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***** SALLE GABRIEL-DAVID.....5X5...LA STATUE DE PIERRE... LILIA ...CLAIRE-FONTAINE*****

Envoyé par breitou 
Re: ***** SALLE GABRIEL-DAVID.....5X5...LA STATUE DE PIERRE... LILIA *****
31 août 2011, 08:39


Roman.



Tous les personnages cités dans cette nouvelle sont imaginaires. Ainsi que les faits et ne peuvent constituer un plagiat d’aucune œuvre connue.


Les rencontres sont souvent réservées au domaine de l’imprévu.
Le hasard et la coïncidence sont toujours porteurs de bonnes ou de mauvaises surprises.



LILIA.

Pétrov…………35 ans, hongrois chef de chantier.
Igor……………22 ans, hongrois l’ami de Pétrov.
Lilia…………..25 , étudiante en droit.
Houcine………45 ans le manœuvre marocain.
Mr Cambon…..Le directeur de Pétrov
Linda…………20 ans, la sœur de Lilia.
Oygu…………75 ans le père des jeunes filles, Lilia et Linda.

Chapitre I.

Pétrov est hongrois. 35 ans ; grand, les yeux bleus, une courte barbe bien rasée, sur un visage carré qu’il garde en permanence en signe de deuil, pour celui qui fut son compagnon de travail. Un profil de prime abord dur, en réalité un cœur tendre.

Pétrov est chef de chantier dans une grande entreprise de construction à Paris. Il habite à ST GERMAIN EN LAYES. Toujours ponctuel sur son lieu de travail ; jamais une absence en 10 ans, même par jour de grève. Le premier sur les terrains en construction, bien avant ces compagnons de travail ; ces derniers l’apprécient pour son sérieux et sa chaleur humaine.

Dans cette solitude et grisaille matinale de Paris, il vient donc bien tôt, jouir un moment de silence avant que les machines ne brisent cet instant de calme. Là, il s’asseyait sur un monticule de sable ou sur une brouette pour kiffer une bonne cigarette tout en regardant l’évolution des tours, grimper de jour en jour. Il en était fier. Et c’est toujours à regret qu’il s’en allait pour un autre chantier, une fois le dernier termine.

Sa passion pour les ouvrages en dur sortis de dessous terre, lui fait oublier son célibat. Il est marié avec elle. A 35 ans donc, il n’a jamais pensé convoler en justes noces. Il avait encore le temps, celui de finir de dresser d’autres tours en béton et fer.

Son dur labeur l’épuise pour se payer ce luxe. Pétrov est un homme bon, élevé dans l’esprit de famille, cette famille encore au pays, dans ce pays qu’il quitte assez tôt pour se perfectionner. Depuis son jeune âge, il avait suivi son père maçon, un peu partout en Hongrie, délaissant ses études. Il a bien un niveau certificat d’études mais seuls les truelles, brouettes et accessoires de bâtiment ont sa préférence.

Son père Alexis Bornov , était bien heureux que son fils suive le même chemin . Les Bornov sont maçons et peintres depuis des générations. Pétrov n’échappe donc pas à son destin. C’est à 25 ans qu’il est transféré par sa grande société à Paris. Laissant ses frères et sœurs, orphelins de son père.

Il en avait 8, au pays, dans le village de Souriv, pas loin de Budapest. Ville martyre.

Il s’installa en France après accord avec son entreprise. Il aime la France à cause ‘…Des français qui ne le regardent même pas… !’

Son ancien compagnon Igor, partage son appartement. Pétrov le considère comme un frère et sa présence à ses côtés, atténue sa solitude et surtout l’absence de ses parents. Une bonne partie de son salaire leur est destine.

Igor travaille dans le même chantier que lui. Ils se plaisent à échanger leurs souvenirs dans leur langue, dans leur parler, et cette communauté de langage amadoue tant soit peu la nostalgie du pays de leur naissance. La séparation du village, celle de la famille et des habitudes qui se perdent, rapprochent toujours les natifs d’une même région dans ces pays étrangers. …..

A suivre….

Re: ***** SALLE GABRIEL-DAVID.....5X5...LA STATUE DE PIERRE... LILIA *****
01 septembre 2011, 11:50
Albert Siméoni

Roman.


Tous les personnages cités dans cette nouvelle sont imaginaires. Ainsi que les faits et ne peuvent constituer un plagiat d’aucune œuvre connue.


Les rencontres sont souvent réservées au domaine de l’imprévu.
Le hasard et la coïncidence sont toujours porteurs de bonnes ou de mauvaises surprises.

LILIA.

Pétrov…………35 ans, hongrois chef de chantier.
Igor……………22 ans, hongrois l’ami de Pétrov.
Lilia…………..25 , étudiante en droit.
Houcine………45 ans le manœuvre marocain.
Mr Cambon…..Le directeur de Pétrov
Linda…………20 ans, la sœur de Lilia.
Oygu…………75 ans le père des jeunes filles, Lilia et Linda.

Chapitre II

Résumé du chapitre précèdent.

Pétrov est chef de chantier dans une grande entreprise en bâtiment. Il habite St Germain- en –Layes. Son ami Igor, du même village de Souriv, en Hongrie, bien plus jeune que lui, travaille sur le même chantier et partage l’appartement de deux pièces. Ils parlent souvent de leurs anciens souvenirs….


'....Pétrov et Igor, comme tous les déracinés font des projets d’avenir. Ils rêvent de gagner beaucoup d’argent une fois leur contrat termine…’ Même avant … !’ Se plaisait à dire Pétrov à son ami. Le rêve fait souvent partie de ces déplaces pour gagner leur pain, pour retrouver au moment venu, un beau pécule qui améliore leur modeste vie. Mais voilà, un sale matin de tornade, Igor est au mauvais endroit, au mauvais moment . Il est écrasé, sur le champ, par la flèche d’une grue qui s’abat sur lui, sous la force d’un vent violent. Il trépasse dans les bras de son ami et sous les yeux des autres compagnons de fortune. L’image de son ami agonisant sous ses yeux, laisse quelques séquelles en lui . Il pense quitter son job, pour rentrer au pays, car il se sent orphelin dans ce chantier.

Son directeur, Monsieur Cambon, qui apprécie ce modèle de chef de chantier l’en dissuade. Il trouve les mots forts et justes. Il lui conseilla de laisser le temps faire son œuvre pour cicatriser sa douleur.

Pétrov, après la disparition de son fidèle ami et compagnon de logis se lance à corps perdu dans le travail. Redoublant de plus d’efforts afin de suer plus encore son chagrin. Il rentre le soir , fourbu, harassé, se jetant par moment dans le lit sans ôter ses vêtements, ni manger. Il boit pour noyer sa douleur ; chose qu’il n’a jamais faite auparavant. Il trinque à la santé de son ami car il se reproche de ne pas avoir prévu l’accident et à D ieu aussi, de lui avoir ôté son meilleur copain.

Son directeur remarque ce grand accablement . Il ose lui parler avec beaucoup de sagesse sur le chantier…

‘..Pétrov… ! Qu’est ce qui te paraît le plus dur dans la vie, perdre son enfant ou un ami… ?’
‘…Ah patron, pas les enfants, non pas eux…’
‘…Et pourtant, regarde moi…. !Ais je l’air d’un homme accable après la disparition de mon seul fils unique à 12 ans…,’
‘…Vous…. ?’
‘…Oui, pourquoi pas moi… ? Suis-je protégé par la fatalité…. ? Devant mes yeux, j’ai vu mon fils se faire éjecter par une voiture alors qu’il sortait du mauvais côté de la route. Je stationnais devant chez moi quand l’accident s’est produit, ma femme est à l’hosto depuis, par le chagrin. Elle ressemble à une momie égyptienne sans bandage… ! Elle ne dit plus rien, elle ne me reconnaît plus, elle dit à longueur de journée’ Bastien… ! Bastien… ! Notre fils… !’
‘…Excusez moi, chef, je ne savais pas… !’
‘…On ne peut pas toujours crier sa douleur à la face des gens, cela ne les concerne pas, la souffrance est propre à soi, et elle ne se partage jamais … ! Alors en ce qui te concerne soit digne de supporter la mort de ton ami… ! Sans te laisser aller à des sentiments hors proportions.. !’

Il lui serre la main avec des larmes dans les yeux et Pétrov ne sut que dire.

Depuis cette confidence, il avait comprit le message bien clair de son directeur. Il retrouve une certaine sérénité. Quelques semaines plus tard, son chagrin s’amenuise sans que l’oubli fasse son œuvre. Il va tous les dimanches à l’église orthodoxe pour prier sur l’âme de son ami. Il se prend même à lui allumer tous les soirs une cierge avant de s’endormir, juste sous son portrait qui trône en face de lui sur une commode.


Pétrov circule rarement en voiture. Il se déplace par les moyens de transports en commun.
Un matin, son regard tombe sur une jeune fille au teint basané. Dans le RER.
Elle a la tête couverte par un voile qui laisse apparaître son profil ; un très beau profil. Il devine que son visage devait être idem. Il en déduit aussi que la jeune fille est musulmane. Il espère qu’elle va tourner son regard vers lui, alors que ce dernier reste figé sur le décor qui défile devant elle, par travers la glace du train. La jeune fille voilée est ailleurs et ne se préoccupe pas apparemment de tous ses voyageurs qui l’entourent.

Le RER fait son entrée en gare du CHATELET-LES HALLS.


Re: ***** SALLE GABRIEL-DAVID.....5X5...LA STATUE DE PIERRE... LILIA *****
10 septembre 2011, 12:05
Chapitre III


LILIA.


Résumé des chapitre précédents.

Pétrov est chef de chantier dans une grande entreprise en bâtiment. Il habite St Germain- en –Layes. Son ami Igor, du même village de Souriv, en Hongrie, bien plus jeune que lui, travaille sur le même chantier et partage l’appartement de deux pièces. Ils parlent souvent de leurs anciens souvenirs…Malheureusement, un jour de forte tempête, la flèche d’une grue tombe sur son ami et le tue. Pétrov est très affecté par la mort de son meilleur ami. Il déprime. Mr Cambon, le réconforte. Pétrov semble retrouver le moral…Il remarque une très belle jeune fille voilée dans son wagon, à quelques mètres de lui...

Elle descend sur le quai de la station tandis que Pétrov presse le pas pour ‘l’ausculter’ de face ; il la devance se retourne et fait mine de chercher quelque chose. Il fait connaissance de sa beauté. Une envie de lui parler, de l’aborder le prend soudain à la gorge au point de l’étouffer. Sa timidité, bien plus forte que son envie prend le dessus ; il se rétracte. Il la voit s’engouffrer sous la voûte, dévaler les marches pour se diriger dans une station de métro.

Remit de son émotion, il s’engage lui aussi dans la direction inverse , pour rejoindre son chantier.

Laissant au hasard, que l’on dit souvent aveugle et muet, le soin d’une nouvelle rencontre. Impromptue.
Ce hasard, comme je l’ai dis plus haut, pour une fois entend la pensée de notre ami Pétrov, presque au mot à mot.

Il la retrouve, le lendemain , à la même heure dans le même wagon du RER, debout, presque au même endroit.
La tête toujours voilée et le regard bas.
Il est satisfait que cette coïncidence se reproduise 24 heures plus tard.
Bref, il décide de lui parler à la descente de voiture. Sans témoin.
Mais là encore, son désir prent l’eau ; il sombre par la faute de cette timidité comme un fiasco. Il n’ose pas l’aborder se contentant de la suivre comme il l’avait fait la veille.

‘…Demain, je le ferai…. !’ Se dit-il pour s’encourager.
Demain arrive. Le même scénario se reproduit pour la troisième fois. Sans qu’il puisse comprendre pourquoi il hésite tant .

Une semaine à se compliquer la vie.

Pétrov est troublé par son comportement. Qu’est ce qui l’empêche de dire ‘Bonjour’ ou ‘Salut’ ou ‘Pardon … ! Mademoiselle.. !’ Bref, une parole insignifiante qui pourrait ouvrir un début de conversation et même plus….S’il y a affinités… Lui, le beau hongrois, gentil et apprécié, de bonne souche, travailleur, sérieux, plein de compassion et d’amour pour les autres pourquoi se sent il soudain si perturbe par ce visage inconnu … ? Pétrov par sa grande timidité qu’il traîne depuis son adolescence et même à son age d’adulte n’est pas ce qu’on appelle un homme à femmes…Toutes les fois qu’il veut aborder une jeune fille ou une femme, il ressent un sentiment de pudeur, de honte qui le fait reculer et là catastrophe, il laisse fuir sa ‘proie’. Aujourd’hui est-ce , ce foulard qui le freine tant , dans son entreprise… ?
Non, puisque même celles qui n’en portent pas, échappent à son désir refoulé de les aborder. Pourtant, sa beauté devait l’aider à franchir le pas. Il a même vu des filles se retourner à son passage, mais lui n’ose les importuner par ses niaiseries.
Cette fois, il ne veut plus laisser cette occasion lui filer d’entre les doigts. Il est prêt enfin à lui parler quoique qu’il advienne.

Le soir, cette vision de jeune fille musulmane, voilée, très belle, l’obsède. Cette étrangère le perturbe. Son corps, caché sous une ample robe, avec un jean par dessous le fait fantasmer. La forme de son galbe, dessinée dans sa tête, lui donne des frissons. Pour couper court, à cette retenue, il décide de mettre à profit une approche polie, car depuis ce fameux matin, il ne fait que répéter les gestes qui lui donneront l’occasion de lui parler comme le fait un artiste qui joue devant sa glace pour affiner sa mise en scène, et paraître à la hauteur de son jeu.

Il mime tous les gestes et le motif de son ‘abordage’ qu’il veut naturel alors qu’il est plutôt prémédité. Il juge ce soir là, que son action pour demain est au point. Il s’en félicite et met son ami défunt ,qui le regarde sous la clarté de bougie, au parfum, comme s’il attendait de lui, une permission ou une bénédiction bien qu’Igor soit au ciel sûrement à planter des choux. Il va même jusqu’à apposer ses lèvres sur le cadre pour l’embrasser. Cette bonne intention le fait dormir comme un loir.

Lundi, premier jour de semaine, il va enfin lui parler.
Il se lève comme d’habitude, s’habille. Il est au point. Il emprunte les escaliers se retrouve dans la rue puis se dirige vers sa station et attend. Le train rentre en gare, il monte dans son wagon. A la station suivante, VESINET –Le PECQ , il voit la jeune fille monter, et vient se placer toujours au même endroit, la main tenant la barre d’appuie. Pétrov se déplace, s’approche d’elle et fait mine de ne pas la voir. Il pose sa main sur la barre verticale, pas loin de la sienne, à quelques centimètres. Pétrov sent son cœur battre fort. Il n’ose poser ses yeux sur elle, tout s’embrouille dans sa tête ; il a chaud plus que d’habitude. Il transpire. Il pense retourner à sa place. Il se bat contre cette idée. Il fait un effort pour être calme et ne rien laisser paraître. Il tourne à droite à gauche, pour revenir à sa position initiale.

A suivre….

Re: ***** SALLE GABRIEL-DAVID.....5X5...LA STATUE DE PIERRE... LILIA *****
21 septembre 2011, 10:55
LILIA


Tous les personnages cités dans cette nouvelle sont imaginaires. Ainsi que les faits et ne peuvent constituer un plagiat d’aucune œuvre connue.


Les rencontres sont souvent réservées au domaine de l’imprévu.
Le hasard et la coïncidence sont toujours porteurs de bonnes ou de mauvaises surprises.

LILIA.

Pétrov…………35 ans, hongrois chef de chantier.
Igor……………22 ans, hongrois l’ami de Pétrov.
Lilia…………..25 , étudiante en droit.
Houcine………45 ans le manœuvre marocain.
Mr Cambon…..Le directeur de Pétrov
Linda…………20 ans, la sœur de Lilia.
Oygu…………75 ans le père des jeunes filles, Lilia et Linda.

Chapitre IV.

Résumé des chapitre précédents.

Pétrov est chef de chantier dans une grande entreprise en bâtiment. Il habite St Germain- en –Layes. Son ami Igor, du même village de Souriv, en Hongrie, bien plus jeune que lui, travaille sur le même chantier et partage l’appartement de deux pièces. Ils parlent souvent de leurs anciens souvenirs…Malheureusement, un jour de forte tempête, la flèche d’une grue tombe sur son ami et le tue. Pétrov est très affecté par la mort de son meilleur ami. Il déprime. Mr Cambon, le réconforte. Pétrov semble retrouver le moral…Il remarque une très belle jeune fille voilée dans son wagon, à quelques mètres de lui… Il est subjugué par son charme. Mais sa timidité est telle qu’il abandonne pour l’instant ce qu’il estime être de sa part une importunité. Il fera demain sa démarche. Il phantasme sur elle le soir. Il met à profit une sorte de mise en scène pour mieux l ‘aborder. Il met au courant Igor, son ami défunt. Enfin, il fait la démarche et se déplace, allant vers elle, toujours dans le wagon… Il est mal en point quand il arrive à sa hauteur…...




Et là, miracle, la jeune fille lève les yeux vers lui pour affronter son regard. Tout s’enchaîne ou plutôt se déchaîne. Du coup, Pétrov ressent une grande gêne et regrette ce déplacement tant ses idées se bousculent car il ne s’attendait pas à une telle attaque frontale. Il n’a pas prévu cette situation et n’a aucun moyen de défense pour détourner son regard. Il baisse sa main, tire son paquet de cigarettes, se rappelle qu’il est interdit de fumer, remet sa clope dans son étui, tout cela sous le regard pathétique de la jeune fille qui, imperturbable regarde ce monsieur se démener comme un pauvre diable.

Elle a presque pitié de lui tant sa situation laisse à penser qu’il est en plein désarroi.

‘…Vous êtes bien grand, Monsieur… !’

Pétrov se retourne croyant que la jeune fille parle à quelqu’un d’autre. Il ne voit personne autour de lui de si grand, donc intelligemment il en déduit qu’elle s’adresse à lui. Et là le trou noir, tout ce qu’il avait préparé durant deux semaines, tombe à l’eau car cela était contraire à ses prévisions ; c’est lui et pas elle qui devait parler en premier. Son répertoire se retrouve soudain dénude. Des heures de répétitions devant sa glace pour rien. Toute sa respiration se trouve bloquée, à cause de cinq mots. Le jeune fille de 25 ans devine le trouble du jeune homme et ajoute pour mieux le déstabiliser…

‘…Vous mesurez combien…. ?’

Il ne sait plus combien il mesure ni il pèse, il a même oublie son nom Pétrov sous ce nouvel assaut. Il rougit, il pâlit, il est devenu comme un caméléon perdu dans les branches de son RER. Il sent qu’il va chavirer, il se rattrape, pour lui dire enfin après ce passage de l’horreur..

‘…C’est pas ma faute… !’

La jeune fille se met à rire devant ce qu’elle considère comme une réponse naïve mais sincère. Un gamin n’eut pas mieux répondu.

‘…C’est la faute à qui alors…. ?’
‘…A mon oncle Vladimir, un cousin à mon père qui était très grand, alors que mon défunt père est court et trapu, j’ai pris génétiquement sa taille… !’
‘…Et il est où votre oncle Vladimir… ?’
‘…Il n’est plus là, il m’a laissé sa grandeur comme héritage, c’est toujours mieux que rien… !’

Elle se remit à rire en découvrant ses belles dents.

‘…J’ai de la chance, ma taille a attiré votre attention… !’
‘…Pas du tout, je vous ai remarqué depuis pas mal de temps et surtout votre manège à Châtelet, le nombre de fois que vous vous êtes retournés pour m’observer comme si j’étais un animal de cirque… !’
‘…Je ne m’attendais pas à vrai dire que ce soit vous qui me parliez en premier… !’
‘…Je vous sentais timide alors finalement j’ai profité que vous soyez là pour vous parlez sinon vous ne l’auriez jamais fait, n’est ce pas… ?’
‘…Je comptais le faire ce matin à la station Châtelet, je m’y étais préparé depuis des semaines… !’
‘…Vous aviez l’œil sur moi alors… !’
‘…Les deux plutôt… ! Mes pensées aussi… !’
‘…Ca fait beaucoup de monde tout cela… ! J’avais aussi mon regard sur vous sans que vous vous apercevez, par la reflet de la glace.. !’
‘…Ah vous aviez donc un avantage.. !’
‘…Vous m’avez apostrophés avec vos yeux, il était donc naturel que je fasse le premier pas sinon vous en seriez encore à répéter vos mises en scène… !’
‘…Vous m’avez soulagé d’un très grand effort de nuit en plus… ! Merci… !Je m’appelle Pètrov… !’
‘…Enchanté, moi c’ est Lilia… !’
‘…On se tutoie alors…. !’

Le train rentre en gare de Châtelet-Les Halls. L’arrêt brutal fait perdre à la jeune fille son équilibre et se retrouve pendant un dixième de seconde dans les bras de Pètrov qui la retient…

‘…Oh …. ! Pardon .. ! ‘ Dirent ils ensemble.

Ils se mettent encore une fois à rire de cela.

Il sent durant ce court instant, le bon parfum d’une marque connue qui s’échappe de son foulard.

Sur le quai de la station, Pètrov devient plus entreprenant, oubliant sa timidité, il ose…

‘….J’ai rêvé de t’offrir un café ici, dans cette cafétéria… !’
‘…Rien que pour lui, je l’accepte… !’




A suivre…
Re: ***** SALLE GABRIEL-DAVID.....5X5...LA STATUE DE PIERRE... LILIA *****
09 octobre 2011, 05:01


Roman.

Paris le 12/09/2004.

Tous les personnages cités dans cette nouvelle sont imaginaires. Ainsi que les faits et ne peuvent constituer un plagiat d’aucune œuvre connue.


Les rencontres sont souvent réservées au domaine de l’imprévu.
Le hasard et la coïncidence sont toujours porteurs de bonnes ou de mauvaises surprises.

LILIA.

Pétrov…………35 ans, hongrois chef de chantier.
Igor……………22 ans, hongrois l’ami de Pétrov.
Lilia…………..25 , étudiante en droit.
Houcine………45 ans le manœuvre marocain.
Mr Cambon…..Le directeur de Pétrov
Linda…………20 ans, la sœur de Lilia.
Oygu…………75 ans le père des jeunes filles, Lilia et Linda.

Chapitre V.

Résumé des chapitres précédents.

Pétrov est chef de chantier dans une grande entreprise en bâtiment. Il habite St Germain- en –Layes. Son ami Igor, du même village de Souriv, en Hongrie, bien plus jeune que lui, travaille sur le même chantier et partage l’appartement de deux pièces. Ils parlent souvent de leurs anciens souvenirs…Malheureusement, un jour de forte tempête, la flèche d’une grue tombe sur son ami et le tue. Pétrov est très affecté par la mort de son meilleur ami. Il déprime. Mr Cambon, le réconforte. Pétrov semble retrouver le moral…Il remarque une très belle jeune fille voilée dans son wagon, à quelques mètres de lui… Il est subjugué par son charme. Mais sa timidité est telle qu’il abandonne pour l’instant ce qu’il estime être de sa part une importunité. Il fera demain sa démarche. Il phantasme sur elle le soir. Il met à profit une sorte de mise en scène pour mieux l ‘aborder. Il met au courant Igor, son ami défunt. Enfin, il fait la démarche et se déplace, allant vers elle, toujours dans le wagon… Il est mal en point quand il arrive à sa hauteur…...Pétrov contrairement à ce qu’il a prévu se trouve abordé par la jeune fille du nom de Lilia. Ils prennent le café ensemble dans la cafétéria de la station. Ils font plus amples connaissances...

Son rêve vient enfin de réaliser alors qu’il redoutait un refus.

Il est convaincu enfin d’avoir brisé sa timidité ; cette compagne de malheur qui l’oblige souvent à reculer. Piétrov est né plutôt bosseur que coureur de jupons. Bien qu’il soit attiré par la gente féminine, il prévaut sa condition de chef de famille après le trépas de son père. Il veut d’abord assurer l’avenir de celle ci à laquelle il est attaché. Elle passe avant toute chose. Circonstances obligent, il devient le chef de famille. A un âge où les adolescents comme lui pensent amusement, lorsque lui subvient aux besoins de la marmaille . D’où tous ces nombreux cheminements à travers l’Europe. Il gagne mieux hors de son pays.

Lilia …
‘….Pétrov, que fait tu fais dans la vie…. ?’
‘…Je suis chef de chantier en bâtiment et toi…. ?’
‘…Je me destine au barreau… ! ’
‘…Je construis des buildings et toi tu vas construire des défenses.. !’
‘…Oui, je vais apprendre à bâtir des défenses pour ceux qui ont auront besoin , un jour… !’
‘…Je suis passionné par mon métier ;détruire des choses anciennes pour reconstruire du neuf, toujours pierre par pierre inlassablement… !’
‘…Nous apportons finalement tous quelque chose à la société… !’
‘…Excuse ma curiosité, tu es de quelle origine…. Lilia…?’
‘…Musulmane turque…. ! Et toi …,’
‘…Hongrois protestant… !’
‘…Je me doutais bien que tu es d’Europe centrale… !’
‘…Deux êtres pas tellement différents… !’
‘…Par la religion, Pétrov… !’

Elle regarde sa montre..
‘…Il faut que je file, il se fait tard, alors je te dis salut, Pétrov… !’

Il se lève, l’aide à sortir de table et tout en la saluant…

‘…Est ce que je peux te voir demain, aussi… ! ’
‘…Oui, pourquoi pas, tu sais où je suis… !’

Elle lui serre la main et se quittent. Lilia presse le pas pour se perdre dans les dédalles des couloirs.. Il l’observe de loin s’évanouir dans le tunnel. Il reste un moment debout, pensif, puis décide à son tour, de dévaler les marches qui le conduisent à sa destination finale.

Piétrov se sent pousser des ailes. Sa joie se remarque quand il arrive sur le chantier. Son large sourire ne passe pas inaperçu auprès de ses compagnons de travail…

‘…Pétrouv ???? Les amis…. ! Ce matin est joyou… !’
Il se met à rire sous la réflexion de son ami Houcine, le marocain, manœuvre.

‘…Pétrouv, a raison d’être hourou… !’ ( heureux)
‘…Houcine, la pioche te dit qu’elle est froide, alors plonge là dans le trou chaud .. !’

Toute la compagnie se remet au travail et fait grincer les outils mécaniques et manuels.
Il est heureux Pétrov bien plus que tous ces anciens matins gris et pluvieux.. Lilia, comme un rayon de soleil, est entrée dans son cœur. Et il n’a pas l’intention de le laisser s’échapper. Ce matin lui donne l’occasion d’espérer à d’autres rencontres plus intimes, plus confidentielles, plus rapprochées se dit il dans son euphorie.

A ces aubes sombres voilà, que l’un d’entre eux, lui a fait découvrir Paris, sous un nouveau jour. Celui de l’amour. Et Pétrov éprouve un sentiment qu’il n’a jamais connu auparavant. Son cœur commence à battre pour le visage d’une belle jeune fille.

Dans son excitation, il se rappelle qu’il a oublie de lui demander son numéro de téléphone. Il le fera demain.

Le lendemain, toujours à la même heure, Lilia, découvre un Pétrov bien soigné dans une tenue parfaite ; costume et cravate ; cela lui donne l’allure d’un directeur de banque avec des paumes cagneuses, des doigts difformes et une peau sèche par le ciment. Il délaisse son jean et son blazer pour cette tenue afin de bien paraître aux yeux de la jeune fille. Il se sent tout drôle dans cet accoutrement dont il n’a pas l’habitude de se vêtir.

‘…Tu as troqué un habit de cérémonie pour une pause café…. ?
‘…Je dois donner à l’instant de notre rencontre la solennité qu’elle mérite…Non… ?’
‘…Est-ce pour moi ou pour le café…. ?’
‘…Le café serait amer sans toi… !’
‘…Une déclaration intentionnelle, je suppose… !’
‘…Une simple déclaration d’amitié… !’

Ils prennent le café . Pétrov savoure cet instant de bonheur qui sent aussi bon le chaud breuvage que le parfum de Lilia. Il oubli encore de lui demander son phone.

Au chantier, ses amis sont surpris de trouver leur chef ainsi accoutré ; ses souliers neufs englués dans la vase. Ils se mettent à rire sous les remarques du même Houcine.

‘…Tu reviens d’un mariage Pétrouv, à 8 heures du mat…. ?’
‘…C’est pour ce soir, j’ai préfère m’habiller dés maintenant pour gagner du temps.. !’
‘…Je crois plutôt que tu reviens d’un rendez vous d’amour…. ! Oui… !’

Pétrov ne dit rien mais au vue de sa mine réjouie, ils comprennent que leur chef ment mal.

Il change cependant son habit de cérémonie pour sa vareuse sale ; Un chef de chantier maniant un grosse machine en costume de fête est si rare de nos jours.

A suivre....

Re: ***** SALLE GABRIEL-DAVID.....5X5...LA STATUE DE PIERRE... LILIA *****
21 octobre 2011, 08:57
Roman.

Tous les personnages cités dans cette nouvelle sont imaginaires. Ainsi que les faits et ne peuvent constituer un plagiat d’aucune œuvre connue.


Les rencontres sont souvent réservées au domaine de l’imprévu.
Le hasard et la coïncidence sont toujours porteurs de bonnes ou de mauvaises surprises.

LILIA.

Pétrov…………35 ans, hongrois chef de chantier.
Igor……………22 ans, hongrois l’ami de Pétrov.
Lilia…………..25 , étudiante en droit.
Houcine………45 ans le manœuvre marocain.
Mr Cambon…..Le directeur de Pétrov
Linda…………20 ans, la sœur de Lilia.
Oygu…………75 ans le père des jeunes filles, Lilia et Linda.

Chapitre VI.



Résumé des chapitres précédents.


Pétrov est chef de chantier dans une grande entreprise en bâtiment. Il habite St Germain- en –Layes. Son ami Igor, du même village de Souriv, en Hongrie, bien plus jeune que lui, travaille sur le même chantier et partage l’appartement de deux pièces. Ils parlent souvent de leurs anciens souvenirs…Malheureusement, un jour de forte tempête, la flèche d’une grue tombe sur son ami et le tue. Pétrov est très affecté par la mort de son meilleur ami. Il déprime. Mr Cambon, le réconforte. Pétrov semble retrouver le moral…Il remarque une très belle jeune fille voilée dans son wagon, à quelques mètres de lui… Il est subjugué par son charme. Mais sa timidité est telle qu’il abandonne pour l’instant ce qu’il estime être de sa part une importunité. Il fera demain sa démarche. Il phantasme sur elle le soir. Il met à profit une sorte de mise en scène pour mieux l ‘aborder. Il met au courant Igor, son ami défunt. Enfin, il fait la démarche et se déplace, allant vers elle, toujours dans le wagon… Il est mal en point quand il arrive à sa hauteur…... Pétrov contrairement à ce qu’il a prévu se trouve abordé par la jeune fille du nom de Lilia. Ils prennent le café ensemble dans la cafétéria de la station. Ils font plus amples connaissances Où l’en parle de Pétrov peu porté sur les filles et les femmes. Il est très heureux par ces rencontres matinales. On s’en aperçoit au chantier. Il est amoureux.




Lors d’un énième matin…

‘…Lilia… ! Tu ne m’as pas donné ton numéro de téléphone… !’
‘…Pourquoi faire Pétrov…. ?’
‘…Pour que je puisse t ‘appeler le soir, bavarder quoi…. ?’
‘…Je peux te donner le numéro de l’accueil de la secrétaire, pas plus… !’
‘…De ta fac…. ?’
‘…Oui, elle me laissera les messages… !’
‘…Mais, elle ne travaille pas je pense le soir, comment vais-je te parler …. ? Tu ne veux pas que j’appelle chez toi… ?’
‘…Que tu appelles chez moi…. ? Pour me dire quoi… ?’
‘…T’inviter à sortir, te distraire au restaurant, au ciné…. !’
‘…Tu me parles de quoi…. Là ? Pétrov…. ? Me distraire, m’inviter au ciné au resto ???? Mais nous ne sommes pas fiancés, ni mariés à ce que je crois… ? Que dois-je dire à mes parents… ?’
‘…Ben que tu as un ami qui te veux tu bien…. !’
‘…Pas chez nous ce genre de chose, c’est contraire à nos principes moraux….! Bon, pour le café de ce matin, c’est raté…. ! Je vais m’en aller…. ! Salut…. !’

Pétrov, crut recevoir le ciel sur la tête. Plutôt la flèche de la grue que reçue son ami Igor et qui l’emporta par un jour de tempête. Il est Knock down, groggy, ses jambes flagellent, il sent son nœud de cravate l’étouffer, son costume s’étriquer bref il se sent mal à l’aise. Pétrov fait trois pas en arrière, comme le ferait un juif religieux ,une fois sa conversation /prière avec D IEU terminée ; une ‘amida’, comme pour mieux prendre son élan et la rattraper. Mais en vain, Lilia n’est plus là, emportée par son métro. Comme est emporté par son désarroi le, Pétrov. Il faille s’évanouir mais la chaise est là pour le retenir. Une aubaine.

Au lieu de prendre son métro qui le dirige vers son gagne pain, il préfère retourner chez lui. Un soudain mal de tête le prend par traîtrise. Sa respiration se transforme en râle. Il se trompe de direction, ses yeux sont perturbés, ses pensées aussi. Il reprend la bonne direction. Lilia lui a cassé le moral à 6 heures 32, ce matin. Il ne pense pas le réparer sur l’heure ; le moral n’est pas une pièce de rechange de voiture, c’est pas de la mécanique le moral et puis où doit il trouver un réparateur de mental, pour souder ce dernier brisé.. ? Il n’y a pas de service après vente comme chez Darty ; une fois que ce dernier est mal en point. En tout cas, il peut déjà marcher, c’est un bien pour lui ; pour son moral, il verra ça plus tard.

Pour l’instant, il est malade. Drôle de maladie que l’amour qui vous transperce le moral. Il est amoureux et l’ignore. Il l’apprend à son âge. D’ailleurs il n’y a pas d’age pour cela.
Tout le monde le dit. Pour l’instant Lilia ne se doute pas que Pétrov est malade.

Pour la première fois de sa carrière, Pétrov, vient de faire ‘le travail buissonnier’ et pour cause, il a une excuse ; sa maladie du mental . Sans ordonnance. Pas remboursée. Aucun organisme sérieux de ce pays ne reconnaît cet état de rupture, cette fracture de la cervelle. S’ il devait aussi rembourser ce genre de léthargie, tous y fermeraient portes.
Une cassure du mental ne ressemble pas une cassure de couilles. La première est morale,
tandis que la seconde est physique ; la première est difficile à juguler, la seconde est un handicap passager. C’est dans la morale des choses.

C’est pathétique. Comme une déception peut vous faire rater une journée de labeur.

Il rentre chez lui et là soudain, il constate…

‘…Je suis amoureux Igor…. !’ Dit il à son ami défunt.

Igor entend mais ne répond pas, il ne le peut. Il ne peut même pas lui souffler un conseil du genre..

‘…Laisse tomber, c’est une conne… ! ‘Igor le regard figé, compatit mais ne peut l’aider.

A suivre…



Re: ***** SALLE GABRIEL-DAVID.....5X5...LA STATUE DE PIERRE... LILIA *****
19 novembre 2011, 10:47


Roman.

Paris le 12/09/2004.

Tous les personnages cités dans cette nouvelle sont imaginaires. Ainsi que les faits et ne peuvent constituer un plagiat d’aucune œuvre connue.


Les rencontres sont souvent réservées au domaine de l’imprévu.
Le hasard et la coïncidence sont toujours porteurs de bonnes ou de mauvaises surprises.

LILIA.




Pétrov…………35 ans, hongrois chef de chantier.
Igor……………22 ans, hongrois l’ami de Pétrov.
Lilia…………..25 , étudiante en droit.
Houcine………45 ans le manœuvre marocain.
Mr Cambon…..Le directeur de Pétrov
Linda…………20 ans, la sœur de Lilia.
Oygu…………75 ans le père des jeunes filles, Lilia et Linda.


Chapitre VII.

Résumé des chapitre précédents.


Pétrov est chef de chantier dans une grande entreprise en bâtiment. Il habite St Germain- en –Layes. Son ami Igor, du même village de Souriv, en Hongrie, bien plus jeune que lui, travaille sur le même chantier et partage l’appartement de deux pièces. Ils parlent souvent de leurs anciens souvenirs…Malheureusement, un jour de forte tempête, la flèche d’une grue tombe sur son ami et le tue. Pétrov est très affecté par la mort de son meilleur ami. Il déprime. Mr Cambon, le réconforte. Pétrov semble retrouver le moral…Il remarque une très belle jeune fille voilée dans son wagon, à quelques mètres de lui… Il est subjugué par son charme. Mais sa timidité est telle qu’il abandonne pour l’instant ce qu’il estime être de sa part une importunité. Il fera demain sa démarche. Il phantasme sur elle le soir. Il met à profit une sorte de mise en scène pour mieux l ‘aborder. Il met au courant Igor, son ami défunt. Enfin, il fait la démarche et se déplace, allant vers elle, toujours dans le wagon… Il est mal en point quand il arrive à sa hauteur….Où l’en parle de Pétrov peu porté sur les filles et les femmes. Pétrov contrairement à ce qu’il a prévu se trouve abordé par la jeune fille du nom de Lilia
Ils prennent le café ensemble dans la cafétéria de la station. Ils font plus amples connaissances Où l’en parle de Pétrov peu porté sur les filles et les femmes. Il est très heureux par ces rencontres matinales. On s’en aperçoit au chantier. Il est amoureux. Lors d’une demande de son numéro de portable, Pétrov se trouve presque rabrouée par la jeune fille. La pause café en prend un coup. Lilia, sans le saluer, part à sa fac, laissant notre homme moralement brisé. Suite à cela, il ne part pas travailler. Il s’en confie à son ami Igor défunt, qui ne peut compatir. Son directeur vient aux nouvelles. Le lendemain, Pétrov est à son rendez-vous matinale… Elle n’est pas dans le wagon, il patiente toute la journée dans le hall de gare …Enfin…..A 19 heures 20….



‘…Pétrov.. ???? Que fais tu ici à cette heure là… ?’
‘…Je t’attendais… ! Tu n’étais pas là ce matin…. ?’
‘…Mon frère m’a accompagnée… !’
‘…D ieu soit loué, j’ai pensé à un accident… !’
‘…Tu as l’air mal en point… ?’
‘…Oui, une migraine, ca va passer… !’
‘…Je dois être à la maison à 20 heure 35…Nous nous verrons demain matin comme d’habitude… !’

Elle presse le pas et oublie de le saluer.
Pétrov l’amoureux reste cloué sur place, il interprète cette fuite en avant comme une indifférence à son égard. Il voulait lui dire..

‘…Je te demande pardon Lilia pour ce matin… !’

Mais en vain, elle ne lui a pas donné le temps de le faire.
Il fait peine à voir tant il est malheureux dans son costume gris sombre. Les bras ballants, l’allure bien pauvre, articulant une nouvelle fois par ses lèvres…comme un automate..

‘….Je te demande pardon Lilia…. !’

Alors que la principale intéressée est déjà loin, debout sans doute dans un minable wagon de RER, à une minable heure de pointe, serrée entre de minables gens qui ignorent que le beau Pétrov, l’attentionné hongrois, chef de chantier est là debout comme une limace prête à fondre sous l’affront.

Il quitte enfin le hall, dégoûté et rentre chez lui. Il fait nuit. Il rallume une nouvelle bougie pour son ami Igor. Il pense lire dans ses yeux, comme une sorte de reproche de sa part. Pétrov détourne son regard du cadre. Il fuit le regard de son ami défunt. Il s’endort sur un espoir quand même, celui de revoir Lilia pour le lendemain.
Au petit matin, il se lève avec une heure d’avance sur son horaire habituel. Il a fait un cauchemar, Lilia n’est pas venue au rendez vous. Il ne croit pas aux rêves ni aux cauchemars Pétrov, il croit en D ieu et il a confiance en lui. Donc tout le reste n’est que superstition. Il se rase, se parfume et il est fin prêt pour son énième rendez vous. Il est même en avance, il ouvre la télé pour s’informer de quelques nouvelles. Il referme l’écran sans rien avoir entendu. Il est nerveux. Il fait deux pas le long du corridor et regarde sa montre. Il est l’heure. Il prend l’ascenseur. Métro et direction Châtelet pour prendre le RER. Il est dans le wagon. Le RER démarre.
A la prochaine station, Lilia monte en principe. Il ne la voit pas, elle n’est pas là. Tout s’effondre dans sa tête comme une vieille battisse que les grues s’acharnent à mettre à bas.
Il descend dans l’espoir de l’attendre. Chose impensable, elle ne vient pas. Las, d’avoir attendu pour rien et rater deux RER, il reprend le troisième, abattu comme un pauvre chien. Il arrive dans le hall de la grande station.

La cohue matinale est au rendez vous par contre. Pétrov en fait partie. Il se précipite à la cafétéria de son premier amour, hélas, point de Lilia.

Il se sent désolé, car il ne pourra pas s’excuser auprès de Lilia, ce matin encore.
Il décide d’aller travailler avec deux heures de retard. Monsieur Cambon, comprendra.
D’ailleurs son directeur, ne pourra pas le gronder, ni lui faire des remarques désobligeantes. Il a une excuse valable, il est amoureux et quand on l’est, on peut se permettre de rater une ou deux journées de travail ou de venir en retard. C’est humain.

Pétrov est si triste et si renfermé à son arrivée sur le chantier que ses compagnons n’ont pas osé l’apostropher. Ils ont compris que quelque chose n’allait pas. La mélancolie de leur chef de chantier était aussi grise que le béton qu’ils coulent.

Il passe sa journée en cigarette, les une après les autres…

‘…El sobr ou l’ehnè… ! Pétrov…. !’ Lui dit son ami Houcine…
‘…Comment… ?’
‘…La patience et la sérénité… !’
‘…C’est un proverbe… ?’
‘…Une maxime quand tout ne va plus… !’
‘…Je souffre Houcine… !’
‘…Je sais de quoi tu souffres, je l’ai remarqué, déjà depuis quelques jours. Je t’ai vu avec cette fille…. !’
‘…Comment ça… ?’
‘…Je prends le même RER que toi, seulement, je ne me suis jamais permis de m’approcher, par pudeur. Tu sais, j’habite pas loin de chez toi, et souvent nous avons les même horaires de train. Un matin, j’ai vu que tu parlais avec la fille voilée, tu paraissais si heureux… !’
‘…Elle est musulmane turque… !’
‘…Oui, je sais ça aussi… !’
‘…Je suis amoureux d’elle Houcine, … !’
‘…Pas besoin de me le confier, tout le monde l’a compris… !’
‘…Que dois je faire… ?’
‘…Rien, laisse le mektoub réfléchir à ta place, et tu verras, la partie est difficile et je te souhaite de t’en sortir sans trop de dégâts… !’
‘…Merci…. ! Houcine.. !’

Houcine détourne la tête pour ne pas voir son chef de chantier qui se retient pour ne pas larmoyer, devant lui.

A suivre…



Re: ***** SALLE GABRIEL-DAVID.....5X5...LA STATUE DE PIERRE... LILIA *****
09 décembre 2011, 08:49
Roman.

Paris le 12/09/2004.

Tous les personnages cités dans cette nouvelle sont imaginaires. Ainsi que les faits et ne peuvent constituer un plagiat d’aucune œuvre connue.


Les rencontres sont souvent réservées au domaine de l’imprévu.
Le hasard et la coïncidence sont toujours porteurs de bonnes ou de mauvaises surprises.

LILIA.

Petrov…………35 ans, hongrois chef de chantier.
Igor……………22 ans, hongrois l’ami de Petrov.
Lilia…………..25 , étudiante en droit.
Houcine………45 ans le manœuvre marocain.
Mr Cambon…..Le directeur de Petrov
Linda…………20 ans, la sœur de Lilia.
Oygu…………75 ans le père des jeunes filles, Lilia et Linda.

Chapitre VIII.


Résumé des chapitre précédents.

Petrov est chef de chantier dans une grande entreprise en bâtiment. Il habite St Germain- en –Layes. Son ami Igor, du même village de Souriv, en Hongrie, bien plus jeune que lui, travaille sur le même chantier et partage l’appartement de deux pièces. Ils parlent souvent de leurs anciens souvenirs…Malheureusement, un jour de forte tempête, la flèche d’une grue tombe sur son ami et le tue. Petrov est très affecté par la mort de son meilleur ami. Il déprime. Mr Cambon, le réconforte. Petrov semble retrouver le moral…Il remarque une très belle jeune fille voilée dans son wagon, à quelques mètres de lui… Il est subjugué par son charme. Mais sa timidité est telle qu’il abandonne pour l’instant ce qu’il estime être de sa part une importunité. Il fera demain sa démarche. Il phantasme sur elle le soir. Il met à profit une sorte de mise en scène pour mieux l ‘aborder. Il met au courant Igor, son ami défunt. Enfin, il fait la démarche et se déplace, allant vers elle, toujours dans le wagon… Il est mal en point quand il arrive à sa hauteur….Où l’en parle de Petrov peu porté sur les filles et les femmes. Petrov contrairement à ce qu’il a prévu se trouve abordé par la jeune fille du nom de Lilia
Ils prennent le café ensemble dans la cafétéria de la station. Ils font plus amples connaissances Où l’en parle de Petrov peu porté sur les filles et les femmes. Il est très heureux par ces rencontres matinales. On s’en aperçoit au chantier. Il est amoureux. Lors d’une demande de son numéro de portable, Petrov se trouve presque rabrouée par la jeune fille. La pause café en prend un coup. Lilia, sans le saluer, part à sa fac, laissant notre homme moralement brisé. Suite à cela, il ne part pas travailler. Il s’en confie à son ami Igor défunt, qui ne peut compatir. Son directeur vient aux nouvelles. Le lendemain, Petrov est à son rendez-vous matinale… Elle n’est pas dans le wagon, il patiente toute la journée dans le hall de gare …Enfin…..A 19 heures 20…..
Elle ne lui accorde aucune minutes. Petrov décourage quitte le hall, et rentre chez lui. Le lendemain matin, Lilia n’est pas encore au rendez-vous. Il est très malheureux, il s’en confie à Houcine le manœuvre. qui se rend compte de l’état de son chef de chantier. Il le soutient.



Après son travail, il rentre chez lui, harassé. A bout.
Il se dirige vers son buffet et tire une bouteille de vin. Une vieille bouteille de vin de son pays qu’il ‘debouchonne’.
Il se rappelle du jour où sa maman la lui avait donnée, avant qu’il ne s’installe à Paris.
Elle avait quelques années derrière elle. Il pose deux verres ; un pour lui et un pour son ami, Igor.
Il remplit lentement les verres à ras de bord. Quelques gouttes débordent et tachent la nappe en tissu blanc.
Il goutte son vin. Lentement.

‘…A ta santé Igor…Le chanceux… !’

Igor son ami, le défunt, emporté, par une chute accidentelle d’une flèche, bien jeune à l’époque, devient chanceux à cette heure même, au lever d’un verre de vin.
Le second verre est entamé pour la santé d’Igor le chanceux.
Le dixième est ingurgite toujours pour la santé d’Igor, qui regarde son ami vivant Petrov, presque ivre et mal en point.

‘…Igor…. ! IGOR… ! Tu n’a rien à me dire ce soir…. ! Hein, d’ailleurs depuis que tu es parti, tu ne m’a jamais rien dit….’ Dit Petrov en s’approchant du cadre.

‘…Tu sais au moins pourquoi je me saoule… ? Tiens bois avec moi, juste une goutte, le bon D ieu ne verra rien…. ! ‘ Allez boit… !’ Igor… !’

Et de porter le verre de vin aux lèvres du défunt.

‘…Tu ne veux pas partager mon vin, Igor… ! Dommage… !’

Petrov sous cette dernière réflexion s’affale sur le parquet comme une masse.
Ivre mort.

Au petit matin, il se réveille et prend connaissance de son lamentable état.
Un grand mal de tête le fait souffrir. Il fait fondre quatre cachets effervescents dans le verre de vin qu’il oublie de rincer.

Il s’en voulait tout en se rendant à son travail, de s’être griser de la sorte pour presque rien, sans doute. Il juge que sa précipitation à se morfondre n’a pas lieu d’être.
Après tout, Lilia, n’est qu’une amie, comme elle le lui a dit auparavant avec qui, il partage une quart d’heure de moments agréables. Amicaux. D’autant plus que leurs échanges sont emprunts de respect. Il se pose quand même cette question dans son for intérieur.

‘…A t’elle au moins un sentiment pour moi… ! Une émotion si petite soit elle…Quand elle me voit… ?’

Il n’a aucune réponse à cela, puisque il n’a jamais abordé le sujet.

Couler du ciment, dresser des tours sont faciles à exécuter mais réfléchir à une telle situation sentimentale paraît douteuse quand on ne sait rien de l’autre partie.

Sans se faire trop d’illusion, il coupe court à ces tracasseries.

A 6 heures 32, le RER, s’arrête en gare suivante. Lilia est là, elle monte et vient près de lui.

‘…Bonjour Petrov… !’
‘…Bonjour Lilia… ! Ca va… ?’
‘…Oui très bien, et toi…. ?’
‘…Hier, je t’attendais… !’
‘…Oui, je n’avais pas cours, on nous a prévenu, la veille .. !’
‘…Je me suis fais un sang d’encre… !’
‘…Mais pourquoi, enfin… ? Ce n’est pas raisonnable… ! Ce n’est pas un contrat à respecter… !’
‘…Un simple échange de regard, un simple bonjour parfois, prend l’aspect d’un contrat que j’ai paraphé sans que l’autre partie le sache… Comme une signature qui m’engage… !’

Il se tut…

‘…Qui t’engage à quoi Petrov… ?’
‘….A t’aimer… !’
‘…A m’aimer… ????’ Il faut être deux et bien d’accord, sinon les dés sont pipés. !’
‘…Parfois ce genre de partie peut se jouer à sens unique.. !’
‘…Tout jeu ne peut se jouer sans compagnon…Ou compagne.. ! Surtout quand il s’agit d’amour… !’
‘…Un amour platonique…. ! A sens unique, Lilia… ! Que dois-je faire… ? T’éviter… ? Jouer au chat et à la souris tous les matins… ? Tu n’as rien pour moi Lilia… ?’
‘…Cesse de rêver…Petrov… ! Tout nous sépare…. ! Les musulmans, les musulmanes intégristes comme le sont ma famille, s’interdisent à aimer les roumis ; un infidèle s’il reste dans sa religion… ! Il faut se convertir pour prétendre épouser une musulmane, sinon rien… !’
‘..Tu veux dire que tu dois épouser un homme de ta race, identique à ta pratique religieuse… ? Sûrement imposée par ta famille…Lilia… ? C’est ça…. ?’
‘…Oui, c’est ça, et je ne peux faire naître un sentiment que si j’épouse un musulman… ! T’ais je fais comprendre que j’ai nourri celui là à ton égard, ou est-ce toi et toi seul qui t ‘es berces d’illusions…. ?’

Arrive la question fatidique, celle qui prend la forme d’un couperet qui tombe d’une veuve, bien aiguisée et qui ne donne aucun sursis. Celle qui va donner naissance à un grand affrontement dans lequel le moral ne sera plus brisé mais anéanti.

‘…Ecoute Petrov, cela ne peut plus durer indéfiniment…. ! Si tu veux que nous sortions sérieusement ensemble, tu dois donner ton engagement verbal, sans appel, à mon père. Sans cela, on se dit au revoir et chacun retourne à ses occupations… !’
‘…Que nous rompions … ?’
‘…Rompre quoi, Petrov… ?

‘…Notre amitié… !…L’amitié s’est transformée en passion, pour moi, ce n’est plus possible.. ! …Je t’aime comme un fou, Lilia… !’

A suivre…
Re: ***** SALLE GABRIEL-DAVID.....5X5...LA STATUE DE PIERRE... LILIA *****
23 décembre 2011, 08:06



Roman.

Paris le 12/09/2004.

Tous les personnages cités dans cette nouvelle sont imaginaires. Ainsi que les faits et ne peuvent constituer un plagiat d’aucune œuvre connue.


Les rencontres sont souvent réservées au domaine de l’imprévu.
Le hasard et la coïncidence sont toujours porteurs de bonnes ou de mauvaises surprises.

LILIA.

Petrov…………35 ans, hongrois chef de chantier.
Igor……………22 ans, hongrois l’ami de Petrov.
Lilia…………..25 , étudiante en droit.
Houcine………45 ans le manœuvre marocain.
Mr Cambon…..Le directeur de Petrov
Linda…………20 ans, la sœur de Lilia.
Oygu…………75 ans le père des jeunes filles, Lilia et Linda.

Chapitre IX.

Résumé des chapitre précédents.

{Petrov est chef de chantier dans une grande entreprise en bâtiment. Il habite St Germain- en –Layes. Son ami Igor, du même village de Souriv, en Hongrie, bien plus jeune que lui, travaille sur le même chantier et partage l’appartement de deux pièces. Ils parlent souvent de leurs anciens souvenirs…Malheureusement, un jour de forte tempête, la flèche d’une grue tombe sur son ami et le tue. Petrov est très affecté par la mort de son meilleur ami. Il déprime. Mr Cambon, le réconforte. Petrov semble retrouver le moral…Il remarque une très belle jeune fille voilée dans son wagon, à quelques mètres de lui… Il est subjugué par son charme. Mais sa timidité est telle qu’il abandonne pour l’instant ce qu’il estime être de sa part une importunité. Il fera demain sa démarche. Il phantasme sur elle le soir. Il met à profit une sorte de mise en scène pour mieux l ‘aborder. Il met au courant Igor, son ami défunt. Enfin, il fait la démarche et se déplace, allant vers elle, toujours dans le wagon… Il est mal en point quand il arrive à sa hauteur….Où l’en parle de Petrov peu porté sur les filles et les femmes. Petrov contrairement à ce qu’il a prévu se trouve abordé par la jeune fille du nom de Lilia
Ils prennent le café ensemble dans la cafétéria de la station. Ils font plus amples connaissances Où l’en parle de Petrov peu porté sur les filles et les femmes. Il est très heureux par ces rencontres matinales. On s’en aperçoit au chantier. Il est amoureux. Lors d’une demande de son numéro de portable, Petrov se trouve presque rabrouée par la jeune fille. La pause café en prend un coup. Lilia, sans le saluer, part à sa fac, laissant notre homme moralement brisé. Suite à cela, il ne part pas travailler. Il s’en confie à son ami Igor défunt, qui ne peut compatir. Son directeur vient aux nouvelles. Le lendemain, Petrov est à son rendez-vous matinale… Elle n’est pas dans le wagon, il patiente toute la journée dans le hall de gare …Enfin…..A 19 heures 20…..
Elle ne lui accorde aucune minutes. Petrov décourage quitte le hall, et rentre chez lui. Le lendemain matin, Lilia n’est pas encore au rendez-vous. Il est très malheureux, il s’en confie à Houcine le manœuvre. qui se rend compte de l’état de son chef de chantier. Il le soutient. Igor se saoule devant son ami Igor. Il l’invite même à boire dans son chagrin Petrov se pose des questions quand au sentiment de son amie Lilia. Enfin le lendemain , la jeune fille est là. S’ en suit une mise au point, il lui déclare son amour fou .Lilia ne peut aimer un infidèle. Sans qu’il soit convertit à sa religion, l’islam. Petrov se saoule devant son ami Igor. Il l’invite même à boire dans son chagrin Petrov se pose des questions quand au sentiment de son amie Lilia. Enfin le lendemain , la jeune fille est là. S’ en suit une mise au point, il lui déclare son amour fou .Lilia ne peut aimer un infidèle. Sans qu’il soit convertit à sa religion, l’islam..
.


Lilia reste un moment pensive…

‘…Tu m’aimes comme un fou… ?’
‘….Oui, même Igor le sait… !’
‘…Ton ami défunt le sait aussi… ? Tu parles avec lui de tes sentiments…?’
‘…Oui, par la pensée… !’
‘…Cesses tes enfantillages… ! Pour mes sentiments sache que je n’en ai pas, je te le répète ma religion n’autorise pas mon cœur à t’aimer. Je reste saine d’esprit et vierge dans mon corps… !’

Petrov écoute sa litanie sortie d’un autre age….Puis, comme s’il se requinquait, il affronte son regard …

‘…Je ne peux concevoir qu’une brillante étudiante en droit, si jeune et si belle, qui se voue à la justice pour décrocher un diplôme d’avocat puisse vivre dans une société moderne avec de telles idées dans la tête ; des idées qui ne sont pas tiennes, mais rabâchées à longueur de journée par des campagnards sortis du moyen age. J’ai toujours appris, bien que je ne sois pas un spécialiste en amour, que l’amour, et les sentiments priment avant tout autre considération et que le bonheur ne peut être musulman, protestant ou juif, il est universel, il se fout des religions à part des êtres humains aux cœurs qui palpitent quand l’amour sonne dans cet organe. J’ai toujours pensé que les frontières et les murailles tombent devant l’amour. Je ne connais pas d’amour juif, je ne connais pas d’amour musulman, je connais un amour sans distinction d’origine. Je constate seulement qu’il n’y a aucun levain dans ton cœur, qu’il est aussi aride que le désert d’Arabie, aussi stérile qu’une femme qui ne peut enfanter.
Je constate qu’un simple mot tendre, par ta langue, ne peut sortir de ta bouche rien que pour réconforter un semblable qui souffre de maux d’amour. Ta religion te sert, comme toutes les autres, de bouclier afin de ne point assouvir ne serait ce qu’un de tes phantasmes d’amour en solitaire. Tu n’es pas capable de fermenter une émotion. Tu es tributaire des autres et ton libre arbitre est retenu sous un couvercle qui ressemble fort à une prison. Il te suffit d’avoir la baraka ou le consentement des autres pour libérer tes sentiments, tes phantasmes… ? Finalement tu es une colonisée… !’

Lilia, sidérée par toutes ces remarques auxquelles elle ne s’attendait pas , détourne la tête. Elle vient de recevoir en plein visage un camouflet. Un protestant hongrois, infidèle, vient de la ‘martyriser’ Dans un sursaut de réponse.. Elle lève son visage vers lui..

‘…Nous ne voyons pas les choses de la même façon…Sous le même angle. Je suis élevée ainsi, et malgré mon érudition moderne, je dois faire la part des choses. Nous sommes faites pour obéir, écouter, nous marier, travailler, et faire des enfants que nous élèverons dans nos traditions… !’

Petrov, à son tour, se lève et lui serre la main.

‘…Je suis désolé d’avoir tenu ce langage…Nous ne vivons pas dans le même monde et je ne crois pas que le tien soit meilleur ou plus laid… !’

A suivre…

Tous les personnages cités dans cette nouvelle sont imaginaires. Ainsi que les faits et ne peuvent constituer un plagiat d’aucune œuvre connue.


Les rencontres sont souvent réservées au domaine de l’imprévu.
Le hasard et la coïncidence sont toujours porteurs de bonnes ou de mauvaises surprises.

LILIA.

Petrov…………35 ans, hongrois chef de chantier.
Igor……………22 ans, hongrois l’ami de Petrov.
Lilia…………..25 , étudiante en droit.
Houcine………45 ans le manœuvre marocain.
Mr Cambon…..Le directeur de Petrov
Linda…………20 ans, la sœur de Lilia.
Oygu…………75 ans le père des jeunes filles, Lilia et Linda.



Chapitre X.

Résumé des chapitres précédents.

Petrov est chef de chantier dans une grande entreprise en bâtiment. Il habite St Germain- en –Layes. Son ami Igor, du même village de Souriv, en Hongrie, bien plus jeune que lui, travaille sur le même chantier et partage l’appartement de deux pièces. Ils parlent souvent de leurs anciens souvenirs…Malheureusement, un jour de forte tempête, la flèche d’une grue tombe sur son ami et le tue. Petrov est très affecté par la mort de son meilleur ami. Il déprime. Mr Cambon, le réconforte. Petrov semble retrouver le moral…Il remarque une très belle jeune fille voilée dans son wagon, à quelques mètres de lui… Il est subjugué par son charme. Mais sa timidité est telle qu’il abandonne pour l’instant ce qu’il estime être de sa part une importunité. Il fera demain sa démarche. Il phantasme sur elle le soir. Il met à profit une sorte de mise en scène pour mieux l ‘aborder. Il met au courant Igor, son ami défunt. Enfin, il fait la démarche et se déplace, allant vers elle, toujours dans le wagon… Il est mal en point quand il arrive à sa hauteur….Où l’en parle de Petrov peu porté sur les filles et les femmes. Petrov contrairement à ce qu’il a prévu se trouve abordé par la jeune fille du nom de Lilia

Ils prennent le café ensemble dans la cafétéria de la station. Ils font plus amples connaissances Où l’en parle de Petrov peu porté sur les filles et les femmes. Il est très heureux par ces rencontres matinales. On s’en aperçoit au chantier. Il est amoureux. Lors d’une demande de son numéro de portable, Petrov se trouve presque rabrouée par la jeune fille. La pause café en prend un coup. Lilia, sans le saluer, part à sa fac, laissant notre homme moralement brisé. Suite à cela, il ne part pas travailler. Il s’en confie à son ami Igor défunt, qui ne peut compatir. Son directeur vient aux nouvelles. Le lendemain, Petrov est à son rendez-vous matinale… Elle n’est pas dans le wagon, il patiente toute la journée dans le hall de gare …Enfin…..A 19 heures 20…..
Elle ne lui accorde aucune minutes. Petrov décourage quitte le hall, et rentre chez lui. Le lendemain matin, Lilia n’est pas encore au rendez-vous. Il est très malheureux, il s’en confie à Houcine le manœuvre. qui se rend compte de l’état de son chef de chantier. Il le soutient. Igor se saoule devant son ami Igor. Il l’invite même à boire dans son chagrin Petrov se pose des questions quand au sentiment de son amie Lilia. Enfin le lendemain , la jeune fille est là. S’ en suit une mise au point, il lui déclare son amour fou .Lilia ne peut aimer un infidèle. Sans qu’il soit convertit à sa religion, l’islam. Petrov se saoule devant son ami Igor. Il l’invite même à boire dans son chagrin Petrov se pose des questions quand au sentiment de son amie Lilia. Enfin le lendemain , la jeune fille est là. S’ en suit une mise au point, il lui déclare son amour fou .Lilia ne peut aimer un infidèle. Sans qu’il soit convertit à sa religion, l’islam. Dégoûté par les réflexions absurdes de son amie, Petrov donne sa version de l’amour. Lilia est déstabilisée par ce qu’elle entend.


Il laisse la jeune fille assise, presque choquée par sa réplique.

Lilia n’a jamais entendue de telles paroles jusqu’à ce jour. Ces dernières sonnent comme un coup de canon . Elle est déstabilisée par certaines vérités et son mental est ébranlé à son tour. Personne, avant Petrov ne lui avait tenu un tel langage sans doute franc mais sincère. Elle reste assise, en butte avec ses pensées. Et son trouble surtout.
Certaines phrases reviennent dans sa tête…

’…L’amour abolit toutes formes de religion…’ … !’ ….Comme un ferment stérile… !’…..’ Un couvercle …Prison… !’

Elle en déduit que Petrov vient de la traiter comme ‘Une jeune fille qui a juste le droit de respirer sans vivre pleinement ses désirs…Et que toutes formes de plaisir et loisirs sont bannis avant le mariage. Comment n’y avait elle pas pensé avant que Petrov , l’illettré, le chef de chantier ne vienne lui révéler cela…. ?

Lilia est perturbée. Ébranlée. Petrov vient de la remettre en question.

Elle décide de faire la fac buissonnière.

Petrov , après cette discussion, se sent comme allégé d’un poids qu’il traînait. Du coup son chagrin d’amour prend une autre tournure moins pesante. Il est surpris d’avoir tenu un tel langage. Aussi raisonnable. Il espère à présent que la jeune fille prenne conscience de sa situation, et qu’elle puisse revoir à la limite sa copie. En mieux.
Sur le chantier, ses compagnons l’observent. Il le trouve plus serein, moins renfrogne.

Lilia rentre chez elle, évoque, comme motif à son absence, une grève sauvage.
Elle se sent légèrement lasse. La discussion de ce matin avec Petrov, a contribué à cet état.
Elle se déshabille et se retrouve en culotte. Elle se débarrasse de son foulard, qu’elle plie religieusement et pose sur le fauteuil de sa chambre, fermée à clef.

Elle ne veut pas être dérangée. Elle tire légèrement les volets et laisse filtrer les rayons du soleil. Ses jolis et longs cheveux blonds lâchés tombent sur ses épaules. Elle découvre sa nudité dans le miroir ; sa superbe silhouette, débarrassée de ses vêtements. Lilia a un visage de toute beauté, un cou fin marqué par un petit grain de beauté ; une petite ‘malhe ou bninè ( graine de lin) posé comme une estampille sur sa salière ( partie creuse du cou). Elle a l’air de s’apprécier. Ses petites lèvres cachent un joli sourire et sa bouche en forme de cœur, jamais maquillée, soulève des envies de les mordre. Ses seins fermes, ressemblent à deux petites pommes décorées par deux jolies fraises brunes, encore vertes.

Elle se retourne pour admirer sa chute de reins sur ses fesses rondes à la rainure franche. Elle déguste son joli corps. Ses jambes fines, bien taillées et longues lui donnent l’impression de ressembler à ces starlettes qui exposent leur corps devant des millions de spectateurs. Elle est fière de son galbe que personne n’a encore vu.

Elle se laisse aller à qqs plaisirs interdits.

A Suivre.


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