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La Tunisie pendant la colonisation

La Tunisie pendant la colonisation

 

Prétextant un incident (lourde dette tunisienne impayée)*, les troupes françaises pénètrent en Tunisie par l'Algérie, et en trois semaines arrivent sans combat à Tunis. Le 12 mai 1881, Roustan impose au bey de Tunis, Sidi Saddok le traité de protectorat de Bardo. En automne, une campagne vint à bout de quelques tribus soulevées. Le véritable pouvoir est désormais aux mains du résident Cambon, à la fois ministre des Affaires étrangères et Président du conseil des Ministres. De nouveaux services administratifs sont créés, entièrement aux mains des Français. La hiérarchie locale, maintenue, est placée sous la surveillance de contrôleurs civils français. Les institutions représentatives ne jouent aucun rôle jusqu'en 1907. La justice est réformée, l'enseignement « à la française » est introduit. La création de ports et de voies de communication stimule la mise en valeur du pays. L'agriculture et l'industrie extractive (Fer, phosphate) se développent rapidement et avec eux les progrès sanitaires (vaccinations, assainissement des villes, construction d'hôpitaux...) Les relations avec la population indigène sont tranquilles et la Tunisie est citée en exemple par l'administration française. Le seul véritable problème est la présence d'une colonie italienne trop nombreuse pour être assimilée (en 1911 il y a 88 000 Italiens contre 48 000 Français et 1 700 000 Tunisiens).

En 1911 se manifeste une première opposition au système colonial : une nouvelle génération de Tunisiens veut sa part de pouvoir et de responsabilité dans les affaires de leur pays. Une première journée d'émeutes sur des thèmes nationalistes et religieux a lieu le 7 novembre 1911. L'agitation reprend après la guerre : les nationalistes réclament un « Destour », une constitution. Le résident Saint les divise en promulguant un train de mesures (Création d'Assemblées régionales et d'un Grand Conseil). Economiquement, le pays reste prospère.

La grande crise de 1929 et ses conséquences favorisent le retour de l'agitation politique. Le Destour(parti politique tunisien fondé en 1920 et dont le but est de libérer la Tunisie du protectorat français (4) )est contesté par Habib Bourguiba. En 1934, à l’âge de 31 ans, il fonde le Néo-Destour, fer-de-lance du mouvement pour l’indépendance de la Tunisie.  qui crée un parti rival s'ouvrant largement aux masses populaires, le Néo Destour. 

Bourguiba de son vrai nom, Habib Ben Ali Bourguiba,  est un avocat formé en France dans les années 1920, il revient au pays et commence à militer dans les milieux nationalistes. Plusieurs fois arrêté et exilé par les autorités du protectorat français, il choisit de négocier avec la Quatrième République, tout en faisant pression sur elle, pour atteindre son objectif.

Une fois l’indépendance obtenue le 20 mars 1956, il s’emploie à mettre sur pied un État moderne en mettant fin à la monarchie et en proclamant la république dont il devient le premier président le 25 juillet 1957.(3)

En résumé, en 1881, la France impose son protectorat à la Tunisie (Traité de Bardo), qui n'accèdera à l'indépendance qu'en 1956, Bourguiba sera le premier Président de la République Tunisienne.

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