Ma Allia et mon Intégration.(4/6) Le service Miltaire, de l'Enseignement à l'Industrie,par Avraham Bar-Shay

Ma Allia et mon Intégration.(4/6)

Le service Miltaire, de l'Enseignement à l'Industrie

Et durant ces 2 années passées, je fus convoqué par l'armée je fis tous les examens et on me proposa de repousser de 6 mois mon recrutement, et ainsi de suite, durant tout ce temps.

Etant donné que j'entretenais une famille, je me suis dit qu'ils vont peut-être me dispenser, comme ils l'ont fait pour plusieurs que je connaissais. Mais ils avaient d'autres plans pour moi et 2 mois après le mariage, alors qu'on était encore en vacances, je reçus une lettre ordonnant de me présenter le 16 octobre prochain pour un service de 2 ans et demi.

Après quelques mois, mon second frère ayant atteint l'âge de 18 ans, il fut engagé aussi et quand je demandais de m'aider à soutenir ma famille, l'armée libera alors mon petit frère (plus jeune que moi de de 5 ans).

Ma mère a dû reprendre le travail et ma jeune femme dut aussi aider, la famille.

Donc, me voici sous le drapeau, à 24 ans et jeune marié parmi des jeunes soldats de 18 ans et des chefs de 19 ans.

D'abord l'apprentissage paramilitaire raccourci (profile médical insuffisant pour être combattant), avec à la fin, parade devant la famille.

A la Parade, ma femme était seule jeune parmi les mamans qui étaient à coté d'elle

Après j'ai passé un cours d'apprentissage d'armurier des armes légères Je fus muté à la base des groupes d'essais et d'examen de l'armement léger de Tsahal.

Ma femme travaillait dans une banque à Pétah Tikva et devait chaque jour prendre le bus. . Ma base était aussi dans les environs de Petah Tikva. .En plus, mon petit frère resté à la maabaea avait fini ses études primaires et il n'y avait pas d'école secondaire. Alors on décida de leur donner la maison de Nataniya, et ils quittèrent la Maabara. L'école de l'ORT était à moins de 300 mètres de la maison, et il pourrait y continuer ses études. Nous louâmes un petit appartement à Pétah Tikva, cela a bénéficié à tous. Je rentrais tous les soirs, presque.

Avec l'armée commença mon intégration et une des meilleures périodes depuis ma Allia.  La plupart du temps je travaillais dans les bureaux d'études des ateliers de l'Industrie Militaire, devant des techniciens et des ingénieurs sur le Design de nouvelles pièces. J'ai ainsi pu connaitre le M. Ouzzi Gal (le constructeur du fusil mitrailleur Uzzi) et Israél Blashnikov (Galil) (le constructeur du fusil Galil).

Le succès de mon travail a été bien apprécié par ces professionnels de la mécanique et on me proposa de chercher mon avenir, après le service, dans l'industrie et que je perdrais mon temps dans l'enseignement.

Un jour, mon patron me déclara que ce n'était point un hasard que j'étais arrivé dans son département. Quatre ans plu tôt, un autre soldat occupait mon poste : il avait fait ses études à l'Institut central de l'ORT à Genève, et il avait fait un très bon travail. Le département était important et avait priorité dans le choix de leur soldat parmi les nouveaux recrutés et me voilà avec lui.

Pour ma famille, la première année de service fut difficile : Au bout d'un an, je reçus de mes chefs la possibilité de gagner de l'argent en enseignant quelques heures dans les écoles de l'ORT.

En 1961, Israël organisa, comme chaque année, "la marche des 4 jours", avec la participation de groupes représentant des compagnies civiles et groupes de l'armée, il y avait aussi des groupes de pays étrangers. Nous campions dans les champs du Kibbouts Houlda, et on devait chaque jour faire une marche de 40 km.

Les montagnes de Jérusalem

 Le 4 eme jour, la marche sortait du Kibbouts pour finir à Jérusalem. Là, tous les participants se rassemblèrent et formèrent leurs groupes, pour parader dans les rues de la capitale.

C'est aussi durant le service que j'avais hébraïsé mon nom. Une personnalité de la direction de l'ORT à Genève était venue en Israël (Il m'apporta aussi mes diplômes qui avaient été retenus en 1957), L'ORT décida de créer des écoles professionnelles en Afrique (avec le concours du Ministère des Affaires étrangères d'Israël, (Mme Golda Meyer en était la ministre). Il était chargé de recruter le personnel enseignant. Ainsi, je me trouvais avec un groupe de candidats qui se préparaient pour cette mission. En ce temps, toute personne qui était envoyé en mission par Israël, devait porter un nom hébraïque. L'armée refusa de me libérer et ce qui me resta de cette mission est l'hébraïsation de mon nom, qui franchement, me paraissait être un élément important de mon intégration, mais pas à mère, alors pour la plupart du temps, je l'écris entre parenthèses après mon nouveau nom.

 Après un an de service, ma femme était tombée enceinte. Un soir que nous étions dans le bus pour Tel Aviv, elle eut des douleurs, par chance l'hôpital était sur notre chemin. Nous descendîmes du bus et allions directement au département "Maternité". Après quelques heures ils me dirent de rentrer, qu'elle resterait à l'hôpital, elle n'était pas encre prête. Le lendemain on vint me chercher de l'armée pour participer à un essai en dehors de la base, après que j'ai raconté ce qui s'est passé, on me descendit à côté de l'hôpital, et c'est là que j'appris que j'étais père d'une petite fille, née la nuit passée.

J'avais appris beaucoup de ces ingénieurs de l'Industrie, cela me tentait de quitter l'enseignement après le service. Ce fut une difficile décision quand vers la fin du service, je fus invité à la Kyria de Tel Aviv pour être interviewé. Il y avait 2 Ingénieurs impressionnants qui me dirent qu'ils avaient reçu différents rapports sur mon service et me proposèrent de venir au Nord du pays et de travailler dans ce qui devint plus tard Rafael. Après 3 jours d'hésitations, j'ai accepté leur proposition qui était très généreuse. Je fis part de ma décision à la direction de l'ORT qui me souhaita bonne chance, mais je devais seulement continuer l'enseignement des classes que j'avais déjà commencé.

 Nous décidâmes que mon épouse et le bébé resteraient à Pétah Tikva et moi j'habiterai en location dans une des Kraiiot et je pourrai continuer à enseigner les derniers mois qui restaient.

 Quelques jours après la fin de mon service, je louais une chambre dans les Kraiot et me présenta sans délai au travail (j'avais mon dossier sécuritaire déjà établi au début de mon service).  Deux fois par semaine, je retournais vers le Sud : le vendredi et une autre fois pour enseigner à l'ORT

Bien sûr que je ne pourrai pas raconter ce que je faisais, mais la collaboration entre des collègues était étroite, ce qui permettait un développement rapide du personnel.

Au début, j'avais cru que même le nom de la Compagnie était secret,. Un jour que j'avais raté le transport du travail, je pris un taxi. Quand j'ai demandé au chauffeur de s’arrêter au village qui était en face, il était 200 mètres plus loin, il me demanda , au rire des autres voyageurs, si j'allais au Makhon? 

Je voudrais remercier mes supérieurs, bien que n'étant pas ingénieur, ils me confièrent des projets tout comme les autres, mais des projets qui n'exigeaient pas une équipe d'ingénieurs mais des missions pour un "loup solitaire" et ils ne furent pas déçus.

Au bout de quelques mois, ma femme demanda à la banque où elle travaillait, son transfert à Haïfa. Mon travail m'aida à recevoir provisoirement une baraque d'asbeste non loin du travail, celle-ci était plus confortable (il y avait l'électricité, l'eau courante et les toilettes à l'intérieur).  Malgré tout, on ressentait le retour du sentiment du nouvel immigrant, même après plus de 5 ans. Presque 2 ans plus tard, nous rentrions dans un appartement de 3 chambres sur le mont Carmel.

Notre seconde fille est née dans cet appartement en fin 1966.

Après quelques années, mes frères s'étaient mariés et habitaient loin de Nataniya, ma mère se retrouvait seule. Alors je décidai de vendre la maison de Nataniya et lui acheter une maison non loin de Haïfa. Nous avons choisi Kiriat-Yam, non loin des parents de mon épouse qui avaient "quitté" l'Egypte, deux ans après la guerre des Six Jours (avec des passeports Espagnols), ce voisinage fut confortable port tout le monde.

Est-ce la fin de mon intégration ? Peut-être !

Après 6 ans de travail, j'ai entendu parler d'une compagnie, créée par des ingénieurs Israéliens revenus des USA, qui montait des Grands "Memory Disc", inventés là-bas dans les années 60. Après un an et demi, ils ne voulaient plus être, seulement une "Screw driver factory", et décidèrent d'entreprendre un nouveau projet : construire un "disc memory", made in Israël, beaucoup plus petit, pour certains ordinateurs.  Un "Mini disc". Ils me proposèrent de leur construire la partie mécanique. J'étais content de travailler sur un projet civil.

Je ne connaissais rien du monde des Ordinateurs et de leurs Mémoires.

Il faut dire qu'Israël n'était pas encore le pays du Start-Up, il y avait quand même des compagnies civiles qui faisaient du "High Tech".  Je pris un "congé non payé" de 18 mois de mon travail, et je débutais, en janvier 1970, comme "Chief mechanical Designer" du Mini-Disc.  N'oublions pas que dans ces temps-là un ordinateur remplissait toute une chambre. La partie électronique du projet était basée sur la technologie qui a été construite en Californie.

Elle n'avait que 6 Mb et elle coutait plus de 5000 dollars. Elle fut un succès en Israël et à l'étranger. La compagnie avait un bureau à Zurich pour la vente à l'étranger. Au bout de mon congé non payé, le Mini-disc était déjà en production et je retournai à Rafael, satisfait d'avoir participé à ce projet Hi-Tech

 

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