Bienvenu(e)! Identification Créer un nouveau profil

Recherche avancée

LE PTB ET MOI ZOUZ.

Envoyé par albert 
Re: LE PTB ET MOI ZOUZ.
09 juin 2013, 08:45
J'en ai la chair de poule. Yosseph ce rappel d'antant te rappelle sans me tromper ta maman z'al. Tu es restée avec elle. Soit avec elle et parle lui de RAABI...CHEDE FIK....
Re: LE PTB ET MOI ZOUZ.
09 juin 2013, 08:48
J’ai fréquenté une école et un lycée, ceux de la Goulette, puis celui de la MARSA, le lycée Cailloux qui a mit fin à tout mes espoirs. Mon bac s’est arrêté en seconde.
L’école m’a appris le français. En alternance avec le judéo arabe puisque mon école première fut LA MEIHA ACADEMIE. Du prénom de ma grand-mère. Son parlé coule dans mes veines, il circule et si on analyse un peu de mon ADN on trouvera mes gènes judéo.

Dans mon enfance, je répétais ce qu’elle disait sans en comprendre le sens. Des paroles faciles, usuelles, de notre quotidien. Mon papa z’al maitrisait mal le français. Maman z’al par contre le parlait très bien, l’écrivait très bien elle avait eu son certificat d’études. Elle fréquentait l’école de l’Alliance Israelite de Tunis, pas loin de l’ancienne BANQUE CENTRALE.

Lorsque mémé est partie, elle m’a laissé un grand coffre virtuel. Dans lequel je puise ses dialogues, ses expressions, ces maximes ces proverbes pour la plupart très connue par les anciens. L’ancienne génération et un peu par la nouvelle génération.
Déjà celle de nos enfants n’en connaissent pas un traitre mot, quant à nos petits enfants que dalle.

Je le répète encore que le judéo arabe est différent du parle arabe. Seuls des anciens tunisiens savent le parler puisqu’ils ont partagé ce mode d’expression dans les relations qui les nouait.
Beaucoup moins maintenant, je dirais même inexistant puisque les juifs sont partis emportant avec eux dans leur bagages leur parlé.
Le quartier de Belleville des années 60 et suivants s’est pavoisé par cette langue et les arabes qui travaillent encore aujourd’hui dans les commerces juifs l’ont adopté par la force des choses. Ils en connaissent les subtilités.

Lorsque je m’adresse à un commerçant juif, je l’entretiens en judéo, avec un commerçant arabe, c’est l’arabe populaire. ‘…Ye Chmiyan koss li tarf kebda… !’ Simon coupe moi un peu de foie.

‘…Si Hattab, ouzzen li rtal ‘…FVOSTOK…’ pour FOSTOK….Si….pèse moi 500 grs de pistaches.

L’expression ‘…Aâwijéb Chniti… ! Peut ne pas être connue par certains judéens arabes. Joli mélange un peu comme ENRICO, je suis un juif arabe. Il n’a pas tort.
J’explique ces deux mots …Aâwijéb veut dire JEUNE HOMME….Chniti par contre a pour racine CHNIN…Année. Chnintou….Sa petite dente puisque PETITE DENT c’est CHNINA..DENT…CHNEN……
( Les arabes disent SNINE…SNINTOU…..SENAIN...DES ANNEES...CHEZ LES JUIFS...CHNIN...! )

‘…Aândou CHNINE CONTRI…….OU Mââya….Il a une dent contre moi.
Montons sur les planches de la scène de la vie et plaçons nous de coté, regardons par exemple FLIFEL (un surnom – petit piment) s’en donner à cœur joie sur la piste de danse d’un mariage, gesticulant d’entre des jeunes adolescentes alors qu’il porte allègrement ses 50 ans. Sa femme Fortunée ( Fritna) bien enrobée et en compagnie de sa maman le toise du regard, de loin. Son mari euphorique trépigne, il frime, il est aux anges et pour rien au monde, il ne quittera ce groupe d’adolescentes ou de jeunes filles qui savourent son pas de danse oriental. Baki Yel’ouk…il se trémousse. ( Si j’étais présent, je lui aurai lancé à ….YE FELFOUL….YEZZI MEL TAWIJ….Bara ched blastec bahda martéc… ? Petit JASMIN…( là ce n’est plus PIMENT) cesse de t’entortiller, regagne ta place auprès de ta femme… !’) Je connais sa réponse mais je ne la dirais pas.

Enfin et hélas la musique s’arrête et voilà notre Cinquantenaire regagner sa place tout en sueur. Il s’éponge avec une serviette et voilà que soudain arrive le coup de grâce donné par sa femme Fritné.

‘…Kolli ye mahgboun… ! Tekhed rouchouc fi Aâwijéb CHNITI….? En plein dans le mille.
( Dis moi malheureux que tu es, tu te prends vie pour celle d’ un JOUVENCEAU… ???’)

TOC sur le bec. Du coup, encaissant ce qui lui semble être méchant, il va répliquer par ‘…Euchkoun éli chédéc enti, loucen tkoum teoué thayar él tawle cemlé…. !’ Mais qui t’empêche de venir danser mais si tu lèves tu vas remuer toute la table… !’ Allusion à sa grosseur.
Quant à la belle maman, elle ne dit rien ‘…Mouch ouni moullét el hanout… !’ La patronne est absente de sa boutique.










Les prochaines expressions vous sont dévoilées ici. Avec bien sur les symboles sans cela point d'humour.

'...Kââdi él ââd'jen youli médebar...!'
'...Chédétou mel baboussou...§'
'...Eli yet'kel ââl dââr el harch i bét méghir ââcha...!'
'...Ye MILLIIIIEEE.....El BSAL OU LOUBIA TCHEDET....!
'...Rani kââda taht hrika....!'
'...Klémi dimé mahrouc...!'
'...Mahrouca fi lssen él Kéne...!

Toutes ses expressions sont à peu connues mais pas disserter; Elles le seront sur les planches du thêatre de VIENS VOIR LES COMÉDIENS..

La direction se réserve le droit de changer le programme.

Re: LE PTB ET MOI ZOUZ.
09 juin 2013, 09:15
Dans le désordre, je prends le 4 iéme commandement.

‘….Yé MILLIIIIIIE…EL BSAL OU LOUBIA TCHEDEEEEET…Emilie ton ragout de haricots et d’oignons s’est RETENU…. ! Textuellement. RETENU.

Emilie ‘…Ouaaliyé…BIJEME SABITELA EL ME…. ! Pourtant j’ai rajouté de l’eau… !’
BIJEME…Génial ce BIJEMA. Et non BIJAMA…Pyjama qui se prononce de la même façon lorqu’on est pressé dans sa diction.

‘..YE MILLIIIIIE….LOuine hatite el BIJAME…. ? O MILLIIIIIE où as-tu mis mon PYJAMA… ?

‘…Bijéme fél stah khréch’toulouc….Ton pyjama sèche, il sèche à la terrasse… !’
‘…Yati catra amin méllè nokyad terméyé fél l’éoué… ? Qu’il lui arrive une apoplexie alors je reste les fesses en l’air… !’
‘…Loucen yomrod yaichtec colla tekââd terméc fél l’ewoue… ! S’il tombe malade toute te vie tu resteras les fesses à l’air… !’

Elle avait bcp de réparties nos mémés

Comment un ragout de….Peut t’il être RETENU si ce n’est que l’expression TCHEDET n’est pas adéquate ici. Je ne connais pas de ragout qui soit RETENU. Et par qui le serait-t-il… ? Si ce n’est par un feu intense et pervers à prit de cours l’EMILIE… ! RETENU DANS le fond du ragout SE DIT BRAISE.

Le gout du BRAISE ne sied pas à qqs ragouts qui soit chez les juifs tunes et l’époux s’en apercevrait.

Le mot BRULE…THARKET ne sied pas aussi. Donc TCHEDET. Cela arrive par la faute d’une mauvaise surveillance. Au grand regret de la maitresse de maison.

Re: LE PTB ET MOI ZOUZ.
09 juin 2013, 11:12
‘…Cââdi el Aâdjen youli MEDEBAR.

‘…Commissionne le fainéant, il devient du coup CONSEILLER…!’

Aâdjen…Paresseux….…DBARA….CONSEIL….MEDEBAR…DONC CONSEILLER.

‘…Yé CHOUILEM…Tnéjem’ ye ouldi lââjij djibli men âând Amor, rtal fériné… ??? Béch en cemél chébéEEEEti… ???
‘…Hé Challom, peux tu si te plait mon fils chéri m’apporter de chez l’épicer Amor une livre de farine pour que je puisse terminer mon chabath…. ??’

Déjà, connaissant la nature de son fils peu enclin aux services, la maman le prend par des mamours…YE LAAJIJ….Alors qu’il est connu pour ne rien faire à la maison. La maman use ici de sentiment maternelle afin de convaincre gentiment son fils de faire la commission.
Son borrico de Aâjij fainéant notoire n’est pas du genre à s’apitoyer, on dit de lui ‘…ME FI HATTE RAHME… ! Il n’a aucun sentiment.
Le Aâjij surpris par la demande écarquille les yeux puis ‘…Lejjém ââlik tââmel el bjimâât bél fériné… ? Il faut que tes petits matssoths soient faites avec de la farine…. ?’
‘…Béch nââmelem ye KEBTI…. ?’ Comment alors vais-je les faire MA FIBRE( de fils) … ? Sans farine… ?’
Là encore la maman use de diplomatie en utilisant le mot YE KEBTI…Ma FIBRE.

Sa conne de FIBRE réfléchit et enfin lui rétorque ‘…E’ne ménec, mei chaq’che él fériné, fi blastéc nertah, sahtéc khir mél fériné… ! ‘Moi à ta place, je me passerai de la farine, je te conseille de te reposer, il y va de ta santé…. !

‘…Cadi el AZIZ youli KRAA OU ME CHROUN… ! Commissionne le CHERI…Il devient MERDE ET EAU CHAUDE… ! Lol.





Re: LE PTB ET MOI ZOUZ.
10 juin 2013, 03:36
'...Eli yet'kel ââl dââr el harch i bét méghir ââcha...!'

Celui qui compte diner dans une fête peut être sur de rester sur sa faim.
Cette sage maxime reflétait souvent la réalité dans certains cas et celui ou celle qui l’a énoncée est certainement passé par là.

A cette époque, la plupart des familles étaient indigentes donc elles cuisinaient juste selon le principe du STAFID….Economie. ‘…Ouehed mstah’fed’ c’est une personne qui fait attention à tout, le contraire de ce personnage ‘…OUHED ELLI YERBI… ! Gaspilleur… ! ‘REBIEN’ GASPILLAGE…
Celui qui ne pense pas aux lendemains qui dilapide tout est celui que ne prévoit rien et là je me réfère à cette phrase de Meiha ma mémé qui me disait souvent ‘…YE OULDI…DIME KHEMEM ÂÂLLA GHADOUA…. ! Mon fils pense toujours aux lendemains… !’ . Sous entendu aux jours sombres. Une référence sans doute à la bible et à la disette qui frappa les égyptiens durant 7 ans.

Je disais donc que les fêtes d’avant, où tout était presque compté chez ces familles indigentes, supposaient qu’il fallait cuisiner intelligemment et mieux ne rien avoir sur les tables que de jeter la nourriture.

.Le mot abondance EL KHEIR….chez les pauvres n’avait pas cours, cela ne veut pas dire qu’ils étaient avares loin de là mais parcimonieux. ‘..CENOU I TAIBOU ALLA ZORMOM… ! Ils cuisinaient selon leurs moyens financiers.
Un sou était un sou et il devait être mis de coté pour les temps pénibles. Surtout que ces familles avaient 6 voir 7 enfants à nourrir.
Alors si par hasard, un couple disant FLIFEL ( Piment) et TMAITMA( tomate), ne vous étonnez ces surnoms existaient) arrivaient ne serait ce qu’un heure en retard à la fête d’un proche ou celle d’un voisin que voulez vous qu’on leur serve à part rien du tout… ? Ils ont donc, selon leur calcul TEKLOU (compté) sur un repas de noce qui malheureusement ne s’est pas prolongé. Déçus certes PIMENT ET TAMATE mais à qui la faute…. ? Au retard.

Des années plus tard, si FLIFEL ET TAMTOUMA se seraient présentés AU CONCORDE PALACE A PARIS …Deux heures après le commencement de la fête, ils verraient combien EL TERBI…Le gaspillage est à la mode et combien ces invités, ces goinfres se jeter sans vergogne sur ces buffets, il y a de quoi vomir tant ces rapaces se bousculent pour des NEM’S ou des petites tartines de foie gras crue.

‘…YE FLIFEL OU TMAITMAAAAA…Yemkon centou zoualla fel ouakt e’dec mélle n’ colcom hajjé beni ou binkom, e’kel shan breikhs bel foul, bel tarf minina ou arba fjelét ou tarf salami khir mél k’ssayi mta el tfââzik.
………………….Sans doute étiez vous pauvres en ce temps là, mais laissez moi vous dire de là ou je suis et où vous êtes entre nous, que cet ancien plat en carton blanc dans lequel il y avait une breika bel batata, un bout d’omelette, quatre radis et une tranche de salami était mille fois meilleur que ces vaisselles de la frime… !’

Re: LE PTB ET MOI ZOUZ.
11 juin 2013, 01:46
Re: LE PTB ET MOI ZOUZ.
11 juin 2013, 23:52
Re: LE PTB ET MOI ZOUZ.
16 juin 2013, 08:16
Les digues de Khere
Ou de la Goulette
Les digues où l’on s’asseyait
Par dessus bien bêtes
En laissant pendre nos orteils
Mais pas nos têtes
Par-dessus l’écume en fête.

Ils venaient flirter avec la mousse
Et nos plantes des pieds
Se laisser lécher rappelle toi
Colette la rousse
Tu venais te caler
Entre ses jambes
Et s’amusait à t’embrasser
A caresser ta longue chevelure brune
Ses orteils plongés dans l’eau.

Certains équilibristes d’un moment
Debout sur le rocher,
Prêt à prendre leur envol,
Les bras en croix, comme ailes
De mouettes séchant au vent de l’espoir.

Ils prenaient la pose pour piquer
Une tête, un plongeon,
Au fond d’une eau profonde
De qqs centimètres.

Les digues de Khere
Ou de l’ GouleEEtte
N’y sont plus,
Coulées, avalées surement
Par le vieux temps,
Qui ne se rebrousse,
Qui nous a tous émoussés,
Le temps qui efface
Nos vestiges d’avaAAnt.

Ooooohhhh…
Ma digue…

OOOOOOOh…
Mes digues
OOOOHHH…

Mes remparts
En ciment
Où sont-ils… ???
OUUUUUU….§§§§§

Seule ....ma mer.... le sait…...////

PAR ALBERT S.





Pièces jointes:
LA DIGUE.jpg
Re: LE PTB ET MOI ZOUZ.
16 juin 2013, 08:24
L’enfant en short américain.

Pour être bien soignés et bien coiffés, nous, les petits enfants de la Goulette, l’étions. Nous étions même parfumés pour aller à l’école. Nos têtes ratissées bel FELEYE.
Nous l’étions surtout par la grâce de l’O.S.E durant les années d’indigence. 5 ans pas plus.

L’hiver ne durait pas longtemps chez nous, chez nous qui n’avions pas de chauffage. Rien que le SEKHEN. Meiha ma grand-mère avait le don d’allumer les braises du KANOUN et de coller sur ces lattes nos petits habits.

Seule cette période, nous obligeait à porter des pantalons longs soit trop longs soit trop courts, mais maman en bonne couturière reprenait les défauts car il faut savoir que ces dons d’habits ‘offerts’ pour 1 D 500 n’étaient pas du sur mesure. Mais qu’importe, ils soulageaient la bourse de mes parents.
Le short était donc celui que nous portions 9 mois sur 12. Il nous arrivait à hauteur des genoux. De couleur beige, parfois large d’où que les passants se superposaient lorsque je serrais la ceinture. Il baillait.

Je le trouvais très confortable qd même parce que les échancrures étaient larges, bien trop larges pour nos petites cuisses. Nos petites cuisses qui flirtaient presque tous les jours avec le sable, les bouts de verre éparpillés sur le terrain du FAHEM. Nos genoux souvent écorchés, blessés donnaient des sueurs froides à maman mais nous, nous les enfants de la rue, moi qui roulait comme une boulette dans la farine sur les flans sableux ,gris et noirs des montagnes du canal, quel bonheur de rentrer à la maison les gambettes sentant la ‘KHANDAK’ les égouts. Me grattant de partout, essayant de dépoussiérer ma chemise puis monter à la terrasse pour me relooker afin que maman ne vienne ‘éventaillier’ mes petites cuisses imberbes.
Ce short de l’OSE, ah si j’avais su, je l’aurai gardé comme une relique. Sans parler des sandales, des fly foot toujours américains.

Les américains nous venaient en aide, le JOINT COMITTE était là pour nous couvrir, nous nourrir.
Nous soigner à moindre frais.
Ce short emblème de notre liberté a fait les beaux jours de notre enfance. Un petit vêtement bien large dans lequel je barbotais, a fait de moi le SEIGNEUR de ma rue aujourd’hui un presque vieux qui radote.

Re: LE PTB ET MOI ZOUZ.
16 juin 2013, 09:30
J’n’suis pas un pâtre grec.
Mais plutôt un goulettois
Moi qui a bu le fenugrec
Pour assainir mon sang,

Moi qui peins de ma plume
Un des décors d’autrefois
Une touche par çi
Un mot par là
Un détail ici
Une anecdote de là bas.

Un souvenir,
Un sourire
Une larme qui glisse.


J’n’suis pas un pâtre grec
Ni berger ni guide illuminé
Juste un goulettois
De ces belles années,
Qui peint de sa plume
Un des décors d’autrefois.

Juste débris doux d’histoire
Sans faire allusion au BRI DOUX
Français que je ne connais pas.
Mon fromage a meilleur gout,
Au pays des chèvres barbues
Et son odeur titille encore mon nez.

Une vache qui m’rit
Tous les matins
Dans mon cartable
Sur le chemin de mon école
Et mes récrés au chocolat.

AIMER….AIMER……AIMER…..AIMER…
JUSTE SON PASSE.


Seuls les utilisateurs enregistrés peuvent poster des messages dans ce forum.

Cliquer ici pour vous connecter






HARISSA
Copyright 2000-2024 - HARISSA.COM All Rights Reserved