Marche blanche pour Sarah Halimi

Marche blanche pour Sarah Halimi (info # 010904/17) [Breaking News]

Par Anne Reinaud, à Belleville © Metula News Agency

 

Entre recueillement, chagrin, colère et abattement.

 

A l'appel du CRIF et d'autres associations juives, une marche blanche vient de se terminer à Paris.

 

Partie de Belleville cette marche blanche est dédiée à Sarah Halimi assassinée par son voisin dans la nuit de lundi à mardi derniers. Le meurtrier présumé, un certain Kada Traoré, l’a défenestrée.

 

Madame Halimi était âgée de 66 ans, elle laisse une fille et un fils.

 

Selon le témoignage de ce dernier, Sarah Halimi redoutait son voisin, l’auteur du crime, qui l’avait plusieurs fois, de même que sa fille, traitée de "sale juive".

 

C'est sous un soleil presque estival qu'environ 800 personnes se sont rassemblées pour rendre hommage à la victime. La météo franchement radieuse tranchait avec l'atmosphère triste et recueillie de la marche.

 

De nombreuses personnes s'étaient munies de roses blanches. Dans la foule, des participants avaient des larmes plein les yeux.

 

Les commentaires fusaient ; on entendait de nombreux "quelle horreur !".  Une femme racontait en pleurant : "Cinquante ans que j'habite Belleville et maintenant j'ai peur, j'ai peur !".

 

Un autre thème revenait souvent dans les propos de la foule : "Evidemment presque personne n'en parle dans les media, et pas un homme politique n’est là aujourd'hui; ils s'en foutent!".

 

Le cortège est finalement arrivé au pied de l'immeuble où vivait Mme Halimi. Il a entonné d’une seule voix l’hymne israélien, l’Hatikva (l’espoir) et la Marseillaise.

 

Les marcheurs ont scandé le nom de Madame Halimi, d’autres récitaient la prière : "Barouk Dayan emet", bénis soit le Juge de vérité, répétant la formule de circonstance : "Plus jamais ça", sans vraiment pouvoir y croire.

 

J’apprends de la bouche de responsables de la sécurité de la manifestation que des heurts limités se seraient produits lors de la dislocation du cortège à l’initiative de provocateurs issus de la communauté immigrée. Le réseau de surveillance de la communauté israélite fait état d’attroupements hostiles à Belleville de jeunes gens appartenant à ladite communauté.  

 

French