Bienvenu(e)! Identification Créer un nouveau profil

Recherche avancée

Faut-il bombarder l'Iran ?

Envoyé par Richard S. 
Re: Faut-il bombarder l'Iran ?
18 juillet 2011, 03:02
Re: Faut-il bombarder l'Iran ?
23 juillet 2011, 10:14
Re: Faut-il bombarder l'Iran ?
27 juillet 2011, 02:53
A Téhéran, les scientifiques meurent mystérieusement - Par Jacques Benillouche - 27 juillet 2011

Une guerre totale des services secrets est engagée entre l'Iran et Israël. De nombreux spécialistes du nucléaire sont assassinés, retardant d'autant la réalisation, du programme iranien.

Un mort de plus parmi les personnes impliquées, de près ou de loin, dans le programme nucléaire iranien. Un physicien nucléaire a été tué le 23 juillet à Téhéran par des inconnus qui l’ont abattu par balle devant son domicile. Daryoush Rezael, âgé de 35 ans, avait des liens avec l’organisation iranienne de l’énergie atomique (OIEA) où il enseignait en tant que chercheur en physique neutronique.

Etoile montante de la nouvelle génération de scientifiques nucléaires iraniens, il travaillait dans l’équipe la plus secrète du programme nucléaire du pays, chargée de développer des détonateurs pour bombes et ogives nucléaires.

Selon les Iraniens, il n’était «qu’étudiant en maîtrise d’électricité à l’université Khajeh-Nasser», gérée toutefois par le ministère de la Défense. Une activité partielle qui avait pour but de camoufler, pour des raisons de sécurité, ses activités secrètes au sein du site militaire nucléaire Parchine.

Voir le gouvernement iranien essayer de minimiser la véritable activité de «l’étudiant» montre sa volonté de masquer la pénétration des équipes scientifiques engagées dans la construction nucléaire par des intrus à la solde de gouvernements étrangers.

Les Iraniens imputent cet assassinat, qui n’est pas le premier du genre, à des sous-traitants d’Israël dont le but est de freiner le programme nucléaire.

Le dernier d'une liste déjà longue

Déjà le 29 novembre 2010, des bombes avaient été placées contre les véhicules de deux responsables importants iraniens. Le directeur du projet sur les réacteurs nucléaires et spécialiste informatique des codes du programme nucléaire de l'Iran qui avait dirigé la guerre contre le virus Stuxnet, Majid Shariari, avait été tué. Son supérieur hiérarchique et directeur des centrifugeuses à l'usine d'enrichissement d'uranium de Natanz Fereydoun, Abassi Davani, avait lui échappé à la mort.

Cet attentat avait été précédé par l’élimination, le 12 janvier 2010, du scientifique nucléaire Masoud Ali Mahammadi, tué dans l’explosion d’une moto alors qu’il quittait son domicile.

Cinq ingénieurs russes ayant contribué à la conception de l’usine nucléaire de Bushehr sont morts dans le crash du Tupolev-134 le 20 juin 2011. Leur appareil s’était brisé et avait pris feu lors d’un atterrissage d’urgence en dehors de la ville du nord de Petrozavodsk. Une enquête russe avait écarté la possibilité d’une défaillance technique pour orienter l’enquête vers un attentat. Certes, les TU-134 ont un taux d’accident élevé, mais les autorités russes soupçonnent un sabotage qui a entraîné des problèmes lors de l’atterrissage de l’avion.

Les trois ingénieurs –Sergey Ryzhov, 52 ans directeur général, Guennadi Banuyk, 65 ans directeur-adjoint, et Nikolay Trunov, 52 ans chef concepteur– étaient des grands spécialistes de la gestion des installations nucléaires et de la synchronisation des différents systèmes.

Leur perte porte un coup sévère à l’industrie nucléaire russe, mais aussi au programme iranien dont ils assuraient l’installation. Ils appartenaient à la société OKB Gidropress, spécialiste dans l’intégration de systèmes complexes de différentes origines. Le réacteur de Bushehr est composé d’éléments en provenance de différents pays dont l’Allemagne. Ces ingénieurs avaient conseillé à l’Iran de retirer les barres de combustible nucléaire de l’usine de Bushehr après que le virus Stuxnet avait atteint le système de contrôle. Ils craignaient l’explosion de l’usine qui devra désormais trouver de nouveaux experts.

L’assassinat de Daryoush Rezael signe l’échec de l’unité spéciale créée par l’Iran pour protéger ses scientifiques nucléaires. Des mesures avaient été décidées pour offrir aux savants et à leurs familles la même protection que les dirigeants du régime.

Les savants de haut niveau se déplacent dorénavant dans des véhicules blindés à l’épreuve des bombes collantes et des roquettes RPG. Mais il semble que des failles importantes subsistent dans le dispositif de sécurité.

Les dirigeants iraniens sont consternés par la facilité avec laquelle des équipes, montées sur moto, ont réussi à frapper en plein centre de Téhéran et à s’échapper après l’attentat sans qu’ils aient pu être retrouvés. L’analyse scientifique du précédent assassinat avait mis en lumière deux éléments qui prouvent une infiltration d’agents dans les rouages militaires: les bombes collantes sur les véhicules étaient de fabrication iranienne et le professeur Shariari avait déménagé de sa résidence personnelle pour occuper un logement secret sous une protection militaire.

Le programme prend du retard

L’objectif recherché par les groupes est atteint puisque la panique semble s’emparer de tous les scientifiques du programme nucléaire qui s’inquiètent de l’échec des mesures de sécurité. Plusieurs d’entre eux ont même décidé de quitter leur emploi actuel car ils ne se sentent plus en sécurité. La désorganisation du programme nucléaire est en marche, ce qui aurait pour effet de ralentir le projet.

Cet attentat intervient alors que l’Iran a pris la décision d’installer de nouvelles centrifugeuses plus rapides à Bushehr pour remplacer celles suspectes, infestées par le virus Stuxnet. Ces changements ne permettront pas à l’usine de démarrer dans des conditions de sécurité minimum et entraîneront certainement un retard significatif du programme nucléaire.

La guerre de l’ombre entre l’Iran et Israël va s’intensifier car Ahmadinejad ne peut pas accepter d’être ridiculisé sur son propre territoire. Mais elle risque d’être désordonnée et de toucher des victimes parfois innocentes dans un climat général de suspicion.

L’Iran avait décidé, pour l’exemple, en décembre 2010, de pendre en public un présumé espion israélien, Ali Akbar Siadat, accusé d’avoir travaillé pour le Mossad. Il ne semble pas que le spectacle ait eu un effet dissuasif puisque l’audace des opposants reste intacte.

Cette pendaison avait été l’occasion pour le ministre de la Défense Ahmad Vahidi de détourner l’attention sur une autre affaire, celle du général Ali-Reza Asgari, ex-vice-ministre iranien de la Défense, qui a disparu d’Iran depuis quatre ans et qui est selon lui prisonnier en Israël après avoir été enlevé d’un hôtel d’Istanbul.

Une guerre totale des services de renseignements est engagée, avec pour conséquence le report de l’éventuelle frappe militaire des Israéliens contre les installations nucléaires iraniennes dès lors que le programme nucléaire accumule sans cesse des retards.


Source : [www.slate.fr]
Re: Faut-il bombarder l'Iran ?
29 juillet 2011, 10:19
L'AIEA identifie l'expert en détonateurs nucléaires éliminé à Téhéran. - Par Marc Brzustowski - Pour lessakele et aschkel.info - 29 juillet 2011

...D’autre part, à Vienne, un homme participant aux inspections de l’AIEA a, clairement identifié l’homme abattu, samedi 23 juillet, en plein centre de Téhéran : Darioush Rezaeinejad. Il a fourni des documents à Associated Press, cosignés par le chercheur iranien : il est formel sur le fait que celui-ci était bien un expert en détonateurs et de la mise à feu des bombes nucléaires. Il travaillait, plus précisément, sur les commutateurs à haute tension. Les médias iraniens, comme l’agence Fars, ont bien tenté de maquiller son parcours comme celui d’un simple «étudiant en électronique ». Ceci en dit long sur la détresse des dirigeants du pays, lors de l'élimination de l'un des atouts-maîtres dans leur dispositif atomique.



Darioush Rezaeinedjad travaillait précisément dans un domaine sur lequel l’AIEA reconnaît disposer de fortes suspicions, quant aux progrès iraniens. Mais l'Agence restait incapable de prouver quoi que ce soit, à cause des ruses et dissimulations du pays-hôte, sur le stade exact de ses avancées.

On peut donc en conclure que Darioush Rezaeinedjad était une cible de choix, quelqu’un comme le « chaînon manquant » du programme nucléaire des Mollahs. Les informations et recherches qu’il menait étaient couronnées de succès, si l’on en croit ses articles présentés devant la 16 ème conférence d’ingénierie iranienne sur l'énergie nucléaire. Si ces conclusions sont corroborées, cela démontrerait, tout simplement, que l’Iran est sur le point de parachever son programme et de disposer de systèmes d’allumage pour plusieurs bombes atomiques.

Le coauteur de ces travaux, Mojtaba Dadashnejad, a publié plusieurs autres articles séparés, concernant la soumission ces mises à feu à des tests préliminaires.

Un peu plus tôt, un citoyen suédois d’origine iranienne, Eddie Johannson, alias Hojat Nagash Souratgar, avait tenté de détourner vers l’Iran, 44 de ces commutateurs, après les avoir dérobés à la Compagnie allemande Behlke Electronic GmbH.

Le puzzle, peu à peu, se reforme pour cerner la dangerosité de la Théocratie des Mollahs, pour qui tous les moyens sont bons pour parvenir à leurs fins : l’éradication des Grand et petit Satans qu’ils se sont désignés il y a 32 ans.


Source : [lessakele.over-blog.fr]
Re: Faut-il bombarder l'Iran ?
06 septembre 2011, 18:45
L’Iran met le feu au Proche-Orient

En alimentant en missiles la bande de Gaza et le Hezbollah, en soutenant à bout de bras le régime de Bachar el-Assad en Syrie, l’Iran met le feu au Proche-Orient pour avoir le temps de se doter d’un arsenal d’armes nucléaires.

Pendant que les regards sont tournés vers les champs de bataille de Libye et de Syrie, l’Iran poursuit tranquillement son programme nucléaire et sa politique d’ingérence dans les affaires de la région. Téhéran manipule et fournit en missiles les islamistes de Gaza et se trouve manifestement derrière les attaques planifiées depuis Gaza et exécutées en territoire égyptien, au Sinaï, où les terroristes affichent leur présence ouvertement. Le Djihad islamique a été mandaté pour agir en son nom en procédant à des tirs de missiles contre Israël tandis que le Hamas, « trop prudent », est même mis à l’écart en étant privé de contacts à haut niveau avec les autorités de Damas et de Téhéran.

Grogne de Tsahal

Une mauvaise humeur inhabituelle commence à s’exprimer parmi les officiers généraux de Tsahal qui se sentent enchaînés par la politique indécise du gouvernement israélien qui ne trouve pas sa voie pour résoudre les crises sociales et sécuritaires. Les services de renseignements ont mis l’accent sur le transfert continu par les Iraniens, à la barbe des Egyptiens, des Israéliens et des Américains, de plus de 10.000 missiles destinés au Djihad islamique, bras armé iranien à Gaza. Des fusées Grad de 30 kms de portée mettent à présent la septième ville d’Israël, Beer-Shev’a, et ses 200.000 habitants dans leur ligne de tir.

Les Iraniens équipent massivement en armement de contrebande la bande de Gaza avec la seule intention de mettre le feu à tout le Moyen-Orient et d’abord au Sinaï. L’Iran poursuit plusieurs objectifs. Il n’a pas renoncé à sauver le régime syrien de Bachar el-Assad qui constitue pour lui son principal allié au Proche-Orient et un appui indispensable pour avoir la mainmise sur le Liban voisin via le Hezbollah. Il agit en sous-main à Gaza pour soulager le régime de Bachar el-Assad et détourner l’attention des massacres perpétrés sur la population civile. Il délègue des sous-traitants pour ouvrir des seconds fronts et essaye dans le même temps d’isoler Israël de ses alliés dans la région. Il a déjà réussi en parvenant à briser l’alliance entre Israël et la Turquie, même si Ankara se mord aujourd’hui les doigts d’avoir trop misé sur la Syrie et l’Iran. Il arrive à Erdogan de commettre des erreurs.

L’Iran n’apprécie pas, par ailleurs, le comportement des nouvelles autorités égyptiennes qui n’ont pas modifié la stratégie de collaboration avec Israël, héritée de Hosni Moubarak. Il estime nécessaire d’empêcher les militaires égyptiens de reprendre le contrôle de la péninsule du Sinaï où sont installés les groupes qui agissent en son nom en toute impunité. Il veut aussi briser les velléités de Mahmoud Abbas de déclarer son Etat palestinien indépendant le 20 septembre. Les solutions diplomatiques n’entrent pas dans la stratégie de l’Iran. L’objectif des attentats a pour but de remettre en cause une décision politique qui ne doit pas trouver preneur parmi les membres de l’ONU.

Le danger du Sinaï

Hillary Clinton avait évalué le danger potentiel de l’action des terroristes dans le Sinaï et s’était entretenue à ce sujet le 20 août avec le maréchal égyptien Tantawi pour le mettre en garde et pour le dissuader de rappeler son ambassadeur en Israël. Elle a informé les Egyptiens que la réunion du cabinet de sécurité israélien, constitué des huit principaux ministres, planchait sur les mesures militaires à prendre pour mettre fin aux tirs de missiles palestiniens. Elle craignait que toute opération visant à éradiquer al-Qaida et le Djihad islamique du Sinaï soit prétexte à l’Iran pour lancer une agression. Les hautes autorités militaires israéliennes ont du mal à cerner avec précision les vrais responsables. La volonté de désigner le Hamas comme responsable est une pure rhétorique car les Israéliens savent qu’il est à présent totalement dépassé et phagocyté par les nébuleuses islamiques qui détiennent la réalité du pouvoir militaire dans la bande de Gaza.

Tant que l’ordonnateur des troubles n’a pas été désigné avec précision, les Israéliens resteront dans l’incertitude d’une démarche militaire. Mais le danger sécuritaire qui se développe aux portes d’Israël risque de pousser le pays à anticiper une attaque dans le cadre de sa politique de guerre préventive, toujours appliquée, sauf à l’occasion de la guerre du Kippour. Cette guerre, qui entraînera certainement une déflagration dans tout le Moyen-Orient, est du goût des dirigeants de l’armée qui s’élèvent contre la passivité à l’égard des extrémistes palestiniens. Ils s’inquiètent de le voir impunément stocker des armes sophistiquées aux portes d’Israël. La passivité américaine les déconcerte encore plus. La seule inconnue reste la date à laquelle les Iraniens décideront de provoquer le feu dans la région. Les services de renseignements sont mobilisés pour déterminer les ordres précis qui ont été transmis aux marionnettes de l’Iran à Gaza.

Extension à l’Irak

La capacité de nuisance de l’Iran ne s’exerce pas uniquement à l’égard d’Israël ou du processus de paix israélo-palestinien. Les Iraniens tiennent dès à présent à occuper le vide en Irak, après le départ des troupes américaines, et lorgnent sur un territoire soumis aux convoitises des chiites. Ils n’ont jamais caché leurs prétentions à prendre leur revanche après la guerre mal terminée en 1988 qui a fait plus d’un million de morts. Alors, ils préparent la prise de contrôle du pays en s’appuyant aussi sur une nouvelle élite chiite irakienne sensible à leurs thèses et sur le rôle du Hezbollah libanais fer de lance des chiites arabes (les Iraniens sont des perses).

La crainte d’une attaque de leurs installations nucléaires pousse aussi les Iraniens à planifier une vague de terrorisme à la fois en Afghanistan et en Irak pour tenter de dissuader Israël et les Etats-Unis d’intervenir. Le Hezbollah agit en Irak à travers deux associations chiites irakiennes qui lui servent de camouflage : la Ligue des croyants (Asaib Al-Haq) et les brigades Hezbollah (Kataïb). La Ligue des croyants a été entraînée durant quatre ans dans une base iranienne des Gardiens de la Révolution par des officiers du Hezbollah. Des militants de la Ligue ont ensuite été envoyés, déguisés en pèlerins chiites, dans des villes du sud de l’Irak pour s’attaquer à des cibles américaines.

Hassan Nasrallah a aussi été chargé de ce projet d’ingérence en Irak. Il a fait part de ses intentions à ses militants à l’occasion de plusieurs discours où il a martelé plusieurs fois le nom de l’Irak dans ses propos :

« La résistance irakienne avait surpris l’occupant américain… L’axe englobant la Palestine, le Liban, la Syrie, l’Irak et l’Iran a fait échouer le projet américain visant à diviser la région et à y liquider la résistance… le retrait américain de l’Irak est un échec et une défaite. »

Cet appui à la résistance irakienne préfigure le combat que le Hezbollah entend mener en Irak pour aider l’Iran à s’y implanter en force.

En utilisant son sous-traitant islamiste armé par ses soins, l’Iran veut contrôler Kerbala avec les sanctuaires chiites de Najaf. Il veut imposer un gouvernement irakien, à sa solde. Il vise aussi les champs pétrolifères du sud afin de gérer l’approvisionnement mondial en pétrole et de se doter d’une nouvelle capacité de raffinage qui fait défaut en Iran.

Provocation au Koweit

La provocation s’étend à présent à d’autres horizons. Trois missiles Scud ont été lancés à destination du Koweït le 26 août par les Kataïb d’Irak soutenus par le Hezbollah. C’est la première fois qu’un groupe terroriste utile ce type de missiles. L’Iran veut lancer un avertissement au Koweït pour qu’il arrête la construction du grand port Moubarak sur la côte irakienne. Le Koweït a pris la menace au sérieux puisqu’il a massé sur l’île Boubiyan des troupes chargées de défendre cette construction dont le coût s’élève à plus d’un milliard de dollars. Les unités mobilisées sont composées de la police militaire du groupe de défense Amoun, des unités des services de renseignements et de la défense aérienne, de la 35e compagnie, de la 6e brigade et des forces navales.

L’Irak craint que cette nouvelle construction n’entrave les opérations du port de Bassorah qui représente la principale ouverture du Golfe Persique pour les exportations de son pétrole. Le gouvernement irakien a menacé d’intervenir. Mais les menaces de l’Irak ont été émises par le groupe radical Kataïb, bras armé de la brigade al-Qods des Gardes Révolutionnaires iraniens. Des informations parvenues à l’Iran lui font craindre en effet que ce nouveau port serve à accueillir les flottes du Koweït, des Etats-Unis et de l’Arabie saoudite. Il pourrait même ravitailler en secret les unités maritimes israéliennes qui patrouillent dans le Golfe Persique.

Les Israéliens suivent avec intérêt le déroulement des évènements car ils sont persuadés que les 250 missiles Scud de Saddam Hussein, qui avaient disparu avant l’invasion américaine, ont été récupérés par les Kataïb d’Irak. Le projet de construction dans l’île Boubiyan pourrait servir d’alibi aux Iraniens pour organiser des manifestations à la frontière irano-koweïtienne avec des risques militaires. La situation dans la région pourrait alors se détériorer parce qu’il est dans l’objectif des Iraniens de susciter des troubles, une façon d’assurer la poursuite en toute quiétude de leur programme nucléaire.

Jacques Benillouche
Re: Faut-il bombarder l'Iran ?
19 octobre 2011, 08:17
Le virus Duqu, petit frère de Stuxnet, arrive en Iran - Par Sheina Averburgh – Pour JSSNews - 19 octobre 2011

D’abord il y a eu le virus informatique Stuxnet [jssnews.com] , qui a largement ravagé le programme nucléaire iranien. Aujourd’hui, il y a “Duqu,” un autre virus… Tout aussi ravageur….

Les responsables iraniens ont confirmé plus tôt cette année que le virus Stuxnet [jssnews.com] a frappé les ordinateurs du personnel [jssnews.com] à la centrale de Bouchehr [jssnews.com] , mais cependant souligné qu’il n’avait pas affecté les principaux systèmes. Alors, les experts informatiques étrangers ont fait en sorte que le nouveau virus s’en prenne aux principaux systèmes.



Le ver informatique a pour but de saboter les installations d’enrichissement d’uranium à Natanz – où la capacité opérationnelle de la centrifugeuse a diminué de moitié au cours de la dernière année. Les experts en sécurité disent que le virus pourrait bien être une attaque informatique lancée depuis un autre état… Mais que rien n’est certain.

Mardi, la société de sécurité informatique Symantec a déclaré dans un rapport que le nouveau virus a été trouvé par un laboratoire de recherche avec des connexions internationales. Il a un code malveillant qui “semble être très semblable à Stuxnet.” Il a été nommé Duqu parce qu’il crée des fichiers avec «DQ» dans le préfixe.

“Certaines parties de Duqu sont identiques à Stuxnet, mais son but est complètement différent”, a déclaré Symantec. “Duqu est en fait le précurseur d’une future attaque d’un nouveau Stuxnet.”

Stuxnet est un logiciel malveillant qui cible les systèmes de contrôle industriel construit par la firme allemande Siemens. Il est soupçonné d’avoir paralysé les centrifugeuses à uranium iraniennes.

Le nouveau virus informatique Duqu est conçu pour recueillir des données et rendre plus facile une nouvelle cyber-attaque. “Duqu ne contient aucun code lié aux systèmes de contrôle industriel et est avant tout un cheval de Troie d’accès à distance,” a déclaré Symantec. “Les créateurs de Duqu sont très certainement ceux de Stuxnet», a déclaré Symantec.
Re: Faut-il bombarder l'Iran ?
19 octobre 2011, 08:24
Sanctions et vices de fabrication retardent le programme nucléaire iranien - AFP - 18 octobre 2011

WASHINGTON - Des défauts de fabrication et les problèmes pour obtenir des pièces de rechange engendrés par les sanctions internationales retardent considérablement le programme nucléaire iranien, révèle un rapport publié par un groupe de réflexion américain.

Le programme a également été affecté fin 2010 par le virus informatique Stuxnet, souligne ce rapport de l'Institute for Science and International Security (ISIS), rendu public lundi soir.

L'enrichissement d'uranium est au coeur depuis plusieurs années d'un affrontement entre l'Iran et la communauté internationale, qui craint que Téhéran, en dépit de ses dénégations répétées, ne cherche à se doter de l'arme nucléaire.

L'Iran est sous le coup de six condamnations de l'ONU et de sanctions internationales contre son programme nucléaire.

Les sanctions ont durement touché (le programme nucléaire iranien) et poussé l'Iran à procéder de manière inhabituelle, a expliqué à l'AFP David Albright, le président de l'ISIS.

Il y a encore cinq ou dix ans, l'Iran avait beaucoup plus de facilités pour se fournir à l'étranger en pièces nécessaires à son programme, a-t-il ajouté. Mais les sanctions ont asséché cette voie d'approvisionnement, juge-t-il.

Une application plus stricte des sanctions des Nations unies pourrait entraver la capacité de l'Iran à augmenter substantiellement le nombre de ces machines et à obtenir le matériel nécessaire au remplacement des centrifugeuses défectueuses, est-il dit dans le rapport.

L'Iran dispose de quelque 8.600 centrifugeuses de première génération installées à Natanz (centre de l'Iran), dont 6.000 enrichissent de l'uranium, selon M. Albright.

Mais ces machines ont été fabriquées sur la base de modèles pakistanais, très fragiles, eux-mêmes inspirés par des engins néerlandais, sujets à des pannes très fréquentes.

Les dernières données (en provenance de Natanz) indiquent que l'Iran n'a pas réussi à surmonter ces défauts de fabrication, explique le rapport de l'ISIS.

La République islamique semble sur le point d'installer un millier de nouvelles centrifugeuses l'an prochain, mais plusieurs facteurs (...) pourraient retarder ce calendrier, indique le rapport de l'ISIS.

L'Iran pourrait hésiter à installer ces machines en nombre s'il n'est pas capable de les approvisionner, note le texte. Ces machines sont construites sans une sorte d'acier appelé maraging, connu pour sa résistance, et vital pour ces engins. A la place, Téhéran utilise des éléments en aluminium ultra-résistant et des soufflets confectionnés à partir de fibre de carbone, selon David Albright.

L'aluminium et la fibre de carbone pourraient augmenter le risque de panne des centrifugeuses, dit-il.

Malgré ces problèmes, l'Iran pourrait rapidement produire assez d'uranium de qualité militaire pour fabriquer une bombe en utilisant son stock d'uranium faiblement enrichi, assure M. Albright.
Re: Faut-il bombarder l'Iran ?
19 octobre 2011, 08:40
Re: Faut-il bombarder l'Iran ?
06 novembre 2011, 16:46
en Israel les avis sont partages
le president de son cote et les generaux de l autre

en fait le grand spectacle est sans doute reserve aux grandes puissances.
Re: Faut-il bombarder l'Iran ?
07 novembre 2011, 02:06
L'hypothèse d'une attaque de l'Iran par Israël resurgit - Par Jacques Benillouche - Pour Slate.fr - 3 novembre 2011

Si l'Etat hébreu entend empêcher l'Iran qui le menace de destruction de se doter d'armes nucléaires, il n'a plus vraiment le temps ni le choix.


Chasseur F15 de l'aviation israélienne REUTERS

Des indiscrétions publiées en première page du quotidien «Yediot Aharonot» prétendent que le premier ministre israélien Benjamin Netanyahou et le ministre de la défense Ehud Barak se sont mis d'accord pour attaquer les installations nucléaires iraniennes, contre l'avis des services de renseignements militaires et civils. Le quotidien Haaretz confirme qu’ils tentent de lever l'opposition d'une majorité de ministres contre une attaque visant les installations nucléaires iraniennes. A la suite de ces rumeurs, la chef de l'opposition, Tsipi Livni, a appelé le premier ministre à «écouter les chefs des services de sécurité concernant le dossier iranien».

Les États-Unis envisagent, selon le New York Times, de renforcer leur présence militaire dans la région du Golfe persique et pourraient également envoyer des navires supplémentaires dans les eaux du Golfe.

Le risque d’une action militaire est à prendre d'autant plus sérieusement que la Russie a décidé de renforcer la défense de l’Iran contre les avions ou les missiles. D'autant plus que la première centrale nucléaire iranienne, construite par la Russie à Bushehr [en.wikipedia.org] , devrait entrer en service au début de l’année 2012. Cette déclaration a été faite par Mohammad Ahmadian, responsable des centrales nucléaires au sein de l'Organisation iranienne de l'énergie atomique (OIEA), lors d'une cérémonie marquant la montée de Bushehr à 40% de sa puissance: «Nous prévoyons de pouvoir connecter la centrale avec toute sa puissance au réseau électrique d'ici mars 2012».

Difficultés techniques

Le report de mois en mois de la mise en service du fleuron des usines nucléaires iraniennes prouvait les difficultés techniques du programme et confortait Israël dans sa conviction que le danger n’était pas encore immédiat. Il semble cependant que la donne vient de changer.

Israël avait déjà prévu d’attaquer les installations nucléaires à la fin de l'année 2010 mais les États-Unis l’ont empêché [www.slate.fr] . Nos articles sur Slate avaient fait état des pressions qu’Israël maintenait sur Barack Obama pour le persuader de la nécessité d’une frappe préventive contre les installations nucléaires de Téhéran. WikiLeaks avait confirmé nos affirmations. [www.slate.fr]

Les dirigeants israéliens, usant d’analyses fluctuantes, ont donné le sentiment de ne pas avoir de stratégie précise. Ils semblent vouloir brouiller les pistes sur leurs intentions réelles à l’égard de l’Iran. L’ancien chef du Mossad Meir Dagan avait en effet tempéré la situation en précisant que l’Iran n’aurait pas de capacité nucléaire militaire avant 2015.

Ces atermoiements ont été justifiés par les dysfonctionnements intervenus dans les centrales nucléaires sous l’effet du virus informatique Stuxnet [www.slate.fr] . Les experts sont maintenant convaincus que ce virus avait été conçu pour s'attaquer aux centrifugeuses de Natanz utilisées pour enrichir l'uranium. Contrairement aux virus de type «familiaux», Stuxnet avait été élaboré «sur mesure» pour s’attaquer spécifiquement aux sites nucléaires iraniens. Il était chargé de saboter exclusivement les alimentations électroniques des centrifugeuses nucléaires. Le virus a ainsi agit comme une arme de destruction, nouvelle génération.

Parallèlement à cette attaque cybernétique, une guerre totale des services secrets avait été engagée entre l'Iran et Israël [www.slate.fr] . Des savants iraniens ont été assassinés, retardant d'autant la réalisation du programme iranien. Le virus Stuxnet et les assassinats de scientifiques ont suffisamment retardé le programme nucléaire pour qu'Israël renonce presque officiellement à une attaque risquée et incertaine.

Nouvelle donne de l’AIEA

Toutefois l’AIEA (Agence internationale à l’énergie atomique) de l’ONU pointe, dans son rapport du 2 septembre [isis-online.org] qui sera publié le 8 novembre, sa préoccupation croissante «sur l'existence possible en Iran d’activités nucléaires non divulguées, liées au nucléaire militaire, y compris les activités de développement d'une charge nucléaire pour un missile». Le rapport montre que la production par l'Iran d’uranium faiblement enrichi (UFE) et d’uranium enrichi à 20% a continué sans relâche. Les iraniens ont augmenté leur stock d’UFE de 438 kg pour le porter à un total de 4.543 kg tandis que la production totale d’uranium enrichi à 20% a atteint 70,8 kg. L’Agence s’estime actuellement «incapable de fournir des assurances crédibles garantissant que toutes les matières nucléaires en Iran sont destinées à des activités pacifiques».

Fereydoun Abbas, chef de l'agence iranienne de l'énergie atomique, a confirmé le 29 août, l'accélération de son programme nucléaire militaire et les préparatifs contre une éventuelle attaque sur ses installations. Selon lui, la production de combustible nucléaire a déjà largement dépassé ses besoins. Les sources militaires israéliennes précisent que Téhéran est en mesure de passer de l’uranium enrichi à 20% à de l’uranium enrichi à 60%, dernière étape avant l’uranium à 90% utilisable pour les armes nucléaires. Le stock évalué par l’Agence à 4.543 kg d’uranium faiblement enrichi suffit à construire quatre armes nucléaires après enrichissement.

Fereydoun Abbas considère caduque la proposition des occidentaux de 2009 tendant à fournir à l'Iran du combustible en faible quantité pour son réacteur de recherche en échange d'un arrêt de la propre production iranienne: «Nous ne négocierons plus d’échange de combustible ni l'arrêt de notre production» a-t-il affirmé.

Nouvelle usine à Qom

Le chef l'agence atomique iranienne a révélé le transfert imminent de ses installations d'enrichissement de Natanz vers un lieu fortifié souterrain, à proximité de la ville sainte de Qom, pour les mettre à l’abri d’attaques de missiles et cybernétiques. Il a clairement prévenu que l’Iran n’autoriserait pas la visite par les instances internationales de cette nouvelle installation qui a reçu de nouvelles centrifugeuses plus avancées, IR-4 et IR-2m, en remplacement de celles détruites par le virus, afin d’accélérer la production d'uranium hautement enrichi.

Les sources de renseignement occidentales estiment à présent que les progrès réalisés par l’Iran permettront au printemps 2012 l'achèvement potentiel de deux à quatre bombes avec une capacité réelle d’effectuer un essai nucléaire. A la Maison Blanche, Tommy Vietor, porte-parole du Conseil national de sécurité, a déclaré que le projet iranien visant à «installer et faire fonctionner les centrifugeuses à Qom est une violation de leurs obligations vis-à-vis des Nations Unies et un nouvel acte de provocation» [www.levif.be] . La France a, de son côté, adopté une attitude ferme puisque Nicolas Sarkozy a confirmé le 31 août [www.romandie.com] que «les tentatives de l'Iran de construire des missiles à longue portée et des armes nucléaires pourraient conduire les pays occidentaux à lancer une attaque préventive».

Urgence stratégique

Les dirigeants israéliens laissent croire qu’ils attendent la mise à l'écart programmée du président Ahmadinejad [www.slate.fr] . Mais les russes ne croient pas à un renoncement israélien. Moscou a annoncé, le 25 octobre, la vente à l'Iran de systèmes mobiles de radars très avancés [www.spacedaily.com] , Avtobaza, montés sur camion et capables de brouiller les instruments électroniques de guidage des missiles d'attaque. Ce brouilleur de radar fait partie de l’arsenal militaire russe le plus sophistiqué pour signaler l’approche des avions de chasse et des missiles. Il est capable de détecter simultanément et électroniquement 60 cibles dans un rayon de 150 kilomètres à 360 degrés, avec une alerte de l’ordre de vingt minutes.

Le transfert des usines nucléaires, l’installation en cours du système Avtobaza et l’opportunité des délais de formation des servants des batteries pourraient avoir incité les dirigeants israéliens à anticiper leur intervention contre l’Iran. Les israéliens craignent que le nouveau matériel préfigure la livraison à l’Iran de la totalité du système russe de renseignement électronique ELINT [wikipedia.qwika.com] qui lui permettrait d’identifier et de réagir à tout mouvement aérien, non seulement au-dessus de son territoire, mais dans la globalité du Golfe Persique et de la Mer Caspienne. Tsahal aurait alors plus de difficultés à intervenir.

L’annonce de la transaction a été faite à un haut niveau politique, par Konstantin Biryulin, directeur adjoint du Service fédéral de coopération militaro-technique de la Russie (FSMTC), et non par les responsables commerciaux habituels. Il a confirmé que «nous négocions la fourniture de moyens pour assurer la sécurité de l'Iran» car le Kremlin estime que les ventes d’armes à l’Iran constituent une question stratégique du ressort du gouvernement. Mais le message aux occidentaux reste clair: la Russie ne restera pas les bras croisés, comme au moment de l’intervention de l’OTAN contre la Libye. Elle ne tolèrera aucune action contre la Syrie ou l’Iran dont elle assure ouvertement la protection.

Test balistique israélien

Israël ne se sent pas concerné par cette mise en garde. En revanche, il laisse filtrer des informations stratégiques. Il a testé, le 2 novembre dans la base de Palmachim, un nouveau missile balistique intercontinental capable de transporter une ogive nucléaire. Il s’agirait d’un dérivé du Jéricho-3 [fr.wikipedia.org] à combustible solide dont la portée est estimée de 4.800 à 6.500 km, suffisamment pour atteindre l’Iran. Il ne servirait pas à une attaque contre les usines nucléaires mais serait une dissuasion pour toute velléité des iraniens d’atteindre des cibles civiles en Israël. En revanche, les experts militaires considèrent qu’une quarantaine de missiles à ogives conventionnelles est capable de détruire les trois sites de Natanz, Ispahan et Arak. Les israéliens disposent en effet depuis fin septembre de bombes GBU-28 [fr.wikipedia.org] capables d’atteindre en profondeur les bunkers enfouis dans des grottes naturelles.

L’annonce israélienne de cet essai balistique entre dans la nouvelle stratégie du gouvernement d’avouer ouvertement l’existence d’un programme nucléaire militaire alors que jusqu’à présent les dirigeants laissaient planer le doute et l’ambiguïté. Ils sont amenés à lever le voile devant les informations concordantes des services de renseignements faisant état d’un prochain test balistique iranien avec ogive nucléaire.

Par ailleurs, l’annonce que la Syrie a reconstruit un site nucléaire [www.lemonde.fr] , pour remplacer le réacteur bombardé en 2007 par Israël, confirme que l’Iran n’a pas abandonné sa volonté d’équiper en armes nucléaires les ennemis d’Israël. La proximité d’un site nucléaire aux frontières d’Israël constitue un casus belli. Le test balistique israélien avec ogive nucléaire et la libération de la censure militaire sur les affaires nucléaires israéliennes pencheraient pour une volonté de mettre en garde les pays occidentaux sur la montée des périls et sur le fait qu'Israël ne restera pas longtemps sans agir pour sa survie.

La comédie, qui se joue en Israël entre les partisans d’une attaque, les politiques, et ceux qui prônent la patience, les militaires, tend à masquer les intentions réelles d’Israël et à mobiliser en permanence les iraniens dans une guerre des nerfs dont l’issue reste improbable.


Source :
[www.slate.fr]
Seuls les utilisateurs enregistrés peuvent poster des messages dans ce forum.

Cliquer ici pour vous connecter






HARISSA
Copyright 2000-2024 - HARISSA.COM All Rights Reserved