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hommage à mes parents

Envoyé par shochote 
Re: hommage à mes parents
27 juillet 2011, 12:29
Faudrait mettre un peu d'ordre dans tes affaires, dans tes idées, et peut être cesser de prêter ton ordi,,,
Re: hommage à mes parents
27 juillet 2011, 12:44
je peux pas me refaire......


c'est parce-que tout est en ordre que celà se passe, au travail d'après toi chez qui on allait pour consulter les documents ou emprunter quelque chose ?,..

pour les idées, aujourd'hui avec la pluie elles étaient pas claires du tout, c'est çà l'habitude du soleil....
Re: hommage à mes parents
28 juillet 2011, 01:23
yosseph a écrit:
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> Shochote,
> Te souviens tu du marchand qui avec une sorte de
> rabot , rabotait dans la glace,puis ajoutait du
> sirop de toute couleur,ouvrait le "rabot" et nous
> donnait cette glace rabotee.
> Pour le cas ou tu ne le saurais pas encore,
> Yosseph et Henri, c'est toujours moi, sous deux
> pseudos differents .

Lu sur Harissa [www.harissa.com]

Le Marchand de Granite

"Au kram , le marchand de granite avait devant lui un baquet de bois a l’intérieur duquel se trouvait un cylindre en laiton. Entre les deux, il mettait de la glace en morceaux qu’il salait de temps en temps avec du gros sel afin de la conserver aussi longtemps que possible. Il versait dans le récipient une sorte de citronnade légèrement blanc-verdatre pour la granite au citron ou rouge pour la granite a la fraise naturelle. Il faisait tourner le cylindre toujours dans le meme sens, celui des aiguilles d’une montre. Apres un certain temps, le liquide projeté sur les parois du cylindre de laiton, deposait une pellicule glacée et une légère buée se formait. Ensuite avec sa palette, le vendeur remplissait, au choix du client, soient des verres soient des cornets de tailles différentes." Souvent, avant de retourner l’après-midi à l’école ou au lycée, je me payais, pour 5 ou 10 centimes, le kif de savourer une granite.

Mais ce qui différenciait ces marchands de granites, c’etait leurs efforts pour attirer les clients. Tous les moyens etaient bons : pitreries ou parfois tenue vestimentaire extravagante. Je me souviens particulièrement de l’un d’entre eux qui portait un noeud papillon avec une petite lampe qu’il arrivait a allumer en faisant des contorsions des plus comiques avec sa tete et tout cela accompagne de : « Sers pour Monsieur, Sers ! Sers pour Madame, Sers ! »
Un autre marchand qui se trouvait avenue de Paris, face au square de Verdun, se distinguait aussi par ses pitreries, ses contorsions, ses gestes et ses cris.

Le nom » la granite » est certainement d’origine sicilienne ( de l’italien granita) . Cependant « la granite » est légèrement differente de la granita, aussi appelée granita siciliana en italien, qui est un mets rafraîchissant typique de la Sicile. Elle se présente sous une consistance d’un sorbet à base de glace pilée
Re: hommage à mes parents
28 juillet 2011, 01:53
Le rôle du sel est de faire baisser la température de la glace fondue à l'extérieur du cylindre jusqu'à -20°C, ce qui permet de solidifier le mélange glace pilée-sirop à l'intérieur. Sans le sel ce mélange resterait liquide. Quand la température de la glace fondue remontait, il fallait renouveler les blocs de glace autour du cylindre tournant et rajouter du sel.

On utilise cette propriété en salant les routes en cas de verglas qui fond , mais reste à des températures négatives.

Il y avait un marchand de granites au Passage, entre le marchand de laitages, l'arménien Minassian, et une boulangerie-pâtisserie dont j'ai oublié le nom.

Re: hommage à mes parents
28 juillet 2011, 03:17
MeYeR a écrit:
-------------------------------------------------------
> Le rôle du sel est de faire baisser la température
> de la glace fondue à l'extérieur du cylindre
> jusqu'à -20°C, ce qui permet de solidifier le
> mélange glace pilée-sirop à l'intérieur. Sans le
> sel ce mélange resterait liquide. Quand la
> température de la glace fondue remontait, il
> fallait renouveler les blocs de glace autour du
> cylindre tournant et rajouter du sel.
>
> On utilise cette propriété en salant les routes en
> cas de verglas qui fond , mais reste à des
> températures négatives.
>
> Il y avait un marchand de granites au Passage,
> entre le marchand de laitages, l'arménien Minassian, et une
> boulangerie-pâtisserie dont j'ai oublié le nom.

La boulangerie-pâtisserie française s'appelait "La Gourmandise". A travers sa vitrine, on pouvait voir les pâtissiers à l'oeuvre, préparer leurs gâteaux. Le trottoir devant cette pâtisserie, située au Passage, était un lieu de rencontre d'une partie de la jeunesse juive de Tunis



"La Gourmandise" se trouvait au coin à gauche de la Place ( Avenue de Londres, Place Anatole France dit "Le Passage" ).

Lu sur Harissa

MIDI AU "PASSAGE" A TUNIS



Parmi mes nombreux souvenirs de Tunis, il y en a un particulièrement cher a mon coeur, c'est le "Passage", lieu de rencontre de tous les jeunes le samedi a midi.

On vient au Passage par tous les temps. C'est le croisement entre l'Avenue de Londres qui est le prolongement du quartier juif et l'avenue de Paris qui est le début du quartier européen.

Au centre de la place se trouve la station des tramways qui vont l'un vers le Bardo et l'autre vers le Belvédère. La circulation est intense tout le long de la journée. Il y a ceux qui vont au travail, aux achats, les élèves aux écoles, ils montent et descendent des tramways et s'éparpillent dans toutes les directions. Les passages cloutes n'existent pas sur cette place. Tous jettent un regard furtif sur la montre qui est placée au sommet d'un grand immeuble. Sur cette place souffle souvent un grand vent qui soulève les chapeaux et meme parfois des jupons.

La circulation sur cette place, grouillante de monde, s'arrete 2 fois par an. Une fois a la fin de l'été, lorsque le Bey revient de son palais d'été de la Marsa pour son Palais d'hiver au Bardo et la seconde fois, lorsqu'il retourne a son Palais de la Marsa pour y passer l'ete.

Le Bey descend du train qui vient de la Marsa, monte dans son carrosse dore attelé par 4 chevaux, accompagne par sa garde Beylicale qui l'accompagne a cheval tout le long du chemin. Ils passent par l'avenue de Londres, rue de l'Alfa jusqu'au Bardo.

Le public présent le long du parcours applaudit et on entend également des you-you en guise de sympathie.

Sur le grand trottoir de cette place se trouvent de nombreux petits magasins.

D'abord le magasin de Lalou, le gargotier qui fonctionne surtout l'après-midi avec ses grillades et son "mechoui" reputé qu'il sert avec de l'harissa, oignon et persil haché très fin.

Malgré la chaleur étouffante du grill, les gens attablés mangent tout, d'un fort appétit.

Le 2eme magasin est celui de Salah qui vent des glibettes et des pois-chiches dans des petits cornets de papier journal. Dans le coin, le magasin de gateaux et de confiserie "La Gourmandise" ou je me régalais lorsque je passais par là.

Il y avait aussi le magasin de l'Arménien qui vendait du yogourt et des fromages et près de lui la Boucherie Cacher, tout de suite après le petit magasin tenu par 2 jeunes femmes qui vendaient de la galanterie et faisaient de la couture entre 2 clients.

Le dernier magasin était celui du marchand de salaisons qui était reputé pour son fameux sandwich Tunisien et son thon a l'huile. De l'autre cote de la place, il y avait un petit cinéma 'L'Ecran".

Au "Passage", le samedi midi, c'était le rendez-vous de toute la jeunesse pour établir leur programme du dimanche. Les scouts pour leur sortie aux oliviers, au Bar korva ou autre, les sportifs pour le match et les autres pour décider du lieu de leur surprise-partie qu'ils organisent.

La jeunesse juive de Tunis qui appartenait a des milieux sociaux différents était une jeunesse bruyante et heureuse de vivre libre, de penser et d'agir selon diverses tendances, sans etre genés par les arabes, les français parmi lesquels ils vivaient.

Le "Passage" c'est l'histoire de mon adolescence, de l'adolescence de la jeunesse juive, ses premières amours, ses déceptions, ses secrets de jeunesse…

Là se cristallisait lentement l'avenir de la jeunesse juive qui cherchait sa voie entre la tradition de la famille et de la modernité qui les attirait.

Les jeunes lisaient de nombreux journaux de France et les 4 ou 5 journaux sionistes qui paraissaient a Tunis. Cela leur permettait d'avoir de larges horizons pour décider de leur avenir.

Du "Passage", je garde un souvenir ému, car c'est de cette place que j'ai décide de mon avenir et de mon alyah en Israel en 1949.

Je n'oublie pas qu'au "Passage" a midi, le samedi arrivait aussi sur cette place, le marchand de jasmin qui est le symbole de la Tunisie.


Raphael Ben Acher (Journo), Kfar Menahem, Israel

Re: hommage à mes parents
28 juillet 2011, 03:43
il devait s'agir de la boulangerie "coligny" ou colini coté avenue de Londres.Elle était réputée pour ses sandwichs et ses granites car je me souviens que le sol était jonché de "chalumeaux" les "pailles" en Provence
de couleurs "fluo" roses, jaune ou vert.. c'est depuis que je ne peux m'empécher d'acheter ces fameux chalumeaux dès que je les aperçois.
pourlons-nous du meme endroit ?
Re: hommage à mes parents
28 juillet 2011, 03:54
Coligny,,, c'était une salumeria italiana, bien connue pour ses fameux sandwich, garantis non cacher qui faisaient les délices de tout le Passage, à côté de Chez George du Novelty, et de Félix ( alias le Chinois ) le marchand de journaux, oû la fille de Félix, Vivianne d'harissa.com sévissait, contre les lecteurs pirates qui n'achetaient rien, avec son dazibao "Messieurs, le crachoir est le lieu autour duquel on crache".
Signé Sacha Guitry, enfin d'après Elle.

Re: hommage à mes parents
28 juillet 2011, 04:19
Il est évident que nous ne parlons pas du meme endroit. Coligny était situé au début de l'Avenue de Paris, à la hauteur du trottoir en face de Félix le marchand de journaux.

Lu sur Harissa

Qui se souvient des marchands de journaux a Tunis ?

1 - Du Marchand de journaux près du Novelty, ce cher Félix ( dit « Le Chinois », ) aidé par sa fille, la dynamique Viviane qui habite depuis 2002 a Nétanya. Je me souviens du « surtout, n’enervez pas Félix » que Viviane nous conseillait quand son père était de mauvaise humeur. Mon frère et moi, nous étions de fidèles clients (But et Club, L’Equipe, Miroir Sprint et lorsque nous avions moins de onze ans, nous étions friands de nombreux illustrés dont certains sont cites dans l'article "Chez Prosper"). Les journaux les plus récents étaient exposes à l'extérieur de la boutique. Mais j'aimais aussi fouiner a l'intérieur car on pouvait y trouver non seulement des journaux mais aussi des bouquins.

Djlachem écrivait le 13 septembre 2005

"Chère Viviane,

Et comment, si je me souviens de votre papa! Il fait partie de mon enfance: tous ces illustrés que j'achetais chez lui: Spirou, Mickey, Tex-Tone, Buck John, Kit Carson, etc. Je rêvais de devenir marchand de journaux à l'âge adulte!
Je me souviens qu'on l'appelait, entre nous, "Le Chinois" à cause de ses yeux bridés."


Pour en savoir plus : [harissa.com] Les marchands de journaux à Tunis
Re: hommage à mes parents
28 juillet 2011, 06:07
les yeux bridés.....

quelqu'un pourrait-il me dire pourquoi certains tunes ont les yeux bridés.

mon père avait les yeux bridés comme son père (voir photo page précédente).
ma soeur en a hérité et ses enfants aussi, mais chez elle çà ne se voit pas tellement car elle porte des lunettes..
lorsque ses enfants étaient petits on le lui faisait toujours remarquer
"oh, une chinoise blanche" pour ma nièce, pour son fils aussi surtout avec
ses cheveux noirs et lisses, tellement qu'elle en a eu marre et répondait toujours que c'était le "père qui était asiatique" et comme çà elle était tranquille.
ma fille et ma petite-fille ont également les yeux un peu bridés...

on a du passer par la mongolie avant d'arriver à Tunis....
Re: hommage à mes parents
28 juillet 2011, 07:03
c'est vrai qu'à Tunis il y avait les "fellagah"..à cette époque, nous avions un voisin qui en rentrant chez lui c'est fait matraqué dans notre cour..c'était pourtant un russe très grand et "baraqué" Mr "Sukuranko"
qui vivait aussi avec Mr "Stoll" un autre russe, des gens discrets et
seuls, Mr Stoll était habonné à "Science et vie", je m'en souviens et
il nous donnait souvent des exemplaires qu'il avait fini de lire..
depuis que notre voisin a été découvert gisant par terre et gémissant, le
crane fracassé, nous avions pris un gardien qui restait allongé dans
la cour sur une natte, toujours réveillé à boire du thé en compagnie de
ses amis, il était je crois du Maroc et nous l'appelions le "Hadg"..

lorsque nous revenions de l'école rue Hoche, nous avions peur de nous avancer dans l'impasse (entre la rue d'Isly et l'avenue de Paris) où
se trouvait l'entrée de l'immeuble..
alors nous avions convenu de l'appeler "yé hag, yé hag"....dès que nous
étions presque arrivés car il faisait nuit en hiver à la sortie des écoles., meme si nous étions nombreux, nous avions peur...
il venait donc à notre rencontre dans son burnous en agitant son baton
(un gourdin pour se protéger) et nous disait en arabe "je suis là, je suis là"...dès qu'on l'apercevait on rentrait chez nous en courant...
depuis il était toujours là, fidèle à son poste.....
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