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ca barde en tunisie ......

Envoyé par elsa 
Re: ca barde en tunisie ......
12 janvier 2011, 11:09
Couvre feu en TUNISIE.
Re: ca barde en tunisie ......
12 janvier 2011, 11:10
Re: ca barde en tunisie ......
13 janvier 2011, 06:55
Ben Ali et sa Smala ont quitté la Tunisie: Aller à l’assaut de Carthage, c’est maintenant et tout de suite, Par Slim Bagga

Un dicton bien tunisien nous enseigne que “la vieille est emportée par le torrent; alors que pendant ce temps, elle prétend que cette année se distinguera par une excellente récolte”.

La propagande du fascisme sur le déclin en Tunisie continue, comme si de rien n’était, à insulter et dénigrer les résistants et leurs familles, comme le prouvent les derniers “articles” publiés par www.bilmakchouf.org; la presse jaune de “Kol Ennas” et “El Hadath”, ainsi que les crottes des mercenaires déversées sur facebook.


Au moment, où Sidi Bouzid, Meknassi, Regueb, Menzel Bouzayane, Kasserine, Ben Guerdane, Sousse, Sfax brûlent et que les villes contestatrices se soulèvent l’une après l’autre, l’attitude du régime de Zinochet porte un nom en psychanalyse: cela s’appelle la dénégation.

Les dictateurs passent et se ressemblent. Ils se caractérisent tous par leur aveuglément. Il n’y a jamais que dans leur esprit que tout va bien; ils voient rarement leur dernier quart d’heure approcher.

UN TYRAN QUI A PEUR DE SON OMBRE

Je n’ai eu de cesse de rappeler la vérité historique sur les mouvements des peuples; de tous temps, aucune armée ni aucune police ne viennent à bout d’une volonté et d’une détermination populaires d’en découdre avec les tyrans.

Lorsque, de surcroît, celui qui a conduit des jeunes à aller au suicide dans des embarcations de fortune à la recherche d’un emploi en Europe, lorsque ce même tyran les amène à s’immoler par le feu ou à s’électrocuter en plein jour et à la vue de tous, lorsqu’enfin ce tyran est ce même poltron Ben Ali, un homme qui a peur de son ombre, son premier réflexe est de prendre la poudre d’escampette, de fuir.

Dans l’ignorance la plus totale de la plupart des gardiens du Temple, Zinochet et sa Smala ont pris le large avec l’espoir que le mouvement populaire s’use et qu’une accalmie s’impose.

Où donc a-t-on vu un semblant de chef d’Etat, qui se dit populaire et auquel les Organisations et les personnalités “emblématiques” appellent à ce qu’il se représente déjà, 4 ans avant l’échéance comique, s’en aller avec les saigneurs de la Tunisie, alors que le pays est en flamme? C’est sans doute sa popularité qui lui impose de se mettre à l’abri…

La chose aurait été assez risible si elle n’était pas tragique. ET MAINTENANT…?

Maintenant que le clan voyou des Trabelsi a quitté le pays avec le parrain Zine El Abidine BENALEONE, il faut que ces jeunes marchent sur Carthage. Il faut que les opinions nationale et internationale sachent que Ben Ali et sa famille sont partis comme des malfrats dans le noir de la nuit.

Il faut les obliger à ne plus revenir en Tunisie, jusqu’à ce qu’ils y soient traduits devant la Justice.

Aller à Carthage maintenant et tout de suite, ce n’est pas irréalisable. C’est à la portée de la jeunesse dans la rue, et ce ne peut être que salutaire pour tout le pays…

Slim BAGGA;


Les infos françaises n'en parlent pas encore ...???
Re: ca barde en tunisie ......
13 janvier 2011, 06:58
Chronologie des évenements.

Un jeune étudiant, vendeur ambulant à ses heures de libre se voit interdire pour la 5 iéme fois de vendre sa cam sur la place publique.

Le policier lui vole sa marchandise. Le jeune homme va se plaindre à la Mairie et là il se voit gifler par la préposée, une femme de l'administration. Humilié, il s'immole par le feu. Devant témoin
.

Source le Figaro en page 2... LA RAGE DES TUNISIENS.
Re: ca barde en tunisie ......
13 janvier 2011, 08:13
Au lendemain de violents affrontemements dans la banlieue de Tunis, dans la nuit de mercredi, la situation était toujours explosive dans la capitale tunisienne, jeudi 13 janvier.

Des tirs ont été signalés dans le centre-ville, où la police et les unités anti-émeutes étaient fortement présentes.

Des témoins, cités anonymement par l'AFP, affirment qu'un manifestant a été tué par les tirs de la police dans le quartier Lafayette, quadrillé par les unités spéciales de la police en lieu et place de l'armée.

Les violences en Tunisie ont fait au moins 66 morts


Les forces de l'ordre ont tenté de disperser les manifestants à coup de bombes lacrymogènes avant de tirer, selon ces témoins.

Elles se sont interposées pour empêcher des manifestants, venus des abords de l'avenue Bourguiba, de se diriger vers le quartier où se trouvent un supermarché de la chaîne Carrefour et la Maison de la radio publique. D'autres témoins cités par les agences de presse font état d'un blessé grave.

UN BILAN QUI S'ALOURDIT

Avant cette nouvelle victime,un bilan de la Fédération internationale des ligues de droits de l'homme (FIDH) s'établissait à 66 morts depuis le début des troubles, mi-décembre. Selon la présidente de la FIDH, la Tunisienne Souhayr Belhassen, huit personnes ont été tuées dans la capitale au cours des affrontements de la nuit. Cinquante auraient été blessées.

L'organisation affirme détenir une liste nominative de ces personnes tuées. Parmi les victimes, un universitaire franco-tunisien de 38 ans, professeur à l'université de Compiègne, tué par balles, mercredi, dans la ville de Douz. Jeudi, le ministère des affaires étrangères suisse a de son côté confirmé la mort d'une de ses ressortissantes : selon la Radio suisse romande, il s'agit d'une infirmière d'origine tunisienne de 65 ans, atteinte par une balle alors qu'elle se trouvait sur un balcon dans la ville de Dar Chaabane....
Re: ca barde en tunisie ......
14 janvier 2011, 06:44
Discours intégral du président Zine El Abidine Ben Ali du jeudi 13 janvier 2011



Source: [www.businessnews.com.tn]〈



Le Président Zine El Abidine Ben Ali s'est adressé, jeudi soir, au peuple tunisien, par une allocution transmise par les chaînes de télévision nationales Tunis 7 et Tunisie 21 et les radios publiques et privées.





Voici le texte intégral de l'allocution:





"Au nom de Dieu, le Clément, le Miséricordieux Cher peuple tunisien,





Je m'adresse à vous, aujourd'hui, tous les tunisiens en Tunisie et à l'étranger. Je m'adresse à vous dans la langue de tous les tunisiens et tunisiennes. Je m'adresse à vous parce que la situation impose un changement profond, un changement profond et intégral.





Je vous ai compris. Je vous ai tous compris: le chômeur, le nécessiteux, le politicien et tous ceux qui revendiquent plus de libertés. Je vous ai compris, je vous ai bien compris tous. Seulement, les événements qui se produisent, aujourd'hui, dans notre pays ne nous ressemblent pas. La destruction ne fait pas partie des coutumes du tunisien, le tunisien civilisé, le tunisien tolérant.





La violence ne nous ressemble pas et ne fait pas partie de nos mœurs. L'escalade doit cesser. Elle doit s'arrêter grâce à la conjugaison des efforts de tous, partis politiques, organisations nationales, société civile, intellectuels et simples citoyens. La main dans la main, au service de notre pays. La main dans la main, pour assurer la sécurité de nos enfants.





Le changement que je vais annoncer maintenant est une acceptation de vos revendications légitimes à laquelle nous avons réagi. Nous avons ressenti une douleur pour les événements survenus, une profonde douleur.





Ma tristesse et ma douleur sont grandes. J'ai passé plus de 50 ans de ma vie au service de la Tunisie, dans les différentes positions: de l'armée nationale aux différents postes de responsabilité et 23 ans à la magistrature suprême. Chaque jour de ma vie a été et demeurera au service du pays et j'ai consenti des sacrifices que je ne veux pas les énumérer. Je n'ai jamais accepté un jour et je n'accepterai jamais l'effusion d'une seule goutte de sang des tunisiens.





Nous avons éprouvé une grande douleur pour les victimes de ces événements et pour les dégâts subis par des personnes, et je refuse qu'il y aura d'autres victimes en raison de la poursuite de la violence et du pillage.





Nos enfants sont aujourd'hui confinés à la maison et ne sont pas à l'école. Ceci est tout à fait immoral et inadmissible, parce qu'on a peur pour leur sécurité des actes de violence perpétrés par des groupuscules qui n'hésitent pas à piller et à agresser les personnes.





Il s'agit bel et bien d'un crime et non d'un acte de revendication. Cela est immoral.





Les citoyens doivent leur faire face et nous avons donné les directives en ce sens. Nous comptons sur la coopération de tous, afin que nous puissions discerner entre ces bandes et groupuscules de délinquants qui exploitent ces circonstances et les manifestations pacifiques légitimes que nous acceptons.





Ma tristesse est grande, très grande, et profonde, très profonde. Assez donc de violence ! Assez de violence!





J'ai aussi donné des directives au ministre de l'Intérieur et je les ai réitérées, et, aujourd'hui, je dis arrêtons le recours aux tirs à balles réelles. Les tirs à balles réelles ne sont pas acceptables et sont injustifiables, sauf, Dieu nous en préserve, si quelqu'un cherche à vous arracher votre arme, ou qu'il vous attaque par une arme à feu ou autre chose et qu'il vous oblige à vous défendre.





Je demande à la commission indépendante, je dis bien indépendante, qui va enquêter sur les incidents, les dépassements et les décès que nous regrettons, de déterminer les responsabilités de toutes les parties, toutes les parties sans exception, avec équité, intégrité et objectivité.





J'attend de tout Tunisien, qu'il me soutienne ou non, d'appuyer les efforts d'apaisement et de bannir la violence, les actes de destruction et de dégradation des biens. La réforme exige le calme, et les événements dont on a été témoin avaient pour point de départ la protestation contre une situation sociale, situation au sujet de laquelle nous avons consenti d'énormes efforts mais nous devons déployer de plus grands efforts afin de remédier aux carences.





Nous devons donner à nous tous la possibilité et le temps nécessaire pour pouvoir concrétiser l'ensemble des mesures importantes que nous avons prises.





En plus, j'ai chargé le gouvernement de procéder à une baisse des prix des produits et des services de base et d'augmenter le budget de compensation.





Quant aux revendications politiques, je vous avais dit que je vous ai compris, nous avons décidé:





* La pleine et entière liberté pour la presse, tous médias confondus. Libre accès aux sites Internet qui ne seront soumis à aucune forme de censure, tout en veillant au respect de la déontologie et des principes de la profession journalistique.





* Pour ce qui est de la commission dont j'avais annoncé la constitution, il y a deux jours, avec mission d'examiner les phénomènes de prévarication, de corruption et d'abus des responsables, elle sera indépendante, je dis bien indépendante, et nous veillerons à son impartialité et à son intégrité.





* A compter de ce jour, la liberté d'expression politique sera de mise, y compris la manifestation pacifique, la manifestation pacifique encadrée et organisée, la manifestation civilisée. Un parti ou une organisation qui voudrait organiser une manifestation pacifique aura la latitude de le faire pour peu qu'il en fasse la déclaration, en fixe l'heure et le lieu, l'encadre et collabore avec les parties responsables pour en préserver le caractère pacifique.





* Je voudrais dire que beaucoup de choses ne se sont pas passés comme je voulais qu'elles soient, s'agissant en particulier des domaines de la démocratie et des libertés. Certains m'ont parfois induit en erreur en me cachant les faits. Ceux-là, ils en rendront des comptes.





* C'est pourquoi je vous réaffirme, tout à fait clairement, que j'œuvrerai à renforcer la démocratie et à promouvoir le pluralisme. Oui, renforcer la démocratie et promouvoir le pluralisme.





* Je m'emploierai à protéger et à respecter la Constitution du pays. Je veux redire, ici, que, contrairement à ce que d'aucuns ont prétendu, je m'étais engagé, le 7 novembre, à ce qu'il n'y aurait plus de présidence à vie. Pas de présidence à vie. Je réitère donc mes remerciements à tous ceux qui m'avaient exhorté à me porter candidat en 2014, mais je me refuse à remettre en question la condition d'âge pour l'éligibilité à Présidence de République.





* Nous voulons atteindre l’année 2014 dans le cadre d’une concorde civile effective, dans un climat de dialogue national et avec la participation des partenaires nationaux à tous les niveaux.





* La Tunisie est notre pays à tous. La Tunisie que nous chérissons et que chérit son peuple, nous voulons la protéger.





* Que la volonté de son peuple demeure donc entre ses mains et entre les mains loyales qu’il choisira afin qu’elle continue son parcours qui avait commencé depuis l’indépendance et que nous avons poursuivi depuis 1987.





* Nous constituerons, à cet effet, une commission nationale qui sera présidée par une personnalité nationale indépendante et crédible auprès des partenaires politiques et sociaux pour se pencher sur l’amendement du Code électoral, du Code de la presse et de la loi sur les associations. La commission proposera un échéancier qui s’étalera jusqu’aux élections de 2014, y compris pour ce qui est de l’éventualité de dissocier les élections législatives de l’élection présidentielle.





* La Tunisie nous appartient à nous tous. Protégeons-la ensemble. Son avenir est entre nos mains. Garantissons-le ensemble. Chacun de nous est responsable, depuis la position qui est la sienne, du rétablissement de sa sécurité et de sa stabilité. Pansons ses plaies et engageons-la dans une étape nouvelle qui la rendrait encore plus apte à accéder à un avenir meilleur.





Vive la Tunisie. Vive son peuple. Vive la république.
Re: ca barde en tunisie ......
14 janvier 2011, 06:48
Jacques Séguéla au secours de la TunisiePlan com / vendredi 14 janvier par Nicolas Beau

Jacques Séguéla est rentré voici deux jours de Tunis où il a prêté main forte au président Ben Ali avant son intervention télévisée du lundi 10 janvier, qui fut un flop retentissant.

Dans son intervention de jeudi soir, le président Ben Ali, déguisé en père Noel, a promis la fin de la répression sauvage, la démocratie, la liberté de la presse, l’accès libre à internet, la lutte contre la fraude et autres détails. Et cela après avoir fait tiré dans la foule dans la plupart des grandes villes tunisiennes provoquant la mort de dizaines de personnes.

Disons que l’enchainement des séquences n’est pas franchement excellent et que n’importe quel novice en matière de communication aurait conseillé au président tunisien de manier d’abord la carotte, puis le bâton ensuite. Pourquoi un tel amateurisme ? Ben Ali est pourtant conseillé par les plus grands "communicants" français : Anne Méaux, grande prêtresse du lobbying, qui a emmené des charters de journalistes gouter les charmes de la vie tunisienne depuis dix ans ; et plus récemment, jusqu’à cette semaine, l’immense Jacques Séguéla.

Le 7 octobre 2010, Séguéla, grand communicant devant l’éternel et conseiller du régime tunisien, déclarait : "La Tunisie demeure un pays mal aimé et mal connu parce qu’il est mal communiqué". Depuis, comme on l’a vu encore dans son intervention télévisée du 10 janvier, où il proposait de renouer le dialogue avec le peuple tunisien après avoir provoqué des dizaines de morts, le Président Ben Ali ne cesse de progresser en termes de communication. Et il doit ces progrès foudroyants à Séguéla, chargé de la communication du Palais de Carthage, où il se trouvait encore voici deux jours.

Force pas très tranquille
C’est qu’en effet les dix minutes d’intervention télévisée du général président, laborieusement enregistrées pendant quatre longues heures, ont été préparées avec soin avec Jacques Séguéla. Quel talent pour imaginer de proposer aux jeunes tunisiens la création de 300.000 emplois en deux ans - un chiffre extravagant qui, rapporté à la population française, équivaudrait à la création de deux millions d’emplois dans notre pays. Les conseils de fermeté donnés aux parents dans la même intervention ont porté leurs fruits. On a vu sur la chaine Al Jazeera la mère d’un jeune tué durant les manifestations déclarer avec courage : "Un de mes cinq fils a été assassiné par ce régime, il en reste quatre pour combattre". Disons que l’on a connu Séguéla plus habile lorsqu’il conseillait à Mitterrand le fameux slogan de "la force tranquille".

Jacques Séguéla, un proche de l’Élysée aujourd’hui, n’a pas beaucoup de cran dans son soutien à Ben Ali. Interrogé par des journalistes ce vendredi matin sur son soutien au régime, il a tout démentI Un de ses adjoints est resté à Tunis pour aider le chef de l’État à ré-intervenir à la télévision aujourd’hui jeudi 13 janvier.

Une autre véritable amie du régime tunisien est sans contestation possible notre chère ministre des Affaires Etrangères, Michèle Alliot-Marie. Droite dans sa jupe, MAM a su très diplomatiquement proposer au président Ben Ali de lui envoyer des super flics français pour aider les forces spéciales tunisiennes. A tirer dans la foule ?

Il est vrai que MAM connaît bien le pays où, comme ses collègues Hortefeux, Besson et Mitterrand, elle passe de belles vacances, chaque été, dans les luxueuses installations touristiques avec sa famille, comme l’a révélé le Canard Enchainé. Cette année, ce fut le Phenicia à Hammamet. L’histoire ne dit pas qui a payé la note.

Jacques SéguélaDessin de Pakman
La situation ne cesse de se détériorer en Tunisie où dans la soirée de mercredi à jeudi, les jeunes ont continué à manifester dans plusieurs villes, dont La Marsa toute proche de Tunis, et cela malgré le couvre-feu. Une grève générale devrait avoir lieu demain vendredi, qui pourrait constituer le commencement d’un embrasement général

La situation est tellement critique que les deux filles du Président et de Leila Trabelsi sont parties fissa à Montréal. Leila Trabelsi, la régente de Carthage, qui, il y a un mois encore, se vivait comme la future présidente, a fait deux voyages éclair à Genève et Dubai. A Tunis, un de ses neveux, Wissem, a été assassiné par des jeunes dans la rue, ce qui laisse augurer, demain, quelques règlements de comptes avec la famille. Partout, les immenses photos de Ben Ali, que l’on trouvait en masse dans toutes les communes de Tunisie, sont lacérées. La peur a changé de camp

La fuite de Varenne
Le clan au pouvoir est conscient de la montée des périls au point d’avoir déjà préparé sa fuite. Un des militaires fidèles à Ben Ali, le général Antar, veille à ce que trois hélicoptères, de dix-sept places chacun, soient en permanence en état de marche. A Malte, qui peut être atteint en vingt minutes par hélico, un jet privé est prêt pour transporter la famille présidentielle dans quelque pays ami. L’avion est la propriété d’une société basée à Monaco, elle-même filiale d’un groupe situé à Dubaï et propriété de Leila Trabelsi.

Si ce n’est pas une fin de règne, cela y ressemble.

Les béni-oui-oui du PS avec Ben Ali
Silence de mort au PS sur la répression en Tunisie, comme le raconte l’hebdo de Bakchich en kiosque cette semaine. A la réunion de groupe des députés socialistes, un seul son de cloche s’est fait entendre, et "pas bien net", glousse-t-on, celui du député Jean Paul Bacquet.

Chez les ténors, Delanoé et DSK sont des amis de Ben Ali depuis toujours. D’ailleurs le parti présidentiel, le RCD, figure dans les rangs de l’internationale socialiste. Sur son blog, Jean-Christophe Cambadélis, secrétaire national aux Relations Internationales, noie le poisson dans un billet intitulé : "Ça craque au Maghreb".

Arguant que les seules "conséquences de la crise financière créent un désarroi, une colère rampante qui explose ici ou là". Et qu’il est après tout "difficile d’y voir une manipulation". On avait connu Cambadélis plus décisif dans ses analyses.

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[www.bakchich.info]
Re: ca barde en tunisie ......
14 janvier 2011, 07:15
Deuxième lettre aux Tunisiens : Nous ne pouvons plus reculer

14 janvier 2011 Habib M. Sayah Laisser un commentaire Voir les commentaires



« Klém el lil mad’houn bel zebda »

Je me suis exprimé hier soir avant le discours présidentiel dans une première lettre aux Tunisiens. L’allocution d’hier soir change la donne et appelle une réponse.

Un chapelet de mensonges

Hier soir sur TV 7, je n’ai rien vu d’autre qu’un 7 Novembre Bis. 23 ans après, Ben Ali nous a refait le coup du « Les Tunisiens sont matures pour la démocratie, plus jamais de présidence à vie ».

Il nous aurait compris… mais entre les tentatives inappropriées de corrompre 10 millions de citoyens – à savoir la réduction du prix du lait, du pain et du sucre – et la levée de la censure, rien de ce qu’a dit Ben Ali ne démontre une réelle réponse aux revendications du peuple qui scandait à l’unisson « Ben Ali, on ne veut plus de toi ! ». Ben Ali nous a rappelé qu’il avait fait des sacrifices. « Je ne vais pas les énumérer. Vous les connaissez. ». En effet, il a délibérément sacrifié une centaine de manifestants dont 66 victimes certaines et nommées, comme il avait sacrifié plus de 45 Tunisiens le 26 janvier 1978 lorsqu’il était Directeur de la Sûreté Nationale, période pendant laquelle il affirme avoir servi le pays.

Il a en outre persisté à invoquer les pillages commis au cours de ces derniers jours alors même que plusieurs témoignages ainsi que des preuves en vidéo de la participation de la Police à ces destructions de biens privés et publics en vue de déstabiliser l’opinion en instaurant une peur du chaos, ont été publiées hier sur les réseaux sociaux.

Quant à l’annonce de sa décision de mettre en œuvre « la liberté totale » en matière d’expression et d’information (liberté que nous avons arrachée en faisant sauter la barrière de la peur, sans attendre qu’il nous la concède) et la décision d’une ouverture politique progressive dans l’attente de son départ en 2014, nous ne pouvons nous permettre d’accorder notre confiance à un criminel qui a construit sa carrière et son règne sur les mensonges les plus éhontés. Sur le réseau social Facebook, un internaute a rappelé à juste titre que :

« En 1864, les Tunisiens se révoltèrent contre le Bey et son régime tyrannique. Voyant son royaume proche de la fin, le Bey accepta toutes les demandes de ses citoyens et promit le changement. Une fois la révolte apaisée et les armes déposées, le Bey envoya le général Zarrouk massacrer les insurgés et fit exécuter le chef Ali Ben Ghdhehom. L’histoire ne doit pas être un éternel recommencement dans notre cas. »

Ben Ali a ensuite ajouté : « Les choses ne se sont pas passées comme je le voulais, particulièrement en ce qui concerne la démocratie et les libertés. On m’a trompé. Ceux qui m’ont menti vont être jugés ». Ben Ali nous attribue la responsabilité à son entourage et ressort la même excuse que Bourguiba, le même genre d’excuses qui a pu justifier sa destitution pour démence sénile, et qui devrait normalement justifier une démission spontanée, d’autant plus qu’elle est réclamée par le peuple. A supposer que ce qu’il dit est vrai et qu’il n’était au courant d’aucune violation des libertés en Tunisie, d’aucun trucage d’élections, ni des arrestations politiques et de la torture qui s’ensuivait, alors Ben Ali n’est pas en Etat de gouverner. Comment admettre qu’un homme gouverne la Tunisie alors qu’il ne parvient même pas à être informé des agissements de ses propres agents, tandis que 10 millions de citoyens savent tout ? Mais nous ne sommes pas dupes et nous savons qu’il s’agit d’un vil mensonge.

Pluie de balles sur la Tunisie du Changement 2.0

Le mensonge le plus terrible était le suivant :

« Je n’accepterais pas qu’une goutte de sang tunisien soit versée. Il suffit de la violence ! Il suffit de la violence ! J’ai donné des ordres au Ministère de l’Intérieur et aujourd’hui je le certifie : Plus de tirs à balles réelles ! Les tirs sont inadmissibles ! »

Au moment même où il parlait, deux manifestants ont été tués par les balles de la Police, selon le magazine Business News. En dépit de la prétendue interdiction présidentielle, les tirs continuent…

Ces tirs ont été corroborés par des dizaines de vidéos publiées sur Internet et attestant de rafales de mitraillettes et de coups de feu tirés sur des manifestants désarmés dans plusieurs villes, notamment au Kram, à La Mannouba et à Haouaria. Le témoignage de trois médecins ainsi qu’une vidéo enregistrée à l’Hôpital de Kheireddine ont démontré que la police avait tué et blessé plusieurs manifestants pacifiques.

Comment pouvons-nous donner quelque crédit que ce soit à un Président qui nous ment ouvertement pendant que nos concitoyens se font assassiner sous ses ordres ? Et si la Police avait désobéi aux ordres du président, la situation serait encore plus grave car cela signifierait qu’il n’a plus aucune maitrise sur les forces de l’ordre. Dans une telle hypothèse, la sécurité des Tunisiens serait en danger. Dans les deux cas de figure, il serait urgent de mettre fin à ce massacre, la seule solution étant la neutralisation du Président Ben Ali et son remplacement à la tête de l’Etat.

Après le discours, la lutte continue

Nombreux sont les Tunisiens qui se sont sentis trahis et qui ont perdu leur espoir lorsqu’ils ont entendu dans la rue des klaxons se mêler aux hurlements « Vive Ben Ali ! ». Mais ce sentiment ne fut que momentané, car nous avons en effet appris par des vidéos et des témoignages que tout ceci n’était qu’une mise en scène montée à l’avance par le RCD et confirmée par plusieurs médias tels que France Inter ou Europe 1.

En effet, des vidéos ont montré que l’écrasante majorité des voitures qui klaxonnaient avaient des plaques d’immatriculation de couleur bleu, c’est-à-dire des voitures de location. Elles ont semble-t-il été mobilisées par le RCD et préparées en vue de faire croire à un enthousiasme de la rue suite au discours de Ben Ali. Des témoins ont par ailleurs affirmé que les chefs de cellules du RCD ont offert 20 dinars à quiconque accepterait de crier « Vive Ben Ali ! ». Une photo publiée sur Facebook montre une distribution de bières au profit des flagorneurs « pro-Ben Ali »…

Nous ne fûmes donc pas dupes.

Pendant ce temps, la lutte continuait. Comme je l’ai dit précédemment, des manifestations anti-Ben Ali ont été réprimées sous les balles dans plusieurs villes. Nous avons été particulièrement marqués par les vidéos de la manifestation réclamant le départ de Ben Ali dans le quartier bourgeois Ennasr, dont les participants ont été acclamés par les militaires selon un ami qui s’y trouvait.

L’impossibilité de l’ouverture

Si les mesures que Ben Ali annonce, à savoir l’ouverture démocratique et la levée de la censure, étaient réellement mises en application, cela signerait la fin du régime, comme je l’ai déjà signalé dans ma lettre précédente publiée hier soir. Je me permets de répéter les propos de Vincent Geisser :

« C’est impossible que ce scénario se réalise car on se trouve dans un système nourri par une logique sécuritaire et une logique de corruption. Si on touche à la moindre pièce du système, il s’effondre. »

En effet, une réelle ouverture signifierait la possibilité pour les Tunisiens de réclamer le jugement et la condamnation de tous les agents du régime, du simple agent de police à Ben Ali et son entourage. Tous sont corrompus jusqu’à la moelle car le système construit par Ben Ali est tel qu’il est impossible de travailler pour l’Etat sans cautionner directement ou indirectement la torture et sans se nourrir de pots-de-vin. Or Ben Ali n’est pas prêt à signer son propre arrêt de mort. L’homme n’est pas suicidaire et s’il ne comptait pas continuer à régner par l’oppression, il aurait su que la seule alternative qui le sauverait serait la démission et l’exil. Et je vois mal les Tunisiens continuer à continuer de voir le commissaire de Police qui les a rackettés en toute liberté et à payer leurs factures à Sakhr El Matri (gendre du Président, PDG de l’opérateur téléphonique leader : Tunisiana) et aux Trabelsi , sans sentir leur dignité bafouée alors qu’hier encore ils réclamaient la condamnation de ces individus que Ben Ali n’est pas prêt d’abandonner.

Ouverture ou pas, Ben Ali est un danger : nous ne pouvons plus reculer

La révolte partie de Sidi Bouzid pour gagner l’ensemble du pays et toucher tous les milieux sociaux a uni les Tunisiens, qu’ils soient de Kébili ou de Tunis, médecins, avocats, chômeurs ou même militaires.

Ce sentiment de solidarité et d’union a encouragé les Tunisiens les plus déterminés à lutter contre Ben Ali en risquant leur vie. En effet, même si certains milieux ont participé moins que d’autres à cette révolte, c’est parce qu’ils se sont soutenus par l’ensemble des Tunisiens que de nombreux manifestants jeunes ou moins jeunes ont pris le contrôle de la rue pour porter les revendications de tous. Si ces masses, qui ont continué de manifester hier soir, voyaient des franges de la population, notamment la classe moyenne, se laisser berner par Ben Ali, et se taire en échange d’un accès à YouTube et une réduction de 30 millimes sur le prix de la baguette, un sentiment de trahison envenimerait la situation. L’arrêt du soutien de la classe moyenne signerait une division irrémédiable et générerait une terrible rancœur, notamment auprès des populations défavorisées. Un jour où l’autre leur vengeance fera trembler les foyers tunisiens. Cette vengeance peut être immédiate. Nous pouvons en effet envisager un sentiment de trahison qui pousserait les masses à s’en prendre réellement aux biens et à la sécurité d’une classe moyenne coupable de trahison, en même temps qu’ils continueraient la lutte contre Ben Ali. Et si jamais cette vengeance ne s’exprimait pas dans les semaines qui viennent, des troubles sociaux continueraient à semer le désordre au cours de la fin du règne de Ben Ali – que nous espérons courte ! – et lors d’une vraie ouverture démocratique qui interviendrait en 2014 ou avant, leurs voix risqueraient de se diriger vers mouvements extrémistes et populistes qui se nourriraient de leur sentiment d’abandon par les classes moyennes et aisées et de leurs désirs de vengeance. Je n’ose pas imaginer ce qu’en serait le résultat.

Les Tunisiens, en s’unissant face à Ben Ali pour réclamer son départ, se sont engagés et ont signé un pacte informel dont la finalité est de mener le Président à sa propre chute… Briser ce pacte reviendrait pour une partie de la population à déclarer la guerre au reste des Tunisiens. Nous sommes aujourd’hui trop engagés. Nous ne pouvons plus reculer. Et c’est l’occasion rêvée de maintenir cette solidarité et cette unité entre toutes les composantes du peuple Tunisien, base solide pour construire un avenir sain.

Ben Ali nous propose de travailler « main dans la main » pour construire un avenir illusoire, mais ses mains sont ensanglantées ! Nous ne pouvons pas lui permettre de s’en sortir impunément.

Avoir laissé nos compatriotes mourir pour une réduction des soldes sur le pain, l’ouverture de Youtube et une illusion de démocratie en 2014 serait impardonnable alors que la liberté est à portée de main, à la portée de la main du peuple qui peut s’abattre sur un régime à genoux.

C’est en effet un président à bout de nerfs et terrorisé que j’ai vu hier… un président tantôt balbutiant, bégayant et tremblotant, tantôt hors de lui et hurlant. Son discours était un aveu de faiblesse, un appel au secours. L’homme de « Bikolli hazm » est à genoux. Achevons-le !

« Lé, lé lel hiwar ! Ben Ali ya jazzar ! »




[retrodeveloppement.wordpress.com]
Re: ca barde en tunisie ......
14 janvier 2011, 07:17
En 1864, les tunisiens se révoltèrent contre le Bey et son régime tyrannique. Voyant son royaume proche de la fin, le bey accepta toutes les demandes de ses citoyens et promit le changement. Une fois la révolte apaisée et les armes déposées, le Bey envoya le général Zarrouk massacrer les insurgés et exécuta le chef Ali...
Re: ca barde en tunisie ......
14 janvier 2011, 08:07
belhassen trabelsi vient de s'en fuir de Tunisie ds son propre yacht de sidi bou said.
Etat d'urgence annoncé dans tout le pays tunisvisions
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