hommage à mes parents

je suis sure qu'elles doivent etre meilleures que toutes celles que nous
trouvons en France (chauvinisme oblige)....

merci pour la photo et recette du "granité" vraiment c'est bon...

il y a un jour ou deux, je pensais qu'il était temps de penser à commander ma "feuille de miel"..la vraie...la "tune"...car tous les calendriers
distribués par nos commerçants ne me conviennent pas tout à fait, il manque toujours quelque chose...

aujourd'hui j'ai ouvert ma boite aux lettres. "elle" était là qui m'attendait sagement, discrètement arrivée sans qu'on le lui demande..
une graçieuse transmission de pensée....

je viens de lire le petit mot qui l'accompagne et je comprends à présent
pourquoi l'an dernier je n'ai pas pu entrer en communication avec l'imprimerie....

je suis doublement heureuse de rendre hommage à son créateur ainsi qu'à
sa descendance qui nous permet, aujourd'hui de pouvoir la "savourer"encore....pour toutes ses rubriques (un complet poisson)

une merveille avec ses dictons judéo-arabes..
le 1er que je lis : Rabbi ma issakar bab ella ma ih'oul miate bab.
(l'Eternel ne ferme une porte que lorsqu'il a ouvert cent portes)...

voila de quoi réjouir le coeur de tous les Harrissiens (Rabbi ma'nè)..

je vais de ce pas lire mes dictons et continuer à les collectionner
car il est difficile de s'en souvenir lorsque l'on ne les entend plus dire par nos parents...

la feuille de miel annonce bien l'approche des Fètes...

qu'il était doux de les passer à l'époque dans la chaleur de fin d'été,
ici par contre, je crois que l'automne est précoce et qu'il faudra prévoir
une petite laine (comme on dit), cela va faire plaisir à Henri qui a si chaud..

ma mère nous cousait toujours une nouvelle robe à ma soeur et moi,.
souvent agrémentée de broderie par ses mains expertes..

tous les enfants dans la rue ces jours là de Rosh Achana étaient fiers
de déambuler dans leurs habits tous neufs et ce depuis le matin (chose rare)..

nous avions toujours deux fètes aux habits neufs, la deuxième était "Bichah"..(pessah quoi..)

encore des moments heureux de notre enfance..

me voilà revenue de la plage des "lecques" où nous avons séjourné quelques
jours. temps divin., mer à 26°, pas de vagues, pas de vent, ciel bleu de
provence....
parasol obligatoire, il n'y a que les "touristes" qui ne comprennent pas le soleil...dans l'eau des poissons glissant devant nous de 40 cm environ,
pas besoin de canne à pèche, seulement le plaisir de les repérer et de les suivre du regard...
sous les pieds, les vaguelettes de sable comme chez nous, avant..
des "notres" bien sur, beaucoup plus cette année sans doute les évenements
de Tunisie et du Maroc...on se reconnait..
rien d'exceptionnel me direz-vous, certes une plage comme tant d'autres...
eh bien non ......
dans l'eau face à la plage, mes yeux sont attirés par une femme les cheveux retenus par une résille noire rentrant dans l'eau à son tour
pas en maillot, non, en ROBE : comme en Tunisie....
les souvenirs défilent..nous voilà papotant comme deux amies de toujours
et racontant nos souvenirs, elle était de Zarziz et avait habité Tunis
pendant 3 ans à la suite de son mariage et puis et puis.....
les femmes ont toujours quelques chose à raconter grace aux souvenirs..
on s'est revues bien sur, j'ai vu ses deux petits-fils et elle à a vu
ma petite-fille, qui sait un jour à force de se revoir chaque année il
y aurait du mazal .....

si ma rubrique est vide c'est que je suis préoccupée par l'état de santé
de mon frère, alors ne m'en veuillez-pas ma tète est vide et meme si les
souvenirs sont là, ce sera pour plus tard.ils ne s'alignent pas..
merci à Henri (il sait déjà pourquoi) je ne le connais pas depuis longtemps et peut-etre que oui finalement....
cordialement,
Shochote

Salut et merci a toi Shochote.
Ne t'inquiete pas ton frere ira mieux et tu continueras a nous raconter tes souvenirs de Touness el Khadra.

elsa a écrit:
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> la synagogue de Tunis
>
> quelle belle photo, a savoir a quelle occcasion ?


> qui sait ?


j'ai trouvé !!!!

Obsèques du rabbin Yacob Boccara Janvier 1941
Pièces jointes:

bonjour Elsa,

il est bien de nous donner cette précision, nous étions sur une fausse
piste mais celà nous permet de repenser à nos Rabbins et ne rien oublier,
le but de cet hommage, ouvert à tous, à nos émotions et à nos coeurs
et ce qui semble intime ne fait qu'une entitée, celle de notre vie à tous
telle qu'elle a été et devient aujourd'hui, pure et belle, à chacun de
continuer dans ce sens pour nos enfants, petits-enfants et autre curieux
de nous connaitre aussi, j'apprends à mon tour les histoires des autres
communautés et villes de ce beau pays que l'on n'a pas oublié.
amicalement,

Shochote

Henri a perdu son ami Jojo qui habitait rue d'Isly...
j'ai moi aussi habité cette rue au n°35...
notre immeuble était divisé en deux batiments on y accédait par un grand portail en fer forgé maintenu par deux gros piliers et une grille
en fer forgé de chaque coté attenant aux murs.
le numéro 35 en fayence bleue était accroché penché, on n'a jamais su
pourquoi et il est resté toujours ainsi dans cette position...
L'entrée se situait dans une impasse qui débouchait sur l'avenue de Paris à
la hauteur du n°140 et en face se trouvait "radio-Tunis avec ses escaliers
d'où l'on a vu descendre un jour la chanteuse Gloria Lasso.
au "140" nous avions énormément d'amis enfants comme nous tous ages confondus. une petite cour séparait les deux immeubles et le 140 avait une porte d'accés , c'était :" la cour de "Zohra" "(la gardienne dont on avait une peur bleue) lorsqu'il nous arrivait d'y entrer par le grillage entrouvert donnant sur l'impasse c'était "à nos risques et périls". l'autre coté de l'impasse c'était un grand mur sur lequel nous jouions au "tennis" avec les raquettes que mon père ramenait
lors de déménagements..c'était le mur du garage "Vella"...et tout juste
accolé au garage c'était :" les petites villas", les unes contre les autres. nous prenions du "bois fumant" - certainement le bois des vignes
qui était creux en séchant et qu'on allumait pour fumer..
sinon c'était les fleurs de chèvrefeuille, il suffisait de tirer sur le pistil poour trouver du miel dont on se délectait.
la rue d'Isly était entre l'avenue de Madrid et l'avenue Garros..
il y avait là la villa Timsit dont les murs étaient électrisés on ne pouvait jamais voir à l'intérieur des jardins..
le dernier étage de la tour était prété ou loué au "Bné Akiva"..
il y avait aussi l'hotel St-Georges (ah les fètes!!!!)..
ma mère me disait que ma grand-mère maternelle s'y arrétait souvent lorsqu'elle entendait de la musique..à l'époque personne n'interdisait
à une grand-mère de s'installer pour écouter et meme boire et manger...
on ne comptait pas, il n'y avait pas les "R.S.V.P." absurdes d'aujourd'hui...
ah oui j'oubliai, il y avait la gendarmerie avec ses appartements dans
notre rue mais on n'y prétait guère attention, ils n'étaient pas des notres sans doute....
Henri, je suis sure que Jojo va y aller faire un tour à cette rue d'Isly.

hier j'ai eu le plaisir d'avoir un message privé de Toby....

Toby est une tune et, surprise, vit en Floride, recherche ses amies de
Paul Cambon et est une nostalgique comme nous tous de Tunis bien sur...

Alors pour l'encourager dans ses recherches et ses futurs visites de notre site, je lui dédie ce Chabbat Chalom de bienvenue et lui dit qu'avec
l'ordi les distances n'existent plus..

pourquoi cet hommage me direz-vous ? sans doute pour son jeune age :
Toby a 84 ans, je lui souhaite longue vie surtout sur Harissa.
avec toute mon amitié

Shochote