Salim Halali - Son dernier concert en public

 Salim Halali - Son dernier concert en public 

 

Salim Halali de son vrai nom Simon Halali, né le 30 juillet 1920 à Annaba en Algérie et mort le 25 juin 2005 à Antibes (Alpes-Maritimes) en France, est un chanteur et interprète de musique arabo-andalouse et populaire. Salim Halali est né dans une famille juive, originaire de Souk Ahras.

L'arrière-grand-père de Salim Hallali s'appelait Jacob et avait épousé Baya (Berthe) Brami. Il eut quatre fils et deux filles. L'aîné, Mouchi (1850-1918), épouse Zeïra Taieb et s'installe à Aïn Béïda, une ville de l'est algérien. Il aura plusieurs enfants. L'un d'eux, Fraji, épousera Chalbïa Bakis s'installera à Annaba puis à Souk Ahras (Algérie). Ils auront sept garçons et trois filles, parmi les garçons, le futur Salim Halali qui, dans son autobiographie a confirmé qu'il était chaoui (Berbère de l'est algérien).

Vers 1937, Salim Hallali part en France et connaît le succès dans les clubs parisiens de flamenco. Sa rencontre à Paris avec l'artiste algérois de music-hall Mohamed el Kamel fut déterminante. Ce dernier a écrit les premières chansons de Salim Halali comme Andaloussia , Sevillane, Taâli, Ardjaâ lebladek, Bine el barah oua el youm , Mounira , Nadira, El ouchq saïb, El qelb chahik etc...

Plus tard, Mohamed Iguerbouchène lui a composé une cinquantaine d'autres chansons. En 1938, il fait une tournée européenne et ses disques de flamenco en arabe connaissent le succès en Afrique du Nord. Parmi ses autres succès figurent Al ain zarga , Mahenni zine et Habibti samra ... Pendant l'occupation allemande, le fondateur et premier recteur de la Grande Mosquée de Paris Si Kaddour Benghabrit (Grand père de l'actuelle ministresse de l'éducation nationale algérienne) parvient à dissimuler ses origines juives en lui fournissant une fausse attestation de musulman et en gravant le nom de son défunt père sur une tombe anonyme du cimetière musulman à Bobigny (Seine-Saint-Denis).

Si Kaddour Benghabrit naquit à Sidi Bel Abbès (Algérie) en 1868. Il était intellectuel et non docteur en foi. Il a à son actif plusieurs ouvrages, était aussi mélomane, oudiste et violoniste. Il engage Salim Halali au café maure de la mosquée où il se produit en compagnie de grands artistes tels Ali Sriti et Ibrahim Salah. Après la guerre, il renoue avec le succès et suscite même l'admiration de l'égyptienne Oum Kalsoum. Salim Halali, était un chanteur de variétés et non de musique arabo-andalouse puisqu'il n'a pas eu de formation dans ce domaine[réf. nécessaire].

En 1947, il crée à Paris un cabaret oriental, Ismaïlia Folies, dans un hôtel particulier qui appartenait à Ferdinand de Lesseps et situé dans la prestigieuse avenue Montaigne. En 1948, il en crée un second, Le Sérail, rue du Colisée. En 1949, il s'installe au Maroc et rachète un vieux café dans le mellah de Casablanca qu'il transforme en un prestigieux cabaret le coq d'Or. Le cabaret est fréquenté par les familles riches du pays et des personnalités de passage. Le Coq d'Or est détruit dans un incendie et Salim revient alors en France, à Cannes, au début des années 1960. Salim Halali était connu pour son goût des soirées fastueuses dans sa villa où il faisait venir un éléphant dans ses jardins.

Musicalement, il donne un tournant à sa carrière en sortant un 33T en français et en donnant un spectacle à la salle Pleyel à Paris au début des années 1970. Alors que le succès est au rendez vous, Salim Halali décide de se retirer. Dans les années qui suivent, il donne des concerts à Paris, Montréal et Casablanca. En 1993, il raccroche définitivement pour finir ses jours dans une maison de retraite à Vallauris. Il revient pour donner un récital à l'occasion du nouvel an 1994 ,sur insistance de son ami Maurice Wizmam .

Délaissé mais aussi interdisant à tous qu'on lui rende visite hormis à quelques amis proches, il meurt en juin 2005. Selon ses derniers vœux, ses cendres ont été dispersés à Nice dans le jardin des souvenirs.

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