ITINERAIRE D'UN FRANCAIS JUIF DE TUNISIE

C'est probablement pour supporter de ne pas pouvoir en griller une durant chabat.

Mon cher Jaquot

Votre beau frère est dans le bon chemin et remplit toutes les exigences de nos Rabbins.
Quel Saint homme !!

Moi, qui suis né dans une famille TRES RELIGIEUSE, j'avais un grand père qui ne permettait pas à sa femme de teindre ses Perruques et il vérifiait chaque semaine, sous son foulard, si elle n'avait pas touché à ses vrais cheveux.

Il enlevait, chaque vendredi soir, les fusibles de la maison et les remettait le samedi soir.

Il passait la plupart de son temps, le matin, le soir, et toute la journée du samedi à la synagogue, d’où il surveillait sa famille par vidéo camera, pour s'assurer qu'ils ne remettent pas d'autres fusibles.
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Ah ! Il adorait les glibettes, lui aussi, qu'il prenait avec lui à la synagogue. Ils organisaient de TRES RELIGIEUSES compétitions, à qui couvre le mieux le bruit de l'ouverture de la graine et qui dissimule mieux les épluchures, tout cela en se concentrant dans la prière.

MDR..........................................................

CHERS AMIS HARISSIENS BONJOUR,

Je ne suis pas très matinal depuis quelque temps, mais les bonnes habitudes reprennent, et j'ai porté le petit déjeuner à Michèle.

Il fait un temps ensoleillé, mais froid sur la Normandie, il faudra bien se couvrir pour faire du cheval !

VOICI LE VINGT HUITIEME EPISODE DE MON RECIT :

Après une nuit passéE chez ma mère dont l'état de santé déclinait , elle était très amaigrie et avait un teint cireux.

Michèle une fois au lit me dit qu'après avoir étudié les papiers médicaux que lui avait remis ma mère, son pronostic était qu'elle devait avoir un cancer à l'estomac.

Celà nous fit beaucoup de peine à voir qu'en plus de son état de santé déficient elle devait supporter les soucis des problèmes de ma soeur.

Il n'y avait pas grand chose à faire, les hopitaux israeliens , d'après ce que j'en savais sont réputés pour leur qualité de soins.

Elle semblait etre bien prise en main par ses médecins, d'après les traitements qu'elle suivait.

Ainsi donc, le lendemain nous rendimes visite à ma soeur et à son époux les bras chargés de cadeaux pour les enfants, et pour eux.

A chacune de mes visites chez eux, et avant de quitter la France, je passais chez Koskas, porte de la Villette, acheter plusieurs kilos de belle boutargue, et plusieurs litres de boukha, et à chaque fois à la douane, je pretextais qu'il y avait une bar mitzva ou un mariage dans la famille, ce qui me permettait de passer sans encombres .

Dès notre entrée dans leur appartement, nous sentimes que l'atmosphère était froide, ma soeur avait les yeux rougis, elle avait du surement pleurer avant, et JOJO était glacial, la boutargue et la boukha, ne semblaient lui faire plaisir outre mesure.

D'emblée en le voyant avec sa kippa, je lui dit : tiens tiens tu portes la kippa maintenant !

Oui me dit -il j'ai fait un voeux et je suis devenu religieux!

La discussion sur les raisons de cette nouvelle foi ne semblait pas lui convenir et il finit par me dire qu'il était chez lui et qu'il savait ce qu'il avait à faire.

Je lui répondis que je respectais son revirement alors qu'auparavant il faisait des barbecues le samedi sur la plage, mais que ce n'était pas une raison d'humilier son épouse qui travaillait , une fille instruite, courageuse et dont le salaire était plus du double du sien. !

Je lui rappelais qu'israel était un pays moderne ou les femme sont libres de leurs choix et qu'elles devaient être traitées avec ménagement surtout lorsqu'elles ont la charges de tous les travaux ménagers et de l'éducation de leurs enfants .

Mais je conclus en lui disant, de ne pas lever la main sur ma soeur, et que j'étais en mesure d' aider ma soeur dans tous les domaines ....

Du coup, il se calma et me proposa le CHALOM , tu parles !!

Le soir même nous partimes sur Elath, laissant ces deux femmes à leur triste sort , ma mère avec sa terrible maladie, et ma soeur avec son terrible époux. Je les aimais bien tous, mais cette affaire de religion et de ces contraintes matérielles qui s'y ajoutent, je n'arrivais pas à les concevoir à notre époque.

Depuis ce jour aux dires de ma soeur JOJO devint plus tolérant envers elle et sur nos conseils elle lacha aussi du lest de son coté, elle faisait quand même le pain du chabbat et les glibettes grillées ...

Mais il y avait le CHALOM entre eux !!

Depuis ce jour , nos visites chez eux devinrent protocolaires , nous passions prendre le café , nous annoncions notre arrivée une fois en Israel, et plus de boutargue ni ne boukha, sauf pour moi !!

Cordialement à vous tous

PASSEZ DE BONNE FETES DE PAQUES !

JACQUOT

POUR FAIRE PESSAH COMME MOI DANS TON CHATEAU !! CA VA PAS ETRE DE LA TARTE !!

BON COURAGE JACQUOT

[www.harissa.com]

CHERS AMIS HARISSIENS,

Comme je vous l'avais dit ,je crois, je possède une vieille Haggadah , illustrée de jolies gravures hollandaises de 1720, j'ai trouvé cette haggadah au fond d'une caisse de livres chez un brocanteur :

Il y a une dédicace de Mr Joseph BLOCH, Rabbin à Haguenau que je vous livre ci -dessous :

Il parlais de l'année 1928 date de la première éditioon de sa haggadah.

C'était un temps plus qu'heureux, si nous le comparons rétrospectivement à ce que nous avons vu et vécu pendants " les années terribles ".

Notre fils Elie ( né en 1909 à Dambach - la -Ville ) fut nommé rabbin de la jeunesse à Metz, en 1934.

De son mariage en 1936, avec Mademoiselle Georgette Samuel, fille de Maitre Samuel, de Metz, naquit, un an après la charmante petite Myriam.

Lorsqu'éclata la grande tourmente ( septembre 1939 ), Elie fut évacué avec ses coreligionnaires mosellans.Il assuma alors les fonctions d'aumonier de ces réfugiés, avec siège à Poitiers.

Là son activité pleine de courage, de bonté et de dévouement lui valut l'admiration de ses fidèles, mais aussi la suspicion de nos ennemis.

En février 1943, sa femme fut arrétée sur dénonciation d'un Lorrain. Venu pour tenter de la faire libérer, Elie fut arrété à son tour, avec son enfant, agée alors de 5 ans.

Internés successivement au camp de la Route de Limoges, à Poitiers, et au camp de Drancy, ils furent déportés tous les troissss en Décembre 1943" vers une destination inconnue " .

Nous les avons perdus pour toujours ...

La médaille de la Résistance à titre posthume lui a été décernée ( J.O. du 29.1.1948 )

Tous les ans à la table du Séder, je le vois et l'entends, petit enfant, poser la question " Mah nichtanoh " et chanter avec entrain " la Chanson des Nombres" et celle du " Cabri "

Je le vois et l'entends, garçon éveillé, expliquer le passage des " quatre enfants " et les symboles de la Fete.

Je le vois et l'entends, jeune étudiant, chanter le Hallèl et s'écrier, répéter et répéter encore avec enthousiasme :

" lechanah habaah biyrouchalaime "

Sa Jérusalem n'est plus de ce monde ...

Editer encore une fois cette haggadah qu'il a tant aimée, m'est un besoin du coeur

Je la dédicace cette fois ci


à la mémoire

d'Elie, Georgette et Myriam, nos enfants,

de Julinen, Flora et Francis, enfants et petit enfant de ma soeur Valérie

de Jacques, Alice et Marcelle, enfants et petite fille de ma soeur Reine

et à tous les martyrs d'Israel.



Voilà ma modeste contribution pour faire revivre cette Haggadah trouvée chez un brocanteur en Normandie, et que je publie sur le web en hommage à cette famille à la veille des fetes de Pessah.


cORDIALEMENT à tous

JACQUOT

CHERS AMIS HARISSIENS BONJOUR !

voilà une quinzaine de jour que je me suis absenté de harissa ,nous étions avec Michèle comme promis à DIVONNE ou nous avons suivi une cure de remise en forme, celà nous a fait beaucoup de bien !

Nous avons donc suivi tout le programme de remise en forme, mais sans toutefois faire un régime, nous nous sommes régalés de petits et grands restaurants.

Nous avons passé une journée à Genève, et comme prévu nous avons visité notre vigneron collectionneur de tracteurs, et fait les antiquaires à la recherche d'un je ne sais quoi d'attirant.

Finalement Micheline a jeté son dévolu sur une paire de clips d'oreilles en or de chez HERMES.

Quant à moi, j'ai fait l'acquisition d'une magnifique cave à liqueur d'époque NAPOLEON III EN Cristal.

A notre retour en Normandie, une affreuse nouvelle nous attendait :

Notre petite chienne ISIS , une caniche abricot nain, de plus de 15 ans était très mal en point, notre garde chasse avait fait venir notre vétérinaire, qui lui donnait plus que quelques jours à vivre, elle avait un cancer des mamelles qui s'était généralisé, son train arrière était à moitié paralysé, en fait il n'y avait pas grand chose à faire .

Le lendemain de notre arrivée, nous rendimes visite à notre vétérinaire , une jeune femme très compétente, qui s'occupe par ailleurs de tous nos chiens de chasse , de nos chevaux et du poney des petits enfants.

La décision fut immédiate, car nous nous étions longtemps concertés Michèle et moi auparavent , il fallait l'euthanasier.

ISIS n'a pas souffert, elle fut anesthésiée , puis la piqure fatale fit son effet au bout de quelques secondes.

J'avoue que nous avons bien pleuré notre fidèle petite chienne , elle venait au lit le matin au moment ou j'apportais le petit déjeuner à Michèle, car elle avait droit à son petit bout de viennoiserie tous les matin. Enfin , comme aurait dit ma défunte mère : MCHETTE KOBARA !Je ne saurais traduire exactement , mais je crois que celà voudrait dire que c'était un sacrifice envers mes petits enfants.

AINSI DONC VOILA LE VINGT NEUVIEME EPISODE DE MON RECIT :

Je vous parlais lors de l'épisode précédent de notre départ pour Eilat .

Ma mère a qui j'avais demandé de nous accompagner pour quelques jours de repos , ne souhaita pas venir, nous lui avions proposé de rester avec elle en Israel , elle refusa et souhaitait que nous partions passer le reste de nos vacances comme prévu à Eilat.

Durant cette dizaine de jours à Eilat, je sentais du remord en moi, sachant que c'était peut etre la dernière fois que j'allais voir ma pauvre mère, je lui téléphonais plusieurs fois par jours pour avoir de ses nouvelles.

JE VOUS QUITTE A DEMAIN POUR LE TRENTIEME EPISODE.

Nous avons de la visite, ceux sont des amis NORMANDS qui viennent gouter notre cidre nouveau.

CHABBAT CHALOM

JACQUOT

MCHET KOUBARA A LINAI !!!!!!!!!!!!

Bonsoir les chatelains je vous avez oublié, ca va ? vous avez été vous remettre en forme ? et vous allez continuer made in normandy encore ?

C'est vous qui voyez mais ca va vous fatiguer et la remise va être déformer, mais si c'est pour aérer vos méninges alors allez y. Mais svp vos majestés pas de morts de vos animaux domestiques ni de vos domestiques. Parlez du cidre du champagne des pommes des poires des tracteurs qui charrient des lourdeurs........

Comme c'est chabbat, je vous dis bon dimanche et ne restez pas 15 jours absent on va se faire du mourron.

Elsa merci je vais lire un peu les nouvelles d'ici et là et jirai sur le lien.



Ciao
Cora

Mon cher Jacquot,

Je suis tres attristé par la nouvelle de la mort de ta petite caniche ISIS. Crois moi que je compatit énormément a ton deuil.

Figure toi mon cher Jacquot, que moi aussi j'avais exactement le même chien que toi,mais c'était un mâle, c'était un petit caniche de couleur abricot, mignon comme tout, et qui malheureusement est mort de presque la même maladie que le tien, il avait le diabète et son train arriere etait paralysé..coincidence sans vouloir te vexer, il s'appelait JACQUOT........il est enterré au cimetière des chiens de clichy, dans le carré des chiens juifs mon pauvre Jacquot, que Dieu repose son âme.

J'aimais tellement mon Jacquot, que quand il eu l'age de treize ans, j'ai célébré au kotel a Jerusalem sa BAR MITSVAH.

J'ai eu beaucoup de mal a trouvé un rabbin pour célébrer la cérémonie, mais moyennant une belle et grosse enveloppe, j'ai obtenu gain de cause de la part d'un rabbin pas trop regardant sur les principes, sans qu'il essaye de savoir si mon pauvre Jacquot était issu d'un mariage mixte ou pas.

Comme d'habitude en lisant ton épisode, cette fois ci je n'ai pas pu m'empêcher d'écraser une larme en lisant le récit de ta pauvre et regrettée ISIS.....que Dieu repose son âme....AMEN