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Deces de Georges Adda

Envoyé par Halouf-kbir 
Re: Deces de Georges Adda
26 octobre 2008, 12:54
mdr mamili. on peut fabriquer tout sur internet . lol.
Re: Deces de Georges Adda
27 octobre 2008, 13:57
Voila encore une piece de monnaie de 1942, ( 1 millieme de Lire) avec la mention E"I (Erets Israel)
.
Pièces jointes:
1Mil42.jpg
Re: Deces de Georges Adda
27 octobre 2008, 14:16
Cette pièce de 5 Mils (1942), est plus emblématique, avec le Trou percé au centre.

Les nostalgiques voulant parler du Bon vieux temps, disaient "quand il y avait un Trou dans le Groush".

Le Groush (egal 10 Mils) fut plus tard hebraisé en: Agora.)

Il y a une chanson de Yéhoram Gaon "Hacoucou Véhassarafann" qui parle du "temps où il y avait un trou dans le Groush".
,
Pièces jointes:
5Mil42Trou.jpg
Re: Deces de Georges Adda
27 octobre 2008, 15:44
De pièces en pièces, de fouilles en fouilles, tout démontrera toujours la pérennité des juifs sur la Terre d'Israel et personne ne pourra jamais discuter cela.
Re: Deces de Georges Adda
28 octobre 2008, 01:56
Girelle
tu est vraiment eclectique
tu interviens dans toutes les rubriques de ce adra
alors au sujet de ta derniere remarque m'est venu a l'esprit que nous autres juifs sommes en train de nous evertuer a prouver l'anteriorité de l'origine de notre presence sur cette terre d'israel /palestine
mais la partie adverse pourrait elle faire egalement cet effort et voir jusqu'ou pourrait elle remonter dans le temps ?
car cela suffit d'avoir toujours a nous justifier ou demontrer !!
j'aimerais bien voir les arguments des detracteurs !!
d'accusé je change et devient accusateur
et laisse faire le travail a la partie adverse
marre a la fin!!
Re: Deces de Georges Adda
28 octobre 2008, 02:56
Peuples de la mer



Les Égyptiens de l'Antiquité appelaient Peuples de la mer (ou Peuple du Nord) les populations qui, poussées par une gigantesque onde migratoire, déferlèrent par voie terrestre et maritime sur l'Anatolie et la Méditerranée orientale au cours du xiiie siècle av. J.-C..

Alors que les royaumes d'Asie mineure ne purent enrayer l'invasion de ces populations hostiles, les Peuples de la mer virent leur avancée stoppée par les armées égyptiennes, nombreuses, et surtout mieux organisées. Incapables de conquérir l'Égypte malgré des alliances avec des peuples asiatiques, les Peuples de la mer harcelèrent sporadiquement les côtes égyptiennes au cours des XIXe et XXe dynasties.

Deux tentatives d'invasion d'envergure eurent lieu durant les règnes de Mérenptah et de Ramsès III et furent toutes deux des échecs qui forcèrent ces peuples à trouver leur salut dans les îles méditerranéennes ou en se sédentarisant dans les territoires conquis.
On attribue généralement aux Peuples de la mer la chute de l'empire hittite (déjà décadent à l'époque), l'anéantissement de grandes cités d'Asie mineure comme Ougarit et la destruction des villes de Chypre (Enkomi).

Lire à ce sujet la saga des Philistins, envahisseurs non arabes, qui s'établirent à Gaza, et qui attaquèrent le Royaume d'Israel, qui existait déja,,,



[fr.wikipedia.org]
Re: Deces de Georges Adda
28 octobre 2008, 03:26
Non ! Cher Dany, nous ne cherchons à rien prouver, mais à éclairer certains FAITS, surtout aux gens qui auraient peut être certains doutes, face à l’obscure propagande gœbbelsienne de toutes origines.

Il serait peut être naïf de penser que l’Existence de documents historiques puisse vaincre cette propagande, qui gagne du terrain chez les antisémites latents ou déclarés (juifs et non juifs), ou qu’elle puisse désavouer le mythe palestinien créé récemment de toutes pièces.

Des destructions massives de Vestiges Archéologiques se pratiquent aujourd’hui, par les autorités islamiques, sur le Mont du Temple (sous le regard presque absent du gouvernement israélien.)

Cet acharnement à détruire toute trace juive dans le Passé de ce Pays, nous pousse à illuminer même des détails insignifiants, comme le ‘consentement’ des colonisateurs britanniques, de graver sur des pièces de monnaie, entre parenthèses, ces petites initiales « E. I. » ., Erets Israël.

Une illustration de ce qu’était Yaffo, à droite de l’image ce qui sera Tel Aviv.

La plus grande partie de la Palestine était, ruines et désert, avant l’arrivée des Pionniers juifs.
Pièces jointes:
yafo01.jpg
Re: Deces de Georges Adda
28 octobre 2008, 04:32
dany a écrit:
-------------------------------------------------------
> Girelle
> tu est vraiment eclectique
> tu interviens dans toutes les rubriques de ce
> adra
> alors au sujet de ta derniere remarque m'est venu
> a l'esprit que nous autres juifs sommes en train
> de nous evertuer a prouver l'anteriorité de
> l'origine de notre presence sur cette terre
> d'israel /palestine
> mais la partie adverse pourrait elle faire
> egalement cet effort et voir jusqu'ou pourrait
> elle remonter dans le temps ?
> car cela suffit d'avoir toujours a nous justifier
> ou demontrer !!
> j'aimerais bien voir les arguments des detracteurs
> !!
> d'accusé je change et devient accusateur
> et laisse faire le travail a la partie adverse
> marre a la fin!!

Cher Dany,

Tu as raison, je suis eclectique parce qu'il y a beaucoup de choses variées et intéressantes sur Harissa.

Je vais même sur d'autres sites répondre à ceux qui attaquent la légitimité d'Israel.

Tu as raison, il n'est en aucune façon besoin de justifier quoi que ce soit, et auprès de qui d'ailleurs, de quelques imbéciles de mauvaise foi? Mais il reste important de démontrer leur mauvaise foi.

Même les chrétiens savent bien, parce que cette Histoire ils l'ont apprise dans l'ancient testament et les évangiles.

Tu vois, les fouilles archéologiques, ces pièces aussi que nous publie Braham, sont très importantes pour que les jeunes qui nous lisent aient des arguments faciles à trouver...parce qu'ils ne font pas toujours des recherches approfondies sur le sujet.

Re: Deces de Georges Adda
28 octobre 2008, 19:10
Dans la soirée du dimanche 28 septembre dernier, le coeur de Georges Adda a cessé de battre. Né le 22 septembre 1916 à Tunis, Georges venait, quelques jours avant sa mort, de souffler sa quatre-vingt-douzième bougie.
La nouvelle de sa mort a circulé très rapidement dans le milieu des élites tunisiennes qui se sont rendues par centaines sur le lieu de son enterrement au cimetière israélite du Borjel dans l’après midi du 30 septembre, pour rendre un dernier hommage à celui à qui ils ont voué beaucoup d’estime de respect et d’affection. Le parcours éclair dans sa longue vie de militant et de citoyen tunisien nous recommande de garder la mesure dans les superlatifs employés pour qualifier un homme qui a su, sa vie durant, demeurer humble en dépit de toute la richesse de son œuvre militante. Aussi, en signe de respect à sa modestie, voire à sa pudeur, disons tout simplement qu’il fut un militant hors du commun et laissons les faits historique s’exprimer d’eux-mêmes sur Georges Adda. Nous le faisons par devoir de mémoire pour ceux qui le connaissent et par devoir d’information, si minime soit-elle, pour ceux qui ne le connaissent pas. Les contributions et les témoignages recueillis ci-dessous sont donc des éclairages précieux et parfois inédits sur l’itinéraire intensément riche de cette figure historique du Mouvement national et démocratique tunisien comme sur son engagement inconditionnel aux côtés des causes justes, dont entre autres la cause palestinienne.

M.Raouf Hamza :
Les deux profils du militant Georges Adda
Avec M.Raouf Hamza, historien spécialiste du Parti Communiste Tunisien, nous sommes remontés dans le temps jusqu’aux débuts du siècle dernier qui ont vu la naissance, le 22 septembre 1916, de Georges Adda à Sidi El Bahri, quartier limitrophe de Tronja, ce véritable cœur battant du Mouvement national, syndical et communiste de la ville de Tunis.
Notre interlocuteur nous a retranscrit le climat social, culturel et politique d’antan propre à ce quartier en effervescence continue. Il a notamment souligné la diversité ethnique culturelle et de croyances religieuses qui ont fait de Tronja depuis les premières décennies du XXe siècle un véritable carrefour où s’entremêlent des Tunisiens juifs et musulmans, des Maltais et des Italiens.
Et de préciser que les rapports entre ces communautés n’étaient pas toujours au beau fixe. Les échanges fructueux alternaient, en effet, avec des conflits communautaires.
Georges Adda s’engagea très tôt dans la vie militante avec le Parti Communiste Tunisien au point de délaisser ses études au lycée Alaoui où il préparait un diplôme d’études commerciales.
Très vite il se distingua par son activité communiste en formant un réseau parmi les Mtaouas, ces habitants de Tronja originaires de Metouia (Sud tunisien) et qui sont de condition sociale très modeste. Les Mtaouas formèrent à côté des Juifs antisionistes une sorte d’assise sociale pour l’action communiste dans la Tunisie des années 30.
La communauté juive tunisienne était pénétrée par la propagande sioniste. Georges Adda et ses camarades étaient hostiles à cette propagande qu’ils combattirent énergiquement.
En 1933, il est arrêté et emprisonné. Cette arrestation intervient dans la foulée de la vague de répression colonialiste contre les leaders du Mouvement national sans pour autant épargner les communistes. Il est libéré en 1935 et c’est alors qu’il accomplit une ascension fulgurante dans la direction du PCT. Il devient secrétaire général adjoint du parti et secrétaire général de l’organisation la plus importante du parti, en l’occurrence celle de la «Jeunesse Communiste».
Il évolue dans cette configuration jusqu’au moment où un différend de plus en plus manifeste l’oppose à la direction du PCT.
Le différend portait en premier lieu sur la tunisification du parti. Georges Adda était, en effet, partisan d’une certaine autonomie du PCT vis-à-vis du Parti Communiste Français et d’un véritable enracinement dans la réalité du pays.
En second lieu, le différend se rapportait à la stratégie du parti qui, dans les années 30, donnait la priorité à la lutte contre le fascisme au détriment de la question de la libération nationale.
A partir de 1937 il entre en conflit ouvert avec la direction du PCT car il était à la tête d’un courant qui revendiquait d’entreprendre des actions communes avec le parti du Néo Destour qui conduisait le mouvement national. Au même moment, l’«Avenir Social», organe de presse du PCT, tirait à boulets rouges sur les destouriens.
Le conflit s’aggrava à l’occasion de la grève entreprise par le Néo-Destour en novembre 1937 en signe de solidarité avec le Parti du Peuple Algérien de Messali Hadj qui subissait la répression coloniale française.
Georges Adda fut à l’origine d’un conflit interne au sein de la direction du PCT en revendiquant une action de solidarité avec le PPA . Le conflit fut tranché par un vote au sein du Bureau Politique du PCT. La revendication de Georges est alors rejetée par quatre voix contre trois.
Le conflit culmine ensuite en 1938 avec l’exclusion de Georges Adda du PCT. C’est alors qu’il se rendit en France pour s’engager dans les Brigades Internationales en lutte contre le fascisme en Espagne, à l’occasion de la guerre civile dans ce pays. Mais il fut expulsé de France et reconduit en Tunisie où il fut assigné en résidence surveillée à Zaghouan. Il quitte cependant sa résidence et se rend à Béja puis au Kef avant de rejoindre l’Algérie. Il n’en revient qu’en 1943, soit après la libération de la Tunisie de l’occupation allemande.
Au terme de la Seconde Guerre mondiale, il revient à la charge sur la scène politique avec le PCT, mais avec un profil tout à fait différent de celui du militant communiste tel qu’on l’a connu naguère dans les années 30.
On le retrouve en effet de nouveau dans la direction du parti mais dans la pénombre puisqu’il s’occupe désormais des questions organisationnelles et administratives du parti et se garde de s’impliquer dans les polémiques et les débats sur les grandes questions. Pourtant, les questions politiques qui ont agité le parti n’ont pas manqué.
En effet, outre la question récurrente qui est celle de la tunisification du parti, le PCT a été sérieusement secoué par l’affaire Ali Jrad, secrétaire général du parti. Ce dernier s’est, en effet, opposé énergiquement à la nouvelle stratégie communiste qui donnait, cette fois-ci, la priorité à la lutte contre l’impérialisme américain, quitte à ménager le colonialisme français.
L’homme de l’appareil du parti que fut alors Georges Adda ne fut même pas ébranlé par l’exclusion en 1948 d’Ali Jrad. Mais il demeura tout de même une pièce maîtresse du parti pour les questions d’organisation et de publication du journal, jusqu’à son arrestation à la suite des évènements du 18 janvier 1952.
Douze dirigeants ont, en effet, été arrêtés en 1952, dont six du Néo-Destour et six du PCT.
Le PCT avait, en effet, repris le mot d’ordre de l’indépendance de la Tunisie. Toutefois, ses activités n’ont pas dépassé le cadre ordinaire. Ce qui n’a pas empêché l’arrestation de ses six dirigeants dont Georges Adda. Une arrestation qui, selon M. Raouf Hamza, s’inscrit dans le cadre de la manipulation des autorités coloniales françaises visant à persuader les Etats-Unis du scénario de connivence entre communistes et nationalistes, à l’instar de ce qui s’est passé en Chine ou au Vietnam.
De 1952 à 1954, il est déporté à Rmada et Ben Guerdane et c’est en prison qu’il connut les dirigeants du Néo Destour.
Après l’Indépendance, il ne fut pas dans le feu de l’action quoiqu’il soit encore élu en 1956 comme membre du Comité Central du PCT qu’il quitte en 1959.
Il semble qu’il se consacra alors à sa vie professionnelle qui fut d’ailleurs d’un haut niveau puisqu’il fut responsable d’un bureau d’études commerciales.

Leïla Adda :
«Un autodidacte curieux de tout»
Ce ne fut point pour nous une tâche facile de recueillir le témoignage de Leïla Adda, fille de Georges Adda, sur l’homme que fut son père. Leïla est encore visiblement très touchée par la disparition de son père. Nous nous sommes donc contentés des quelques phrases qu’elle s’est efforcée de nous accorder.
Elle a évoqué surtout l’enfance de son père, né à Sidi El Bahri dans une famille assez aisée pour l’époque. Son père était très moderne et très émancipé. Il possédait une voiture et aimait les voyages avec sa femme. Il possédait, d’ailleurs une imprimerie-reliure.
Sa mère, elle, ne parlait que l’arabe.
A dix ans Georges est orphelin de père. Il a dû ensuite interrompre ses études au collège Alaoui en raison de ses préoccupations politiques mais il se rachètera beaucoup plus tard en tant qu’autodidacte, ce qui lui permit d’avoir une vie professionnelle d’un haut niveau.
Sa femme, Gladis Adda, et ses enfants Leïla et Serge (jumeaux) endurèrent des difficultés de toutes sortes à la suite de son arrestation et son emprisonnement et furent contraints d’aller vivre avec la mère de Georges dont Leïla dit qu’elle est centenaire.
Leïla évoque aussi les difficultés dans les rapports de sa famille avec certains milieux juifs tunisiens en raison des convictions politiques et idéologiques de son père. Elle dit de lui également qu’il fut un père de famille affectueux et très proche de ses enfants et surtout de ses petits-enfants. Il avait beaucoup d’amis de divers horizons qui lui rendaient visite. Il était également curieux de tout et s’intéressait beaucoup à la vie culturelle.

Salah Zghidi, communiste, syndicaliste et militant des Droits de l’Homme «Georges est aussi un homme»
Notre entretien avec M.Salah Zghidi a porté sur le retour de Georges Adda sur la scène de la vie politique, syndicale et culturelle à partir des années 80 du siècle dernier, après une absence au cours des deux décennies 60 et 70.
Salah Zghidi, ex-mari de Leïla, connaît très bien Georges et la famille Adda. Aussi a –t-il tenu à parler de l’homme, persuadé tel qu’il est que dans les circonstances de la mort, on devrait parler dudéfunt comme on parle du commun des mortels et ne pas se limiter à son passé militant, aussi important fût-il.
C’est ainsi qu’il évoqua le grand amour de Georges pour sa femme Gladis ainsi que certains aspects de leur vie conjugale où l’on découvre la personnalité atypique de Georges et son sens de l’humour.
On apprend par ailleurs que Georges Adda n’a jamais vraiment cessé de s’intéresser à la chose publique, quoiqu’il fût absorbé par son travail en tant que consultant et spécialiste de l’organisation de l’entreprise.
«Il fut», dit-il «actif sur le plan politique jusqu’à l’interdiction du PCT le 8 janvier 1963. Lors du dernier congrès du Parti ( avant son interdiction) en mars 62, Georges était délégué. Son éclipse se rapporte donc à l’interdiction du PCT. Aussi a-t-il participé d’une manière de plus en plus manifeste aux activités politiques et culturelles après la levée de l’interdiction du PCT en 1981. Désormais, il est présent dans plusieurs activités, dans l’orbite du PCT, mais également dans le cadre de la mouvance de gauche et il n’a pas hésité à s’exprimer sur diverses questions se rapportant à la démocratie et aux Droits de l’Homme en Tunisie.
Il conserva, en outre, une attitude de solidarité indéfectible avec la classe ouvrière et son organisation syndicale, l’Union Générale des Travailleurs Tunisiens. Il contribua ainsi par un travail d’expertise très rigoureux sur les questions de protection sociales.
Au sujet de son engagement pour la question palestinienne, la position de Georges s’inscrit dans une conviction profonde qu’il a portée et qu’il a défendue depuis au moins la fondation de l’Etat d’Israël en 1947. Il a, en effet, toujours refusé d’admettre que le peuple palestinien soit spolié de son pays et de sa terre par des peuplades parvenues de plusieurs pays, sous prétexte que cette terre fut la leur 2000 ans auparavant».

M. Ahmed Brahim,
premier secrétaire du Mouvement Ettajdid :
«Un exemple d’abnégation et de dépassement de soi»
Sollicité par la famille Adda, M.Ahmed Brahim prononça l’oraison funèbre de Georges dont voici quelques extraits :
«En ce jour d’immense douleur», a-t-il déclaré «sur la tombe de celui qui vient de nous quitter, nous sommes ici d’une certaine manière, dans la diversité de nos sensibilités, les représentants de toute une nation pleurant un homme et un patriote que nous honorons comme une partie de cette Tunisie plurielle, cette Tunisie qui puise dans sa diversité -même les raisons de son unité…
Pour la jeunesse de ce pays,
pour toutes ses forces vives, Georges Adda a été et restera toujours un exemple d’abnégation, de dépassement de soi, de constance et de fidélité aux idéaux indissolublement liés de liberté, d’égalité, de libération nationale et de libération sociale…Tout au long de son existence, il a fait de son militantisme pour les causes justes en Tunisie, en Palestine et dans le monde, sa raisin d’être, sa manière de vivre…Et l’on peut dire de lui qu’il a été en quelque sorte, l’homme qui milite comme il respire».


Sur-titre : Le choix de Georges Adda et de ses camarades au cours de la Seconde guerre mondiale :
Titre : La résistance active à Vichy et à l’occupation allemande de la Tunisie
Il y a eu en Tunisie au moins deux formes de résistance de la part des Juifs au gouvernement de Vichy (juin 1940-novembre 1942) et à l’occupation des troupes allemandes à partir du mois de novembre 1942. En effet, outre la forme «pragmatique et réaliste» menée par les chefs du Conseil de la Communauté juive de Tunis, relatée par Robert Borgel dans son livre : “Etoile jaune et Croix gammée” (édité en 1944 et réédité en 2007 avec les commentaires et riches annotations de Claude Nataf), il y a eu la résistance active et engagée, celle menée par le Parti Communiste, dans laquelle les Juifs étaient nombreux, aux côtés des Musulmans, des Français, des Italiens et Espagnols vivant à l’époque en Tunisie. C’est de cette résistance politique active que va se réclamer Georges Adda et à laquelle il va apporter sa contribution. Surpris par le déclenchement de la guerre alors qu’il se trouvait en France, depuis février 1938, en situation d’exil forcé, suite à de graves divergences avec la ligne de son parti, homme de devoir, il ne se déroba point par rapport aux exigences de la nouvelle situation politique, mettant en sourdine les anciens conflits et divergences. Le 20 mars 1940, il est expulsé de France pour ses activités politiques. A peine arrivé à Tunis, un décret beylical daté du 11 avril 1940 le plaçait en résidence surveillée à Zaghouan. Il subit le même sort que les autres dirigeants communistes, avec lesquels il était en rupture et qui étaient déjà envoyés, depuis le 18 février 1940, dans diverses régions du pays. En effet, Ali Jerad a été placé en résidence surveillée à Maktar (Maurice Nisard l’aidera à s’évader en mars 1941 pour rejoindre la direction clandestine), Salah Sebai à Tabarka, Mohamed Jerad à Kélibia et Hassen Saadaoui à El Guettar (il sera transféré par la suite à Lambèze où il restera jusqu’en juin 1943). Malgré son éloignement, Georges Adda ne rate aucune occasion pour trouver un argument «médical» ou «familial» lui permettant de revenir à Tunis et entrer en contact avec ses camarades restés en liberté ou vivant dans la clandestinité. Mais les coups de filet se succèdent et les arrestations se multiplient ce qui a nécessité à chaque fois une nouvelle restructuration de l’organisation communiste. Beaucoup de militants d’origine juive connurent la répression et les lourdes condamnations : Jacques Belaïche, Victor Sitruck, Georges Scemama, Georges Zérah, Edouard Mamou... Suite à l’agression allemande contre l’Union Soviétique en 1941, l’action communiste va redoubler d’effort (distribution de tracts, appels à la résistance, au refus de livraison des produits tunisiens à l’Allemagne..), mais la répression ne se fait pas attendre. Des dizaines de communistes sont arrêtés, torturés et condamnés à de lourdes peines notamment au mois de mars 1942 lorsque le tribunal militaire de Bizerte prononça des condamnations à mort par contumace à l’encontre de Maurice Nisard, Georges Attal et Vélio Spano, aux travaux forcés à perpétuité pour Robert Meimoun, Paul Sebag, Loris Gallico… Au total vingt militants ont été condamnés aux travaux forcés à perpétuité. A partir du mois de novembre 1942, la résistance des communistes va prendre deux formes : certains, comme Georges Adda, vont s’évader (il va quitter la ville de Béjà à partir du 13 novembre pour se rendre à Constantine et Alger) et entrer en contact avec les forces alliées regroupées en Algérie , les autres, restés à Tunis sous occupation allemande, vont militer, à contre courant, car la grande partie de l’opinion et aussi des chefs destouriens voulaient profiter de la nouvelle conjoncture marquée par l’affaiblissement de l’étau français pour développer l’action nationaliste. C’est seulement les communistes qui vont, au risque de leur vie, condamner le travail obligatoire imposé aux jeunes Juifs par les troupes allemandes et avertir que le tour des Musulmans arrivera, car il n’y aura pas le nombre de Juifs suffisant, et c’est ce qui a été fait à partir du mois de janvier 1943. Le journal communiste clandestin Ettaliaa écrivait dans sa livraison de janvier 1943: «L’occupant nazi a commencé par imposer aux Juifs le travail obligatoire, ensuite arriva le tour des Musulmans. Aujourd’hui, les nazisdescendent quotidiennement dans les quartiers arabes pour y arrêter les Musulmans qu’ils envoient travailler dans les endroits les plus dangereux. Ainsi, le 21 janvier, des centaines d’ouvriers musulmans ont trouvé la mort à l’Aouina, et un grand nombre furent blessés..».
Georges Adda et ses amis vont apporter, à partir du sol tunisien, leur modeste contribution à la lutte mondiale des forces de la liberté qui ont su former un large front de lutte contre l’Allemagne nazie. Dans des conditions difficiles, ces jeunes militants dévoués et souvent idéalistes, ont fait du Parti Communiste un cadre commun pour la lutte contre le fascisme où s’étaient retrouvés autour des idéaux de la paix, de la liberté et de la justice sociale, des Tunisiens musulmans et juifs mais aussi des Français, des Italiens et des Espagnols. La libération de Tunis, au mois de mai 1943, a ouvert de nouvelles perspectives dans la poursuite de la guerre contre les nazis en Europe. La victoire des forces alliées sur l’Allemagne nazie, en mai 1945, va ouvrir à son tour la voie à une nouvelle phase de l’histoire du monde et sonner le glas des empires coloniaux et à la domination coloniale pour favoriser la victoire des mouvements nationaux et l’émergence des Etats indépendants.
*Professeur d’histoire contemporaine Faculté des Lettres, des Arts et des Humanités
de Tunis-Manouba

[www.realites.com.tn]
Re: Deces de Georges Adda
29 octobre 2008, 02:46
Citron tu nous cites des extraits d'écrits piochés là où tu les as trouvés,,,

Mais vois tu, tes références ne donnent aucunement, l'expression de tes idées et réflexions personnelles, c'est plutôt cela que tu devrais publier sur Harissa,,, Afin que chacun se sente libre d'y apporter sa propre contribution.

Merci d'avance.

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