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Faut-il bombarder l'Iran ?

Envoyé par Richard S. 
Faut-il bombarder l'Iran ?
02 novembre 2007, 09:59
Faut-il bombarder l'Iran ?, Martin Van Creveld
LE MONDE


A en juger par son comportement, le pouvoir iranien est en proie à la panique. Et il a tout lieu de l'être : il y a un peu plus d'un mois, Israël a mené, avec succès, un raid en Syrie contre ce que l'on pense être des installations nucléaires, prouvant ainsi que les défenses antiaériennes de construction russe, dont l'Iran s'est lui aussi doté, sont vulnérables.

Derrière le premier ministre israélien Ehoud Olmert, il faut voir George Bush. Les deux chefs d'Etat ont fait part à maintes reprises de leur détermination à empêcher l'Iran d'acquérir l'arme nucléaire, si nécessaire par la force. Et, dans ce cas, l'Iran n'aura pas grand-chose à leur opposer. L'International Institute of Strategic Studies de Londres a évalué son budget de défense à environ 6,3 milliards de dollars (4,3 milliards d'euros). Soit un peu plus de la moitié de celui d'Israël et moins de 2 % de celui des Etats-Unis. A ce budget s'ajoutent probablement des programmes secrets, mais l'Iran est à cet égard loin d'être une exception.

Si les Etats-Unis attaquent Téhéran (nous parlons ici d'une frappe reposant sur des tirs de missiles de croisière et l'aviation), l'Iran n'aura aucun moyen de répliquer. Leurs forces terrestres et navales ne conviennent pas pour ce type de frappe. Il se peut que le pays possède des missiles Shihab III ayant la portée nécessaire, mais seulement en petit nombre et pour une fiabilité très aléatoire. Si ces missiles sont dotés d'ogives conventionnelles, en termes militaires, l'effet sera quasi nul. A l'inverse, si ces ogives sont non conventionnelles, l'Iran s'exposera, pour reprendre les termes employés par l'ancien premier ministre israélien Itzhak Shamir peu avant la première guerre du Golfe, à des représailles "redoutables et terribles".

L'aviation iranienne n'est guère plus brillante. En 1988 déjà, à la fin de la guerre Iran-Irak, la flotte iranienne de vieux appareils de construction américaine n'était pour ainsi dire pas en état de marche. Depuis, hormis les avions irakiens qui se sont enfuis vers l'Iran pendant la guerre du Golfe de 1991 (et ne sont probablement plus en état non plus), les seuls apports hypothétiques seraient quelques avions de chasse russes. Seuls un petit nombre de témoins ont vu ces appareils. Et quand bien même l'Iran les aurait en sa possession, ces avions sont incapables d'atteindre Israël sans un ravitaillement en vol lors duquel ils risquent d'être abattus.

L'Iran construit aussi ses propres avions. Présenté récemment lors d'un défilé et baptisé Saeqeh (littéralement, "éclair"), il est une variation du F-5 Tiger américain. Conçu dans les années 1950 puis amélioré au cours de la décennie suivante, le F-5 fut refusé par l'armée américaine. Il a donc été vendu à d'autres pays, notamment à l'Iran, à la Jordanie et à plusieurs pays d'Amérique latine, qui n'étaient pas équipés pour exploiter des appareils plus sophistiqués. Le combat le plus illustre jamais livré par le F-5 a sans doute eu lieu dans le film Top Gun, de 1986, où il jouait le "rôle" d'un modèle imaginaire de MIG soviétique.

L'Iran aurait ainsi copié certains de ces appareils en leur apportant quelques améliorations. Il n'en reste pas moins que les Saeqeh n'ont pas la moindre chance face à des chasseurs dernier cri. De plus, Téhéran n'en possède qu'un nombre très limité. Et tout comme les avions de chasse russes, ils ne peuvent atteindre Israël qu'à condition d'être ravitaillés en vol.

Une autre solution consisterait pour les Iraniens à attiser les conflits dans le Golfe - c'est vraisemblablement ce qui trottait dans la tête du responsable des missiles au sein des Gardiens de la révolution, le général Mahmoud Chaharbaghi, lorsqu'il a affirmé être en mesure de lancer "11 000 roquettes à la minute". Ineptie. Exception faite des Katioucha, de courte portée et peu précis, aucun pays ne possède autant de roquettes, loin s'en faut. De fait, les forces américaines et leurs alliés dans le Golfe devraient pouvoir faire face à la menace des missiles iraniens. Sinon, à quoi bon maintenir dans la région 40 000 militaires (sans compter ceux postés en Irak) et deux ou trois groupes aéronavals dotés de 25 000 hommes ?

Dernière option pour Téhéran, organiser des attentats terroristes contre l'Occident. Mais en termes stratégiques, ces opérations auraient des effets quasi nuls : après tout, les attentats du 11-Septembre, les plus importants de l'histoire, n'ont en rien entamé les capacités des forces armées américaines. Une campagne terroriste coordonnée, contrairement à de petites attaques isolées, est plus facile à annoncer qu'à organiser, car beaucoup de choses peuvent capoter. En 1991 déjà, certains avaient craint que Saddam Hussein ne prépare une campagne de ce type ; au bout du compte, il n'y eut pas un seul attentat.

Rien de tout cela ne signifie pour autant que les Etats-Unis et ou Israël doivent réagir et lancer une offensive. Il n'est pas certain que les installations nucléaires iraniennes, vastes, bien disséminées et bien cachées, puissent vraiment être éliminées, et contrairement aux attaques menées par Israël contre l'Irak en 1981 et contre la Syrie, il est cette fois impossible de compter sur le facteur surprise. Il n'est d'ailleurs pas certain que ces attaques, si tant est qu'elles soient faisables, soient d'une quelconque utilité.

Depuis 1945, il ne s'est guère passé une année sans que ne se fassent entendre des voix, pour la plupart américaines, prédisant au monde les pires tourments si de nouveaux pays devaient se doter de l'arme nucléaire. Mais jusqu'ici, rien n'a donné raison à ces Cassandre. Bien au contraire : partout où l'arme nucléaire a fait son apparition, ses détenteurs ont cessé de se livrer des guerres à grande échelle. Notons que le général John P. Abizaid, ancien commandant en chef des forces américaines au Moyen-Orient, est venu s'ajouter à une longue liste d'experts qui, comme lui, estiment que le monde peut tout à fait vivre avec un Iran doté de l'arme nucléaire. Voilà un point de vue dont il faut tenir compte si l'on veut éviter que la pose anxiogène de Mahmoud Ahmadinejad ne pousse quiconque à commettre une bêtise.

Traduit de l'anglais par Julie Marcot © Global Viewpoint



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Martin Van Creveld est professeur à l'Université hébraïque de Jérusalem, spécialiste des questions stratégiques
Re: Faut-il bombarder l'Iran ?
19 novembre 2007, 16:17
MAGMA ET CONFUSION AU MOYEN ORIENT



2 - LE CROISSANT DES VOYOUS DE LA SHIAH



Par Albert Soued, écrivain, www.chez.com/soued/conf.htm pour www.nuitdorient.com

Le 16 novembre 2007



La Syrie a toujours rêvé d'être à la tête d'un territoire fertile allant de Basra au Caire, de l'Euphrate au Nil, par nostalgie d'un passé glorieux, au temps où l'Islam des Califes régnait sur le Moyen Orient et au-delà. Mais ce ne sont que des velléités immatures, aujourd'hui la Syrie est entre les mains d'un autre prétendant à l'hégémonie du Croissant, l'Iran des mollahs shiites.

L'Iran vient de constituer un ensemble de territoires sous son influence, le sud de l'Irak, la Syrie, le Sud et l'Est du Liban, Gaza, bien que ce dernier territoire soit sunnite. Ce qui unit cet ensemble hétéroclite, c'est d'abord un esprit "révolutionnaire", inspiré de la shiah, et une volonté de pouvoir alimentée par l'idéologie d'un messianisme destructeur. Aujourd'hui, l'argent du pétrole iranien achète les fidélités et bientôt l'arme nucléaire les consolidera. (1)

Mais comment le président Mahmoud Ahmedinejad et les ayatollahs qui le manipulent dans l'ombre ont-ils réussi à créer ce croissant, fertile en sang et en larmes ? Par le verbe. Depuis qu'il a accédé au pouvoir le président Iranien et sa clique messianique ne cessent leurs annonces du nucléaire et de leur volonté d'effacer l'ennemi n°1 Israël, état "artificiellement créé au Moyen Orient", l'empêcheur de tourner en rond et surtout le témoin des divagations islamiques. Désigner un ennemi commun a toujours été le meilleur ciment des totalitarismes, et cet appel régulier au meurtre d'un peuple désigné excite l'imagination des shiites "opprimés et humiliés" par leurs frères arabes.



Si ce courant se poursuit sans résistance de la part de l'Occident et notamment l'Europe, il finira par induire un champ de ruines au Moyen Orient et peut-être au-delà.



En Irak, les 2 rébellions shiites se sont calmées provisoirement. Depuis que les Gardiens de la Révolution, l'armée d'al Qods et leurs banquiers ont été déclarés "organisations terroristes" par le gouvernement américain, on entend moins parler d'eux en Irak, bien que l'Iran continue à fournir les explosifs et les déclencheurs à distance. L'Iran continue à payer ses agents infiltrés en Irak, mais s'abstient de trop intervenir, ayant reçu des menaces précises d'al Qaeda, quant aux champs pétrolifères, si l'Iran persistait à satelliser l'Irak. La rébellion du peuple shiite avec Moqtada al Sadr et son armée du Mahdi s'est calmée aussi, Moqtada ayant décrété un cessez-le feu unilatéral, s'alignant sur les shiites modérés qui gouvernent l'Irak.

L'anti-rébellion du général David Petraeus est en train de réussir son pari, cet homme ayant corrigé en quelques mois les erreurs de près de 4 ans de gestion pusillanime de Paul Bremer et d'Abizaid. Les tribus se sont ralliées à la raison et le violent et cruel "état islamique" d'al Qaeda a fait long feu, les forces alliées nettoyant village après village, quartier après quartier. L'armée américaine laissera la place à l'armée et à la police Irakienne, tout en surveillant de ses baraquements la suite des événements. Les expatriés en Syrie et Jordanie commencent à rentrer, ce qui est un bon signe indéniable.



Depuis la bévue du meurtre de l'ex 1er ministre du Liban, le populaire Rafiq Hariri, le clan des Assad, à Damas, se trouve sur la défensive et son influence au Liban a été remplacée par celle de l'Iran qui traite directement avec le Hezbollah shiite. N'ayant ni l'astuce, ni la prudence de son père, Bashar al Assad est obligé de composer avec la clique alaouite au pouvoir qui ne souhaite pas s'inféoder totalement à l'Iran. La Syrie est dans une situation précaire tant sur le plan politique qu'économique et militaire. Le raid d'Israël du 6 septembre 2007 en Syrie du Nord-Est (Deir el Zowr) a été un révélateur de la vulnérabilité de ce pays et un avertissement. Considéré à juste titre comme un pays voyou par les Etats-Unis, la Syrie est aujourd'hui à un tournant dangereux pour elle et pour les autres. Pour des raisons de politique intérieure (2), la Syrie pourrait être tentée de récupérer le Golan, déclenchant un conflit au Moyen Orient.



Au Liban, le Hezbollah shiite est une force importante, organisée et bien armée, un état dans l'état. Le Hezbollah a amélioré sa capacité offensive d'avant août 2006, et reconstruit ses bunkers plus profondément dans la montagne, avec l'aide de l'expert du terrorisme Imad Moughnyeh. L'Iran l'aide à acquérir des villages entiers, druzes et chrétiens, afin d'assurer une continuité territoriale entre le Sud et la vallée de la Béqaa'. L'Iran y a investi en 30 ans plus de 20 milliards $…On parle d'une sécession possible à l'occasion de l'élection du prochain président du Liban, le 20/11/07, maintes fois reportée, et de la création d'une entité autonome shiite. Le seul espoir des forces modérées dans ce pays, c'est la médiation de l'infatigable Bernard Kouchner et son avertissement à la Syrie de ne pas se mêler des affaires libanaises.



Quant au Hamas, parti religieux inspiré des Frères Musulmans, lié à al Qaeda et financé depuis longtemps par l'Arabie saoudite, il s'est violemment emparé de l'enclave de Gaza, dès qu'Israël l'a quittée. Et, restant fidèle à sa doctrine, il envisage, grâce aux subsides Iraniens négociés par son agent à Damas, Khaled Meshaal, de s'emparer de la Cisjordanie, dès que possible (3). Gaza est devenu ainsi un satellite de fait de l'Iran. Et le croissant shiite des voyous est ainsi bouclé (4).



On comprend mieux ainsi l'alignement de la France et de Bernard Kouchner, son ministre des Affaires Etrangères, sur la politique américaine au Moyen Orient pour s'opposer à la folle volonté hégémonique d'un clan suicidaire. Encore faudrait-il que les sanctions soient sérieusement élevées d'un bon cran, afin d'aider les "ayatollahs dits modérés" à s'imposer à la clique au pouvoir (5).



Notes

(1) L'Iran fournit des armes à la rébellion en Irak, notamment les explosifs "improvisés", commandés à distance et difficilement détectables, des missiles sophistiqués. Il fournit des missiles à longue portée à la Syrie et au Hezbollah, des missiles anti-char au Hamas. Il fournit également les spécialistes pour la formation à la guerrilla. L'Iran a en réserve des bombes humaines prêtes à intervenir en grand nombre.

(2) Les alaouites au pouvoir sont des shiites schismatiques, minoritaires dans le pays (moins de 10%). Ce pouvoir autoritaire et mafieux ne serait pas à l'abri d'une révolution de palais, le beau-frère de Bashar al Assad, Shawqat, chargé de la Sécurité et du renseignement et responsable direct de la mort de R Hariri, serait un sérieux candidat au remplacement. Une intervention militaire au Golan pourrait aider l'un à garder le pouvoir ou l'autre à s'en emparer.

(3) Le Hamas est en train de construire des missiles plus précis que les Qassam, de 25 km de portée et de 3 kg de charge, pouvant atteindre plusieurs villes israéliennes. Il reçoit 250 millions $/an de l'Iran. Une lutte d'influence alQaeda/Iran a lieu dans les territoires Palestiniens au profit de ces derniers.

(4) Bien qu'à majorité shiite, l'émirat de Bahrein reste à l'écart du projet Iranien. Le prince de la Couronne, Sheikh Salman ibn Issa al Khalifa est le 1er chef d'état arabe à préciser que l'Iran développe secrètement l'arme nucléaire.

(5) M Ahmedinejad s'est entouré de ses amis de la secte suicidaire "Hojattieh", dirigée par l'ayatollah Mezbah Yazdi, qu'il a placé comme ministres de l'Information et de l'Intérieur et à des postes clés aux Affaires Etrangères et Saïd Jalili, comme chef du Conseil Suprême de la Sécurité. Cette secte a pour objectif de semer le chaos pour provoquer une guerre, afin d'accélérer le retour du Mahdi, sur les cendres d'un monde détruit.

Aujourd'hui, il n'y a aucune opposition sérieuse et organisée en Iran ou en dehors d'Iran pour s'emparer du pouvoir des Ayatollahs installé en 1979.
Re: Faut-il bombarder l'Iran ?
26 décembre 2007, 15:41
Atome iranien : la très dangereuse escalade de Poutine (info # 012612/7) [Analyse]

Par Jean Tsadik © Metula News Agency

Le ciel du Moyen-Orient s’est assombri d’un seul coup, ce mercredi, lorsque l’agence de presse officielle de la République Islamique d’Iran, Fars, a annoncé que la Russie s’apprêtait à livrer au régime du président Ahmadinejad son système de missiles antiaériens S-300.

Cette décision, d’une portée stratégique absolument considérable, est la conséquence directe de la réussite du raid aérien israélien contre des cibles situées en Syrie, dans la nuit du 5 au 6 septembre dernier.

La Ména avait largement analysé cet incident, concluant que le ciel syrien était désormais ouvert aux raids des appareils du He’l Avir (IAF), et, sur une portée autrement plus significative, que les installations nucléaires et de missiles balistiques iraniennes, protégées par des missiles de la même génération technologique russe, se trouvaient sans défense face à une hypothétique attaque américaine ou israélienne.

De Métula, nous annoncions que les ingénieurs russes avaient du pain sur la planche afin de trouver les failles électroniques que les Israéliens avaient exploitées dans le système Pantsyr, qui défendait les usines d’armement de destruction massive et de lancement de Scud construites par la dictature de Damas.

Ce soir, c’est la douche froide ! Les ayatollahs n’avaient visiblement pas le temps d’attendre les progrès des scientifiques russes, tandis que leurs réalisations dans le domaine nucléaire se trouvent à la merci d’une décision opérationnelle de Washington, de Jérusalem, et, peut-être, de l’Union Européenne.

Ce qui surprend, c’est la décision de Vladimir Poutine de faire bénéficier la république théocratique chiite du fleuron de sa technologie. Ce faisant, après avoir livré, il y a exactement neuf jours, le premier chargement de combustible nucléaire au réacteur de Bushehr, le président russe propulse à un degré critique, à la fois le risque de conflit entre l’Occident et Téhéran, et le niveau de destruction qu’engendrerait une telle confrontation.

Expliquons nous : le S-300 est un système de défense antiaérien à longue portée - en tous points remarquable -. Il s’agit d’une émulation d’un concept soviétique, développé à l’époque pour la défense contre-avions. Mais le S-300 qui va être livré à l’Iran est maintenant devenu un ensemble capable également d’intercepter des munitions tirées à partir des aéronefs, ainsi que des missiles de croisière et même des missiles balistiques.

Seule, à l’Ouest, la dernière version du Patriot américain possède, en théorie, des capacités similaires, mais nombre d’experts considèrent que la plus récente mouture du S-300 lui est supérieure. A noter que les Patriot à disposition de l’armée israélienne procèdent d’une version plus ancienne qui ne saurait soutenir la comparaison du dernier S-300.

On ne dispose pas de tous les renseignements concernant le système spécifique appelé à protéger les installations stratégiques iraniennes. Ce qui est certain, c’est que ces missiles, d’un poids environnant les 1500 kg, sont scellés, et qu’ainsi, ils ne nécessitent aucun entretien durant leur temps de vie. Ils sont embarqués à la verticale, prêts à être catapultés, sur des camions, ce qui réduit le temps de préparation au tir à moins de cinq minutes.

Les radars du S-300 sont capables de repérer des dizaines de cibles, simultanément, à 250 ou 300 kilomètres de distance, suivant la version promise aux ayatollahs, et peuvent – très probablement – engager jusqu’à 12 cibles par camion transporteur-lanceur. Ces derniers étant capables de lancer un missile toutes les 3 secondes.


un petit film montrant des S-300 à l’entraînement [1]

Le radar de contrôle mobile – Flap Lid - est prévu pour gérer les tirs de 12 camions simultanément. Il peut diriger deux missile vers chaque cible se déplaçant à Mach 2.5 (deux fois et demi le mur du son) ou à Mach 8.5.

Dans sa version "chasseur de missiles", le S-300 est équipé du radar 64N6 BIG BIRD, destiné à repérer un missile balistique volant à 10 000 km/h, à une distance de 1000 kilomètres. Et un missile de croisière, à une distance d’au moins 300 kilomètres.

De nombreux pays, dont l’Algérie, la Chine, la Libye, la Syrie, Chypre, et même les USA (pour pratiquer à une évaluation du système) ont acquis des S-300 par le passé, et certains Etats les produisent même sous licence. Mais, que l’on ne s’y trompe pas, les capacités de ces anciens modèles ne sont en rien comparables à l’équipement qui va être livré à l’Iran.

L’augmentation du risque et de l’intensité d’un conflit avec l’Iran, que j’ai mentionnée préalablement, découle de la nécessité d’utiliser des armes de destruction massive, et non plus des bombardiers et des missiles classiques, pour être sûr de transpercer l’obstacle constitué par le S-300.

Si l’on prend au sérieux l’engagement du président US George W. Bush, d’empêcher les Iraniens de se doter de l’arme atomique, il va devoir considérer cette éventualité.

En fait, d’un point de vue tactique, et pour réduire les risques tout en détruisant l’industrie nucléaire et militaire perse, il faudrait intervenir sans tarder, avant que les S-300 ne deviennent opérationnels. Reste qu’avec le rapport soumis récemment par les agences de renseignement américaines, selon lesquelles l’Iran a stoppé son programme nucléaire, Bush a les mains liées. Dans les conditions instaurées par ce rapport public, une participation de l’US Air Force à un raid surprise est hautement improbable.

Cette situation, très inconfortable, suscitée par la décision de Vladimir Poutine, place assurément le gouvernement de Jérusalem devant un dilemme auquel il ne s’attendait pas : faute d’intervenir dans les semaines à venir, l’Etat hébreu perdra probablement la capacité de neutraliser, par des méthodes classiques, la menace perse.

Ajoutez à la migraine d’Ehoud Barak, que la Syrie a déjà fait savoir aux Russes qu’elle désirait également se procurer les mêmes S-300 que les ayatollahs, et vous obtiendrez une image à peu près fidèle du poids des décisions stratégiques que l’establishment israélien de la défense, et son chef, sont en train d’analyser.

Quant à nos amis de la CIA et consorts, ils pourraient peut-être se poser la question de savoir pourquoi Téhéran a décidé de débourser des milliards de dollars pour protéger les installations participant d’un programme nucléaire "gelé". Mais, en fin de cause, les questionnements en retard des "chouchous" américains ne présentent pas un très grand intérêt ; hors celui de relever que l’établissement et la diffusion publique de ce rapport politique inepte place les USA, Israël et le monde devant un péril dont la dimension augmente de jour en jour.

Le régime qui menace régulièrement d’anéantir Israël vient de commander à une superpuissance irresponsable, un bouclier qui peut lui permettre de confectionner sereinement des bombes atomiques ainsi que les véhicules pour les emporter. Une fois de plus, le peuple le plus menacé de la terre va devoir faire ses choix seul. A la différence près avec le passé, que, possédant un Etat et une technologie de pointe, Israël n’est pas privée de recours devant une menace d’extermination de ce genre et de cette ampleur.

Note :

[1] Pour visionner le film sans interruptions, appuyez sur la touche " (pause) des commandes du film, jusqu’à ce que la bande de chargement ait atteint l’extrémité droite. Ensuite appuyez sur > (play).
Re: Faut-il bombarder l'Iran ?
27 décembre 2007, 05:50
Re: Faut-il bombarder l'Iran ?
31 décembre 2007, 20:32
je suis d'accord pour bombarder l'iran, mais avec des makrouds pas trop cuits.
Re: Faut-il bombarder l'Iran ?
01 janvier 2008, 02:45
La Bonne Année 2008

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2008.jpg
Incident naval entre marines US et iranienne
09 janvier 2008, 05:06
Vidéo de l'incident entre les marines US et iranienne dans le détroit d'Ormouz.

Navy Video Of Hormuz Incident (4min34)
A tense encounter in the Strait of Hormuz between U.S. Navy warships and five Iranian Revolutionary Guard fast boats is shown in this U.S. Navy video shot aboard the USS Hopper on January 6, 2008. |

[www.cbsnews.com]
Re: Faut-il bombarder l'Iran ?
09 janvier 2008, 13:34
C'est bien beau de s'occuper de l'Iran,,,



,,, du Liban, de la Hongrie et de la guerre civile colombienne. Mais à nos portes, la Belgique est en crise et Sarkozy ne fait rien.

Harcelés par la guérilla flamande, nos voisins francophones n'en mènent pas large dans l'enclave de Bruxelles. [...]

Invoquant l'indépendance de la Flandre et la partition du royaume, le leader flamand Yves Leterme demande plus fort que jamais que sa province (sic ) gère elle-même, à la place de l'Etat fédéral, la justice, les impôts, l'économie, la sécurité sociale, le code de la route, etc...

C'est-à-dire à peu près tout !

Les Wallons s'occuperaient de leurs allocations-chômage et d'Annie Cordy...

Or, que fait Sarko ? Rien ? Que fait Kouchner ? Pas la moindre menace de guerre...

Pas le moindre corridor humanitaire pour "rattacher" les Wallons à la France ! Quel immobilisme !

Puisque nos hommes politiques montrent leur impuissance, il reste une solution : Envoyer Cecilia Sarkozy à Bruxelles pour négocier la libération des 4 millions de francophones. Vite un Airbus !"


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Re: Faut-il bombarder l'Iran ?
18 janvier 2008, 09:30
L'Iran affirme qu'Israël "n'osera pas l'attaquer"
vendredi 18 janvier 2008

Suite à l'annonce par Israël d'un tir expérimental de missile, le président iranien Mahmoud Ahmadinejad a affirmé jeudi qu'Israël n'oserait pas "agresser" l'Iran. (Récit : B. Perrochais)vendredi 18 janvier 2008
Par Reuters

DOUBAI, 17 janvier (Reuters) - Le président iranien Mahmoud Ahmadinejad a réagi à l'annonce par Israël d'un tir expérimental de missile en affirmant jeudi que l'Etat juif "n'oserait pas attaquer l'Iran".

"Le régime sioniste (...) n'oserait pas attaquer l'Iran", a déclaré Ahmadinejad à la chaîne de télévision qatarie Al Djazira. "La riposte iranienne le leur ferait regretter, et ils le savent".

"Israël sait que toute attaque contre le territoire iranien déclencherait une riposte féroce. Le régime sioniste s'est toujours servi de toutes les capacités de l'Amérique et de certains pays occidentaux (...) et dispose d'un arsenal limité même après l'annonce de cette nouvelle arme", a ajouté Ahmadinejad.

Il a poursuivi: "Ce régime criminel ne gagnera pas en légitimité en proférant des menaces (...) il a perdu toute raison philosophique d'exister".

Israël a procédé jeudi à un essai de missile capable, selon Radio-Israël, d'emporter une charge "non conventionnelle".

Lundi, le Premier ministre israélien Ehud Olmert avait déclaré qu'Israël étudierait "toutes les possibilités" pour empêcher l'Iran de mettre au moint des armes nucléaires.
Re: Faut-il bombarder l'Iran ?
08 mars 2008, 15:20
L'Iran serait attaqué début avril (experts militaires russes)

21:05 | 19/ 03/ 2007



MOSCOU, 19 mars - RIA Novosti. Les experts militaires russes estiment que la planification de l'attaque militaire américaine contre l'Iran a passé le point de non retour le 20 février, lorsque le directeur de l'AIEA, Mohammed ElBaradei, a reconnu, dans son rapport, l'incapacité de l'Agence de "confirmer le caractère pacifique du programme nucléaire de l'Iran".

Selon l'hebdomadaire russe Argoumenty nedeli, une action militaire se déroulera au cours de la première semaine d'avril, avant les Pâques catholique et orthodoxe (cette année elles sont célébrées le 8), lorsque l' "opinion occidentale" sera en congé. Il se peut aussi que l'Iran soit frappé le vendredi 6, jour férié dans les pays musulmans. D'après le schéma américain, ce sera une frappe d'un seul jour qui durera 12 heures, de 4 heures de matin à 16 heures d'après-midi. Le nom de code de l'opération est à ce jour "Bite" en anglais (Morsure). Une vingtaine d'installations iraniennes devraient être touchées. A leur nombre, des centrifugeuses d'enrichissement d'uranium, des centres d'études et des laboratoires. Mais le premier bloc de la centrale nucléaire de Bouchehr ne sera pas touché. Par contre, les Américains neutraliseront la DCA, couleront plusieurs bâtiments de guerre iraniens dans le Golfe et détruiront les postes clefs de commandement des forces armées.

Autant de mesures qui devraient ôter à Téhéran toute capacité de riposter. L'Iran projetait de couler plusieurs pétroliers dans le détroit d'Ormuz dans le but de couper l'approvisionnement des marchés internationaux en pétrole et de frapper au missile Israël.

Les analystes affirment que les frappes américaines seront lancées depuis l'île de Diego-Garcia, dans l'océan Indien, d'où décolleront des bombardiers à long rayon d'action B-52 avec à leur bord des missiles de croisière ; par l'aviation embarquée des porte-avions américains déployés dans le Golfe et faisant partie de la 6e Flotte américaine en Méditerranée ; des missiles de croisière seront également tirés depuis les sous-marins concentrés dans le Pacifique et au large de l'Arabie.

Résultat, le programme nucléaire iranien sera rejeté de plusieurs années en arrière. Dans des entretiens privés, des généraux américains supposent que les délais de déploiement de la défense antimissile américaine en Europe peuvent être reportés à plus tard.

Entre-temps, la nouvelle résolution sur l'Iran et dont le projet a été adopté par les cinq membres permanents du Conseil de sécurité et l'Allemagne devrait être votée au CS dès cette semaine. Le texte prévoit des sanctions à l'encontre de 10 entreprises publiques iraniennes et de trois compagnies relevant du Corps des gardiens de la révolution islamique, unité d'élite aux ordres du leader spirituel de la République islamique, l'ayatollah Ali Khamenei. Des sanctions sont aussi prévues contre 15 personnes physiques : huit dirigeants haut placés de sociétés d'Etat et sept personnages clefs au Corps des gardiens de la révolution islamique.


Commentaire : il semble bien que NOVOSTI se soit trompé !



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