mon Père....
lors de sa dernière hospitalisation, j'allais le voir tous les jours entre midi et deux heures car j'avais la possibilité de sortir de mon travail
(j'étais dans une antenne Assedic - qui s'occupe des chomeurs) et j'y étais entrée par intérim le 8 novembre 1966, puis titularisée le 1/6/69.
Depuis nous étions presque toujours les memes filles à nous suivre pendant des années et aujourd'hui encore.
Elles ne me laissaient jamais y aller seule à l'hopital, c'était pas très loin, mais il fallait prendre la voiture.
Devant mon désarroi, ma responsable déléguait toujours une autre amie pour m'accompagner (nous connaissions tout des unes et des autres)...
lorsque je suis arrivée un matin, je leur ai dit : "mon père est venu me voir, il était en pantalon seulement, sans pull ni chemise et quand je lui ai demandé ce qu'il faisait là il m'a répondu : j'en avais mare, je me suis sauvé"pour venir te voir...
ce jour là, mon père devait décéder, elles avaient eu raison de ne pas me laisser encore une fois.
merci les copines.
mon père était toujours sur les routes pour les déménagements des français
(colons ou fonctionnaires) qui s'installaient ou partaient....
de ses voyages il nous rapportait les eaux de sources et souvent, des bouquets de fleurs que confectionnaient et vendaient pour une piècette les
petits arabes qui ne devaient certainement pas etre scolarisés.
c'étaient souvent les cyclamens du "Bou-kornine", des narcisses et des anémones.
au printemps, c'était les branches d'amandiers, des dattes du sud.....
tout celà était d'ailleurs des sujets d'études pendant nos cours de dessin
y compris les branches de dattes...
à l'approche de Noel, il revenait avec deux ou trois pins pour nos cousins et nous-memes et notre plaisir c'était d'y accrocher des bouts de coton (pour la neige) et des bougies (que ma mère surveillait de près quand on les allumaient) donc un noel-hanoucca..
celà me fait penser à la fète des lumières dans la ville de Lyon..
je suis sure que toutes les légendes et explications camouflent une autre vérité surtout si celà vient de l'église : tout simplement, notre
fète non avouée (à moins que je ne me trompe en révant)..
finalement, nul n'est dupe en la matière : leurs fètes sont les notres un peu revisitées - faut bien marquer une différence...
nous avions droit également aux animaux abandonnés : quand c'étaient pas les innombrables perruches, c'étaient les souris blanches.. un jour arriva "Peppino", c'était un pigeon tout triste, pas agressif que nous avions poser sur notre glacière, il refusait de manger et tournait en rond.
mon frère à eu l'idée de l'emmener chez le menuisier près du "local"(la gordonia) car il avait un pigeonnier...
très vite notre Peppino avait retrouvé sa joie de vivre et volait avec les autres pigeons du menuisier qui le reconnaissait parmi les siens et le montrait à mon frère..
à ma mère,
voici quelques années qu'elle nous a quittés le 8 décembre 1995, trois ans après mon père, et, comme si c'était fait expres mon père est né en novembre et ma mère en octobre (les anniversaires étaient proches) ainsi que mon frère né également en novembre.......
donc ma mère est décédée en décembre, mon père en novembre et mon frère en octobre, encore une fois les anniversaires sont proches...
ce soir après chabbat j'ai allumé la veilleuse de ma chère mère (le 15 Kisslev)....
où es-tu chère mère, toi qui nous a chéris du plus profond de ton coeur ?
on ne peut vous oublier tous les trois, quel vide à jamais..........
Maman,...ta veilleuse est toujours allumée, qu'elle bonne idée tu as de rester un peu plus avec nous, bien sur tu ne nous as jamais quittés complètement, mais oh combien ta présence nous manque. tu ne te plaignais jamais et pourtant nous avoir tous autour de la table devait bien te fatiguer, mais tu ne disais jamais rien, jamais tu ne t'ai plainte de quoi que ce soit. nous les enfants ingrats, nous ne pensions pas toujours à te soulager de ton dur travail quotidien.
et tu étais là toujours souriante et présente, surtout quand les voisins d'à coté et ceux du dessus surtout s'ajoutaient parmi nous, un anniversaire, un simple gouter, une halte avant de monter un étage de plus.
Parfois, il y avait les parents de ceux du dessus, allez "zou maille" comme on dit en provençal, on y va...Personne ne frappait à la porte, elle s'ouvrait de l'extérieur, d'ailleurs souvent les gens étaient étonnées en venant chez nous d'entendre "entrez c'est ouvert"..c'était tout de meme de tellement bons moments pour nous réunir et etre heureux. tu étais toujours là, heureuse, jamais un signe d'impatience ou de fatigue., t'activant entre la cafetière et les gateaux..
merci, Maman, notre Mémélo, comme t'as surnommée gentiment, ma fille, celle que tu as élevée à 50 ans avec Pépélo, celle qui était pour vous votre propre fille tant vous étiez proches tous les trois.
comment pourrait on vous oublier, t'oublier, veille bien sur nous tous Maman.
Rassure toi Shochote, l'oubli n'existe pas. Nous serons toujours à traverser ce désert à la recherche de l'autre, l'autre notre sang et chair.
Salut Shochote,
Je reviens de qq jours passes a Eilat.
Et tout ce que tu nous decris, est ce que nous aussi ressentont pour nos parents, mais n'osont pas le dire.
C'est terrible car ce n'est qu'une fois qu'ils sont partis que l'on se rend compte de l'amour de nos parents.
Il y a aussi l'amour que nous avons pour nos petits enfants qui est different de celui que nous avons pour nos enfants.
Ce vendredi les Jumeaux Yaniv et Saguiv ont recu pour leur 18 ans ans un beau cadaeu, ils ont chacun son tour, pilote un avion qui a decolle d'Hertzelia et vole pendant 1/2 heure.
Yom tov.
Bonjour Henri, fidèle ami...
c'est vrai que certaines personnes n'osent pas s'exprimer, pour autant, leur amour est immense.
J'ai qu'une petite-fille Eden est pour moi c'est tout, je n'ai pas eu le temps d'élever ma fille, je travaillais, donc poour moi c'est une "découverte"..Déjà en C.P., déjà plus la mème physiquement.. c'est fou ce que le temps passe vite, elle c'est le cheval sa passion, mais elle ,n'a droit qu'au poney vu son age..pour toi déjà "18 ans", où sont les "notres"?...Piloter, c'est loin de nos espérances passées comme cadeau...
les voir grandir est surprenant mais on arrive tout de meme à suivre....
sauf que je suis pas trop sportive, le cheval ou la patinoire c'est pas pour moi, je préfère rester sur mes deux pieds (signe du taureau oblige, sans compter la cuisine)....
Chere Shochote,
Tu m'apelles ami fidele, merci, merci beaucoup.
De temps en temps le rav Saguie,chez qui j'etudie,presque chaque jour et qui pourait etre mon fils,me caresse la joue,et me dis "ani oev othka "missier"Boueno", et cela devant tout les autres fideles.Je sens chaque fois cette affection que nous avons l'un pour l'autre et mon coeur se remplit de joie.
Le jour de la bar-mitsva de Yaniv et Saguiv,il etait venu a la syna a Beer-Cheba, il a du se lever tres tot le matin,pour faire les 100 km, car il etait la avant l'office a 7heure du matin.Il etait aussi a leur brit mila.
Pour revenir au sport, j'aime bien pratiquer la natation, car c'est l'eau qui nous supporte,et surtout cela fait beaucoup de bien au dos.
A Eilat il y avait beaucoup de vent, mais cela ne m'a pas empeche de plonger pour voir les poissons,j'ai aussi profite de la piscine c'etait la detente complete.Il y avait une piscine de sable ce qui est extremement rare, et une piscine normale.
Continue d'ecrire je suis certain que beaucoups te lisent en silence et n'osent pas t'interrompre.
Yom tov lecoulam.
Pièces jointes:
La piscine de sable avec des enfants qui jouent.
Pièces jointes:
Cher Henri, une découverte pour moi, je ne sais pas ce que c'est qu'une piscine de sable ??? je n'en avais jamais entendu parler, en tout cas si elle n'est pas profonde elle est pour moi, ne ne sais pas nager en piscine
au grand désespoir de ma fille et de ma petite-fille... bref à la mer je sais faire "la planche" à merveille, je sais que des nageurs n'y arrivent pas çà me réconforte..
l'ennui à Tunis c'est que ma soeur qui est myope avait et à toujours peur de l'eau, donc c'était du chantage : '"si tu t'éloignes, je le dis à maman"...et voilà, j'ai perdu mes nageoires de sirène (enfin presque)..
donc je fais le va et vient dans ma piscine (en large et non en long) car elle fait 1m40 de profondeur près des escaliers ce qui me console..c'est bon je vais tout simplement mettre un gilet ou une bouée et l'affaire est jouée (du moins j'espère)...je te dirai çà cet été....je t'avoue aussi que je n'ai été qu'une seule fois à Eilat en 1971 c'est dire...
avec une bande de copains nous avions dormi sur la plage et le matin c'était "wimpy" à gogo au petit- déjeuner.. lorsque nous n'avions pas assez d'argent le vendeur, nous disait :" çà ira les enfants, je me rattraperai sur les américains"..
Mon frère habitait Beer-Shéva (pendant 20 ans) là je connais..
Lorsque j'y suis retournée avec ma fille pour le mariage (dissous) de ma nièce (3jours seulement) il y a quelques années le quartier
où ils vivaient étaient devenu insalubre, et tout était marqué en russe
plus rien n'était pareil, un peu comme la vie, les villes et les mentalités changent avec les années..........
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