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Sous le chapiteau de la communauté juive

 

Sous le chapiteau de la communauté juive

Depuis début juillet, une partie de la communauté juive se retrouve quotidiennement au 8, rue Chauvelot à Tourgéville. Le rabbin de Deauville Chmouel Lewin rassemble ici les vacanciers et résidents de la Côte fleurie.

Plutôt qu'une communauté religieuse, c'est une « communauté culturelle » que le rabbin Chmouel Lewin réunit cet été, au milieu des habitations, à Tourgéville. « Pendant huit semaines, sans raison particulière, nous accueillons tout le monde : juif pratiquant ou non, et tous les curieux », explique le rabbin. Sous le chapiteau et sur la terrasse de la rue Chauvelot, les journées sont rythmées par des conférences, des prières et des animations pour les enfants. Et tous les soirs des repas et débats. Le rabbin accueille les familles, répond aux questions. « C'est grandiose, samedi dernier, nous étions 200 à manger, débattre, discuter, prier. »

 

Si Chmouel Lewin dénombre « quelques centaines de familles juives à l'année », ce nombre est démultiplié les week-ends et pendant les vacances. « Je suis installé sur la Côte fleurie depuis deux ans. Il y avait une réelle demande. Le service et la présence spirituelle que nous avons apportés étaient nécessaires. »

Se réunir autrement

Cette demande, le rabbin fait tout pour répondre été comme hiver. « Le chapiteau devient le centre communautaire culturel de la Côte fleurie », décrit-il. Pendant l'année, un centre est ouvert à son domicile tous les jours, boulevard des Sports, à Deauville. « La synagogue, rue Castor, est ouverte les week-ends. Ça ne suffit pas. Le local permet à la communauté juive de se réunir autrement », ajoute-t-il. Tous les mardis soirs, le rabbin propose des conférences sur différents thèmes : l'amour, la vie, le mariage, les enfants, etc. Un concept développé par le loubavitch, l'un des mouvements du judaïsme hassidique (Europe de l'Est) auquel Chmouel Lewin appartient.

Certains viennent d'Angleterre, du Brésil, des États-Unis ou encore d'Espagne. Moche Abergel, lui, habite Sarcelles. Après avoir testé d'autres lieux comme La Baule, le jeune religieux préfère l'ambiance de Deauville : « Lewin est un artiste. Malgré les différentes communautés juives, il réussit à faire un mix de tout ça. » D'après Moche Abergel, les « bisbilles » dont il peut être le témoin à Paris n'existent pas à Deauville.

Ils sont plusieurs à partager le point de vue de Moche. « La semaine dernière, un ami a acheté un terrain pour faire construire dans le coin, se félicite le rabbin. Ce que nous mettons en place depuis deux ans a l'air de prendre. » Serge, gérant d'une société à Paris, est un habitué de la Côte Fleurie : « Les activités qui sont proposées ici nous ont encouragés à venir. Nous ne sommes jamais déçus. »

 

 

Armelle CAMELIN.    

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