Sonia Mabrouk est diplômée de l’école de commerce IHEC de Carthage. Elle est également titulaire d’un DESS de marketing, d’un DEA et d’une thèse à l’Université de la Sorbonne à Paris.
Elle revient en Tunisie et commence à enseigner à L’IHEC. « Au bout de deux ans, je tournais en rond, reconnait-elle. J’ai eu envie d’être en prise directe avec l’actualité. Je suis revenue à Paris, sans job. »
Dans le taxi, elle tombe sur un exemplaire de l’hebdomadaire Jeune Afrique, garde le numéro de téléphone de son directeur qu’elle appelle au culot dans la foulée. Béchir Ben Yahmed lui propose alors un stage non rémunéré de trois mois. Elle y restera trois ans ! « J’ai réalisé les plus gros dossiers pour arriver à mes fins : mettre un pied au service politique ». Là, tout s’enchaine, elle décroche même une interview de Brice Hortefeux alors ministre de l’immigration de Nicolas Sarkozy.
Jean-Pierre Elkabbach la remarque et en 2008. « Il dit aimer mes papiers ». Il lui propose la présentation du journal sur Public Sénat. Elle devient alors la première Tunisienne à présenter le journal sur une chaîne de télévision nationale française. A la rentrée 2013, elle devient l’animatrice du Débat des Grandes Voix le Samedi de 13h à 14h sur Europe 1 et coanime la tranche d’infos du dimanche soir avec Patrick Roger.
Journaliste, la belle Sonia a plus d’une corde à son arc. En 2010, Sonia Mabrouk crée, avec le mécène et membre de l’Institut Marc Ladreit de Lacharrière, l’Association des musées méconnus de la Méditerranée (AMMed). L’objectif consiste à mettre en valeur des musées et lieux de culture peu connus du grand public afin de promouvoir le dialogue et le rapprochement des peuples entre les deux rives de la Méditerranée.
En décembre 2010, elle a reçu le Trophée 2010 de la Réussite, décernée à l’Assemblée nationale par l’Association France-Euro-Méditerranée (FEM).
Son secret : « Je travaille énormément pour être à la hauteur des postes que j’occupe ! »
On notera aussi sa prise de position contre la représentation de la diversité à la télé :« Je suis totalement contre. J’ai refusé de participer à des castings de diversité. Le principe même me choque. Je les refuserais tous. Et j’encourage tout le monde à le faire. Je sais qu’on peut y arriver différemment, grâce à son travail. »
Elle parle aussi avec beaucoup d’espoir du printemps arabe de 2011 : « Ma grand mère et ma mère ont manifesté ensemble. Elle ont vécu cela comme une renaissance. L’avenir tunisien est féminin. »
C’est dit !
Source : africatopsuccess.com