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GTB GAZOUZ - Le Site qui désaltère.

Envoyé par ladouda 
Re: GTB GAZOUZ - Le Site qui désaltère.
18 octobre 2009, 14:13
c'est beau Vivi , le lever du soleil.
Mais le reveil du forum c'est plus urgent .
Debout tout le monde .
Pourquoi ? parce que ... parce que ....tiens on te le dira




Re: GTB GAZOUZ - Le Site qui désaltère.
18 octobre 2009, 15:39
cher Freddy !!

il est vrai que la preparation de ton anniversaire et celui de ton jumeau nous a pris beaucoup de notre temps libre !!!

ceci pour la premiere raison

et la deuxieme c'est qu'un certain blog, de l'autre coté de la mediterannée nous accapare aussi un peu ...

voici un petit exemple croussillant :


Chaque fois quelle va au Hammam, le bain maure, maman m’emmener avec elle, ainsi que mon frangin Herzl. Elle est toujours accompagnée de ses voisines L'attifa et Fatouma, et le fils de cette dernière, Raouf.

Comme nous avons une petite taille, on ne nous accorde pas d’importance, et pourtant nous sommes âgés de sept ans Raouf et moi. Il se peut que nos mères aussi nous prennent pour des gosses. Les mamans nous lavent, nous passent un shampoing sur la tète, et tout cela sans payer le tiqué pour les marmots qui bénéficient d’une entrée @#$%&, offerte gracieusement par la direction du hammam.

Mes yeux s’ouvrent tout grands devant les trésors pornographiques étales devant moi. Je ne perds pas une miette, et je veux regarder les belles rondeurs appétissantes de plus prêt, le plus prêt possible. Comme mes lunettes de myopie ne sont pas sur mon nez, et n’offrent pas un surplus de ce beau spectacle a ma vue curieuse, je trouve un stratagème pour m’approcher : je fais le service des laveuses et j’apporte du savon a ces belles dames, du tfol (le shampoing de l’époque), de l’eau dans des casseroles trop lourdes pour mes bras, je tends les serviettes et propose divers menus services gratuits en plus.

Les dames du hammam me trouvent charmant, et discutent avec moi, tout en souriant a belles dents blanches, Colgate si j’ose dire.
— Quel âge as-tu mon beau jeune homme ?
— 4 ans et demi, dis je, mentant effrontément.
— Comme il est dégourdi pour son âge, il a l’intelligence d’un garçon de dix ans, j’entend dire. Raouf, mon ami utilise les mêmes trucs que moi, ayant lui même la face innocente d’un bambin.

C’est avec regret que nous nous habillons pour partir, laissant derrière nous tous ces fruits alléchants que le Seigneur a créent, pour nous gâter. La séance ne se termine pas, car a la maison mes frères Simon et Freddy veulent avoir des détails de notre randonnée. Simon qui avait fait les mêmes bains que moi, sait très bien de quoi il s’agit. Raconte, frères, nous sommes toute oreille, alors dévoile ton oseille. Je ne me fais pas prier. Je leur raconte plein d’enthousiasme et ils meurent d’envie d’écouter..
-Mes frère, c’est si beau ! Les jeunes sont élancées, leur beau derrière bien balancé, et bien ferme avec des galbes qui font rêver. Leurs tétons sont en forme de poire épanouie, avec des jolis boutons bruns au bout. Et elles ont la taille fine, et un petit triangle poilu, la ou se termine le bas ventre et ou les jambes commencent a se détacher. Des gouttes d’eau ruissellent sur leurs corps de nymphes. Je voudrais avoir dix-huit ans pour les relancer, mais si j’étais plus âgé, je ne serai pas entre dans leur beau palais. Simon et Freddy écoutent et boivent mes paroles. Simon me prenant a part me dit :
— Ne raconte rien de tout cela a personne, seulement a moi et Freddy, sinon tout ce beau spectacle disparaîtra comme de la fumée. Je promet, et nous joignons nos mains, tous les trois, signant ainsi un pacte, jurant de garder le secret durant quarante ans..
— Parle aussi a Raouf, me conseille Freddy.

Je cherche Raouf, mais ne le trouve pas. Je l’attend mais en vain. Je repousse a une autre occasion, mon désir de le conseiller.


Le soir papa et notre voisin Salem sont assis sur un tapis (une hassira), et sirotent leur thé a la menthe et garni de cacahuètes épluchées. Papa prépare le thé comme d’habitude. Il a acheté en route "tlet ou mia". C’est a dire un tiers d’once de thé et cent grammes de sucre. Cela se vend ainsi, tout prêt a Sfax dans tous les étalages. Cette ration suffit à passer une veillée agréable, tout en préparant quatre tournées de thé fort et sucre. Un vrai délice.

Fatouma et Latifa sont assises prêt de maman et elles bavardent de tout et de rien, les papotages féminins de tous les temps. C’est alors que Salem a une idée.
— Clément tu veux rire ? Appelons Raouf, il sait raconter des histoires drôles.
— Raouf ! Viens ordonne-t-il.
— Oui papa (enaam ya baba).
— Ou étais tu aujourd’hui ? (fen kent el youm ?)
— Au hammam papa (fel hamman ya baba).
— Et qu’as tu fais au hamman ? demanda-t-il.(ech a’melt fel hammam)
— Oh ! papa comme d’habitude je me suis baigne. (oumt ya baba.)
— Avec qui ? (Ema’a chkoun ?)
— Avec maman et tata et d’autres femmes. ( ma’a oumi oua’mti, ouensha akhren.) Papa étant occupé a verser le thé dans un petit verre, levant le bered (la théière) très haut afin de produire une belle mousse. Il s’arrête, ses yeux vifs sont plantes sur Raouf, il sait d’avance qu’il va entendre des belles...
— Papa, raconte Raouf, Vivi (Nathan, pour les amis : Vivi) a prit l’aile des jeunes filles, et moi l’aile des femmes. Nous les avons aidées à se savonner, à laver leurs chevelures. J’ai vu ya baba, des culs grands comme des étagères, de seins ressemblant a des gargoulettes, ou gat’om ya baba, ( et leurs chats papa) étaient tout ébouriffés. Papa regarde son ami Salem et lui dit : -- Nous devons parler, mon frère.
— Tu as raison Clément. Partez vous amuser ! Nous demande-t-il. Nous nous cachons et écoutons. la conversation. Elle fut très courte.
— Écoutez chères femmes, vos enfants ont grandit. Épargnez leur les petites corvées du bain maure. C’est Salem qui s’adresse ainsi a sa femme et a sa belle soeur.
— Très juste, approuve papa. Et de ce mot, il me prive de tant de délicatesses. J’aurai du écouter mes frères, j’aurai pu offrir mes services encore un an ou deux...

Par Vivi el diavolo - Publié dans : Mes souvenirs - Communauté : Souvenirs de Tunisie
Re: GTB GAZOUZ - Le Site qui désaltère.
19 octobre 2009, 00:42
elsa a écrit:
-------------------------------------------------------
> cher Freddy !!
>
> il est vrai que la preparation de ton anniversaire
> et celui de ton jumeau nous a pris beaucoup de
> notre temps libre !!!
>
> ceci pour la premiere raison
>
> et la deuxieme c'est qu'un certain blog, de
> l'autre coté de la mediterannée nous accapare
> aussi un peu ...
>
> voici un petit exemple croussillant :


Comme le disait une grande amie

"On ne nous a pas tout dit"
Re: GTB GAZOUZ - Le Site qui désaltère.
19 octobre 2009, 02:28
Quand je pense que ces dames ont été privées de la livraison de savon shampoing serviettes et casseroles d'eau par "d'innocents bambins" en train de s'instruire, il y a injustice caractérisée!!!

Et les chers petits qui y développaient juste leur sens de l'esthétique, vraiment c'est pas juste!!


Re: GTB GAZOUZ - Le Site qui désaltère.
19 octobre 2009, 02:40
J'avais oublié la "belle image" qui illustré ce texte !!!
pas aussi belle que la tienne Gigi mais .... c'est celle du "diavolo"

Pièces jointes:
hammam.jpg
Re: GTB GAZOUZ - Le Site qui désaltère.
19 octobre 2009, 03:28
une autre description de ce fameux hammam :



Texte Tata Ichtir.





HAMMAM.






Le hammam, bain maure est l'endroit où tous nous nous rendions pour nous laver et nous délasser.

A l'époque les salles de bains étaient plus que rares, et en dehors de se débarbouiller à l'eau froide, nous avions ce bain rituel pour faire une véritable toilette.

Tous les voisins et voisines se réunissaient une fois par semaine pour aller ensemble se détendre et se laver mutuellement (se frotter le dos surtout) au hammam.

Les mamans dont certaines par pudeur se voilaient pour s'y rendre préparaient le baluchon (sarr) contenant les vêtements propres, les serviettes de toilette, le"bechkir", (grande serviette pour s'enrouler dedans à la sortie de la chambre chaude) la tasse pour puiser l'eau, le pot contenant le "tfal" argile parfumée à la "otria"eau de fleurs de géranium rosa qui servait à se laver les cheveux et le corps), la "kessè" gant pour oter les peaux mortes et la"crasse!", le "souak"(écorce d'arbre) pour mettre sur les dents et gencives afin de les nettoyer(dentifrice de l'époque), la "feléya", peigne fin à se passer obligatoirement pour rincer le "tfal" des cheveux, et parfois du "dheb" préparation à base de chaux vive pour s'épiler .

Elles n'oubliaient jamais les oranges ou les fameux citrons doux, bergamottes, pour se désaltérer après le bain et les foulards pour se couvrir les cheveux (mouillés ,pas de séchoir non plus ...).


La propriétaire du bain trônait sur la "dokana" qui lui était réservée, une caisse devant elle pour les encaissements, , quelques bouteilles de cidre du golfe de Meddeb, boisson unique en Tunisie au goût particulier et inoubliable, du souak et des kessés qu'elle vendait à celles qui oubliaient de les apporter avec elles.


Les femmes, les jeunes filles , les fillettes et les jeunes garçons (parfois jusqu'à l'âge de 10 ans) tous ensemble montaient sur les différentes "dokanas"pour se déshabiller entièrement, poser les vêtements sales dans le baluchon, chausser les sabots de bois "kobkab" et se saisir de la késsé pour cacher sa nudité ou garder son slip.

Et tous rentraient en piaillant dans le bain où l'on ne se voyait presque pas tellement les vapeurs dégagées par les fours extérieurs à bois obstruaient l'atmosphère(le Katousse).

Et le "teftile" commençait et c'était à qui faisait sortir de sa peau le plus de "ftouls" à force de frotter en trempant la kessé dans l'eau et l'essorant.

Après un rinçage dans la "matrha", petite chambre individuelle équipée d'une sorte de lavabo au sol avec deux robinets (eaux chaude et froide) et d'un tabouret bas en pierre de forme ronde ; on se lance dans le lavage des cheveux, alors eau et Tfal font mousser et on lave, relave, tourne les cheveux de tous les côtés.

Après un long moment ,la personne la plus ancienne sent les cheveux pour vérifier qu'ils sont bien néttoyés.

Vient alors la corvée du peigne fin que l'on passe pendant qu'une autre personne verse de l'eau sur la tête...


La "harzè" femme désignée pour aider les personnes à se laver, vêtue d'un slip ,les seins ballotants, le visage rougi par la chaleur , passe d'un dos à l'autre, de cheveux en cheveux, et elle finit une fois que la personne est totalement lavée et rincée abondamment, par aller lui chercher le"bechkir" et la serviette pour les cheveux, les sabots qu'elle rincera avant que la personne ne monte sur la dokana.


Les dames s'asseyent et s'étalent sur la natte qui est posée, elles s'allongent pour se reposer, boivent une bouteille de cidre, épluchent et partagent les oranges, et devant tout ce monde s'essuient le corps et s'habillent.

Le foulard noué au dessus de la tête, le visage bouffi par la chaleur, le corps affalé, elles habillent les enfants aidées de leurs filles aînées.

Les éffluves de tfal de géranium se mélangent à celles des bergamottes.

Il règne une odeur moite mais particulière, unique. On entend toutes les secondes "Saha" "yatik el saha" "yaïchek".


Quels souvenirs heureux de moments de délassement, de bonheur , de joies partagées, de rires surtout ceux des jeunes garçons qui se marraient en voyant toutes ces fesses et seins dénudées..


Souvent ce rite pour les juives tunisiennes étaient réservé au vendredi avant chabbat.


Certains bains maures étaient équipés d'un "Mikvé" bassin relié à une source d'eau froide, la religion juive voulant que pour les cérémonies religieuses de certaines festivités, l'élu (bar mitzva, mariés...) prennent ce bain pour se purifier. La femme mariée doit après les menstruations aller faire un "mikvé"...


Qui ne se souvient du "hammam el syoudé" à Tunis, "Hammam el kouch , hammam Najjar , hammam el bhayere et hamman el jrèbè "à Nabeul??
A présent les bains maures, hammams ont été restaurés mais l'agencement et le rituel demeurent et c'est toujours une merveilleuse détente et une purification agréable..


Pièces jointes:
HAMMAM1.jpg
Re: GTB GAZOUZ - Le Site qui désaltère.
19 octobre 2009, 03:28
elsa a écrit:
-------------------------------------------------------
> J'avais oublié la "belle image" qui illustré ce
> texte !!!
> pas aussi belle que la tienne Gigi mais .... c'est
> celle du "diavolo"

Parce que c'est l'image qu'il a gardée en tête peut être l'hypocrite?????!!!!!!!

Au lieu de ça:


Re: GTB GAZOUZ - Le Site qui désaltère.
19 octobre 2009, 03:45
J'ai retrouvé la photo du "diavolo" .....
Pièces jointes:
HAMMAM 3.jpg
Re: GTB GAZOUZ - Le Site qui désaltère.
19 octobre 2009, 09:05

Moi j'ai été banni très tôt du hammam, sans aucun regret .
L'aile des jeunes filles ?je n’avais pas découvert ce jardin secret.peut être , parce que j'étais ,moins futé , et aventureux , que Vivi . tout ce dont je me souvient ,de mes visites au hammam , c'était deux vieilles grands-mères , qui venaient avec maman .
Je me souvient que je m'empressais a leur tendre l'éponge , ou la savonnette , pour qu'elles n'aient pas besoin a de se baisser ,et m'offrir le désastreux spectacle , de leurs ruines charnelles

A 5 ans je paraissais plus que mon âge ,à l'entrée ,ma mère me portait sur les bras pour faire plus petit.
Un jour ,la responsable en faisant son tour d'inspection, avait posé sur moi un regard inquisiteur. puis interrogea ma mère .
_ Vous êtes venue le préparer pour la bar mitzva?
_ Mais non il n'a pas encore 4 ans .
_ A d'autres mais pas a moi . Je vous permets de le garder aujourd'hui mais ne le ramenez plus.
Puis son regard se posa sur Simon mon frère,( paix a son âme) pourtant plus âgé que moi de 3 ans , mais qui était plus petit.
_ Celui la vous pouvez le ramener .
Mais son regard qu'elle promenait sur sa nudité , s'arrêta sur un point précis.
Simon n'était pas grand mais il avait un zizi de son âge peut être même un peu au dessus.
_ Ah non , s'écria elle ,c'est le comble de la mauvaise foi. Je ne sais pas ce qui me retient de vous expulser sur le champ. ne vous faites pas trop remarquer aujourd'hui , mais la prochaine fois revenez sans eux.

Je n'avais pas compris pourquoi Simon m'avait jeté ce regard accusateur .
À part le plaisir du bain, moi je m'éprouvait rien pour ce troupeau d'hippopotames femelles , en équilibre sur leurs pattes arrières , qui s'ébrouait comme des pachydermes dans un lac africain

Re: GTB GAZOUZ - Le Site qui désaltère.
19 octobre 2009, 09:13
Les femmes et le hammam

À l'époque où le prophète Mohammed, à des fins religieuses et récréatives, prit pour la première fois fait et cause pour le hammam, les femmes y étaient interdites. Mais lorsqu'on pris conscience de ses vertus hygiéniques, « la Parole » du prophète fût réinterprétée et les femmes furent autorisées à s'y rendre, après une maladie ou un accouchement.

Finalement, de mauvaise grâce, les hommes accordèrent aux femmes le privilège de goûter aux plaisirs du hammam ; auparavant, elles n'avaient pratiquement aucune possibilité de rencontrer des gens en dehors de la maison. Très vite, ce « privilège » devint un « droit ».

Le hammam devint une partie si importante de la vie des femmes musulmanes que celles-ci avaient le droit de demander le divorce si leur mari leur interdisait d'y aller.

Les mères de famille profitaient de leur visite au hammam pour prospecter d'éventuelles épouses pour leurs fils, car aucune tare physique ou inaptitude sociale ne pouvaient y passer inaperçu.

De fait, une mère pouvait embrasser une belle-fille potentielle pour savoir si elle avait ou non mauvaise haleine.

En 1897, Mme Bernhard Stein, journaliste au Neue Freie Press, faisait les commentaires suivant à propos de la signification du hammam pour les femmes :

" Pour les femmes , le hammam est une compensation à tous les divertissements accessibles aux femmes européennes : le théâtre, la danse, les voyages. Il constitue leur seul véritable loisir dans leurs vies semblables à un rêve.

Et la vie est de fait colorée et joyeuse dans ces couloirs magnifiques aux murs recouverts de marbre, où l'écho répète chaque mot trois fois. Les femmes sont assises là, sans voile, dans leurs robes à motifs, fumant, bavardant, riant, allaitant leurs enfants, se maquillant."

De façon générale il n'y a pas de meilleur endroit pour apprendre à connaître la vie de gai farniente des femmes . Les accessoires nécessaires au bain sont rassemblés très tôt le matin, et ils sont nombreux : une visite aux bains prend toute la journée, ou au moins plusieurs heures.

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Pièces jointes:
hammam4.jpg
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