Bienvenu(e)! Identification Créer un nouveau profil

Recherche avancée

LE PTB ET MOI ZOUZ.

Envoyé par albert 
Re: LE PTB ET MOI ZOUZ.
08 janvier 2021, 08:50
L’ENFANT ET LE VIEILLARD VOLET 11°
PAR L ENFANT DE LA GOULETTE
ALBERT SIMEONI


Toute ressemblance avec des personnages connues, existantes, n est que pure coïncidence…
Mes textes peuvent être partagés en citant l’auteur merci.

Khalled comme à son habitude, cartable sous le bras était assis sur la marche de Takket’S. Il m’attendait. Au bout de 20 minutes, une étrange angoisse le saisie, ‘...Et si Aâm Albert, ne venait pas aujourd’hui‘hui… ! Il semblait agité et au bout d’une heure, convaincu que qq chose s’est passée, il arpenta les rues et rues et ruelles de la cité, courant par moment, interrogeant des passants ‘...Mei chef’touf rajel chaieb, heuuu...youdi…. !’ ‘On lui répondait avec un sourire au coin des lèvres ‘...Mezellou youd ouni yé tfal..!) ( N’auriez pas vu un vieux monsieur…. !’ ‘...heu un juif dans les parages… ? ( Il y a encore des juifs ici jeune garçon…!) Il les toisait d’un regard méprisant d celui d’un enfant dégoûté par ces réponses.

Il éprouva au fond de lui, une aversion pour ces gens là, qui lui répétait tjs la même réponse.
Khalled suait de la tête au pied qd soudain, jetant un regard par la ruelle du CASINO, celle qui mène à la plage, il aperçoit ma silhouette debout contemplant la mer sous un chaud soleil d’été . Il courut vers moi, les larmes aux yeux

‘… Aâm Albert, Aâm Albert, khoft ââliq, stekhiel't eli ra'ouaht…! ( Oncle Albert, j’ai crains pour toi, j’ai pensé que tu était parti….!) Je me penchais vers lui et lui collais une bise sur ses joues perlées de sueur. ‘…. Regarde là, comme elle est belle, calme, sereine, ce bleu au large et cette transparence au bord, tu veux faire sa connaissance… ? ‘… Mais, je n’ai jamais pris de bain, papa a peur pour moi depuis que le fils de notre voisin Amor s’est noyé … !’ ‘...Déshabille toi, même en caleçon, elle t’accepte,.. !’

Nous sommes en slip et prêt à embrasser notre MARE NOSTRUM….Khalled a peur de rentrer, il peine à avancer, je lui prends la main ‘ ...Ne crains rien, donnes moi ta main, et rentrons lentement…..Sent cette belle iode et cet air venu de loin, tu vois comme elle est chaude, avançons encore un peu, n’ai pas peur, tu es avec un nageur presque pro….. !’
Nous sommes à 50 mètres du bord, et l’eau nous arrive à hauteur de hanches, Khalled tient tjs ma main…. !’ ‘...Lâche ma main, et descend un peu pour qu’elle fasse connaissance avec ton corps et laisse la te bercer, t’enlacer, c’est la maman de tous les goulettois, laisse toi aller, elle va caresser tes flancs, t’envelopper par cette eau qui sent encore notre présence, même si les années ont passé, ici notre mer ne faisait aucune distinction entre juifs, arabes, musulmans, italiens maltais, filles ou garçons, elle était à nous et nous étions pour elle ses enfants…. !’
Khalled se laisse aller, sentant cette douce fraîcheur l’envahir lui qui n’a jamais mis les pieds dans notre mer.
Il ferma les yeux, étendit ses bras et se laissa bercer, par les vaguelettes….’...Aâm Albert, c’est si bon, mais comment papa ne m’a jamais autorisé à goutter à cela, et lui moins encore….Il est traumatisé par ce qui s’est passé…. !’ ‘...Je le comprends, la mer peut être parfois meurtrière si on l’affronte lorsqu’elle est en colère, aujourd’hui, elle nous accueille comme ses enfants… !’

‘...Khalled, la mer, la terre, et tout ce que D ieu a crée appartient à tous les hommes de bonne volonté, il a crée tout cela pour que nous soyons heureux, de profiter ce qu’il nous a offert mais hélas, cela ne se passe pas tjs ainsi… !’
…………………
Albert Siméoni

Pièces jointes:
LA MER DE LA GOULETTE.jpg
Re: LE PTB ET MOI ZOUZ.
08 janvier 2021, 08:51
Je me suis défini
Et cela depuis longtemps
Comme l’enfant de la Goulette.
Goulettois, par fierté mais naissance.
A mon âge de mi raison
Je m’échappais de la maison.
Souvent pour aller jouer
Avec mes compagnons jurés.
Ils n’étaient pas d’Oxford
Ni de Cambridge, ni de Yale.
Ils n’avaient pas de noble sang bleu
Mais le sens de l’humour parbleu.
Aucun d’eux n’avait la particule
Pendu à son veston, pas même sur son Marcel.
Trop ronflant sans doute lorsque né
D’une TAITA, FRITNE ou MAMLOUQA.
Sans bouffer de la dinde ou de l’oie gavée
Nous étions repus d’air et de soleil.
Je m’échappais de la maison
L’appel de la mer et du sable
Et les rayons de soleil
Étaient aussi mes compagnons.
A chaque matin, une aube se réveille
Et jamais un soleil de s’éteint ( Maxime de nos pères)
Lorsqu’on a vécu pieds nus
Courant sur la gréve mouillée.
Je m’asseyais au bord de cette plage
Bravant les vagues qui venaient lécher
Mes petits orteils d’adolescent
Qd d’autres, portaient leurs transistors
Sous le bras pour accompagner ce flux et ce reflux,
De chansons connues d’auteurs qui ne sont plus.
Et les notes comme des cavaliers slaves, assises sur des
Selles d’écume, venaient écouter ces mélodies
D’amour, de chagrin et de joie.
Je m’asseyais, moi l’enfant en culotte courte
Sur ce sable gris, doré, laissant la mer
Mouiller mon postérieur, je m’oubliais.
Le regard fixé vers le large, admirant
La Reine cornue et les paquebots
Au large emportaient dans son sillage
Nos amis, les enfants du pays pour toujours.
Je n’ai point de regrets, qd les voiles
Sont levées, il faut savoir hisser le fanion
Qui flotte sous le vent de l espoir.
Des amis sont partis, des compagnons sans armes
Vers un autre royaume plein de lumière.
Qu’ils sachent que notre mémoire vive
S’interdit de les oublier. Ils sont vacants
Certes, sûrement pour de très longues vacances.
Ils voguent sur des lacs de lumières, ramant
En riant, peut être en péchant, un goulettois
Qui part sait occuper ces jours sans fin.
Re: LE PTB ET MOI ZOUZ.
12 janvier 2021, 11:10
L’ENFANT ET LE VIEILLARD VOLET 12°

PAR L ENFANT DE LA GOULETTE
ALBERT SIMEONI


Toute ressemblance avec des personnages connues ou existantes, n’ est que pure coïncidence…

Mes textes peuvent être partagés en citant l’auteur merci.

Après avoir goûté aux délices de notre mer, Khalled encore sous le coup de l’émotion ‘…
Tu vois Khalled, ce n est rien en rapport avec toutes les émotions que nous avons traversé entre communauté. Ce lien indéfectible se retrouve souvent dans les petits patelins comme le notre, bon, tu as séché, rentre chez toi et demain, on se reverra…. !’ Il hocha de la tête, releve son cartable parsemé de grains de sable et rentra chez lui. Mais avant de partir, il me dit ‘….Tous les juifs étaient comme toi… ? ‘….Tous les juifs arabes et autres étaient comme moi, sportifs, travailleur, étudiants, coléreux, tendres, aimants, discrets, respectueux, des jeunes qui baissions les yeux devant les grandes personnes…. !’ ‘..As tu des photos de cette période… ? ‘….Dans les archives municipales tu trouveras tout, mes photos personnels sont quelques parts, dans ma mémoire, ma valise à souvenirs. … !’ ‘...Aâm Albert, heu…. Est ce que tu veux venir chez moi, je voudrais te présenter ma famille, car je parle souvent de toi et ma grand mère pleure chaque fois que je lui rapporte une anecdote….. !’ ‘….Pourquoi pas, j’accepte… !’ Khalled semblait surpris par mon acceptation, il me regarda droit dans les yeux ‘….TERDA...BEL HAQ….!( Tu acceptes c’est vrai…. ?’ ‘...Oui, pour ta grand mére qui va me rappeler la mienne… !’

Il sort de sa poche, une tablette de chocolat Allal ‘...Tu vas aimer… !’ Mais sans vouloir le vexer, puisque que je connais la chose, je le remerciais vivement et croquais un carré de ce qui fut mon goûter d’enfant……

…….
Re: LE PTB ET MOI ZOUZ.
17 janvier 2021, 09:39
LA DRAGUE.

Autant parler de chemin du calvaire, ou du combattant.
Nous sommes dans les années où certaines libertés étaient proscrites comme s’afficher en public avec sa prétendue.
Au début, le contact entre une jeune fille ou un jeune garçon pas encore très épris, passait bien souvent par un ou une porte parole, un ami ou amie de l’un ou de l’autre. Parfois, le billet doux, un petit poème, comme au 18 ieme siécle était remis à la pressentie par le ‘pressenteur’.
Les occasions à cette époque n’étaient pas rares pour parler à une jeune fille, lors d’une surboum, dans un café mais tjs entourés d’amis mais en couple seul, au cinéma tjs en groupe, le jeune homme cherchait tjs un moyen pour s’asseoir dans l’obscurité prés de celle qui a attiré son regard. Et cela pour lui faire comprendre, qu’il a peut être le beguin pour elle. Le jeune ne devait jamais lancé son bras derrière le fauteuil de la jeune fille. Dans tous les cas, l’approche ne se faisait jamais en tête en tête, il fallait que témoins, des amis soient là. Afin d’éviter les malentendus car si une jeune fille osait s’afficher, deux ou trois fois en pleine avenue avec un garçon, et que l’un de ses frères ou son père s’en percevait par hasard, la jeune fille encourait réprimande et surtout plus de sortie avec ou sans ses amis. L’honneur de la famille était en jeu, façon à la sicilienne.
Lors des bals, ou surboums, la jeune fille qui dansait avec un garçon posait tjs ses bras en avant, coudes repliés, faisant ainsi barrage à toutes tentatives de rapprochement de l’autre. Caresser le dos était mal ressentie par la jeune fille, et là, un arrêt brusque du slow, sans explication, les limites ayant étaient franchies le coupable n’aura plus les faveurs de la jeune fille. L’atouqa.

Comme je le disais plus haut, l’intermédiaire ou le messager, ou messagère, s’obligeait de porter la bonne parole à la jeune fille. Ca pouvait durer deux ou trois mois avant que le premier baiser s’échange dans un lieu sur, à l’abri des voyeurs sinon la rumeur aura vite fait le tour du patelin et là, ‘la guillotine ‘ tranchera nette les rumeurs et les commérages. Ici, je parle de familles non émancipées dans ces libertinages juvéniles, d’adolescents.
Chez d’autres familles, par exemple dites ‘bourgeoises’ le problème ne se posait pas, puisque les riches s’entendent bien entre riches et les alliances se faisaient sur les noms des familles. Bent Castro, Bent Chiche, ould Cardozzo etc.. Mais lorsqu’on s’appelle BCHIRI, OU FEYET EL ZARBOUY ( la famille RAT) la surveillance de la jeune fille devenait un chemin de croix pour la jeune fille. Il était hors de questions que Giséle Fartouq fréquente le fils de Bourass, tant que les deux familles n’ont pas convenues de promesses pour autoriser Giséle à sortir avec le CHOUILEM et attention sous la surveillance d’un frère ou d’un sœur, bref, du chaperon.
Dans les années 70 et suivantes, on parle de drague, les mentalités ont changés, mais il fallait tjs être discrets, s’embrasser en public était très mal vu, dans une boum, les baiser furtifs dans l’obscurité étaient courants et les bras protecteurs tombaient qd l’amour prend sa place dans les deux cœurs. Les corps s’enlaçaient et dire le mot ‘...Je t’aime Chloé… !’ Était dur à prononcer. Pour gagner les faveurs de la jeune fille, il fallait user de beaucoup de tact pour la mériter. Coucher, ou monter au lit avec sa dulcinée était considéré comme un grand déshonneur chez les familles modestes. LA HONTE. La réputation de la jeune fille sera entachée pour longtemps sauf s’il y a fiançailles et mariages. Baba aand ou bou.






Re: LE PTB ET MOI ZOUZ.
18 janvier 2021, 08:56
L’Enfant et le vieillard. Volet 13°

PAR L ENFANT DE LA GOULETTE
ALBERT SIMEONI

Toute ressemblance avec des personnages connues, existantes, n’est que pure coïncidence…
Khalled m’invite donc à faire connaissance avec sa famille.

Cela fait trois mois que Khalled et moi avions fait notre première rencontre. Un hasard l’a mis sur mon chemin, lui le jeune adolescent tune, lycéen, sans bcp d’amis car éduqué dans la méfiance que ses parents lui ont inculqués. Et moi le vieux revenant juif apportant la bonne parole à cet adolescent ignorant tout de sa ville natale. Il ne connaissait rien de son histoire sociale.
Il ignorait totalement que d’autres communautés vivaient en symbiose autrefois partageant le pain et le sel.
La famille habitait juste derrière l’ancienne maison des vieux juifs, O.S.E, rue HAMOUDA PACHA pour la sortie et avenue Franklin Roosevelt pour l’entrée principale.
Au Numéro 35de le rue HAMOUDA PACHA. Une vieille villa retapée que je connais très bien, laissée à l’abandon autrefois et que le papa Mounir l’a racheté grâce à une connaissance.
Lorsque je me suis présenté devant le portail en fer, Khalled était devant la grille prêt à m’accueillir. Ses parents étaient sur le seuil de la maison, et les voilà qui viennent me voir avec une grande émotion qui trahit leur visage. ‘...MARHABA….MARHABA YE SI ALBERT…...ET FADEL. ZARETNE BARCA BIQ…. ‘...( Bienvenu...Mr Albert, entrez, que votre venue soit une bénédiction pour nous…!) Qui mieux que moi connaît cette chaude hospitalité tunisienne.
Je franchissais après de nombreuses années mon ancienne maison qui a vu mes enfants jouaient à la balançoire. Ils l’ignoraient et je me suis bien gardé de le leur dévoiler.
Son épouse Leila, me prend par le bras ‘...Ijjé nouariq el dar… !’ ( Viens je te fais visiter la maison….!) Une maison dont je connaissais tous les coins et recoins et qui n’a pas changé à part les meubles. La salle à manger ne ressemblait plus à ce qu’elle fut autrefois, deux grands bancs adosses au mur de style tunisien, une télé et des cadres enjolivés de versets de Coran.
Elle me présente ses enfants, des filles Rym, Houda et Nadia, tête baissé elles viennent m’embrasser en rougissant. Khalled semble vivre un rêve. Leila me montre la cour intérieure, là où ma dernière fille Valérie, 4 ans, en sabot aidait la jeune domestique à tordre le linge, et lui parler en arabe.
Une vive émotion me prend, et des larmes coulent sur mon visage, vite réprimées. Khalled s’en aperçoit et semble s’interroger. Il ne dit rien mais prend ma main pour revenir à la salle à manger qd soudain, une vieille dame sort de sa chambre ‘…...Albert, ommi (….C’est ma mére) Me dit Leila. Et là tétanisé, je cherche les mots… ‘….Albert, marhaba biq…!( Qu’elle me dit) Ijjé neqadou fouq el banq ( Asseyons nous sur le banc) Omi Fatouma, c ‘est son prénom m’invite et soudain ses yeux s’embrument. ‘...Netfeqar ââla jirén el youd, Naccache, Chiche, Bellaiche, Taita eli cenet dji qol ââch’wé ( Je me souvient de nos voisins…….Celle qui venait tous les aprés midi à mes cotés) Céne necherbou el teye ou nedah’qou soua’ye ou soua’yé taht el couberté.. !! ‘( Nous prenions le thé et nous rigolions des heures et des heures durant sous la couverture). Ce qu’elle ignorait c’est que je connaissais Om Fatouma, du temps, où elle était une jeune femme très belle. Elle se met à pleurer en me serrant les mains ‘….Séneouét eli me ritch youdi tkhal el darna, ou Khalled mei yah’lef cent biq, i habeq (...Des années que je n’ai pas vu un juif franchir le seuil de cette maison, Khalled ne jure que par vous, il vous aime…!) Elle me prend à bras le corps et m ‘embrassent à profusion.
On frappe à la porte et c’est la sœur de Leila qui entre avec son mari, puis ce fut le tour du frère de Mounir et de sa femme Kaltoum….Ils viennent tous m’enlacer comme si j’étais un parent lointain venu leur rendre visite après un long voyage….

Nous sommes tous attablés lorsque je demande s’il est possible de goûter aux pâtisseries sur le tapis étendu sur le sol, goûter à la mode tunisienne, celle des campagnes….La table est déportée dans la cour….et à sa place une table basse de style baroque…...
Re: LE PTB ET MOI ZOUZ.
24 janvier 2021, 10:51
L’Enfant et le vieillard. Volet 14°

PAR L ENFANT DE LA GOULETTE
ALBERT SIMEONI

Toute ressemblance avec des personnages connues, existantes, n’est que pure coïncidence…

Khalled m’invite donc à faire connaissance avec sa famille.

Cela fait trois mois que Khalled et moi avions fait notre première rencontre. Un hasard l’a mis sur mon chemin, lui le jeune adolescent tune, lycéen, sans bcp d’amis car éduqué dans la méfiance que ses parents lui ont inculquée. Et moi le vieux revenant juif apportant la bonne parole à cet adolescent ignorant tout de sa ville natale. Il ne connaissait rien de son histoire sociale.
Il ignorait totalement que d’autres communautés vivaient en symbiose autrefois partageant le pain et le sel.
La famille habitait juste derrière l’ancienne maison des vieux juifs, O.S.E, rue HAMOUDA PACHA pour la sortie et avenue Franklin Roosevelt pour l’entrée principale.
Au Numéro 35 de la rue HAMOUDA PACHA. Une vieiIlle villa retapée que je connais très bien, laissée à l’abandon autrefois et que le papa Mounir l’a racheté grâce à une connaissance.
Lorsque je me suis présenté devant le portail en fer, Khalled était devant la grille prêt à m’accueillir. Ses parents étaient sur le seuil de la maison, et les voilà qui viennent me voir avec une grande émotion qui trahit leur visage. ‘...MARHABA….MARHABA YE SI ALBERT…...ET FADEL. ZARETNE BARCA BIQ…. ‘...( Bienvenu...Mr Albert, entrez, que votre venue soit une bénédiction pour nous…!) Qui mieux que moi connaît cette chaude hospitalité tunisienne.
Je franchissais après de nombreuses années mon ancienne maison qui a vu mes enfants jouer à la balançoire. Ils l’ignoraient et je me suis bien gardé de le leur dévoiler.

Son épouse Leila, me prend par le bras ‘...Ijjé nouariq el dar… !’ ( Viens je te fais visiter la maison….!) Une maison dont je connaissais tous les coins et recoins et qui n’a pas changé à part les meubles.

La salle à manger ne ressemblait plus à ce qu’elle fut autrefois, deux grands bancs adosses au mur de style tunisien, une télé et des cadres enjolivés de versets de Coran.

Elle me présente ses enfants, des filles Rym, Houda et Nadia, tête baissé elles viennent m’embrasser en rougissant. Khalled semble vivre un rêve. Leila me montre la cour intérieure, là où ma dernière fille Valérie, 4 ans, en sabot aidait la jeune domestique à tordre le linge, et lui parler en arabe.
Une vive émotion me prend, et des larmes coulent sur mon visage, vite réprimées. Khalled s’en aperçoit et semble s’interroger. Il ne dit rien mais prend ma main pour revenir à la salle à manger qd soudain, une vieille dame sort de sa chambre ‘…...Albert, ommi (….C’est ma mère) Me dit Leila. Et là tétanisé, je cherche les mots…
‘….Albert, marhaba biq…!( Qu’elle me dit) Ijjé neqadou fouq el banq ( Asseyons nous sur le banc) Omi Fatouma, c ‘est son prénom, m’invite et soudain ses yeux s’embrument. ‘...Netfeqar ââla jirén el youd, Naccache, Chiche, Bellaiche, Merie eli cenet dji qol ââch’wé ( Je me souvient de nos voisines…….Celles qui venaient tous les après midi à mes cotés) Céne necherbou el teye ou nedah’qou soua’ye ou soua’yé taht el couberté.. !! ‘( Nous prenions le thé et nous rigolions des heures et des heures durant sous la couverture).
Ce qu’elle ignorait c’est que je connaissais Om Fatouma, du temps, où elle était une jeune femme très belle. Elle se met à pleurer en me serrant les mains ‘….Séneouét eli me ritch youdi tkhal el darna, ou Khalled mei yah’lef cent biq, i habeq (...Des années que je n’ai pas vu un juif franchir le seuil de cette maison, Khalled ne jure que par vous, il vous aime…!) Elle me prend à bras le corps et m ‘embrassent à profusion.
On frappe à la porte et c’est la sœur de Leila qui entre avec son mari, puis ce fut le tour du frère de Mounir et de sa femme Kaltoum….Ils viennent tous m’enlacer comme si j’étais un parent lointain venu leur rendre visite après un long voyage….

Nous sommes tous attablés lorsque je demande s’il est possible de goûter aux pâtisseries sur le tapis étendu sur le sol, goûter à la mode tunisienne, celle des campagnes….La table est déportée dans la cour….et à sa place une table basse de style mauresque…...La vieille OMI FATOUMA laisse couler des larmes, se lève de son banc péniblement et vient me serrer une nouvelle fois, dans ses bras, elle me serre comme si j’étais son fils…..

‘...En hab en chem el youdi ( je veux te sentir ) Tewe senéwet éli rahou ââliye, rani touhech’tem yesser ou qif en choufeq net feqar qol ââ’liya, jiréni, elli cenou, meghir i derbou ââl beb i dekh’lou, iye ehdi el ââ’chra (...Ca fait des siècles que je l’ai ai perdus,, je les ai bcp languis, et lorsque je te vois, je me rappelle mes voisins, qui poussaient la porte, tjs ouverte et sans y être invité, nous radotions des heures et des heures, elle était ainsi notre cohabitation).
Le jeune Khaled peine aussi à retenir ses larmes ‘...Ye mémèti, omreq me hqitli ââliyem…!) ( Méme tu ne m’a jamais parlé d’eux) ‘...Pourquoi parler des absents, quand tu n as pas vécu cette période… ! ) Les convives approuvent de la tête. En silence.
‘….Albert… ! ' Dit la vieille, ‘... El haloué ehdi qolla kechir, iye omi Taita lakhraniyé menqomââmelt el makroud, el yoyo, el debla, el cake, qol chey bel souab (….’...Toutes ces douceurs orientales sont Kacher, c est Taita la survivante de ce qui reste comme juive ici, la seule qui les as cuisinés pour toi…!) Un frisson parcourt tout mon être…. !’ …..
Re: LE PTB ET MOI ZOUZ.
30 janvier 2021, 10:02
L’Enfant et le vieillard….VOLET 15°

Toute ressemblance avec des personnages connues, existantes, n est que pure coïncidence…

Mes textes peuvent être partagés en citant l’auteur merci.

Invité chez les Mounir, assis au milieu du salon sur une grande natte, la table basse débordait de tapisseries orientales KACHER et typiquement juive, makrouds, briks au miel, manicottis, yoyos imbibés de miel, cakes à la farine, croquants, orgeat, citronnade etc, j’étais surpris par tant de bonnes choses que nos mamans et mémés autrefois honoraient nos tables lors de nos fêtes.

Tout le monde me regardait comme un martien venu de Mars. Le silence fut interrompu par le vieille mami ‘….Tawel yedeq si Albert, ness’tenaw fiq…! ( Allez y Albert, nous t’attendons… !’ ( La tradition tunisienne veut que ce soit l’invité qui donne le coup d’envoi).

Je tendis la main pour verser un verre de citronnade, Khalled en fit de même suivi par ses sœurs, tandis que les autres membres choisissaient leur gâteaux préférés. Nous discutions en arabe, et le fait d’entendre mon ancienne langue dans un pays que j’avais presque oublié, me rapella mon enfance, mon vécu, et c’est cette famille là qui a chamboulé ma mémoire. Chaque fois, que je goûtais à une pâtisserie, les paroles de ma mère, de ma grand mère résonnaient dans mes oreilles, comme un écho venu d’ailleurs.

Alors, que nous grignotons ces belles choses sucrées, la grand mère ‘….Habit en qolqom hajje, elli me tarfouach, ye ouledi, seqritou eli daweb qalbi, rajli taouefé zaghir, centou zghar, tejelt omri 26 ââm, edhé tarfou’ou melle hajje barq me tarf’ouah, rani BENT YOUDI...Baba ess’mou...Mardoché…. !
(….Je voulais vous confier qq chose, que vous ignorez tous,un secret qui ronge mon coeur, mes enfants, mon mari est mort jeune, vous étiez petits à cette époque, je suis devnu veuve à 26 ans mais je suis née juive et mon papa se nommait Mardoche…!) Et là stupeur générale, elle vient d’avouer qu’elle est née juive.

Tout le monde baissa la tête, un silence pesant s’installa dans le salon et le premier à se lever fut Khalled qui alla prés d’elle, pour lui prendre la main et l’embrasser, la vieille se mit à pleurer, comme si elle avait commis un délit, elle pleurait, Mounir, se leva à son tour et enlaça sa belle mère, sa fille en fit de même alors que la vieille sanglotait, tous les membres de la famille se levèrent les larmes aux yeux et vinrent entourer celle qui durant des années à bosser seule pour élever et marier sa fille.

Ses petits enfants, devant cet aveu, s’approchèrent d’elle et lui baisèrent les pieds….L’émotion était à son comble.
‘...Eye Si Albert, bent Mardoche, kif baba ou ommi twefew, si Hamadi jari, âa’weni barché, cent rajel mnih, ââtani bit ou qalli mé tkhémem aala hatté chey, khoundi cime ekh… ! ( Oui…..Je suis la fille MARDOCHE SITBON, lorsque mes parents sont morts, j’atais bien jeune, orpheline je le fus à 13 ans, c’est Hamadi notre voisin, qui m’a bcp aidé, il m’a logé dans une chambre à part, et il m’a dit de ne penser à rien, considère moi comme ton grand frère…..!)

Ils avaient tous les larmes aux yeux et la jeune Rym dit (...Mémèti, ehne en haboueq, tqoun eli tqoun, hobné liq ââla dîme yebqa hai…!) ( Grand mére, nous nous t’aimons, quelque soit ce que tu es, notre amour pour toi sera éternel…!) ’...Rabi samahni, rani chey’bé, ou l’amor âândou waqt… ! E’lioum saraht kalbi loucen si Albert me jech… ! ( Que D ieu me pardonne, je suis vieille, et la vie a un temps, je me suis donc soulagé de ce poids, cela grâce à Albert….!) Je me levais à mon tour et allait l’éteindre…. !’ je lui dis ‘ ...El moufid ouhé el hob mta ouledeq ou hfidateq, el baqi me âân’dou hatté mané…!’ ( L’important est l’amour que que te portes tes enfants et petits enfants, tout le reste ne compte pas…!) …..

ALBERT SIMEONI
Je tendis la main pour verser un verre de citronnade, Khalled en fit de même suivi par ses sœurs, tandis que les autres membres choisissaient leur gâteaux préférés. Nous discutions en arabe, et le fait d’entendre mon ancienne langue dans un pays que j’avais presque oublié, me rapella mon enfance, mon vécu, et c’est cette famille là qui a chamboulé ma mémoire. Chaque fois, que je goûtais à une pâtisserie, les paroles de ma mère, de ma grand mère résonnaient dans mes oreilles, comme un écho venu d’ailleurs.

Alors, que nous grignotons ces belles choses sucrées, la grand mère ‘….Habit en qolqom hajje, elli me tarfouach, ye ouledi, seqritou eli daweb qalbi, rajli taouefé zaghir, centou zghar, tejelt omri 26 ââm, edhé tarfou’ou melle hajje barq me tarf’ouah, rani BENT YOUDI...Baba ess’mou...Mardoché…. !
(….Je voulais vous confier qq chose, que vous ignorez tous,un secret qui ronge mon coeur, mes enfants, mon mari est mort jeune, vous étiez petits à cette époque, je suis devnu veuve à 26 ans mais je suis née juive et mon papa se nommait Mardoche…!) Et là stupeur générale, elle vient d’avouer qu’elle est née juive.

Tout le monde baissa la tête, un silence pesant s’installa dans le salon et le premier à se lever fut Khalled qui alla prés d’elle, pour lui prendre la main et l’embrasser, la vieille se mit à pleurer, comme si elle avait commis un délit, elle pleurait, Mounir, se leva à son tour et enlaça sa belle mère, sa fille en fit de même alors que la vieille sanglotait, tous les membres de la famille se levèrent les larmes aux yeux et vinrent entourer celle qui durant des années à bosser seule pour élever et marier sa fille.

Ses petits enfants, devant cet aveu, s’approchèrent d’elle et lui baisèrent les pieds….L’émotion était à son comble.
‘...Eye Si Albert, bent Mardoche, kif baba ou ommi twefew, si Hamadi jari, âa’weni barché, cent rajel mnih, ââtani bit ou qalli mé tkhémem aala hatté chey, khoundi cime ekh… ! ( Oui…..Je suis la fille MARDOCHE SITBON, lorsque mes parents sont morts, j’atais bien jeune, orpheline je le fus à 13 ans, c’est Hamadi notre voisin, qui m’a bcp aidé, il m’a logé dans une chambre à part, et il m’a dit de ne penser à rien, considère moi comme ton grand frère…..!)

Ils avaient tous les larmes aux yeux et la jeune Rym dit (...Mémèti, ehne en haboueq, tqoun eli tqoun, hobné liq ââla dîme yebqa hai…!) ( Grand mére, nous nous t’aimons, quelque soit ce que tu es, notre amour pour toi sera éternel…!) ’...Rabi samahni, rani chey’bé, ou l’amor âândou waqt… ! E’lioum saraht kalbi loucen si Albert me jech… ! ( Que D ieu me pardonne, je suis vieille, et la vie a un temps, je me suis donc soulagé de ce poids, cela grâce à Albert….!) Je me levais à mon tour et allait l’éteindre…. !’ je lui dis ‘ ...El moufid ouhé el hob mta ouledeq ou hfidateq, el baqi me âân’dou hatté mané…!’ ( L’important est l’amour que que te portes tes enfants et petits enfants, tout le reste ne compte pas…!) …..

ALBERT SIMEONI

Re: LE PTB ET MOI ZOUZ.
10 février 2021, 10:44
L’Enfant et le vieillard….VOLET 16°

Par Albert Siméoni.


Toute ressemblance avec des personnages connues, existantes, n est que pure coïncidence…

Mes textes peuvent être partagés en citant l’auteur merci.
Je quittais donc ce qui fut mon ancienne maison, tout en saluant chacun chaleureusement, j’embrassais la vielle dame qui a demandé à monter dans son lit. Je la sentais las, triste, abattue.

Khalled m’accompagna jusqu’au portail et m’embrassa. Il était très ému. ‘...Apprends a maitriser tes émotions, tu en auras besoin plus tard qd le moment viendra.

Je regagnais ma chambre d’hôtel tout en pensant à cette belle famille et surtout à l’aveu de la vieille.

Le lendemain matin, on me demande à la réception. Khalled est debout devant le comptoir d’accueil….’...Aâm Albert, il faut que tu viennes de suite, ma grand mère ne se sent pas bien, elle te demande de venir de suite….. !’ ‘...Ok, allons y… !’ Je refaisais le parcours de la veille. Arrivé devant la maison, Mounir m’accueille avec sur son visage une tristesse imprimée, son épouse pleurait, ses enfants étaient en larmes, j’ai compris que la vielle est arrivée au bout de son parcours. La famille m’accompagne à son chevet. La vieille est allongée. Elle me fait signe de m’approcher, ainsi que les autres. Elle m’invite à m’asseoir à son chevet. ( Bien que la conversation se fait en arabe, je préfère vous l ‘ecrire en français) ‘...Albert……… !’ Me chuchtotte t’elle d’une voix à peine audible….. ! Je souhaiterai avant de partir qu’on me fasse le Kadich et la fatha …. !’ J’étais sidérè devant une telle volonté. Mounir aprouva, sa femme aussi, ainsi que tous les petits enfants. Elle me prit la main ‘ ….Est-ce que tu peux me le dire…. ? ‘...Je vais appeler un rabbin, celui de la communauté et lui demander le miniam… !’ Une étincelle de bonheur brille dans ses yeux. Sans attendre, j’appelle Moche le rabbin responsable de la coumite. Je lui explique la situation. Il consent à venir dans une heure avec un minian. Je l’annonce à la vieille qui me sert fort la main. Dans la chambre, personne ne retient ses larmes. Une heure plus tard, Le Rabbin est là avec 10 personnes juives bien âgés. Il voit aussi un Imam debout, au chevet de la vieille. Il vient saluer l’assemblée des prieurs. Avec bcp de respect….’...La dernière volonté d’un mourant est considéré comme son testament…. ! Les yeux de la vieille se voilent. Et dans un dernier souffle ‘...A..l..B…….ERT...Qd je t’ai vu ...je me suis souvenu des kiddouch des vendredi soir….. ! Elle détourne la tête et elle part. ‘….Imam fermez lui un œil, je fermerai l’autre…. !’ Et là commence le KADICH….Je suis ému aux larmes. Khalled vient se blottir contre moi….’...Elle part comme elle a demandé….. !’ Puis se fut le tour de l’imam de faire la prière des défunts….La Fetha. La mama est partie selon sa volonté. Le rabbin et les hôtes saluent la famille comme il se doit.
Tandis que les membres de la famille mettent de l’ordre dans la chambre de la mamie. Nous nous retrouvons plus tard dans la salon ‘….Nous l’avons aimée, choyée, respectée, elle était heureuse avec nous …’  ...Elle le sera plus encore au Paradis...Elle a eut droit à ce qu’elle a demandé… ! Et vous avez compris combien il est important de se nourir d’amour que de haine, vous avez été ses protecteurs, elle le sera pour vous là haut Bezra A’chem...Bqodrot Rabi, que son souvenir ne s’éteigne jamais en vous… !’ ‘...Amin… ! Répond toute la famille..

A suivre ….





Re: LE PTB ET MOI ZOUZ.
14 février 2021, 10:06
Chez MABEL'S boutique en tout genre, encens, gods, préservatifs, statues de saints etc...Rentre une OUSSIFA.

'...Bonjour Mr, voilà, je vous expose mon souci...!'
'..Il est comment grand ou petit....?'
'...Je pense qu'il est important...!
'...Important ou essentiel ou primordiale....!'
'...Voilà mon mari tremble depuis un certain temps, je n'ose pas encore l'emmener voir un médecin...!
'...Pas la peine, je le suis, dc il tremble....!
'..Oui, et ca empire de jour en jour....!
'...Voilà, ce que vous devez lui donnez...!' et je lui cite qqs produits pour rituel...!'
'..Et ca va lui arrêter les tremblements...?'
'...Oui, ca vous fait 108 €....108 € 20 cts avec le sac noir...!'
Elle me donne sa carte et là je lis Mr et Madame PARKING SUN....
'...Attendez, c'est vos noms et prénoms, PARKING SON...???
'..Oui, pourquoi...?'
'...Votre mari porte bien son nom à ce je vois, normal qu'il tremble...!'
'
Re: LE PTB ET MOI ZOUZ.
15 février 2021, 05:28
L’Enfant et le Vieillard...VOLET 17° FIN.

Par Albert Siméoni.

Toute ressemblance avec des personnes existantes n’est que pure coïncidence.

La vieille mamie s’en alla selon sa volonté. Elle fut enterrée du coté du Kram dans un carré neutre….Khaltoum la maman et épouse de Mounir eut ce mot durant la fin de la cérémonie funèbre... ‘….La terre n a pas de religion, elle appartient à tous, D ieu l’a crée pour que nous vivions en harmonie avec nos convictions, nos défauts, nos vertus…. !’
Le lendemain je passais pendre congé de la famille. J’ai pris Khalled part ‘….Khalled, il est temps pour moi, de rentrer chez moi, qt à toi réussit dans la vie, instruis toi et sans doute qu’un jour lointain on se reverra. Il baissa les yeux, et tout en m’étreignant, il mouilla ma veste par ses larmes. Dans l’après midi, je prenais le vol pour Paris.
Khalled ne perdit pas de temps pour m’envoyer sa première lettre.
5 années se sont écoulées depuis et pas une semaine sans que je reçoive de ses nouvelles. Il m’informe qu’il a eut son bac et qu’il allait avait choisi la sociologie, l’histoire de la communauté juive dans son pays,depuis leur arrivée, et leur mode de vie. Il me dit qu’il s’était inscrit dans une grande université à Paris, et qu’il fut admis au vu de son parcours scolaire. Il débarque dc à Paris à l’age de 20 ans. Il logera chez son oncle SI FARJANI, le frère de Khaltoum. En plein Paris. Je lui fis savoir dans ma dernière lettre que j’avais fait mon Alya en Israël, et que j’habitais à HADERA chez ma fille.
Pendant toutes ces années là, il n’a fait que consulter et lire tout ce qui se rapportait aux juifs de Tunisie, aux communautés de la Goulette. Curieux de tout, il assimila toute l’histoire de nos communautés.
Voilà qu’un jour ma fille Valou... reçoit un coup de fil.
‘...Papa, je pense que c’est pour toi, un certain Khalled de Paris… !’
Je n’en revenais pas de cette surprise…’...Aâm Albert, c’est moi, Khalled, je vais passer ma thèse en sociologie la semaine prochaine devant le grand jury… ! ‘…. Quelle performance Khalled, je savais que tu allais devenir qq’un, je le pressentais dés le premier jour où je t’ai vu… !’ ‘...Je suis sorti Major de ma promotion… ! Ce sera pour le MARDI 18 Janvier…..Vers 10 heures du matin dans le grand amphithéâtre, il y aura mes parents et mes grandes sœurs… !’. '..Je te souhaite bonne chance Khalled… ! La vieillesse mon petit est un naufrage dit le vieux dicton, je vais aller me reposer… !’ Il me souhaite bonne santé et raccroche.
Le jour J arrive, l'amphithéâtre est plein à craquer pour écouter la thèse de Khalled. Le président du Jury Mr Chetboun est assisté par mr Sitbon et mr Ktorza, Maîtres conférenciers en sociologie, ils vont entendre la thèse du jeune KHALLED ‘...MÉMOIRE ET HISTOIRE A TRAVERS LES ÂGES DES COMMUNAUTÉS EN TUNISIE… !’
Khalled fait son entrée en scène. Sa thèse entre les mains. Il salut les membres du Jury, remercie ses maîtres, ses parents, bref toute sa famille. Le silence est imposant. Il commence sa thèse

‘…. Messieurs, ma thèse porte surtout sur la communauté juive de ma ville. J’ai eu la chance un jour de rencontrer un vieillard….Juif de passage dans ma ville... !…...//// Et c’est à lui que je suis ici devant un pupitre et vous….///// !’
Il va parler durant 35 minutes et au moment de conclure, la grande porte de l’amphi s’ouvre et laisse apparaître, un vieillard soutenue par sa grande petit fille. Il tient une canne à la main et s’avance dans l’allée centrale. Khalled n’en croit pas ses yeux. Il se dirige vers le Président du Jury et lui demande la permission d’accompagner ce monsieur au premier rang. Il est si troublé, que des larmes coulent sur ses joues. L’assistance se fait de plus en plus silencieuse. Khalled descend les marches du podium, prend son vieil ami par les bras, l’embrasse et le fait asseoir au premier rang. Khalled revient vers le pupitre….’...Messieurs, du Jury, je vous prie de bien vouloir m’excuser pour cette interruption, chose qui ne c’est jamais produite ici…. ! Je vous présente celui par qui tout est arrivé, mon premier Maître à penser….Aâm ALBERT…. !’ Breitou essuie une larme tandis que les parents de Khalled ne retiennent pas les leurs. Sa thèse a fait un grand effet sur le Jury et l’assistance, qui, debout, s’est mit à applaudir. Il obtiendra haut la main les félicitations du Jury et qqs mois plus tard, il est promu Maître conférencier en sociologie dans son UNIVERSITÉ.
Ainsi se termine la saga de l’Enfant et le Vieillard âgé de 102 ans.
FIN.
Seuls les utilisateurs enregistrés peuvent poster des messages dans ce forum.

Cliquer ici pour vous connecter






HARISSA
Copyright 2000-2024 - HARISSA.COM All Rights Reserved