La victoire de Donald Trump, le 8 novembre dernier, ouvre la porte à un changement de politique étrangère majeur aux Etats Unis.
Par Guy Millière©MetulaNewsAgency
La victoire de Donald Trump, le 8 novembre dernier, ouvre la porte à un changement de politique étrangère majeur aux Etats Unis. Etrangement, alors que depuis huit ans le pensionnaire de la Maison Blanche est le plus anti-israélien de tous ceux qui l’ont occupée jusqu’à lui depuis 1948, et qu’il n’a cessé de tout faire pour mettre en danger et délégitimer Israël, alors que le risque de voir une anti-israélienne tout aussi résolue que lui venir le remplacer, c’est l’homme qui vient d’être élu qui semble susciter des inquiétudes en Israël et parmi les Juifs européens.
Certains le qualifient d’antisémite. Etrange accusation adressée à un homme qui a une famille juive par sa fille, convertie au judaïsme depuis son mariage à un Juif pratiquant, Jared Kushner. Non seulement Donald Trump n’est pas antisémite et s’est félicité du choix de sa fille, mais il a déclaré plusieurs fois apprécier aller passer le shabbat chez elle et a vanté le calme et la sérénité d’esprit que lui donnait le shabbat.
Trump a confié la gestion de son empire immobilier à sa fille juive depuis le début de sa campagne électorale et, maintenant qu’il est président, il va lui en confier entièrement les rênes. L’avocat qui s’occupe des dimensions juridiques de tout l’empire Trump est juif lui aussi et s’appelle Mickey Cohen. Trump a ajouté que lorsqu’il s’agissait de trouver des gens pour compter son argent, il préférait avoir affaire à des Juifs porteurs de kippas, car il avait confiance en leur intégrité morale. Antisémite, tout cela ? Allons donc....
Certains le qualifient aussi d’être raciste, proche du Ku Klux Klan, et je ne sais quoi encore. Le Ku Klux Klan a effectivement clamé son soutien à Donald Trump. C’est un soutien qu’il a rejeté en disant qu’il n’avait aucun rapport avec ces gens et ne partageait pas leurs idées en quoi que ce soit.
Trump est en revanche conseillé par des Afro-Américains remarquables, qui vont du grand chirurgien Ben Carson au héros de guerre Allen B. West ; du commentateur conservateur Larry Elder, au shérif du Milwaukee, le remarquable David Clarke. Il a tenu dans des églises noires des discours emplis de fraternité, poignants, et porteurs de propositions concrètes envers les Afro-Américains, destinées à leur proposer les moyens concrets d’une meilleure intégration dans la société américaine. Raciste, tout cela ? Allons donc, une fois encore....
Certains ajoutent que Trump est un ennemi d’Israël. Le dossier sur ce point est vide. Un autre dossier peut, par contre, se remplir aisément : celui qui montrerait l’attachement de Trump à Israël. On y trouverait des marques de son amitié de longue date avec Binyamin Netanyahu et avec divers membres importants du Likoud, des marques de respect pour l’efficacité de la barrière de sécurité, citée par lui à de nombreuses reprises comme un exemple de moyen de lutte efficace contre le terrorisme. Et on y verrait une promesse, plus nette que toutes celles de ses prédécesseurs à la Maison Blanche, de déplacer l’ambassade des Etats-Unis en Israël à Jérusalem, reconnue par le Congrès comme la capitale légitime du pays.
Nul ne peut savoir combien de temps encore les médisances et la désinformation concernant Donald Trump, sur les points que je viens d’évoquer comme sur de nombreux autres, vont durer.
Je crains que médisances et désinformation perdurent longtemps.
Un autre président qui fut un ami d’Israël, Ronald Reagan, a été traité de tous les noms et considéré avec mépris et condescendance lorsqu’il a été élu. Il avait été également présenté comme un raciste, un antisémite et un ennemi d’Israël. Il l’est parfois encore. Nul ne rappelle, entre autres, son opiniâtre combat pour que les Juifs d’Union Soviétique qui le souhaitaient puissent rejoindre Israël. La légende qui continue à courir laisse entendre que Ronald Reagan était un crétin, un abruti, un cowboy pour films de série B, et pas l’homme qui a permis au monde libre de gagner la Guerre Froide.
Un président plus récent, George Walker Bush, lui aussi ami d’Israël, a été traité de tous les noms lorsqu’il a été élu ; dans son cas, c’est bien plus que du mépris et de la condescendance qui se sont manifestés.
La gauche américaine et la gauche mondiale n’ont aucun respect pour les faits et pour la vérité et se comportent strictement aucun scrupule.
Dans leur giron, on ne répond pas aux arguments de quelqu’un qui ne leur convient pas par d’autres arguments, on salit, on fait courir des rumeurs plus ou moins infectes, on pratique la diffamation la plus vile.
Faut-il déduire de ce que je viens d’écrire que je pense que Donald Trump sera un grand président des Etats-Unis ?
La réponse est que je ne sais pas et qu’il est trop tôt pour le dire.
Mais ce que je sais est que les ennemis qu’il se fait et qui vont sans doute le poursuivre assidument de leur vindicte le cataloguent en "très bonne compagnie".
Ce que je sais aussi est que si on me demande si Donald Trump sera un président favorable à Israël et au peuple juif, ma réponse est oui, sans hésiter.
Binyamin Netanyahu, Ayelet Shaked et Naftali Bennett ont adressé au nouveau président américain des félicitations chaleureuses et amicales dès les instants qui ont suivi son élection.
Divers ennemis d’Israël et du peuple juif ont eu des réactions très différentes.
Une seule grande organisation juive américaine a félicité le nouveau Président, la Zionist Organization of America [l’organisation sioniste d’Amérique], que préside mon ami Morton Klein. Il se trouve aussi que la Zionist Organization of America est la seule grande organisation juive américaine à soutenir Israël sans retenue ni réserve.
Les autres grandes organisations juives américaines avaient appuyé Hillary Clinton. Elles avaient choisi une femme corrompue, qui trouve fréquentables des amis du Hamas tels Max Blumenthal. Elles sont aujourd’hui embarrassées, et elles ont toutes les raisons de l’être.