Pourquoi il importe que la révolution en cours en Arabie Saoudite réussisse

Pourquoi il importe que la révolution en cours en Arabie Saoudite réussisse(info # 012611/17)[Analyse]

Par Guy Millière © MetulaNewsAgency

 

A l’Unesco et dans diverses autres instances internationales un “Etat palestinien” dispose d’un siège. Dans plusieurs pays, essentiellement dans le monde musulman, l’”Etat palestinien” a une ambassade. Dans divers pays occidentaux, on trouve une délégation. Plusieurs pays d’Europe ont vu s’énoncer, parfois se voter au parlement, des propositions de reconnaissance de l’”Etat palestinien”.

 

Nous sommes donc dans une situation où un Etat qui n’existe pas se voit reconnu comme s’il existait, et pas seulement dans le monde musulman. Une situation dans laquelle des gens occupant des postes politiques importants dans le monde occidental, et qui savent que l’Etat en question n’existe pas, veulent semble-t-il tout faire ou presque pour qu’il existe.

 

Qu’ont fait les dirigeants palestiniens pour parvenir à ce type de résultats ? Essentiellement des choses atroces : des incitations au meurtre et à la haine antisémite. Du financement d’actes terroristes. Sont-ils présentables en quoi que ce soit ? Non, ce sont tous des crapules assoiffées de sang, des êtres vicieux et corrompus, des voleurs, et, pour un certain nombre d’entre eux, des assassins.

 

Ils ont aussi eu recours à la propagande. Ils ont contribué à inventer l’idée qu’il existait un “peuple palestinien”, quand bien même les principaux intéressés ignoraient qu’ils étaient “palestiniens” il y a un demi-siècle. Ils ont disséminé l’idée que ce peuple inventé avait droit à un Etat. Ils ont ajouté l’idée qu’il existait des “territoires palestiniens” et ont affublé de cette appellation la Judée-Samarie, qui a été occupée par la Jordanie pendant dix-huit années et appelée Cisjordanie (à l’époque, ils ne disaient pas que c’était un territoire palestinien). Ils ont aussi affublé de cette idée la bande de Gaza, qui a été occupée pendant dix-huit années, elle aussi, par l’Egypte (à l’époque ils ne prétendaient pas non plus que c’était un territoire palestinien).

 

Ils n’ont pas élaboré cette propagande seuls, et ont eu besoin des services soviétiques pour ce faire, et les services de propagande soviétiques ont réalisé là un coup de maître, hélas.  

 

Ils ont pu compter pour disséminer cette propagande sur tous ceux qui se sont chargés pendant des années de diffuser la propagande soviétique dans le monde occidental, et tous ceux qui se sont chargés de diffuser la propagande soviétique dans le monde occidental ont obtenu des résultats effroyables, mais remarquables, hélas encore.

 

Ils ont pu compter sur les dirigeants du monde musulman pour les soutenir et relayer la propagande, et pour obtenir que des dirigeants politiques occidentaux eux-mêmes relaient la propagande. 

 

Ils ont pu s’appuyer sur l’Union Soviétique et sur ses satellites pour que l’exigence qu’ils sont censés incarner (la reconnaissance d’un Etat palestinien) avance, et ils ont pu compter pour cela aussi sur les dirigeants du monde musulman.

 

Ils ont pu s’appuyer sur des dirigeants du monde occidental désireux d’apaiser l’Union Soviétique, voulant passer des contrats avec le monde musulman et prêts à pratiquer des actes de soumission préventive.

 

L’Union Soviétique s’est effondrée il y a trois décennies, et il est terrible de constater que les effets de son existence passée ne sont pas dissipés.

 

Il est terrible de constater que des gens se font encore les relais des dogmes d’un totalitarisme défunt : tous les “propalestiniens” gauchistes du monde occidental sont des relais de ce genre.

 

Il est terrible de constater que des dirigeants politiques occidentaux se comportent également en relais de ce genre.

 

Il est terrible de constater que, pour complaire aux dirigeants du monde musulman, des dirigeants politiques occidentaux font semblant de croire à des énormités débiles et monstrueuses auxquelles ils ne croient pas réellement et auxquelles les dirigeants du monde musulman ne croient pas non plus, bien qu’ils continuent à les véhiculer.

 

Nous entrons dans une période intéressante.

 

Pour la première fois depuis les accords d’Oslo, un président des Etats-Unis n’évoque pas la nécessité de voir se créer un Etat palestinien, et montre qu’il n’est pas dupe. Aucun président U.S. avant Donald Trump n’avait traité les dirigeants palestiniens de menteurs et d’imposteurs et ne les avait sommés de renoncer à leurs activités primordiales : incitation au meurtre et à la haine antisémite, financement d’actes terroristes.

 

Pour la première fois depuis très longtemps, un président des Etats-Unis exige d’une part importante du monde musulman, le monde arabe sunnite, qu’il renonce au financement de toute activité terroriste, qu’il renonce à propager l’islamisme, qu’il reconnaisse la réalité de l’existence d’Israël, et qu’il avance vers la paix avec l’Etat d’Israël, sans conditions. Et pour la première fois, ce président fait de cette exigence la condition d’une alliance de défense entre cette partie du monde musulman et les Etats-Unis.

 

La révolution en cours en Arabie Saoudite, conduite par Mohammed bin Salman, est le résultat de cette exigence. Elle constitue l’opportunité pour le monde arabe sunnite d’entrer dans un ordre du monde différent. Dans cet ordre du monde différent, les dogmes d’un totalitarisme défunt n’ont pas leur place, l’imposture palestinienne non plus.

 

Si la révolution réussit, qui restera-t-il pour soutenir l’imposture palestinienne ? La République Islamique d’Iran, qui n’a jamais caché que son objectif était bien moins le soutien à la “cause palestinienne” que la destruction génocidaire d’Israël. Les “propalestiniens” gauchistes du monde occidental, qui ont de plus en plus de mal à cacher leur visage hideux. Des dirigeants européens peut-être, attirés par l’argent dont disposent les mollahs, et prêts dès lors à se vendre.

 

Les dirigeants européens eux-mêmes pourraient finir par découvrir que parfois le roi est nu, et qu’ils sont nus.

 

Il importe que la révolution en cours en Arabie Saoudite réussisse, Il importe que Donald Trump réussisse. Ceux qui jugent prématurément sa présidence seraient bien avisés de réaliser qu’il n’est président que depuis le 20 janvier de cette année, et qu’il a hérité d’une situation très complexe pour ne pas dire désastreuse. 

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