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LE PTB ET MOI ZOUZ.

Envoyé par albert 
Re: LE PTB ET MOI ZOUZ.
17 septembre 2014, 02:27
CONTES ET LÉGENDES DE TUNISIE PAR ALBERT S. SEPTEMBRE 2014.

(Les dates et les années qui situent ces événements ne sont pas importantes, on ne connait pas la date de Naissance de Zeus et des autres D ieux et pourtant la mythologie en parle.)

Le jeune Eliahou, 13 ans à peine sorti de sa bar mitswa et de ses courtes études….Il habite avec ses parents à la rue SIDI EL SERDOUK du coté de la HARA…

Un beau matin son père Mridekh handicapé lui dit

‘…Ye Ouldi…Tewé eli lbecht tfeliméq, oullit rajél allaish mé temchich tel’ca khdimé béch tââ’wéna… !
‘…Mon fils, à présent que tu es devenu un homme, pourquoi ne pas chercher du travail pour nous aider financièrement… ?)

Le jeune homme répond an baissant les yeux..

‘…Eye yé ba, ghadoué méchi en chouff Moumou el haouèt… !’
(…Oui papa, demain j’irais voir Maurice le poissonnier.. !’)

Son papa hoche la tête et donne sa bénédiction à son ainé.

Maurice est connu à la Hara comme un homme bon et généreux et surtout humain.
Eliahou se présente donc de bon matin chez celui qui va l’embaucher.

Le jeune homme se montre assidu et très discipliné. Trois mois plus tard, il apprend toutes les ficelles du métier. A la grande satisfaction de son patron.
Il remarque que son patron n’utilise pas les œufs de mulet et de thon, ces deux matières vont dans la poubelle et avec bcp de timidité Elhiahou demande à son patron s’il peut les prendre avec lui.

Maurice ne trouve rien à redire.

Le jeune homme rentre chaque soir avec qqs paires de boutargue et la famille se régale de ce nouveau met. La maman le prépare dans toutes les sauces et surtout le soir de grands froid en relevant l’ASSIDA (plat à base de semoule).

Mais voilà que le jeune homme se dit mais pourquoi ne pas en faire un assaisonnement. Il parle à son papa qui lui conseille dans ce cas là de les laisser tremper dans du gros sel.

Il teste une paire. Il la couvre de sel et note l’heure. Hélas, ce premier test échoue. Son papa lui souffle d’enlever le sang des veines afin que celui ci ne pourrisse pas l’ensemble et surtout de donner au sel le temps de bien imprégner la poutargue.
L’ainé recommence et là au bout de 8 heures, la paire est parfaite, il ne lui reste plus qu’à la faire sécher.

Trois jours plus tard, mise au soleil, la paire se trouve dorée et bien appétissante dans son palais. Par contre, le temps de séchage lui parait court, et pour le troisième test il laissera sa nouvelle paire une semaine, sur la terrasse, à sécher.
Fort de sa trouvaille, il fait gouter à son patron sa création, ce dernier tombe des nues, il trouve cela si délicat et si bon qu’il en redemande.

Au bout de trois semaines, dix paires de poutargue se trouvent exposées chez MAURICE. Ce dernier au vu du succès de cette nouvelle chose auprès de sa clientèle, lui propose une association et lui souffle de cirer les paires afin qu’elles se conservent plus longtemps. Ce qui fut fait.

En 1948, Maurice célibataire décède et laisse son fond de commerce à Eliahou.
Tout Tunis viendra chez lui acheter ce qui sera plus tard, les œufs séchés de mulet et de thon les plus courus par la gente juive tunisienne.

Son fils Henri poursuivra l’aventure.


Re: LE PTB ET MOI ZOUZ.
17 septembre 2014, 12:20
LES PROFESSIONNELS DE L APERO.

Suite à mon dernier texte relatant une assise des professionnels de l’apéro dans un bar ou brasserie, je voudrais rajouter cette notule à savoir que ce genre de réunion obéissait à certaines règles.

Il avait aussi celui qui s’apérètiver’ en solitaire. Il prenait son kif, pieds croisés, fumant une clope et par moment, il jetait son regard partout sauf chez ses voisins de table. Il n’aimait pas trop la compagnie et sans s’abreuver de boukha outre mesure, un huitième suffisait à le rendre joyeux. Il payait en saluant tout le monde.

Je parlais donc de règles à savoir, se tenir bien à table qqs soit la quantité d’alcool ingurgitée, chacun des participants connaissait sa dose.
Passé le huitième de boukha l’ambiance s’échauffait, chacun y allait de sa petite anecdote vraie ou fausse mais la politesse était de tout croire. Il y avait aussi le ‘tfedlik’ l’humour entre amis et toujours en parlant correctement.

Aucune dérive n’était permise et celui qui dépassait la correction ne sera plus admis durant ces petites réunions où le kif primait sur tout.
La chose la plus importante est de ne jamais se lever de table bu, cela était mal vu. Pour la bonne raison, qu’ils étaient tous pères de famille et rentrer ‘bu’ chez soi était inconvenant devant les enfants.

Je ne connais aucun des amis de mon père qu’on ramenait ‘ivre’ chez lui. Le maintien était vital. Seul chose que pouvait se permettre ‘l’apérètivant’ un peu bu est d’aller directement au lit pour dormir.

D’où que souvent l’épouse allait chiner dans la poche de l’endormi.

Papa David z’al était souvent le premier à mettre la main dans sa poche ; il était connu pour cela d’où que sa présence dans une brasserie attirait nombre d’amis qui pour la plupart du temps étaient des pingres. Maman l’avait surnommé le pigeon.


Re: LE PTB ET MOI ZOUZ.
18 septembre 2014, 09:29
Y’avait….Y'a plus.

Les goulettois dans leur ensemble n’étaient pas de grands amateurs de SONATES, de musique classique, de menuets, de grand littérataires etc….Donnez leur un mezzoued, une darbouka etc…Et ils étaient presque tous à la bonne mesure.

Personne n’a eu l’idée de construire un Opéra lyrique ou du tménique. A part Mr feu Berdah, et son cinéma Rex rien de très distrayant.
Un seul défilé, pas de pouponnettes, juste 500 jeunes (filles vierges et puceaux imberbes) qui défilaient le premier Juin n’importe comment et qui se retrouvaient une dizaine, après 15 minutes de marche,les autres kalkou ( raz le bol).

Parmi nos amis, il y avait les mordus de la pêche en hiver et en été. Certains se transformaient en pêcheurs au harpon durant la saison chaude.
Il y avait les solitaires bien que rares, ils vivaient le monde dans leur têtes. Ni café, ni bar, moins encore la fréquentation des cinés, ils étaient sportifs tout court.

Les ftileurs de cartes ne rataient jamais l’occasion de titiller la belote avec en fin de partie des coups de poings sur la table pour le prix d’un café perdu.
Il y avait la bande des quatre bien connue, suiveurs et taffards (mateurs), estampillée comme telle par nos cultivés au dessus de tous soupçons.
Il y avait les adorateurs de la bière STELLA puis Celtia, ceux là ne commandaient qu’une fois, soit un cageot sous la table ( 24 bouteilles). A la troisième bière, une queue se formait devant la porte des toilettes à tel point que Hamouda le gérant du bar décida un jour de fermer la dite cuvette parce qu’elle était souvent bouchée.

Et puis, il y avait les omni tout. Chroniqueurs sportifs le dimanche, joueurs de cartes, buveurs, sportifs fumeurs etc…

Sans oublier ceux et celles qu’on appelait les philosophes et les matheux, les homos, les PD tous supporters de l’USG.

Notre univers goulettois était bien constellé, bcp étaient lumineux d’autres ‘dlam hochekh’( noir de chez noir) obscur) et pourtant cette famille ne s’oublie pas tant les membres qui la composaient, représentaient ce qu’il y avait de bon et de mauvais dans une société ouverte au mistral, au siroco, à la brise et à la bise.


Re: LE PTB ET MOI ZOUZ.
19 septembre 2014, 02:42
Faites connaissance avec Amanda le travesti.

(Dans ma boutique cosmétique, hrouchouts de magie et capotes, rentre Amanda, un futur travesti ‘….brésilien… !’


J’ai connu AMANDA alias Zeinéb dans ma boutique du Fbg Du Temple le 14 Décembre 1998.Il/ Elle avait 18 ans.
Elle se fait passer pour une brésilienne et donc j’ai joué le jeu pour ne pas la blesser. Respect.
Dans les précédents sketchs Amanda fait parler d’elle.)

LA QUERELLE.

Petit à petit Amanda le travelo brésilien se confie à moi….
‘…Tu sais Albert, je n’ai pas eu une enfance heureuse… !’
‘…Mais qui donc la eue Zeineb… !’
‘…Amanda s’il te plait, pas de familiarités, donc mon enfance fut marquée par un tas de choses. J’étais la plaie de la maison, personne dans ma famille n’avait d’yeux pour moi, que je sois là ou pas importait peu pour tout le monde ; seule maman était aux petits soins pour moi… !’
‘…Combien de préservatifs tu veux… ?’
‘…Je te parle de moi et tu me parles de caoutchouc, tu n’as donc pas de respect pour ma vie… !’
‘…Je suis là pour vendre pas pour entendre ta vie qui ne me rapporte rien… !’
‘…Tu es trop matérialiste, tu ne partages pas mes souffrances… !’
‘…Combien de paquets tu veux… ?’
‘…Lorsque maman meurt dans mes bras, elle m’a dit ‘…Mon fils, soit un homme… !’
Une cliente qui a tout entendu intervient…

‘…Mais apparemment vous n’avez pas tenu sa promesse, vous êtes ignoble… !’
‘…Pardon, mais de quoi me mêlais-je… ?’
‘….Je trouve votre insolence déplacée… !’
‘…Attend toi, au lieu de critiquer ma vie, tu ferais mieux de soigner tes boutons ; clocharde que tu es… ! Tu devrais changer de couleur, on te verra mieux ye Oussifa… !’
‘…On voit bien ce que vous êtes, la lie du monde… !’
‘…Qu’est ce que tu connais du lit toi, frustrée que tu es mal embouchée, lis toi-même dans tes pensées avant de dire n’importe quoi, je suis heureuse moi pas comme toi, triste à mourir… !’

La provocatrice…

‘…Albert, s’il vous plait donnez-moi un paquet de SURE 100 pièces… !’ ( SURE marque de préservatifs)

‘…Ahahahaa…en plus tu es une KAHBA… !’

Sezar i loum ââla mreg’ji…(Un boucher qui se moque d’un enfileur de saucisse.)

Re: LE PTB ET MOI ZOUZ.
20 septembre 2014, 08:59
LES TRACASSERIES DE LYDIA..Notre employée...


Quelques chanceux et chanceuses suivent les péripéties de mon employée Lidya née à Paris, jeune kabyle arrivée à maturation.

Elle va se marier le 15 octobre et bien sûr je suis invité. Elle aura 25 ans, le bon âge me confie-t ’elle, celui de la raison et de la sagesse. Elle parle comme OMI FOUNA de la télé TUNE, un langage de vieille, lui manque le châle sur les épaules pour lui ressembler.

Bref, depuis que les deux familles, les parents se sont rencontrés, des moues et des grimaces ont apparu après l’entrevue.

Les deux familles ne sont pas du même bled…Elles sont de régions différentes et de coutumes différentes.

Donc depuis l’annonce de son mariage, elle me confie qqs désagréments, elle se plaint de sa belle-mère qui tire les ficelles depuis CALAIS, de sa mère mais jamais des deux pères, eux ils sont inexistants durant les préparatifs d’un mariage, idem chez les juifs. Quant au fiancé, il préfère voir cela de loin, de très loin et surtout ne pas se mêler, c’est une affaire de femmes et les kabyles même nés en France ont l’honneur pendu au nez.

La nouvelle de ce matin m’apprend qq chose de nouveau… Comme je suis un peu blata, je la titille de temps en temps mon employée pour qu’elle me raconte.

‘…Yé Albert, tu t’imagines, ma belle-mère m’impose les 7 Robes… ! La robe KABLEE...LE KAFTAN…CELLE DE LA SOIREE…LA ROBE FRANCAISE…LE COSTUME DU BLED DIT KOUESSET MERIEM…LE SARIN INDIEN…ET BIEN SUR LA ROBE BLANCHE…. !’
‘…7 Robes pas possibles…. ? Mais d’où tu vas les apporter… ?’
‘…J’ai demandé à mes cousines mariées du bled, quatre m’ont envoyées leur robe et il me reste trois, bon la plus importante, je l’ai, celle du henné, la KERAKOU…
‘…PARDON…. ? KERA…KOI… ?’
‘…KERAKOU… Un costume bien de chez nous…..Un bustier ouvert bien brodée, pailleté qui se porte sur une belle chemisette blanche et pour le bas le pantalon loubia… !’
‘…LOUBIA…HHaa…aricoOOOt… ?’
‘…Oui de forme HARICOT…. !’
‘…Tu vas ressembler à cela le soir de ton henné… ? Une HARICOTE….?…Et tu vas toutes les porter un soir… ?’
‘…Bien sûr, en scène, à chaque pause de l’orchestre, je change de costume… !’

Je m’éloigne un peu et je compose son numéro. Le mien est masqué dc elle ne sait pas qui l’appelle et en plus j’imite la voix d’une vielle dame…Sa grand- mère…


‘…Lydia….Ye LYYYDIA… !’
‘…Ouh…MEME…YE MEME….Ouach bik… ?’
‘…Yé bnéi’ti….Oui’nec yé bnei’ti…!’
‘…MEME….MEME…..Mé ouech’bik kalem’ni…’.


Elle regarde MAXO….

‘…Maxo ma grand-mère… ?’
‘…Quoi elle est morte… ? DÉJÀ… ?’
‘…El lotef, non mais elle se sent mal, je crois… !’
‘…Envoies lui LES POMPIERS…Enfin…Sinon elle va mourir dans leurs bras avant que tu arrives… !’
‘…MEME…YE MEEEEME….Oua’jeb’ni…MEME YE MEME….. !’
‘…Kolli EL KERAKOU…. !’
‘…LA LOUBIA…MEME…. ?’ Elle a quoi… ?’
‘…El BSAL Fi OUSTA…. !’ (L’oignon est compris dedans… !’)
‘…Ah c’est toi Albert… !’


Re: LE PTB ET MOI ZOUZ.
21 septembre 2014, 02:44
HADERA.

Ma fille, mon gendre et leur enfant ont fait l’Alya le 20 juillet 2014. Une date que je n’oublie pas.

Lorsqu’elle m’avait annoncée son intention de partir, j’ai eu au début bcp d’appréhension, de crainte comme la plupart des parents qui s’interrogent.

Une nouvelle vie commence donc pour eux et à aucun moment, depuis qu’ils sont là bas, ils ne se sont remis en question. Je suppose que leur choix fut le bon.

Lors de mon dernier voyage, nous avons tenu ma femme et moi à lui rendre visite et bien sur nous y sommes allés en bus.

Hadéra est desservie par le train, elle est à 10 minutes de Natanya, par la voiture et aussi par le bus, trois quart d’heure. C’est une ville nouvelle d’un accès facile desservie par une autoroute moderne. Nous avons ou constater à travers les baies vitrées de ce bus, le nombre impressionnant de tours qui montent et qui chaque jour change le paysage de cette cité balnéaire promue à un très bel avenir.

La ville ne finie pas de se construire et les rues et les ruelles sont encore en attente de finition. C’est une ville qui a bcp d’espace. D’ici qqs années, le prix de l’immobilier ira en grandissant et cela est du certainement à la proximité de belle ville de Natanya qui elle aussi s’allonge sur le littoral.

L’appartement de ma fille est vaste, coincé entre d’autres ‘villas’ aussi spacieuses que bien orientées. Sa ‘villa’ donne sur les quatre points cardinaux et ses vis-à-vis sont à une trentaine de mètres de sa demeure.

Elle a une grande remise au sous sol, un rez de chaussée, une mezzanine et encore une autre bref, les chambres sont grandes et les enfants sont très à l’aise ajoutons à cela un jardin et j’ai eu l’impression de voir leur pavillon d’Yerres.

Les commodités sont parfaites et elle a pu en qqs semaines meubler les chambres et comme on dit une maison ne finie jamais d’être embellie.
Toutes mes craintes se sont volatilisées comme par miracle.
Pour le moment, elle son mari et ses enfants apprennent l’hébreu, l’oulpan dure 6 mois et après ce laps de temps, bcp de projets les attendent.

Ma fille s’est déjà fait connaitre, non pas en tant que chanteuse ou danseuse mais comme pâtissière sans nul doute que ses futurs clients apprécieront ses œuvres d’art en pâte à sucre, un domaine où elle excelle.

Bonne chance à ma fille et à mon gendre.

Re: LE PTB ET MOI ZOUZ.
21 septembre 2014, 05:06
ARC EN CIEL.

Mes chers amies et amis face bookiens, chers amies et amis V.V.CIENS etc… Dans l’impossibilité de vous souhaiter individuellement CHANA TOVA , je me permets donc de faire un PACK de vœux et de souhaits pour la nouvelle année 5775.

L’usage veut que chacun de nous se souhaite mutuellement beaucoup de santé, de joie et de bonheur, de réussite et surtout de paix.
Cette tradition se perpétue d’années en années car il en est ainsi dans notre communauté et entre bons coreligionnaires, quoique que je ne connaisse pas de mauvais.

Que les couleurs de l’ARC EN CIEL égayent notre vie et que jamais le ciel ne s’assombrisse à la veille de notre ROCH ACHANA.
Bonne et heureuse année à ma femme, à mes enfants et à mes petits enfants, à mes fères, leurs épouses et enfants …A ma belle mère, mes gendres, mes beaux frères et leur famille…Amen.

CHANA TOVA ET LEI TRAOT.



Pièces jointes:
ARC EN CIEL.jpg
Re: LE PTB ET MOI ZOUZ.
21 septembre 2014, 05:20
CHANA TOVA à toi,

Tu sais comme toujours, dire les mots........................

Tu aurais du etre un rabbin, parler aux autres et pour les autres est un don divin....

BONNE FETES A TOUS LES HARISSIENS.
Re: LE PTB ET MOI ZOUZ.
21 septembre 2014, 11:25
LA MAISON DE MA FILLE.

La maison de ma fille
N’est pas dans la prairie.
Elle est juive sa maison
Parmi d’autres maisons juives.

Elle est belle la maison de ma fille.
Les échos des voix de mes petits chéris
Sonnent dans mon oreille
Et d’entres ses murs bien peints.

La maison de ma fille est dans un jardin
Et les fleurs attendent le printemps
D’ISRAEL pour éclore à l’aube.

La maison de ma fille est son château
Là où bien loin des tours grises, elle peut voir
L’horizon des matins arc en ciel.

Comme un oiseau bleu et blanc
Elle chante dés le lever su jour
Avant d’aller la langue de nos pères.
Elle pétrit son pain, comme je pétris
Ma joie de la voir et l’entendre
Par delà les mers et les montagnes.

Simha..SIMHA..MA FILLE.

Re: LE PTB ET MOI ZOUZ.
24 septembre 2014, 08:42

CONTES ET LEGENDES DE TUNISIE PAR ALBERT S. SEPTEMBRE 2014.

(Les dates et les années qui situent ces événements ne sont pas importantes, on ne connait pas la date de Naissance de Zeus et des autres D ieux et pourtant la mythologie en parle.)
Une invention est le fruit du hasard.

Une découverte n’échappe pas à cette règle, on connait l’histoire de la pomme et de tout corps plongé dans un liquide reçoit de la part de ce dernier une poussée (Archimède )

Il en est ainsi de nos plats, de nos ragouts. Comme ont pu le lire certains( es) internautes curieux sur nos saveurs d’antan en voici une autre de légende qui fait les délices de nos palais depuis des années.
Maïra, une dame courte sur pattes, mère de 6 ans, excellente cuisinière, demeurant à la Hara, pose une marmite remplie d’eau sur un canoun. Le feu est doux.

Une botte d’Epinards est sur son bâtit, elle ne sait quoi en faire lorsque son mari lui dit ‘…Ekliém.. !’ (fait les frire) ‘…Oubyad… ?’ ( Et après… ?’) ‘..Rabi teoué yatik ray… !’ ( D ieu t’inspirera… !). Elle prend des feuilles bien lavées qu’elle fait sècher et les pose dans une poêle à frire. Elle remue l’ensemble en y ajoutant un peu d’huile.

Elle laisse le soin à son mari de continuer l’opération tandis que Maïra ‘mchet T’kail (partie faire un petit somme).

Au bout de qqs minutes une odeur bizarre vient titiller ses narines, elle se lève et elle voit sa mixture bruler. Elle est hors d’elle. Elle en fait le reproche à son mari qui s’est ennuyé à force de remuer. Elle recommence l’opération. Une demi-heure plus tard, elle obtient une mélasse noire. Elle verse la mélasse dans le ‘bouillon chaud ’ en y ajoutant un grand reste haricots. Une heure plus tard, elle goute. Elle trouve que c’est fade, elle y ajoute du sel et qqs épices pour relever le tout. Mais comme elle trouve que son met est trop liquide,elle laisse l’ensemble prendre un peu de consistance.

Au bout de deux heures d’attente et tout en surveillant le feu, son ‘ragout’ commence à mijoter. Elle re-goute et là elle trouve son met au poil. Elle rajoute une tomate, un morceau de peau qui traine depuis la veille dans une assiette. Elle le rajoute et enfin sa mixture est au point. Son mari goute et il n’en revient pas. La famille s’y met et les enfants lèchent les plats. Moelleux et surtout appétissant.

Elle fait gouter à ses voisins sa trouvaille. Ils n’en reviennent pas. Chacune d’elle lui conseille de trouver autre chose pour donner à son ragout encore plus de consistance. Et là trois semaines plus tard, passant devant son boucher habituel, elle remarque que ce dernier jette les abats et les intestins de sa bête.

Chlomo, le boucher, les lui offre et une fois rentrée chez elle, Maïra a l’idée de souffler dans ces boyaux et de les rembourrer avec ses abats. Elle a devant une elle, une saucisse qu’elle rajoute à sa P’kaila….Un chef d’oeuvre qu’elle va commercialiser chez Moumou le gargotier.
Elle ne livrera jamais sa recette jusqu’au jour où enfin, avant de s’éteindre, elle livre à son associé sa façon de faire.

C’est son mari qui donnera le nom de P’KAILA pour la bonne raison que ce ragout ‘…I KAIEL… !’ Il fait la sieste…Il se repose, il prend tout son temps pour cuire.

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