hommage à mes parents

il y a deux jours ma soeur m'a téléphoné, "entre deux quintes de toux" me dit-elle. c'est vrai qu'habituellement c'est moi qui le fait..
cette habitude a été prise depuis fort longtemps car, à l'époque, tout le monde n'avait pas le téléphone à la maison..
alors en accord avec mes copines du "standard" au travail, j'avais donc la mission d'appeler les tantes ou soeurs de maman et de rendre compte de mes conversations téléphoniques en rentrant à la maison...
bien évidemment c'était souvent le vendredi, les nouvelles devaient etre meilleures..
je disais donc ...ma soeur m'expliqua qu'elle ne révait pas mais qu'elle
pensait souvent que mon frère l'appelait au téléphone : salut soeurette..
comme s'il était toujours-là...
alors je lui ai avoué que moi aussi, je pensais à celà...
les dimanches matins au téléphone..
voilà que ma soeur et moi-meme avons les memes pensées, les memes repères sans en avoir jamais parlé entre-nous.

Gégé c'est un de mes cousins de Bat-Yam, il y a aussi ses frères et soeurs
qui y habitent, pas loin de Ramat-Yossef où résidaient leurs parents, tata Mathilde était l'ainée des 9 enfants de mes grands-parents maternels Esther et Elie..
Gégé, son ainé, avait gagné à Tunis la 2ème place au concours du plus beau bébé...
il y a quelques jours, Gégé comme d'habitude (c'est toujours lui qui m'appèle) me dit qu'il avait repris la lecture de "hommage" et avait constaté qu'il nous était arrivé un évènement commun...
" à Bat-Yam nous avons toujours les fenètres ouvertes mais jamais aucun oiseau n'y était venu...pourtant il y a un parc pas loin...
il y a quelques jours, un oiseau est venu dans le balcon et y est resté
pour la nuit, au matin il avait disparu"..
Depuis toujours Gégé et mon frère étaient ensemble comme deux frères, à Tunis comme en Israel, leur attachement ne faisait qu'un..
Alors, oui pour Gégé et moi-mème la meme scène s'est répétée, l'au-revoir de mon cher frère Coco..

aujourd'hui l'envie m'a prise de rechercher Tunis sur Google Earth.....

quelle drole d'impression, regarder un plan et un objet sans vie, regarder
sa ville comme si l'on est soi-meme un oiseau, ça remue les tripes...

je ne l'avais jamais fait auparavant, bizarrement, je ne sais si je rechercherai à revoir ma ville ainsi, peut-etre une autre fois, je laisse le temps au temps d'effacer cette vision des choses et des endroits perdus.

qui se souvient encore des "boujbeybai hamra" de notre enfance ? petites boules rouges et jaune-orange grumeuleuses et enfilées sur des ficelles telles des colliers de perles de corail..

je ne parle pas des "zarour" petites pommes rouges qui en français s'appellent "acérole" et que l'on retrouve un peu de partout dans les jus de fruits ou complément alimentaire pour sa teneur en vitamines.
elles s'étaient le couple de Roch-Hachana "aneb" ou "zarour" (jujube et acérole)..

les "boujbeybai, elles s'appellent "arbouses", fruits de l'arbousier
en grand nombre là où j'habite...
alors bien sur, dés que l'on a vu ce petit arbuste chez l'horticulteur
il allait de soi de l'acheter et de le planter..

seulement, voilà : on ne dompte pas toujours dame nature et mon pauvre arbuste à refuser de prendre et s'est complètement brulé et fané..

toujours dame nature, cette fois a décidé d'en faire pousser un, tout seul comme un grand, au pied d'un chène et près de mon mirabellier (qui lui a pris sans problème) et c'est ainsi que nous l'avons découvert..

alors aujourd'hui, en cherchant à mager à Bibi (notre chèvre) j'ai pu faire une belle provision de ces petits fruits rouges pour en faire de la confiture (gout particulier tout de meme) ....

mon jujubier, lui était trop petit pour prendre correctement et végète difficilement dans un pot (ce qui en reste d'ailleurs),
je crois que je vais essayer cette fois avec le "haroub" (caroubier) car c'est un arbre de la région aussi..
j'arriverai bien à avoir un jardin à la Tune, qui sait ?

Plante des ceps de vigne Shochotte, ca fait bcp d'ombre et aussi bcp de grappes de raisin en été. Je te dirais comment on procède si tu veux.

CHALLOM.

salut Albert, je suis sur la "route des vins", il n'y a que çà qui m'entoure...mes vignes sont encore chètives, la garrigue est une terre ingrate, tu pioches sur des pierres et tu tournes en rond pour trouver enfin l'endroit qu'il faut pour planter....... il n'y a que çà lorsque je vais "aux Lecques" car les vignes de Bandol se trouvent en fait autour de Saint-Cyr les Lecques, la Cadière, le Beausset, le Castellet et là tu as toutes les caves que tu veux des vins de "Bandol", de quoi avoir le tourni sans avoir bu une goutte..tous les grands domaines sont là à perte de vue, avec leurs chateaux et je n'en connais qu'un seul car on n'a pas le temps de s'y arreter, sans compter la coopérative et il s'en consruit une nouvelle immense sur le chemin vers les Lecques..
après on te dis "buvez avec modération....."chouais"..comme on dit....
et en ce moment les couleurs d'automne sont un plaisir pour les yeux..

mais tout celà ne vaut pas notre bonne vieille Boukha Bokobza..

figures-toi que mon beau-frère m'a fait cadeau il y a quelques temps d'un vinaigre de dattes de Tunisie (je ne saispas où il l'a acheté).
pour ma part je préfère préparer ma sauce de salade avec de fines lamelles d'échalotte, de jus de citron et de fines lamelles de son écorce, le tout arrosé d'huile d'olive (la bouteille ne me quitte pas)..
bon, c'est quand tu veux pour venir piocher...
amitiés

aujourd'hui j'ai reprisé un collant fin à ma petite-fille car elle y avait fait un accroc en jouant....
alors les gestes me sont venus tout naturellement...
comme les mercières "repriseuses" de nos fameux "bas nylon"..
pour compter les mailles, car la réparation se faisait " à la maille", elles enfilaient les bas de leurs mains grandes ouvertes afin de repérer
d'un simple coup d'oeil "la" maille à réparer avec leur machine spéciale..
celà arrivait fréquemment hélas et les notes s'allongeaient, la réparation demandait d'ailleurs quelques jours d'attente..
fameux bas nylon, avec la "raie" s.v.p. à vérifier sur la jambe afin que celà ne ressemble pas à un serpent rampant..
sont-ils venus avec les "américains", toujours est-il qu'il y avait aussi "la fripe" aux sous-vètements féminins, je me souviens des soutiens-gorge et autres gaines que ramenaient mes tantes et mes cousines plus agées avec leurs achats.
et si c'était du neuf, qu'elle drole d'attention : du surplus de sous-vètements américains..pensaient-ils que les caracos et chemisettes de nos grand-mères étaient moins "séxy" ?
bon, la prochaine fois j'achèterai d'autres collants en réserve.

Shochotte vinaigre des dattes c'est le LEGMI, je crois. Bu très pur, il enivre.

Pour planter un cep de raisin, il faut une terre très meuble surtout. Et ce met bcp de temps pour prendre. Mais une fois prit, ca devient une autre histoire.

A la Goulette, dans ma première villa, j'ai planté des morceaux de ceps. Deux seulement on prit sur les 8. Trois ans plus tard, les serpentins ont osé rentrés dans ma cuisine. Mais quelle ombre, elle donne. D'autant plus que j'avais confectionné des cordes en fil de fer pour soutenir les branches.

Par contre, je sais qu'il ne faut jamais couper un figuier. Ni le déraciner. Surement une légende. Ça porte malheur.

il y en a qui disent qu'un figuier dans un jardin porte malheur..

je n'ai jamais demandé à ma tante ( la dernière soeur de ma mère sur les 5 filles) de qui elle tient cette idée, si bien qu'une année à Tunis son
ex-mari avait loué une maison à la plage..lorsqu'elle a vu le figuier :elle est repartie aussi sec..

alors si quelqu'un peut nous expliquer l'histoire des figuiers ...

quant aux vignes seules deux ont pris dont une chétive (car dans un peu de terre) et une dans une jarre (forcément avec une bonne terre) et qui attend patiemment de trouver un endroit digne d'elle...
faut dire qu'il n'y aurait eu aucun problème aux "Lecques", mon petit jardin fait parti d'une terre à vignes..hèlas les ceps sont arrachés pour des constructions...
à Marseille , j'avais un chèvrefeuille, un jasmin, une vigne vierge sans problème, un néflier (simple noyau que ma mère avait mis dans un port et qui donnait des fruits sublimes, un bigaradier ("arandge") des rosiers entre'autres arbres, fleurs et autres et surtout un bougainviller qui avait tant de force qu'il soulevait les tuiles du toit et qu'il fallait rabattre régulièrement, un petit paradis plein sud..
ici aussi je suis face à la mer, plein sud mais à 500m d'altitude et plein vent car en position dominante avec un terrain qui appartient à la foret, donc je patiente et je teste et essaie sans désespérer...
anecdote lorsque ma soeur me demande : "elle est orientée comment ta piscine ? est, sud ???" et bien crois moi j'ai du mal à lui faire comprendre que la mienne est située aux 4 coins cardinaux...

"doure, doure" aucune ombre....alors y'a les parasols (quand ils ne s'envolent pas)