Auschwitz-Birkenau. C’est dans cet intervalle que s’inscrivirent les appels, rares et timides, à bombarder. "Une telle opération serait d’une efficacité douteuse", trancha John McCloy, secrétaire d’Etat adjoint à la Guerre.

Bombarder quoi, au fait ? Les voies ? Aucun intérêt, plaidèrent les militaires. Sitôt détruites, sitôt réparées. Les chambres à gaz et les crématoires ? En admettant qu’on ait su les localiser sur les clichés de repérage (ce qui est douteux), les bombardiers d’altitude ne pouvaient frapper avec une telle précision. Au demeurant, si les usines de mort étaient détruites, rien n’empêchait les nazis de revenir aux techniques "classiques" d’exécution. Bombarder le camp où se trouvaient alors 135 000 prisonniers ? On imagine le massacre qui pouvait en résulter – et les arguments que les nazis n’auraient pas manqué d’en tirer.

En fait, les modalités d’une telle opération ne furent pas vraiment étudiées. L’opposition radicale de McCloy tenait d’abord à cette raison simple qu’« elle ne pourrait être menée à bien qu’en détournant une partie considérable des forces aériennes actuellement engagées ailleurs dans des opérations décisives ». On était à l’été 1944. La bataille de France faisait rage. Les raffineries de Silésie étaient un objectif stratégique. Pas Auschwitz-Birkenau. Ajoutons qu’à ce moment 80% des juifs d’Europe avaient été assassinés, avant et ailleurs. Et qu’à Auschwitz même les "moulins de la mort (Churchill) avaient déjà broyé 1 million d’innocents.


(1) Lire notamment : "Secrets officiels. Ce que les nazis planifiaient, ce que les Britanniques et les Américains savaient", par Richard Breitman (Calmann-Lévy 2005).
(2) Flammarion, 1987.
Re: REVUE DE PRESSE - ARTICLES INTERESSANTS - 2
03 mars 2010, 10:47
SHOAH - Vichy complice - Par Laurent Lemire - Pour NOUVELOBS.COM - 3 mars 2010



Le 20 janvier 1942, à la conférence de Wannsee, les dignitaires nazis mettent au point les grandes lignes de la solution finale destinée à l’extermination des juifs d’Europe. Le 1er février 1942, Maurice Papon est nommé secrétaire général de la préfecture de Gironde, à Bordeaux, en zone occupée. De juillet 1942 à juin 1944, 11 convois transportent de Bordeaux à Drancy près de 1 600 juifs, qui seront ensuite acheminés vers Auschwitz.
Les documents produits lors du procès de Maurice Papon en 1998 ne laissent planer aucun doute sur son action. Le 2 avril 1998, la cour d’assises de la Gironde l’a condamné à dix années de réclusion criminelle pour complicité de crimes contre l’humanité. Au cours des audiences, Maurice Papon s’est toujours défendu d’avoir vraiment connu les plans des nazis en n’ayant fait que son travail de fonctionnaire. Mais les documents infirment ses déclarations. Ainsi, le 28 juillet 1942, Maurice Papon demande à l’intendant de police régional d’aviser les autorités allemandes que les juifs Robert Goldenberg, Viktor Braun et Léon Librach ont bien été transférés à Drancy.

Du côté du gouvernement de Vichy, la responsabilité est encore plus nette. Le 2 juillet 1942, René Bousquet, secrétaire général de la police dans le gouvernement Laval, et le général SS Karl Oberg, commandant de la police et du SD – le service de sécurité – allemands, signent un accord de coopération en matière de politique antijuive. Deux jours plus tard, le 4 juillet, Pierre Laval suggère que les rafles n’épargnent pas les enfants de moins de 16 ans pour assurer le "regroupement des familles", ce que les Allemands ne réclamaient pas. Mesure d’un cynisme terrifiant, expliqueront certains historiens, car Pierre Laval ne voulait surtout pas avoir à faire avec les enfants des victimes après la guerre. Lors de la rafle du Vél’d’Hiv’ des 16 et 17 juillet, 12 884 juifs sont arrêtés, dont 4 051 enfants…

Face à la réprobation qui commence à poindre dans la population française et aux interrogations qui surgissent, le 2 septembre 1942, Laval rencontre Oberg. Objectif : se mettre d’accord sur une "convention de langage" en réponse aux questions concernant la destination des juifs. "Il a été convenu que le président Laval communique en réponse à de telles questions que les juifs transférés de la zone non occupée aux Autorités d’Occupation sont transportés pour être employés au travail dans le gouvernement général". Laval qui n’a rien voulu savoir s’en tiendra à cette version de juifs emmenés en Pologne pour y cultiver les terres de leur futur Etat…

Donc l’Etat français et ses principaux responsables, Pétain, Laval et Darlan, savaient. Ni plus ni moins que les autres Etats. Dès 1942, les hommes de Vichy se doutaient d’un "terrible secret", selon la formule de l’historien américain Walter Laqueur, sans pouvoir, dans un premier temps, imaginer l’ampleur de ce qui se déroulait puisqu’il n’y a jamais eu dans la Révolution nationale de projet d’anéantissement physique des juifs. Mais le régime pétainiste y a participé en mettant l’administration et la police françaises au service des Allemands. Par la suite, à mesure que la solution finale se précisait, elle devint secondaire à leurs yeux puisque la machine à détruire était en marche et que rien ne semblait pouvoir l’arrêter. Par son antisémitisme officiel et sa politique d’exclusion, Vichy l’a alimentée en se retranchant derrière la raison d’Etat et le vocabulaire mis au point par les nazis pour ne pas avoir à en parler.


Re: REVUE DE PRESSE - ARTICLES INTERESSANTS - 2
03 mars 2010, 22:39
"MON TEMOIGNAGE DEVANT LE MONDE" - Par Jan Karski : "Beaucoup ne me croiront pas" - PourNOUVELOBS.COM - 3 mars 2010


Jan Karski en 1943 (Photo extraite du livre "Mon témoignage devant le monde)

En 1942, Jan Karski, héros de la résistance polonaise s’infiltre dans le ghetto de Varsovie et dans un camp de la mort. Un en plus tard, il témoignera de la « solution finale » à la Maison Blanche… Voici comment il relate cette mission dans son livre "Mon témoignage devant le monde" qui reparaît aux éditions Robert Laffont.

Avant mon départ de Pologne, sur l’ordre du délégué du gouvernement polonais de Londres et du commandant de l’Armée de l’intérieur, on m’avait arrangé une entrevue avec deux hommes qui étaient auparavant d’éminentes personnalités de la communauté juive et dirigeaient aujourd’hui la résistance juive. L’un représentait l’organisation sioniste, l’autre l’Union socialiste juive, le Bund. (…) Je leur demandai ce que je devrais répondre à la question : Comment les aider ? (…)

Le sioniste parla le premier :

— Les Allemands ne comprennent que la force et la violence. Il faut bombarder les villes allemandes sans pitié, et à chaque bombardement jeter des tracts informant les Allemands du sort des Juifs polonais ; il faut menacer toute la nation allemande d’un sort similaire, à la fois pendant et après la guerre. Nous ne souhaitons pas un carnage dans la population, mais une telle menace est le seul moyen d’arrêter les atrocités allemandes. (…)

— Nous savons, ajouta le leader du Bund, qu’il est possible que ce plan ne soit pas accepté, car il n’a pas sa place dans la stratégie militaire des Alliés. Mais ni les Juifs ni ceux qui veulent les aider ne sauraient considérer cette guerre d’un point de vue purement militaire ! (…) C’est vraiment impossible que le monde, que les démocraties occidentales nous laissent mourir ainsi. Si des citoyens américains et anglais peuvent être sauvés, pourquoi n’essaie-t-on pas d’organiser l’évacuation massive ne serait-ce que des enfants juifs ? ! Des femmes ? ! Des malades et des vieillards ? ! Pourquoi les Alliés ne proposent-ils pas aux Allemands un échange ? De l’argent ? Pourquoi n’offrent-ils pas de racheter les vies des quelques milliers de Juifs polonais suivants ?

— Mais comment ? Comment le faire ? Peut-on fournir en argent l’ennemi ? Échanger des prisonniers de guerre allemands contre des civils ? Hitler les renverrait aussitôt au combat ! C’est contre les principes de guerre...

— Toujours ! On entend toujours « contre les principes », « contre la stratégie » ! Et ne peut-on adapter la stratégie aux conditions ? C’est Hitler qui dicte ces conditions. Le monde ne voit-il pas sa « stratégie » ? Pourquoi le monde y consent ?

Je ne connaissais pas la réponse. Il se peut même que je préférai ne pas la connaître.

I/ Les spectres du ghetto

Deux jours plus tard, je me rendis au ghetto de Varsovie avec pour guide le leader du Bund accompagné par un combattant de la résistance juive. (…)Est-il encore nécessaire de décrire le ghetto de Varsovie après tout ce qu’on en a dit ? Était-ce un cimetière ? Non, car ces corps se mouvaient encore, pris souvent d’une agitation violente ; ils étaient encore vivants, mais à part la peau qui les recouvrait, les yeux et la voix, il n’y avait plus rien d’humain dans ces formes palpitantes. Partout, c’était la faim, la souffrance, l’horrible puanteur des cadavres en décomposition, les plaintes déchirantes des enfants à l’agonie, les cris de désespoir d’un peuple se débattant dans une lutte effroyablement inégale.
(…)Nous rencontrions fréquemment des cadavres, gisant nus sur le sol.

— Qu’est-ce que cela veut dire ?, demandai-je à mon guide. Pourquoi sont-ils nus ?

— Quand un Juif meurt, me répondit-il, sa famille lui enlève ses vêtements et jette son corps dans la rue. Sinon, il faut payer les Allemands pour qu’il soit enterré. Et le tarif est si élevé que personne ici ne pourrait l’acquitter. En outre, cela permet de récupérer ses habits. Le moindre chiffon compte, ici (…)
Au milieu de la rue se tenaient deux adolescents dans l’uniforme des Jeunesses hitlériennes. Ils n’avaient pas de casquettes et leurs cheveux blonds brillaient au soleil. Avec leurs visages ronds aux joues roses et leurs yeux bleus, ils étaient l’image de la santé et de la vie. Ils bavardaient, riaient, se poussaient, dans un accès de gaieté. À ce moment, le plus jeune sortit un revolver de sa poche de côté et je compris alors pour la première fois à quoi j’assistais. Ses yeux cherchaient une cible avec la concentration amusée d’un gamin à la foire.

Je suivis son regard. Je remarquai alors que la rue était déserte. Les yeux du garçon s’arrêtèrent sur un point qui était en dehors de mon champ visuel. Il leva le bras et visa soigneusement. La détonation éclata, suivie d’un bruit de verre brisé, puis du cri horrible d’un homme à l’agonie. Le garçon qui avait fait feu poussa un cri de joie. (…)

I/ Le camp de Izbica Lubelska

Quelques jours après ma seconde visite au ghetto de Varsovie, le chef du Bund devait me fournir l’occasion de voir un camp d’extermination des Juifs.
(…)La masse des Juifs vibrait, tremblait, se déplaçait de-ci de-là, de façon folle et spasmodique. Ils agitaient les mains, hurlaient, se querellaient, crachaient les uns sur les autres, blasphémaient. La faim, la soif, la terreur et l’épuisement en avaient fait des insensés. On les laissait, paraît-il, trois ou quatre jours dans le camp sans une goutte d’eau ni un morceau de pain. Ils venaient tous des ghettos. Lorsqu’on les avait emmenés, on leur avait permis de prendre avec eux cinq kilos de bagages. La plupart avaient emporté de la nourriture, des vêtements, des couvertures et, s’ils en avaient, de l’argent et des bijoux. Dans le train, les Allemands les avaient dépouillés de tout ce qui avait la plus petite valeur. On leur laissa juste quelques haillons et un peu de nourriture. Ceux qui n’en avaient pas étaient sûrs de mourir de faim.

(…) L’atmosphère était chargée de miasmes, d’odeurs d’excréments, de saleté et deputréfaction. Nous étions forcés de marcher sur les corps entassés. Mon compagnon, plus habitué que moi à ce genre d’exercice, se déplaçait dans la foule avec aisance. Chaque fois que je marchais sur un corps, j’étais pris de nausée et je m’arrêtais net, mais mon guide me pressait d’aller de l’avant. Nous parvînmes enfin à vingt mètres environ du portail par lequel les Juifs devaient être poussés vers les wagons. (…)

Deux policiers allemands se dirigèrent vers le portail accompagnés d’un gigantesque SS. Celui-ci cria un ordre et le lourd portail fut ouvert, non sans difficultés. L’extrémité du passage était bloquée par deux wagons du train de marchandises, de façon à empêcher toute tentative d’évasion. Le SS se tourna alors vers la foule, bien campé sur ses jambes écartées, les poings sur les hanches, et poussa une sorte de hurlement qui domina la masse des condamnés.
— Ruhe, ruhe ! du calme, du calme ! Tous les Juifs vont monter dans ce train qui doit les emmener vers un endroit où le travail les attend. Ne vous poussez pas, restez en bon ordre. Ceux qui sèmeront la panique seront abattus.
Il regarda d’un air de défi la misérable masse humaine qui lui faisait face. Soudain, avec un grand rire sonore, il sortit son revolver et tira deux ou trois fois dans la foule.

(…) Se servant de la crosse ou du canon de leurs fusils, les policiers continuaient à entasser la foule dans les wagons déjà pleins à craquer. Les malheureux, fous de terreur, grimpaient sur les têtes et les épaules de leurs compagnons. Ceux-ci essayaient de les repousser en se protégeant la face. Les os craquaient et les hurlements devenaient insensés. Lorsqu’il n’y eut plus de place pour une aiguille dans les wagons, les gardiens tirèrent les portes et fermèrent hermétiquement le tout, chargement de chair humaine meurtrie, avec des barres de fer.

Mais c’était loin d’être fini. Je sais que beaucoup de gens ne me croiront pas, ils penseront que j’exagère ou que j’invente. Et pourtant, je jure que j’ai vu ce que je décris. Je n’ai pas d’autres preuves, pas de photographies, mais tout ce que je dis est vrai.

Le plancher du train avait été recouvert d’une épaisse couche,de poudre blanche : c’était de la chaux vive. Tout le monde sait ce qui arrive quand on verse de l’eau sur de la chaux : le mélange devient effervescent et dégage une chaleur intense.

La chaux, ici, était employée par les Allemands dans un double dessein d’économie et de cruauté. La chair moite, mise en contact avec la chaux se déshydrate rapidement et brûle. Ceux qui se trouvaient dans le train seraient brûlés lentement jusqu’aux os. Et ainsi s’accomplissait la promesse faite par Himmler à Varsovie, en 1942, selon laquelle et « conformément à la volonté du Führer, les Juifs périraient dans les tortures ». (…)

I/ A la Maison Blanche

Le 28 juillet 1943, l’ambassadeur Jan Ciechanowski m’annonça que le président des États-Unis désirait m’entendre personnellement le jour même sur ce qui se passait en Pologne et en Europe occupée. Je lui demandai ce que je devrais dire au Président. Il me répondit en souriant :

— Soyez précis et bref. Le président Roosevelt est probablement l’homme le plus occupé du monde.

La Maison Blanche me parut une grande demeure provinciale, neuve et bien construite, entourée d’arbres et de silence. (…)J’étais au coeur même de la citadelle de la puissance. J’allais rencontrer l’homme le plus puissant du monde, représentant la nation la plus puissante du monde.
Le président Roosevelt semblait avoir tout son temps et être inaccessible à la fatigue. Il était extraordinairement au courant de la question polonaise et désireux d’avoir de nouveaux renseignements.

Les questions qu’il posait étaient minutieuses, détaillées et allaient tout droit aux points essentiels. Il s’enquit de nos méthodes d’éducation et de ce que nous faisions pour sauvegarder les enfants. Il voulut connaître en détail l’organisation de la Résistance et l’importance des pertes subies par la nation polonaise. Il me demanda de lui expliquer comment il se faisait que la Pologne fût le seul pays sans Quisling (1). Il m’interrogea aussi sur la véracité des récits concernant les méthodes employées par les nazis contre les Juifs. Enfin, il se montra fort intéressé par les techniques de sabotage, de diversion et d’action des maquis.

Il voulait avoir sur chaque sujet une documentation précise et fournie, pour recréer l’atmosphère même, le climat du travail dans la clandestinité et connaître à fond la mentalité des hommes qui livraient ce combat. Il m’impressionna profondément par sa largeur de vues. De même que Sikorski (2), il voyait plus loin que son propre pays, sa vision embrassait l’humanité tout entière. Lorsque je quittai le Président, il était aussi frais, reposé et souriant qu’au début de l’entretien. Quant à moi, je me sentais très fatigué.


(1) Homme politique norvégien qui collabora avec les nazis.
(2) Chef de l’état polonais clandestin.

Copyright éditions Robert Laffont, 2010.
Re: REVUE DE PRESSE - ARTICLES INTERESSANTS - 2
05 mars 2010, 03:18
Et voila Hop debarquez moi !!!!


Le respect de la religion valait plus que le prix du billet d'avion.

Deux femmes musulmanes n'ont pas pu prendre le vol qui devait les conduire du Royaume-Uni au Pakistan après avoir refusé de se soumettre à un scanner corporel , arguant de motifs religieux et médicaux, ont indiqué jeudi les responsables d'un aéroport de Manchester.

Il s'agirait des premiers cas au Royaume-Uni de personnes n'ayant pu embarquer depuis que les scanners corporels ont fait leur apparition sur le territoire.

Les deux femmes étaient censées voyager ensemble le 19 février au départ de l'aéroport de Manchester à destination d'Islamabad.

Le Daily Mail rapporte que le service de sécurité les aurait choisi au hasard pour passer le scanner.

La première a refusé, pour des raisons religieuses, la seconde pour des raisons médicales (une «infection», selon le Times ). «En application des directives du gouvernement en matière de scanners, elles n'ont pas été autorisées à embarquer», a indiqué le porte-parole de l'aéroport de Manchester. Les deux femmes ont donc perdu le prix de leurs billets, d'un montant de 400 £ chacun.

15.000 voyageurs scannés depuis le 1er février

L'introduction des scanners corporels fait partie des mesures arrêtées pour renforcer la sécurité du trafic aérien au lendemain de l' attentat manqué du jour de Noël contre un avion assurant la liaison Amsterdam-Detroit. L'aéroport de Manchester et celui d'Heathrow (Londres) sont les deux seuls du Royaume-Uni à être équipés de ces scanners d'un genre nouveau. Ce dernier n'a pour l'heure répertorié aucun refus de s'y soumettre.

Environ 5% des passagers au départ de Manchester sont passés au travers des scanners, soit environ 15.000 personnes depuis le 1er février, date de la mise en service de ces scanners . Il existe quatre motifs pour être scanné : une sélection au hasard par le service de sécurité, une demande venant du passager lui-même, un test positif à un explosif ou si une fouille tactile ne permet ...

le figaro.fr
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Re: REVUE DE PRESSE - ARTICLES INTERESSANTS - 2
08 mars 2010, 02:21
Journée internationale de la Femme:

Israël un modèle régional
Rédigé par JSS le Mar 7th, 2010

A l’occasion de la Journée internationale de la Femme, le Bureau des Statistiques israélien a indiqué notamment que dans le milieu universitaire du pays, 48 % étaient des femmes. Autre donnée concernant cette fois la longévité des femmes israéliennes: leur espérance moyenne de vie est passée à 83 ans contre 79 ans chez les hommes. Selon des données, 59 % des femmes israéliennes font partie de la population active. Elles sont 3,7 millions sur les 7 millions d’habitants qui vivent en Israël.

Israël est un pays où la femme domine en nombre. Pour 3,7 millions de femmes en Israël, il y’a 3,3 millions d’hommes. Ce rapport entre les sexes est en Israël le résultat de l’immigration de l’ex-URSS et de l’Éthiopie. Les immigrantes sont plus nombreuses que les immigrants, alors qu’au début de l’indépendance de l’État plus d’hommes que de femmes vivaient en Israël. Résultat de la structure démographique des années 1940, où plus d’hommes que de femmes s’étaient installés en Palestine sous mandat britannique.



La population israélienne est une population plus jeune que dans les pays occidentaux, la population féminine aussi. En Israël, les femmes se marient plus jeunes que dans les pays occidentaux, bien que l’âge du mariage amorce cette dernière décennie un changement en direction du modèle occidental.

Tant au sein de la population juive qu’arabe, le taux de scolarisation est nettement plus élevé chez la femme que chez l’homme. Plus de femmes que d’hommes terminent le cycle secondaire, obtiennent leur baccalauréat, entament des études universitaires et sont diplômées.Le record de détention du baccalauréat est détenu en Israël par les jeunes filles arabes chrétiennes: 73 % d’entre elles le réussissent, un taux très élevé, même comparé à celui des pays occidentaux.

Dans les universités israéliennes, les femmes dominent dans tous les domaines. Plus de femmes que d’hommes sont diplômées des premier et second cycles. Les femmes israéliennes, nettement plus que dans les pays occidentaux, suivent des études scientifiques et technologiques.



Si Israël arrive en 45e position des pays occidentaux pour le nombre de femmes au sein du Parlement et du gouvernement, dans la vie judiciaire, la représentation féminine est supérieure à celle enregistrée dans les pays occidentaux. Sur 489 juges, 76 sont des femmes, comme le sont 41 % des avocats. L’arrivée de Dorit Benaish à la présidence de la Cour suprême d’Israël était considérée comme une consécration de cette présence féminine au sein de la justice. Dans le domaine du management, aussi les femmes israéliennes évoluent. Les progrès sont nets. Elles comptent pour 24 % des p.-d.g., contre 16 % il y a cinq ans et 10 % il y a huit ans.

En novembre dernier, une cinquantaine de participantes – et notamment des femmes de haut niveau venant de 30 pays, dont des ministres de gouvernement, des membres de parlements et des personnalités de la société civile et du monde académique – sont arrivées en Israël à l’occasion de la Conférence internationale des femmes dirigeantes.

Cette conférence a eu lieu du 8 au 12 novembre 2009 au Centre de formation international Golda Meir du Mont Carmel à Haïfa. Les participantes à la conférence étaient aussi des expertes du monde entier, des chercheurs dans les domaines socio-économiques et des représentantes des agences de l’ONU et d’organisations régionales et internationales.

L’année dernière aussi, et en récompense à une israélienne aux personnes “ayant apporté le plus grand bénéfice à l’humanité” par une invention ou par un travail dans un domaine de connaissance, l’Israélienne Ada E. Yonath (Weizmann Institute of Science Rehovot, Israel) a partagée le prix Nobel de chimie 2009 avec les Américains Venkatraman Ramakrishnan et Thomas Steitz pour leurs travaux sur les ribosomes, les usines à protéines du corps humain, ouvrant la voie à de nouveaux antibiotiques. Ada E. Yonath est la première femme israélienne à remporter un Nobel.

Ada E. Yonath est née en 1939 à Jérusalem, dans un pays qui était sous mandat britannique. Elle a grandit dans une famille très pauvre qui avait la conviction qu’il était important de donner une bonne instruction aux enfants. Son aptitude à la recherche se transforme en vocation quand elle découvre la vie de Marie Curie. C’est le premier Nobel féminin de l’Histoire qui lui fait choisir la science et qui la motive dans ses travaux et recherches. Ada Yonath rejoint son modèle en devenant la quatrième femme prix Nobel de chimie et le neuvième prix Nobel israélien.

L’un des apports de la culture juive au monde est qu’elle a enseignée aux hommes de respecter la femme. Il n’est pas étrange donc, que parmi les pays qui font la plus large place aux femmes dans le monde, on trouve Israël. Et aussi longtemps que le monde durera, tous ceux qui œuvrent pour faire avancer la cause des femmes se tourneront vers Israël.

Ftouh Souhail, Tunis pour JSSNews

Pièces jointes:
soldateisrael.jpg
Re: REVUE DE PRESSE - ARTICLES INTERESSANTS - 2
08 mars 2010, 08:40

Nigeria: 500 chrétiens massacrés


Ce week-end, des attaques se sont déroulées dans trois villages au sud de Jos, capitale de L'État du Plateau, au Nigeria.

Selon les autorités, plus de 500 villageois chrétiens ont été massacrés dans ces attaques menées par des éleveurs musulmans.

La région est connue pour ses violences ethniques et religieuses.

Des témoins affirment que de nombreuses femmes,et des enfants, ont été décimées à la machette et brûlées.

Selon des habitants des villages, des centaines de corps gisaient dans les rues dimanche, après ces attaques.

Après ces massacres, 95 personnes ont été arrêtés a indiqué Dan Majang, le responsable de la communication de l'État du Plateau.


[www.lepost.fr]
Re: REVUE DE PRESSE - ARTICLES INTERESSANTS - 2
09 mars 2010, 03:28
Le jour a raccourci suite au séisme du Chili

MARDI, 09 MARS 2010 04:16
SCIENCE ET FINANCE - ENVIRONNEMENT

Le violent séisme survenu samedi dernier au Chili a déplacé de huit cm l'axe de la Terre, diminuant de 1,26 microseconde la longueur du jour terrestre, affirment les chercheurs de la NASA. La masse de la planète étant répartie autrement, elle a commencé à tourner plus vite.

Un tremblement de terre de magnitude 8,8 sur l'échelle de Richter a été enregistré le 27 février à 55 kilomètres de profondeur dans l'océan Pacifique, à 115 kilomètres au nord de la ville de Concepción. Selon les informations les plus récentes, le séisme a fait 723 morts et plus de 500 blessés. 19 personnes sont portées disparues.

En 2004, le grand séisme de Sumatra (de magnitude 9,1) a raccourci la longueur du jour de 6,8 microsecondes, mais a provoqué un déplacement un peu moins grand de l'axe de la Terre: celui-ci s'est décalé d'environ 7 cm.

[www.synergy-space.com]
Re: REVUE DE PRESSE - ARTICLES INTERESSANTS - 2
09 mars 2010, 04:05
>



il faut le voir pour le croire
Re: REVUE DE PRESSE - ARTICLES INTERESSANTS - 2
10 mars 2010, 07:51
Les États-Unis ont-ils fait le choix de s'accommoder de l'Iran nucléaire ? - par Ephraim Asculai, Université Bar Ilan - Article publié le 8 mars 2010

Source : [www.objectif-info.com]

Traduction : Objectif-info

Rédaction d'Objectif-info:

Nous sommes sans doute en train d'assister à l'une des capitulations les plus désastreuses de l'histoire de l'Occident. Les signes sont innombrables qui montrent que les États-Unis d'Obama sont en train d'accepter que l'Iran des mollahs et des milices se dote d'armes nucléaires et d'un dispositif balistique capable de menacer le Moyen Orient et l'Europe. Ce basculement stratégique se déroule sous nos yeux, dans une certaine indifférence, alors qu'il constitue une victoire inouïe de la barbarie et qu'il brouille pour le monde toutes les perspectives d'un avenir rationnel, maîtrisé, centré sur la réponse aux défis immenses de l'alimentation, de l'eau, de la santé, rudement posés à l'humanité. Personne ne pourra dire qu'il ne savait pas, le régime sanguinaire de Téhéran n'ayant caché depuis près de quatre décennies aucun de ses projets, aucun aspect du genre de vie et des rapports sociaux qu'il entend instaurer.

Faisons l'hypothèse que l'administration américaine a abouti à la conclusion implicite que l'Iran se dotera inévitablement d'armes nucléaires, quelle que soit leur volonté et celle de la communauté internationale de l'en empêcher. Si cette éventualité se révélait conforme à la réalité, quelles en seraient les répercussions ? Quelle serait l'attitude de l'administration si cette conclusion devenait publique ? Comment ferait-elle pour réduire au minimum les dommages consécutifs à cette révélation, au plan intérieur et sur la scène internationale ?

Si cette conclusion était rendue publique ses effets seraient à peu près semblables à une prise de conscience que l'Iran a effectivement réalisé son programme. Sans entrer dans les détails, les principaux problèmes seraient vraisemblablement les suivants : un accroissement des menaces pesant sur les États-Unis et leurs alliés dans les États du Moyen-Orient, ceux du Golfe en particulier ; les menaces et les tensions sur le marché du pétrole ; l'altération sérieuse du prestige et de la position stratégique des États-Unis ; le renforcement de la stature de la Russie et de la Chine dans l'arène internationale ; la menace aggravée de la Syrie et du Hezbollah à l'encontre d'Israël ; et enfin un accroissement possible des activités terroristes dans le monde. Il est également possible que faute d'une gestion habile, l'acceptation de l'Iran nucléaire coûte son poste au président Obama, et leur majorité au Congrès aux Démocrates. Il est difficile d'identifier en regard les bénéfices à long terme que les USA tireraient d'une telle situation. Il n'empêche qu'à court terme, les États-Unis devront se demander comment s'y prendre pour calmer une situation qui pourrait facilement échapper à leur contrôle.

S'ils considèrent que l'Iran nucléaire est inévitable, les États-Unis devront agir prudemment sur plusieurs fronts pour éviter une augmentation sensible des tensions avec l'Iran. Ils seront contraints de faire croire qu'ils n'ont pas renoncé à s'opposer à l'Iran nucléaire; il faudra qu'ils donnent à leurs alliés l'assurance qu'ils ne permettront pas à l'Iran d'utiliser cette nouvelle source d'influence pour promouvoir ses ambitions dans la région de Golfe et au-delà. Ils devront également à décourager Israël de prendre des initiatives militaires contre les installations nucléaires de l'Iran, qui pourraient mettre le feu aux poudres. Globalement, on peut condenser tout cela en une formule : gagner du temps. Si l'hypothèse ci-dessus s'avère fondée, tout cela reflète une rencontre d'intérêts entre les États-Unis et l'Iran. Une fois la position de l'administration américaine rendue publique - ou perçue comme telle par tout le monde -, rien ne serait résolu mais l'explosion d'une crise serait reportée, ce qui est en soi un résultat. .

Gagner du temps n'est pas si simple en l'espèce dans la mesure où l'Iran conduit à pleine vapeur son programme d'enrichissement, sa recherche sur les techniques de l'explosion nucléaire (si ce n'est pas déjà fait), et le développement de son système de lanceurs, des missiles sol-sol de moyenne portée. Actuellement, le taux d'enrichissement n'est pas très élevé, mais la mise au point de nouveaux modèles de centrifugeuse à gaz pourrait modifier très rapidement ce paramètre. A l'exception de quelques états (la Russie et la Chine à leur tête), il y a aujourd'hui un large consensus pour considérer que le projet iranien vise à se doter d'une importante capacité de production d'armes nucléaires. Il n'est pas très important de savoir si la décision de mener à terme ce développement ait été prise dans la mesure où les délais nécessaires entre la prise de décision et l'accomplissement effectif de cette opération sont relativement brefs.

Ainsi, si les États-Unis se sont résignés à la réalité inévitable de l'Iran nucléaire, que va faire l'administration en place ? Elle devrait jouer le retardement, en particulier en favorisant l'adoption de résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU comportant des sanctions. Pour ne pas provoquer de crise, elle devra accepter que les sanctions incluses dans les résolutions soient allégées, mais en même temps n'appuiera pas des actions fortes venant d'alliés de "même sensibilité". Elle ne fera pas de déclarations vigoureuses condamnant le développement d'armes nucléaires par l'Iran et elle n'agira pas pour donner à ses alliés du Golfe l'assurance qu'ils sont protégés contre les actions hostiles de l'Iran. Elle s'efforcera de convaincre les plus puissants alliés de l'Iran (comme la Syrie) qu'ils feraient mieux de ne pas renforcer leur alliance actuelle et de se rapprocher de l'Occident. Elle entreprendrait aussi une puissante action diplomatique pour s'assurer qu'Israel ne prendra pas pour son propre chef l'initiative d'une attaque de l'Iran.

Mais n'est-ce pas exactement ce qui est en train de se produire? Toutes les dates limite ou les pseudo dates limites qui ont été posées depuis que M. Obama assume la présidence ont été franchies et se sont évanouies, sans la moindre explication. Il y a d'abord eu un report après les élections iraniennes, puis les négociations (infructueuses) du mois d'octobre. Si l'accord sur le transfert du combustible avait été réalisé, il n'aurait donné aux États-Unis qu'un répit illusoire d'une année au maximum. A la fin de 2009, la date limite d'un an pour un accord de suspension de l'enrichissement par l'Iran a été franchie. Plus récemment la secrétaire d'état Clinton a déclaré qu'il faudrait plusieurs mois pour résoudre la question des sanctions.

Et voila qu'on annonce que les sanctions ne seront pas aussi sévères qu'on l'avait cru, qu'elle ne viseront pas la banque centrale iranienne mais seulement les Gardes de la révolution, et qu'on fera tout pour épargner des difficultés au peuple de l'Iran, même si c'est ce qui pourrait provoquer un changement de régime. De fait, les États-Unis n'ont pas soutenu activement le soulèvement populaire qui a suivi la révélation des fraudes dans les élections iraniennes. En outre, Newsweek a signalé que la nouvelle version de l'Évaluation Nationale des services de renseignement (NIE ou National Intelligence Estimate) qui était censée corriger les erreurs de la précédente évaluation de 2007, ne serait pas présentée dans un proche avenir en raison de divergences de vues et de conflits d'interprétation entre les agences de renseignement. Même si un accord survenait entre elles, il n'est pas certain qu'une version déclassifiée soit publiée. Ce faisant, l'administration s'épargne l'obligation d'entreprendre sans délais une action d'envergure.

Les États-Unis sont en train d'accroître les capacités de défense aérienne de certains état du Golfe, ce qui constitue un autre signe impressionnant que les États-Unis acceptent l'inévitable. Il en est de même de l'incroyable ballet aérien en direction d'Israël de personnalités de l'administration pour le persuader pour ne pas attaquer l'Iran, certainement dans le contexte d'une plus vaste épure. Compte tenu de ce qui précède, les États-Unis doivent déployer de puissants efforts pour persuader leurs interlocuteurs que l'hypothèse selon laquelle ils sont prêts à accepter un Iran nucléaire est fausse, même s'ils ne l'avouent pas immédiatement.

Les États-Unis sont aujourd'hui la seule puissance internationale qui pourrait, si elle le voulait, empêcher l'Iran de se donner les moyens de devenir un état nucléaire. Si, comme on peut le penser, ils ne vont pas agir dans cette direction, les pays qui pourraient être affectés par cette orientation devront réévaluer la situation et fixer les options qui leur conviendront pour l'avenir.
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