KERKENNAH, L’ÎLE DES DIX MILLE PALMIERS
Les charmes des Kerkennah, en toutes saisons, justifient le titre. Eté paradisiaque : on vit déshabillé, dans l’eau, sur la plage, en barque, le jour ou la nuit. Automne frais : le ciel bleu roi, les palmes vertes, les régimes de dattes or ou orange lavés par les pluies et les orgies de poulpes. L’hiver venteux sans excès : la planche à voile, la pêche au « loup » et sa cuisson sur un lit de fenouil. Le printemps radieux situé entre un plat somptueux de rascasses au four et les délicieux « sbars » avant les mérous d’été et le « legmi » !
Marcher à Kerkennah est toujours un plaisir : le sol est doux et souple, les villages proches, les paysages variés : bord de mer, « mer » de palmiers, petits champs d’orge, de sorgho, de melons, de pastèques, plantés de quelques vignes parfois ou d’oliviers et les gens accueillants.
Une compagnie de perdrix s’envole, de temps à autre, dans un vrombissement de rémiges rouges déployées ! Un lièvre saute d’un des murets de pierres, surmonté de petits aloès mauves, qui séparent les champs. Toutes les pistes invitent à faire du Velo..
Le calme, le silence, la quiétude règnent. Les voiles latines semblent glisser sur l’eau et attendre, pour prendre vie, le flux de la marrée montante : « l’inspiration » de la Méditerranée.
Le travail dans les pêcheries : les « charfia », la fabrication des nasses, l’entretien des filets et des barques semblent d’un autre âge : quand on prenait le temps !
Kerkennah : symbiose de la terre et de la mer est complètement à l’échelle humaine.