Des voitures sans pilote patrouillent dans le désert du Néguev
Depuis 2008, un nouveau genre de drones est déployé le long des frontières d’Israël. Ils ne volent pas mais ils roulent. Une dizaine de voitures sans pilote patrouillent dans le désert et scrutent le paysage à l’aide de caméras. Ce projet financé par le ministère israélien de la Défense est orchestré par une société nommée G-nius.
Hugo Guterman, chercheur à l’Université Ben Gourion du Néguev, a participé au développement du système informatique qui contrôle ces voitures. Guterman a récemment invité quelques journalistes à une démonstration impressionnante. Le prototype de Guterman, officiellement baptisé Tomcar, est très similaire aux modèles déjà en activité sur les frontières. En plus de ses caméras, la Tomcar utilise des lasers et des radars pour détecter les obstacles et les contourner. Hugo Guterman indique que le programme informatique de contrôle possède trois niveaux : le plus bas niveau contrôle physiquement la voiture, en agissant sur le volant, le freinage et l’accélération. Le niveau intermédiaire s’appuie sur le GPS pour naviguer sur le terrain, actualiser la feuille de route et recueillir des informations auprès des caméras et des autres capteurs externes. Enfin, le plus haut niveau analyse l’environnement à la recherche de mouvements suspects et prend des décisions si des « surprises » surgissent. L’une des options en cas de surprise consiste à alerter un personnel humain et à lui donner la main.
Ces voitures remplacent les soldats sur des lignes de front réputées dangereuses, évitant des confrontations directes avec l’ennemi. « En remplacant les soldats sur les lignes de front, on sauve des vies », estime Guterman.
A la question « Les voitures sans pilote sont-elles équipées d’armes à feu ? », Guterman répond un laconique : « Sans commentaire ». Cependant, la voiture n’est pas autorisée à conduire sur des routes fréquentées par des civils.
Le système informatique utilisé par les voitures autonomes est conçu pour fonctionner comme deux personnes. « L’un est le conducteur et l’autre regarde autour. Les deux « cerveaux » dialoguent en permanence », explique Guterman.
Guterman déclare que son équipe tente actuellement d’adapter le système informatique des voitures autonomes pour le porter sur des véhicules de voirie. Cela permettrait de faciliter le déblayage de la neige, le salage des routes ou bien encore de repérer les chaussées abîmées.
Les voitures G-NIUS seraient, d’après Guterman, plus autonomes que les Google Cars qui roulent également sans pilote mais qui peinent à interpréter les signes humains, comme les gestes d’un agent de police.
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