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***** SALLE GABRIEL-DAVID.....5X5...LA STATUE DE PIERRE... LILIA ...CLAIRE-FONTAINE*****

Envoyé par breitou 
Re: ***** SALLE GABRIEL-DAVID.....5X5...LA STATUE DE PIERRE... *****
03 mai 2010, 13:07
Il était une fois dans la Guemara.

D ieu dans sa grande reconnaissance a béni les ânes en récompense de l’aide qu’ils ont apportés aux enfants d’Israël lors de leur sortie Égypte.

Et à ce titre, il a surtout béni les premiers mâles nés des ânesses.
Or, il faut savoir que la cérémonie du FECEN EL COUHIN, chez les juifs, la vente du premier né mâle se fait un mois après sa naissance. Il s’agit d’une vente aux enchères.

Cette tradition parait t’il découle de ce que j’ai dit plus haut.
Tout premier né mâle dans une famille juive doit être ‘vendu’ quelques soient les circonstances ce qui revient à dire qu’il bouscule deuils et chagrins.

Je peux en parler parce mon fecen el couhin s’est déroulé le même soir que la mort de mon grand-père soit le 9/3/1945. Etant né le 9/2.
A Jerba, cette année ; durant le pèlerinage,un jeune âne mâle a eut droit à son fecen el couhin cette devant l’assistance comme vous pouvez le constater. Fait exceptionnel.

Ce qui est plus significatif encore, c’est que l’ânesse appartenant à un juif jerbien a mit bas à un ânon, il y a un mois exactement. Et la cérémonie s’est déroulée en présence du grand rabbin de France Monsieur Gilles Benaïm et des dignitaires présents.







L'ÂNE APRES SON FECEN EL COUHIN.


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Les images qui me sont parvenues sont hélas floues.
J'ai pu récupérer qu'une seule.
Re: ***** SALLE GABRIEL-DAVID.....5X5...LA STATUE DE PIERRE... *****
04 mai 2010, 11:30
CHAPITRE 3°

Suite de la STATUE DE PIERRE.

Elle pouvait passer du vert au bleu par une sorte de mécanisme programmée.

L’effet était bien plus que surprenant. Surtout à la tombée de la nuit.

Je revois encore maman, se lever pour aller se blottir, en guise de remerciements, contre les bras de mon papa alors que les derniers préparatifs se terminaient.

La statue de pierre reposait enfin sur son grand socle devant nos yeux émerveillés. Elle était splendide.
Je me hasardais, le soir même, à lui demander, sans détour, ce que j’avais deviné.

‘…Oui c’est ta maman à 20 ans, tu n’allais pas t’imaginer que j’allais commander une statue qui ne ressemblerait pas à elle… ! Le jour de nos 15 ans de mariage… ! Et celle de ta naissance… ! Quand même… !Une statue au visage étranger qui allait partager nos fêtes, nos bals, nos réunions dans ce parc, aurait été de très mauvais gout, une insulte presque à la grâce et à la beauté de ta maman… !’

Je côtoyais donc plus tard, deux visages et deux formes en tout points pareils et qui devenaient au fil du temps deux visages familiaux; celui de maman sous le toit naturellement vraie et celui d’une statue qui faisait le gué dans le jardin au milieu des acacias et autres arbres d’essences rares.

Sans compter les divers plants qui embaumaient hiver comme été notre jardin.

Il avait même poussé la délicatesse jusqu’à poser un système ingénieux sonore inaudible à nos oreilles afin de décourager d’éventuels oiseaux qui auraient eu le toupet de venir déféquer que la statue de maman.
Notre vieux jardinier noir Octave, prit d’émotion devant la sculpture, eut ces paroles presque prophétiques.
‘…Monsieur Edgar, ainsi Madame ne nous quittera jamais… ! Elle est si bonne… !’
Octave et Marie, étaient les domestiques de papa bien avant qu’il n’épouse maman.

Plus de Trente ans à son service. Ils habitaient juste derrière notre grande maison dans une maison assez vaste que papa leur avait construire en 1958. Ils n’avaient pas d’enfants. Et ils me considéraient comme le leur aussi puisque je fus bercé par mamie Marie qui bien souvent me chantait des airs folkloriques de son pays natal, le Ghana.

Je disséquais à présent des yeux la statue.
Re: ***** SALLE GABRIEL-DAVID.....5X5...LA STATUE DE PIERRE... *****
12 mai 2010, 12:14
Suite de la STATUE DE PIERRE.

Chapitre IV.

Sa tête était légèrement penchée vers la droite et son tendre regard balayait le sol. Son bras droit courrait tout au long de son corps, la paume de sa main était entre-ouverte tandis que ses doigts étaient dirigés vers le jardin. Son bras gauche par contre était replié à hauteur de sa poitrine.

Elle était vêtue très sobrement par une mini jupe qui formait de légers drapés à hauteur de son plexus. Elle laissait entrevoir de très jolis genoux. Le pied gauche, légèrement replié en avant. L’ensemble était gracieux et parfait. Il s’y dégageait comme une sorte de calme, d’apaisement et de tendresse. Son visage si fin et si beau était marqué par cette paix intérieure qui sied aux anges. Papa n’avait rien laissé au hasard.

Mon père me précisa avec exactitude sa taille, 1, 65. Mais elle en paraissait bien plus grande sur son piédestal et il prit bien soin par contre de ne jamais dévoiler son prix.

Ainsi donc un chef d’œuvre allait partager notre vie.
Papa était aussi très généreux envers maman et envers moi même. J’étais son fils unique.

Ce fils qu’il espérait tant, depuis que le gynécologue de maman, Monsieur Halévy, lui avait annoncé qu’elle ne pourrait jamais enfanter. Elle avait 28 ans à cette époque et malgré le pronostic du médecin, la nature le prit à défaut. Je naquis huit ans plus tard. Elle avait 28 ans.

Puis plus personne derrière moi, j’étais ainsi le seul héritier de mon papa, un homme d’affaires à la chance insolente qu’il disait souvent à table lors de nos diners, tout en plaisantant.

Il se vantait devant les proches de notre famille d’avoir pu enfin décrocher un fils par sa seule volonté. Ignorant par là, certainement les miracles de D ieu. Ce dont maman se nourrissait au quotidien car en bonne chrétienne qu’elle était, elle ne désespérait pas d’en avoir même si le ciel ne lui était pas favorable.

Ignorant aussi l’apport de maman qui y était pour beaucoup dans ma procréation. Mais tout cela la faisait rire.
Elle s’abstenait de polémiquer avec lui au nom de l’amour. De cet amour aveugle qui resplendissait sur son visage toutes les fois que papa rentrait le soir avec des cadeaux pleins les bras.
Cet amour qu’ils se vouaient mutuellement, quotidiennement et harmonieusement.

‘…Tu sais chéri, lorsque papa est gai, il peut même s’attribuer la création du monde devant ses amis…!’ Me disait-elle lorsqu’elle m’accompagnait dans ma chambre.

Cette chambre qui assez souvent j’entrebâillais après que maman me laissait sur le seuil de ma chambre. Je faisais semblant de monter au lit.


A Suivre…
Re: ***** SALLE GABRIEL-DAVID.....5X5...LA STATUE DE PIERRE... *****
16 mai 2010, 11:56


Du bébé qui ne dit rien
Le vieux chuchote
L'éternel refrain.
Depuis la nuit des temps.

Les mêmes mimiques
Celles du sourire.
Sourires fantastiques
Langages qui ne s'appauvris.
Simples comme le veut la vieille tradition.

Perpétuels cadeaux
Avant ses premiers mots.
Comme le veut la nature,
Belles compensations.

Gabriel –David dans ses couches
Ne sait encore rien dire.

Il observe avant de se lancer.
Secrets de bébés.
Qui écoutent, discernent, trient avant
La grande discussion.

Balbutiements
Prendront cohérence.

Le temps du bébé passe.
Celui du vieux avance.
Puis disparait.

Re: ***** SALLE GABRIEL-DAVID.....5X5...LA STATUE DE PIERRE... *****
17 mai 2010, 11:44
LA STATUE DE PIERRE.

CHAPITRE V.

Puis lorsque tout fut silence, je me levais sans bruit, pour ouvrir la porte de ma chambre et me caler dans une encoignure de la rampe d’escaliers.

Je la regardais par mon abri de fortune, traverser le corridor et regagner 10 mètres plus bas, le grand salon. Mon père l’attendait en pyjama, assis sur le grand divan, fumant son éternel cigare cubain qui ne semblait pas s’épuiser.

Elle se laissait tomber dans ses bras, avec une douceur infinie. Elle était heureuse d’être enveloppée par ses bras. Elle ouvrait son chignon et laissait tomber ses longs cheveux blonds sur ses épaules comme le ferait une amante prise soudain d’une grande envie de copuler.
Prête à se donner sans sommation à son protecteur. Je les regardais de ma hauteur, faire l’amour et je jouissais à la vue de ce bonheur partagé. J’avais 12 ans et je connaissais quelques rudiments sur la pratique de l’amour, du moins dans ma tête, rudiments dont j’avais pris connaissance à travers mes livres et lors de mes échanges verbaux avec mes copains de classe.



J’admirais le corps de maman, ce corps de jeune fille qui apparemment était resté intacte sans que le temps ait pu faire son œuvre. Je distinguais ces seins, son galbe, sa chute de reins pendant leurs ébats et loin de nourrir un certain dégout à ces gestes et poses magnifiques, je ressentais une joie immense de savoir combien ils étaient synchronisés dans cet acte sublime qui donne à l’amour toute sa dimension. Je volais par moment quelques brides de conversations où le mot ‘Je t’aime, chérie’ revenait sans cesse. Presque sans interruption. Aucun mot de rabaissement, aucun mot vulgaire ne venait entacher leurs échanges. Et rien apparemment n’était tabou dans leur relation.

J’apprenais chaque soir un peu plus sur ce que le mot Amour signifiait en les regardant prendre tour à tour leur jouissance dans des halètements et des gémissements qui, bien loin d’être qualifiés de bestiales, étaient considérés à mon avis comme la plus belle marque d’amour qui soit.

Bien que surprendre ses parents à forniquer était interdit par toutes les religions et pouvait causer des troubles à l’enfance, j’estimais en ma jeune âme et conscience, que le péché valait la peine d’être vu si cela peut conforter un enfant dans ce qu’il y a de plus naturel et cela sans soulever ni désapprobation ni jalousie vis-à-vis du père forniqueur. Ils étaient heureux. J’étais heureux de savoir qu’ils s’aimaient.


A Suivre...
Re: ***** SALLE GABRIEL-DAVID.....5X5...LA STATUE DE PIERRE... *****
18 mai 2010, 02:45
Petit dans les bras de sa maman
Mais parmi nous déjà bien grand.
Petit dans son petit lit
Géant dans notre esprit.

Bébé...! Lorsqu’on parle de toi
Je pense à ceux qui avant toi
Étaient aussi petits que tu ne l’es.

Et que le temps nous fait vivre grandir
Vieillir et murir.

Re: ***** SALLE GABRIEL-DAVID.....5X5...LA STATUE DE PIERRE... *****
19 mai 2010, 13:13
Paris le 20/05/2010.

Bébé observe.
Contemple.
Entend,
Suit le doigt
Que je lui tend.

Claquent mes doigts
Son regard cherche l’écho
En suspend.

Errant de berceau en lit,
Du lit dans les bras,
Il trouve place partout.
Dans nos cœurs aussi.
Vie de bébé.
Re: ***** SALLE GABRIEL-DAVID.....5X5...LA STATUE DE PIERRE... *****
24 mai 2010, 11:58
'...LA STATUE DE PIERRE...!'


CHAPITRE VI.

Lorsque maman et papa allaient en voyage, j’allais souvent étudier à l’ombre de la statue de maman.
Octave, le jardinier aimait à me taquiner en me disant…

‘…Je comprends que vous aimiez aussi son ombre Monsieur Julien…!’
Il avait raison et je lui rétorquais.
‘…J’ai comme l’impression d’être encore sous ailes Octave… !’
‘…J’ai perdu maman à ma naissance, Monsieur Julien, et j’ai toujours manqué d’elle… !’ Me dit t’il dans un jeu de mots.
‘…Je comprends Octave, mais je pense que vous avez trouvé en Marie, une épouse et aussi une maman… !’
‘…Oui par la volonté de D ieu, Marie a su avec amour combler cette affection que me manqua de ma tendre maman à ce que j’ai pu savoir d’elle d’après mes tantes. Et puis, depuis que je suis ici avec votre papa depuis de longues années, j’ai le sentiment que mon destin s’en trouve meilleur. J’aurai pu finir dans de mauvaises conditions mais là, j’ai pris toutes mes dispositions afin que je sois bien enterré et que surtout Marie ne soit pas dans le besoin…!’

‘…Vous et Marie faites partie de la famille Octave et vous connaissez papa, jamais il n’abandonnera jamais Marie… !’
Ainsi nous parlions, Octave et moi, lorsque le temps s’y prêtait, à l’ombre de la statue de maman.

Marie, son épouse, un fois son service de cuisine fini, venait elle aussi nous rejoindre.

Bien dés fois, soit papa soit maman nous surprenait assis sur l’herbe sous l’imposante statue de maman. Maman s’invitait parfois pour admirer aussi son double.

C’est souvent papa qui s’énervait par tant de sollicitude à l’égard de cette nature morte.

A Suivre…

Re: ***** SALLE GABRIEL-DAVID.....5X5...LA STATUE DE PIERRE... *****
02 juin 2010, 12:30
LA STATUE DE PIERRE.


CHAPITRE VII.

Il oubliait la part du destin qui s’en mêle et que la vie cache souvent au détriment des plus confiants.

Un jour de décembre 1988, maman fut prise de vertige. Elle pensa que cela n’était que passager mais devant les répétitions de ce manque d’équilibre, elle consulta à l’insu de mon père le médecin de famille le docteur Amiel. Ce dernier réserva son pronostic et conseilla à maman d’aller voir un neurologue, un spécialiste dans les maladies neurologiques, le professeur Gustave Lieberman. Un éminent professeur.

Douze jours, plus tard, maman apprenait qu’elle avait une tumeur cervicale assez avancée et que les traitements de la chimio seraient douloureux et surtout que la guérison était improbable dans pareil cas. L’issue était fatale. Entre trois et six mois.

Deux mois plus tard, maman s’en allait. Elle avait 42 ans.

Papa accusa le coup mais il ne se remit jamais de la perte de sa femme.
Moi non plus. Son chagrin était immense et rien ne pouvait l’atténuer.
La disparition de maman fut la seule chose qui le mit dans un désordre tel que son mental en prenait un coup sérieusement.

A un tel point que j’étais obligé de le surveiller ou de le faire surveiller par Octave dans ses moments de délires intenses. Souvent, il sortait la nuit, par tout temps, à des heures indues, pour aller se réfugier prés de la statue de sa femme. Celle qui durant toute sa vie, lui a apporté que du bonheur.

Octave le suivait, tout en larmes par les allées pour le ramener dans sa chambre.

Il le prenait par les épaules prenant bien soin de le couvrir.
Il était aussi ce père qu’il n’avait pas connu et qu’il s’attribuait.

Chaque soir, j’allais prés de lui et dans ces longs moments où je rompais sa solitude, il me parlait de Clémence sa femme, ma mère. Dans ses délires, il me demandait de transporter la statue de pierre pour qu’elle puisse s’endormir prés de lui. Marie, écoutait tout en baignant ses joues de larmes qui ne trouvaient pas de fin.

Lorsqu’une embellie de lucidité se faisait jour, il me racontait quelques épisodes de ses voyages avec maman. Insistant surtout sur ces clichés de bonheur qui remontaient vers sa lumière.

Souvent après ces anecdotes, il se levait avec l’intention de rendre visite à Clémence dans le jardin. Marie et moi, nous lui faisions comprendre avec douceur, qu’il ira la voir demain matin sans aucune retenue. ‘…Je l’aime toujours, mon fils, ma Clémence… Même en pierre…!’
Il était amoureux à présent de sa Clémence en pierre. En statue, qui depuis des années nous tenait compagnie dans le jardin. Il insistait à ce que chaque jour, sa statue soit fleurie ainsi que sa tombe.

A Suivre....

Re: ***** SALLE GABRIEL-DAVID.....5X5...LA STATUE DE PIERRE... LILIA*****
09 juin 2010, 13:07
CHAPITRE VIII.FIN.

Alors j’avais délègue un fleuriste pour ce faire. Il posait son bouquet dans le bas gauche repliée de maman. L’effet était inattendu, je dois le préciser.

Le matin, comme un automate, il se levait pour aller voir de par sa fenêtre si un nouveau bouquet était au lieu et place de celui de la veille. Toujours le même des roses rouges.

Échappant un soir à la surveillance de Octave qui s’était assoupi sur son canapé, il sorti de sa chambre alors que l’orage grondait.
Ce n’est qu’au petit matin qu’Octave désespérer et tout en larmes poussa la porte de ma chambre.

Il venait m’annoncer que papa était mort au pied de la statue de maman.

Il l’avait trouvé enlaçant les pieds de celle qui l’attendait surement au ciel.

Il se reprochait de s’être endormi et par mille pardons il me gratifiait.

Je le rassurais en lui disant que toutes les façons, papa était déjà presque parti.

Il avait perdu toute sa raison et le voir ainsi me rendait malade. Au point que mes confrères, connaissant les liens affectifs que j’avais avec lui, me venait en aide.

Aujourd’hui je suis jeune avocat au barreau de Paris, marié et père de 4 jeunes enfants. Deux filles, Annabelle-Clémence et Noémie et deux garçons Georges-Edgar et Christian. Ma femme Eloïse ressemble en tous points à ma mère Clémence et à la statue de pierre.



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