Re: La France est-il un pays vraiment antisioniste ?
21 avril 2011, 11:01
TU AS DU PRIX A MES YEUX, ET JE T'AIME !! - Par Anne-Marie ANTONIETTI

Je parlais, hier, avec un ami qui habite en France. Cette conversation m'est apparue très significative et j'ai voulu vous la partager :

- Le jeune grièvement blessé, il y a quelques jours, par une roquette tirée depuis Gaza sur un autobus, a succombé à ses blessures, ai-je dit à mon interlocuteur.

- Quel jeune, m'a-t-il été demandé ? Quel autobus ? Nos medias n'en ont pas parlé.

- Daniel, l'adolescent qui se trouvait dans le bus scolaire israélien, sur lequel des terroristes ont tiré une roquette anti-char, le 7 avril ; roquette comme celles qui étaient transportées d'Iran à Gaza, il y a un mois, dans le bateau heureusement arraisonné par les Israéliens.

- Quel bateau ? Les medias n'en ont rien dit.

- Le bateau Victoria, arraisonné le 15 mars, transportant 50 tonnes d'armes et de missiles, à destination des terroristes de Gaza.

- Je n'ai rien entendu de tout cela.

- Il y eut déjà d'autres saisies semblables, auparavant. Mais, hélas, beaucoup de bateaux passent les mailles du filet, et les missiles livrés aux terroristes sont tirés sur la population d'Israël ! Cette fois-ci, sur un autobus : bus de couleur jaune, caractéristique des bus de ramassage scolaire, que les Palestiniens ont visé délibérément, puisqu'ils ont tiré un missile anti-char, guidé au laser, pour être sûrs de tuer les enfants ! Quelques minutes auparavant, l'autobus était rempli d'une trentaine d'enfants revenant de l'école !

D.ieu merci, les jeunes sont descendus à la station, sinon le missile aurait fait un carnage : il a explosé sur l'arrière du bus. Or, Daniel se trouvait à l'avant, et il a pourtant été mortellement blessé. Le chauffeur aussi a été blessé On ne veut même pas imaginer quel aurait été le massacre effroyable, si le missile avait touché l'autobus avant la descente des enfants…

Le Hamas dit avoir tiré ce missile en "réponse… à l'assassinat de 3 combattants" : 3 des terroristes qui n'avaient cessé de lancer des roquettes, ces dernières semaines, sur la population du sud d'Israël… Après l'attaque du bus, 45 roquettes et mortiers ont encore été tirés sur des villes d'Israël. Viser un bus scolaire et des civils, "en réponse" à l'élimination de terroristes tirant des roquettes !!... En oubliant, bien sûr, que leur élimination est seulement la réponse à LEURS agressions incessantes contre Israël !!

Mon ami n'avait rien lu ou entendu concernant tout cela, dans les medias de nos pays. Je lui ai alors demandé :

"Et Mohamed Al-Dura, tu en as entendu parler ?" Il rit : "Qui n'en a entendu parler ?" J'ajoutai : "Et de l'excellent film-documentaire produit en Allemagne par Esther Shapira, et diffusé par la télévision allemande ? C'est une enquête extrêmement sérieuse, avec des expertises de spécialistes (balistiques, médicaux, etc…) prouvant que les tirs sur le mur ne provenaient pas des Israéliens, mais de Palestiniens, et que Mohamed Al-Dura n'a pas été tué, puisqu'il n'y avait pas de sang sur ses vêtements, ni sur le mur, ni sous lui ; des expertises montrent même que c'est un autre enfant qui a été transporté à l'hôpital et qui a été enterré, sous les hurlements de haine et de meurtre contre Israël. De ce film et de ces expertises, tu en as entendu parler ?"

Après un moment de silence… "Non, je n'ai rien entendu dire sur tout cela"…

Quel est le prix d'une vie ? Quel est le prix de la vie de Daniel, et de tous les enfants qui étaient visés, dans le bus ? La vie d'un Mohamed Al-Dura a-t-elle, seule, un prix, aux yeux de notre monde ? Même si, finalement, l'enfant palestinien n'est pas mort ou, en tout cas, n'a pas été tué par les Israéliens… Cela n'a-t-il pas d'importance ?… Comme les rétractations du juge Goldstone, reconnaissant désormais qu'il s'est trompé et affirmant que les terroristes de Gaza ont pris en otage leur propre population ; ils l'ont exposée délibérément, quand ils tiraient sur les villes d'Israël. Ce sont EUX qui ont cherché à provoquer un carnage !

Quel prix a la vie humaine ? Pour nos medias ? Et pour les activistes palestiniens ? Quel prix a la vie, même, de leurs propres enfants, puisqu'ils s'en servent comme boucliers humains pour leur action terroriste, et que l'éducation et l'enseignement prônent seulement la haine des Juifs et l'appel à mourir en "martyrs" pour en massacrer le plus grand nombre !...

En tout cas, si les medias du monde ne jugent pas important d'en parler, ou refusent de le faire, pour notre part, nous devons raconter ce qui se passe réellement, à la fois pour rétablir la vérité des faits, autant que nous le pouvons, et aussi pour rendre justice à Daniel et exprimer notre solidarité à sa famille, et à Israël. Nous devons aussi continuer à affirmer, nous aussi, la nécessité du blocus de Gaza, pour contrôler les cargaisons qui y parviennent, afin que puisse enfin cesser cette peur dans laquelle est contrainte de vivre en permanence la population du sud d'Israël. Et que soient évités d'autres assassinats d'enfants, ou de civils !

Alors, oui, parlons de lui : l'adolescent qui a été tué s'appelle Daniel VIFLIC. Il avait seulement 16 ans ! Il habitait Bet-Shemesh et était étudiant de yeshiva. Il était l'enfant unique de ses parents, brisés bien sûr par la mort tragique de leur fils. Daniel séjournait dans la région, durant une semaine, pour rendre visite à sa grand-mère, à l'occasion des fêtes de Pessah… Lors de l'attaque du bus, il subit un grave traumatisme crânien, et il tomba dans le coma. Après 10 jours de lutte contre la mort, il a succombé à ses blessures, à l'hôpital Soroka de Beersheva.

Le Premier ministre Binyamin Netanyahou a exprimé ses condoléances aux parents brisés. "Avec tout le peuple d'Israël, nous avons prié pour le rétablissement de Daniel. Je sais que rien ne peut vous consoler, mais je veux que vous sachiez que l'Etat d'Israël ne se reposera pas, tant que les assassins de Daniel ne seront pas jugés."

Après l'attaque du bus, en 10 jours, plus de 120 missiles et roquettes ont été tirés depuis la bande de Gaza sur le sud d'Israël… Pourtant, bien qu'un adolescent ait été tué, qui en parle ?...

L'apologie de la haine des Juifs et de leur massacre a eu pour résultat, aussi, l'horrible massacre de cinq membres de la famille FOGEL, à Itamar, le 11 mars 2011 (les parents et 3 enfants de 11 ans, 4 ans et 4 mois). "Nous sommes venus pour tuer des Juifs" ont raconté les assassins, deux jeunes Palestiniens du village d'Awarta, proche d'Itamar.

Mahmoud Abbas avait affirmé qu'aucun Palestinien ne pouvait avoir commis ce massacre. De même, Kais Awad, chef du village d'Awarta, a déclaré ne pas avoir confiance dans les conclusions israéliennes : "je demande une enquête internationale. Ils sont des enfants et ne peuvent avoir commis un meurtre aussi atroce."

Ils ont raison de dire qu'il s'agit d'un massacre horrible, et d'"un meurtre aussi atroce". Et pourtant, oui, ces jeunes (de 18 et 19 ans, l'un lycéen et l'autre étudiant) ces jeunes ont effectivement commis cette horreur ! Ils ont reconnu les faits, lors d'une reconstitution. Ils ont même dit n'en éprouver aucun regret ! Et ils ont précisé : "Le bébé pleurait. Nous sommes revenus et nous l'avons tuée, car elle faisait du bruit"… ajoutant que, pour eux, il n'y a aucune différence entre assassiner des adultes et des bébés juifs !

Le service de sécurité intérieure Shin Beth estime que, bien qu'appartenant au mouvement terroriste du Front Populaire de Libération de la Palestine (FPLP), organisation de la gauche radicale palestinienne, les deux assassins n'ont reçu d'ordre d'aucune organisation, et ont agi de leur propre chef. Six personnes suspectées d'être leurs complices ont également été arrêtées, a précisé le Shin Beth (certaines ont fourni les armes pour l'assassinat, ou les ont cachées après ; d'autres ont aidé à brouiller les pistes…).

L'un des deux terroristes, Amjad Mahmad Uwad, affirme avoir commis ce massacre dans le but de "mourir en martyr". Selon Kol Israël, il déclare n'avoir pas remarqué la présence des 2 autres enfants Fogel, dans la maison. Si nous l'avions su, nous n'aurions pas hésité à les tuer aussi, a-t-il précisé…

Quant à Hakim Maazan Niad Awad, il avait déjà poignardé plusieurs jeunes, au cours d'une rixe, en octobre 2010. Son père est membre du FPLP et a purgé une peine de 5 ans de prison prononcée par l'Autorité palestinienne, à la fin des années 90, pour meurtre : "pour sauver l'honneur de la famille", il avait tué une cousine, et avait brûlé son corps… L'oncle d'Hakim, Djibril Awad, également membre du FPLP, était impliqué dans l'attentat terroriste survenu, déjà à Itamar, en 2002 : la femme et les 3 enfants de Boaz Shevo, officier de sécurité, avaient été assassinés dans leur maison. En 2003, Djibril Awad a été tué, au cours d'un échange de tirs avec Tsahal.

Le Premier Ministre B.Netanyahou a félicité le Shin Beth pour son travail, dans l'enquête ; "important travail… qui rappelle que nous n'accepterons pas le meurtre de notre peuple, que ce soit en Judée-Samarie, dans la bande de Gaza ou ailleurs."

Le porte-parole de Tsahal, Avital Leibovitz, a déclaré que "le meurtre de 5 membres d'une famille constitue très clairement un crime de guerre. Toutes les limites ont été franchies".

Le Conseil de Yesha (représentatif des localités juives de Judée-Samarie) a, lui aussi, félicité le Shin Beth. Il a affirmé que "l'Autorité palestinienne, qui mène une campagne d'incitation à la haine contre Israël et ses habitants, est responsable de l'atmosphère meurtrière qui a conduit à cet horrible massacre."

Le ministre des Affaires étrangères, Avigdor Lieberman a appelé "les chefs des partis de gauche, des partis arabes, les responsables des droits de l'homme et certains grands journalistes à faire leur mea culpa après les aveux des terroristes. Toutes ces personnes, qui se sont précipitées pour mettre la responsabilité de cet acte barbare sur les habitants juifs de Judée-Samarie et les salir aux yeux de l'opinion publique doivent aujourd'hui faire une sérieuse introspection." En effet, ils avaient tous expliqué, voire même justifié, cet horrible assassinat par les soi-disant "exactions des Juifs de Judée-Samarie envers les Arabes palestiniens". Or, les deux terroristes ont déclaré "qu'ils ont voulu tuer des Juifs et mourir en shadid (martyr), sans lien aucun avec une vengeance quelconque", ajoutant "qu'ils ne regrettaient rien de leur acte" : ils voulaient tuer des Juifs, et leur âge n'avait aucune importance.

La vie d'un autre Israélien n'a pas beaucoup de prix, non plus, aux yeux du monde : GUILAD SHALIT (Franco-Israélien) est otage des terroristes du Hamas depuis déjà 1760 jours ! Il a maintenant 24 ans. Il a été kidnappé sur le sol israélien, le 25 juin 2006, par un commando de 3 groupes armés palestiniens, dont l'un relevant du Hamas. Depuis son enlèvement, seules 2 lettres et une vidéo sont parvenues à ses parents, Noam et Aviva Shalit. Aucune visite de la Croix Rouge ne lui a été accordée, et les dernières informations officielles le concernant remontent à octobre 2009.

Le Hamas exige toujours, en échange de Guilad, la libération d'un millier de prisonniers palestiniens, dont plusieurs sont responsables d'attentats suicides et se disent prêts à mettre Israël à feu et à sang, s'ils étaient libérés...

Le négociateur en chef pour la libération de Guilad, Hagaï Hadas, ayant démissionné de son poste, il y a quelques jours, en raison d'"obligations familiales", B. Netanyahou a nommé pour le remplacer David Maidan, haut responsable du Mossad (service secret israélien).

On a pu constater, cette semaine, que pour les terroristes palestiniens, même la vie de leurs "amis" et de ceux qui soutiennent leur cause, n'a pas grande importance : elle peut devenir à tout moment une simple monnaie d'échange, susceptible d'être tout bonnement supprimée, si elle ne leur sert à rien : un militant pacifiste italien, membre du mouvement pro-palestinien International Solidarity Mouvement (ISM), avait été enlevé par un groupe salafiste de Gaza. Dans un communiqué à Ismaël Haniyeh, ce groupe exigeait la libération de tous les salafistes détenus dans les prisons du Hamas ; et, en particulier, celle d'Abou Walid al Maqdisi, leader des groupes Tawid et Jihad, affiliés à Al-Qaeda.

Le communiqué précisait "si vous ne répondez pas à nos demandes dans les 30 heures à partir de 11h00 ce 14 avril, nous exécuterons le prisonnier". Dans une vidéo de 3 minutes, Vittorio Arrioni était exposé les yeux bandés, une main lui tirant la tête par les cheveux, face à la caméra. Le texte arabe disait également "l'otage italien est entré dans notre pays pour y répandre la corruption", et l'Italie elle-même était qualifiée "d'état d'infidèles"…

Mais le Hamas a refusé les libérations exigées. Et Vittorio Arrigoni, âgé de 36 ans, fut assassiné. Il fut retrouvé pendu dans une maison du nord-ouest de Gaza, quelques heures après l'annonce de son enlèvement. Il vivait et travaillait dans la bande de Gaza depuis près de 3 ans.

Pendant ce temps, d'autres militants pro-palestiniens, français cette fois, organisent la campagne "Un Bateau Français pour Gaza". Un chargé de communication de cette campagne, interrogé par Guysen, explique que le bateau français partira de Marseille le 15 mai prochain ; cette action s'inscrit dans le cadre d'une initiative européenne ; les organisateurs comptent sur un total de 10 à 15 bateaux, et environ 2.000 personnes. Il s'agirait d'une mission avant tout "humanitaire" (apporter du matériel médical et de construction), mais il reconnaît que les donateurs n'ont aucune idée de ce qui se passe réellement à Gaza.

Pourtant, dans le site internet de l'organisation, on peut lire que le but est en réalité politique : il s'agit de "briser le blocus" israélien qui vise à "étrangler la population de Gaza". Certains participants veulent même "amener la paix dans la région". Objectif totalement insensé, puisque la guerre vient des terroristes et de leur pluie incessante de missiles contre Israël ! Or, le blocus sert, justement, à empêcher l'entrée à Gaza d'armement, et de ces missiles ! Objectif insensé, aussi, parce qu'Israël laisse entrer quotidiennement, à Gaza, aide humanitaire, biens médicaux et de construction. Quant à la situation économique : si le Hamas ne détournait pas les fonds internationaux pour financer son terrorisme, l'aide de nos pays parviendrait réellement à la population, depuis déjà des dizaines d'années ! Il n'y aurait même plus besoin d'aide, depuis bien longtemps ! Et il n'y aurait jamais eu de blocus !!

Tous ces projets pour "briser le blocus de Gaza" sont une très dangereuse utopie. Il suffit de voir les 50 tonnes d'armement et missiles du bateau Victoria, ainsi que les missiles et roquettes tirés quotidiennement contre Israël, et finalement la mort tragique de Daniel, pour comprendre cette simple évidence !!

Lors d'un séminaire consacré au printemps arabe, Alain Juppé, chef de la diplomatie française, a déclaré que la France et l'Union Européenne vont œuvrer durant les prochains mois à la promotion de la création d'un Etat palestinien démocratique aux côtés d'Israël (nos pays sont bien naïfs, s'ils pensent que cet Etat éventuel sera démocratique ! Et s'ils croient que les Arabes se contenteront de ce nouvel Etat, laissant Israël jouir tranquillement du sien !... Ce serait contraire à toutes les déclarations par lesquelles ils ne cessent d'affirmer qu'ils veulent "toute la Palestine occupée", c'est-à-dire y compris le territoire d'Israël !) Alain Juppé a ajouté que la France veut réunir, d'ici 2 mois et demi, une conférence des pays donateurs de l'Autorité palestinienne.

Salem Fayyad, premier ministre palestinien, a déjà demandé 5 milliards de dollars supplémentaires, afin de développer un Etat palestinien. En réunion à Bruxelles, avec des donateurs, il a exposé son plan de développement…

Quant à Binyamin Netanyahou, il s'est dit préoccupé par l'émergence en Egypte d'un régime hostile à Israël. En effet, à plusieurs reprises, des responsables égyptiens ont récemment qualifié Israël d'"ennemi".

Nous pouvons prier ardemment pour que D.ieu garde Israël et sa population !! Et aussi, bien sûr, pour les 3 enfants Fogel ayant échappé au massacre de leur famille ; pour les parents de Daniel ; pour les parents de Guilad, et pour que Guilad revienne très bientôt à la maison, sain et sauf !!

Qu'Il vous bénisse aussi, vous qui m'avez fait l'amitié de me lire.

Heureusement, l'important n'est pas d'avoir l'attention et la faveur des hommes, des medias et des nations du monde.

L'essentiel est de voir à quoi, et à qui, le TOUT-PUISSANT, LUI, accorde du prix :

"Ainsi parle maintenant l'Eternel, qui t'a créé, ô Jacob !

Celui qui t'a formé, ô Israël !...

Parce que tu as du prix à Mes yeux,

Parce que tu es honoré et que Je t'aime,

Je donne des hommes à ta place, Et des peuples pour ta vie.

Ne crains rien, car Je suis avec toi ;

Je ramènerai de l'orient ta race,

Et Je te rassemblerai de l'occident…".

(Esaïe chapitre 43)

"Moi, Je ne t'oublierai point.

Voici, Je t'ai gravé sur Mes mains ;

Tes murs sont toujours devant Mes yeux….

Je combattrai tes ennemis et Je sauverai tes fils.

Je ferai manger à tes oppresseurs leur propre chair ;

Et toute chair saura que Je suis l'Eternel, ton sauveur,

Ton rédempteur, le puissant de Jacob."

(Esaïe 49)


Source : www.aschkel.info [www.aschkel.info]
Re: La France est-il un pays vraiment antisioniste ?
22 avril 2011, 00:09
Les Relations franco-israéliennes sous Nicolas Sarkozy


En Israël, l’élection de Nicolas Sarkozy a suscité l’espoir que les relations bilatérales avec la France s’améliorent. Cette attente israélienne résultait des déclarations amicales de Nicolas Sarkozy envers Israël et de l‘expression de sa préoccupation pour la sécurité d‘Israël.

En effet, depuis son arrivée à l’Elysée il y a eu une amélioration d’ambiance et de ton dans les relations franco-israéliennes marquées d‘emblée par des décisions symboliques comme celle d‘inviter le Président israélien Shimon Peres à Paris en mars 2008 ou de choisir Israël comme invité d‘honneur du Salon du livre qui se tenait à la même époque. De plus il y a un renforcement de la coopération bilatérale entre les deux pays [15].

Il faut noter que Nicolas Sarkozy n’a pas fondamentalement changé la politique de la France vis-à-vis d‘Israël.

Le resserrement des relations bilatérales dans divers domaines tels que la coopération culturelle, scientifique et commercial a débuté sous Jacques Chirac dès l’été 2002. Paris en avait décidé suite à une dégradation des relations politiques franco-israéliennes provoquée par le déclenchement de la Seconde Intifada, et suite à l’affaiblissement de son rôle de médiatrice au Proche-Orient. L’amélioration des relations bilatérales avait notamment été facilitée par plusieurs événements survenus avant la prise de fonction de Nicolas Sarkozy comme la mort de Yasser Arafat le 11 novembre 2004 et le désengagement de Gaza en aout 2005[16].

La position de la France sur le conflit israélo-arabe est caractérisée essentiellement par une forte continuité. Plus globalement, la politique moyen-orientale de Nicolas Sarkozy n’est pas très différente de celle de ses prédécesseurs et est guidée par des perceptions et des aspirations traditionnelles notamment promues par le Quai d’Orsay [17].

La France a eu longtemps une forte influence dans la région et plus globalement en Méditerranée, notamment en tant que puissance coloniale et mandataire [18]. Sa politique française au Proche-Orient relève d’une vision gaulliste, constante de la politique extérieure depuis la décolonisation, où l’idée de grandeur du pays et de son rôle particulier dans le monde occupe une place importante[19].


Nicolas Sarkozy et le conflit israélo-palestinien

Concernant le règlement du conflit israélo-palestinien, la France est alignée sur le large consensus international, contrairement aux USA, à l'Australie, quelques pays du Pacifique et à Israël [20], et réclame « qu’Israël se retire du territoire palestinien occupé depuis 1967, y compris Jérusalem Est » [21]. La France continue d’exercer des pressions sur Israël pour qu’il permette la création d‘un Etat palestinien sur tous ces territoires [22]. Elle a notamment tenté de convaincre ses partenaires européens, ainsi que les Etats Unis, d’exercer des pressions communes sur Israël à cette fin [23].

Par ailleurs Nicolas Sarkozy critique l’usage fait par Israël de la force armée.

La France a notamment qualifié l’opération Plomb Durci déclenchée par l’armée israélienne à Gaza en décembre 2008, suite aux tirs incessants de roquettes sur son territoire depuis de nombreuses années, de disproportionnée [24]. Elle a été au cœur des efforts diplomatiques visant à obtenir un cessez-le-feu, ses actions visant essentiellement à mettre rapidement fin à l’offensive militaire israélienne [25].

Sous Nicolas Sarkozy, la France a ainsi adopté une position fort semblable à celle qu’elle avait exprimée lors de la guerre entre Israël et le Hezbollah en 2006 alors que Jacques Chirac était président [26].

En 2011, il existe toujours d’importants sujets de discorde politiques entre la France de Sarkozy et l‘actuel gouvernement israélien dirigé par Benjamin Netanyahou. Les divergences d’opinions concernent notamment les demandes françaises de gel des implantations, la reconnaissance d‘Israël par les Palestiniens en tant qu'État juif et la démilitarisation du futur État palestinien [27].


La politique arabe de Nicolas Sarkozy

Nicolas Sarkozy a par ailleurs poursuivi la politique traditionnelle de la France au Proche-Orient en resserrant les liens de Paris avec un certain nombre de capitales arabes, même hostiles à Israël.

Depuis son arrivée à l’Élysée, la France a signé des dizaines de contrats dans de multiples domaines avec le monde arabe, et a proposé à plusieurs pays arabes l'énergie nucléaire civile [28]. Le lancement de l'Union pour la Méditerranée en juillet 2008 est une initiative qui peut également être interprétée comme une initiative visant à accroitre l’influence de Paris dans le monde arabe [29]. Cette structure, créée pendant la présidence française de l'Union Européenne, rassemble 44 membres et a pour but de promouvoir la coopération euro-méditerranéenne par la mise en place des projets concrets dans des domaines tels que l'environnement ou l'énergie.


La France, la Syrie et Israël

C’est dans le cadre de cette Union pour la Méditerranée, avec la venue à Paris du président Bachar el-Assad les 13 et 14 juillet 2008, qu’a été entreprise une politique d’ouverture vers la Syrie. Cette politique n’est pas sans conséquences pour Israël et pourrait s’avérer néfaste pour ses intérêts.

Initiée suite à l'accord de Doha de mai 2008 entre les différentes factions libanaises, elle visait notamment à encourager Damas à respecter la souveraineté libanaise, à engager des négociations de paix avec Israël et à prendre ses distances vis-à-vis de Téhéran mais ces buts n’ont pas été atteints à ce jour. Le régime syrien s‘en est pas moins vu reconnaître une nouvelle légitimité internationale sans avoir à payer de prix en retour [30].

D’un point de vue israélien, cette politique de compromis apparaît donc risquée [31].


La France, le Liban et Israël

C’est également le cas de la politique de la France vis-à-vis du Hezbollah au Liban.

Tandis que la France de Sarkozy a considéré l’accord de Doha de mai 2008 entre les différentes factions libanaises comme un élément positif et un pas important vers la paix, Israël l‘a plutôt interprété comme une prise de pouvoir du Hezbollah au Liban.

Au-delà de ce point, de nombreux désaccords existent entre Nicolas Sarkozy et Israël concernant le Liban.

La France a notamment exprimé son soutien à la position libanaise concernant la question des fermes de Chebaa. La France critique également les survols israéliens menés au-dessus du Liban depuis la guerre de 2006. Globalement, Paris semble considérer le réarmement du Hezbollah comme un problème de moindre importance que ce qu’il n’apparait pour Israël [32].


La France, l’Iran et Israël

Nicolas Sarkozy considère qu’un Iran doté de l’arme nucléaire est un danger pour la stabilité mondiale.

Il croit en l’efficacité d’un régime de sanctions pour lequel il a fermement poussé depuis son élection au sein de l’Union Européenne comme auprès de l’ONU. Il s’oppose cependant à toute attaque militaire contre l‘Iran alors qu‘Israël, régulièrement menacé par Téhéran, laisse toutes les options sur la table [33].


Notes :

[15]↑ Tsilla Hershco, Sarkozy’s présidence [archive], BESA Perspective papers No 46, June 22, 2008

[16]↑ Tsilla Hershco, Les relations franco israéliennes 2000-2007, quel bilan ? [archive] Journal d’étude des relations internationales au Moyen-Orient, Vol. 3, No.1 (mars 2008)

[17]↑ Tsilla Hershco, Sarkozy’s Policy in the Middle-East, A break with the Past ? [archive], Turkish insight, Volume 11, No 2, April-June 2009

[18]↑ Dorothée Schmidt, Is France Back in the Mediterranean ?, Institut Francais de Relations Internationales (IFRI), October 2007, p. 4

[19]↑ Justin Vaisse, Nicholas Sarkozy's Foreign Policy : Gaullist by any other name [archive], Brookings Institute, July 2008

[20]↑ Department of Public Information de l'ONU : Vote par Assemblée générale de ONU, GA/10896 cf. Annexe IV, document en ligne [archive]

[21]↑ Assemblé générale de l'ONU, Règlement pacifique de la question de Palestine, document A/64/L.23, 29 novembre 2009, document francophone en ligne [archive]

[22]↑ Barak Ravid, Sarkozy’s présidence Israel alarmed by EU bid to reopen Orient House as part of peace plan [archive], BESA Perspective papers No 46, June 22, 2008

[23]↑ Tsilla Hershco et Amos Schupak, France, the EU presidency and its implications for the Middle-East [archive], The Israel Journal of Foreign Affairs, Volume 3 No 2, 19 Juillet, 2009, pp. 63-73

[24]↑ Présidence française: Déclaration du Président français Nicolas Sarkozy sur la situation à Gaza, 27 décembre 2008

[25]↑ Tsilla Hershco et Amos Schupak, France, the EU presidency and its implications for the Middle-East [archive], The Israel Journal of Foreign Affairs, Volume 3 No 2, 19 Juillet , 2009, pp. 63-73

[26]↑ Tsilla Hershco, France and the crisis in Lebanon : July 2006 - July 2008 [archive], Mideast Security and Policy Studies, juin 2009

[27]↑ Tsilla Hershco, Netanyahu and Sarkozy, Personal Chemistry vs. Political disagreements [archive], BESA Center Perspectives Papers No 82, 22 juin 2009.

[28]↑ Tsilla Hershco, Sarkozy’s Policy in the Middle-East, A break with the Past ? [archive], Turkish insight, Volume 11, No 2, April-June 2009.

[29]↑ Dorothée Schmidt, Is France Back in the Mediterranean ? Institut Francais de Relations Internationales (IFRI), October 2007, p. 4

[30]↑ Amir Kulick, Syria, Israel, and the Peace Process : What can be learned from the Paris summit ? [archive], The Institute for National Security Studies, July 22, 2008

[31]↑ Tsilla Hershco, Sarkozy in Syria : Dicrepancies in French Mideast Policy [archive], Besa Perspective papers No 48, September 10, 2008

[32]↑ Tsilla Hershco, France and the crisis in Lebanon : July 2006 - July 2008 [archive], Mideast Security and Policy Studies, juin 2009

[33]↑ Tsilla Hershco, Sarkozy’s Policy in the Middle-East, A break with the Past ? [archive], Turkish insight, Volume 11, No 2, April-June 2009.


Source : Relations entre la France et Israël

[fr.wikipedia.org]

Pour en savoir plus :

Relations France - Israel ( Forum Israel Harissa.com ) : [harissa.com]
Re: La France est-il un pays vraiment antisioniste ?
22 avril 2011, 01:03
Mis à part la position de Sarko face à un Iran et sa capacité de nuisance, qui fait peur à tout le monde y compris la France, qu'y a t il de positif dans l'attitude de Sarko vis à vis d'Israël ?

Il est grand temps d'en faire le bilan.
Re: La France est-il un pays vraiment antisioniste ?
22 avril 2011, 02:11
ladouda a écrit:
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Mis à part la position de Sarko face à un Iran et sa capacité de nuisance, qui fait peur à tout le monde y compris la France, qu'y a t il de positif dans l'attitude de Sarko vis à vis d'Israël ?

Il est grand temps d'en faire le bilan.

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Il est deja fait. Nous avons, depuis longtemps, perdu nos illusions, surtout celles qu'on avait avant l'election de Nicolas Sarkozi a la Presidence de la Republique en 2007 !

Aujourd'hui, le bilan des relations franco-israeliennes est clair : La France, par sa position politique au Moyen-Orient ( ou elle cherche a preserver, evidemment, ses propres interets ! ), se revele etre franchement hostile a Israel bien qu'elle affirme, hypocritement, etre une "amie d'Israel". De "Faux-amis" comme la France, Israel pourrait bien s'en passer ! Et surtout Israel n'a pas de lecon de Morale de la part de cette France qui pratique cette politique au Moyen-orient de double-jeu !



Par contre, certaines relations economiques et culturelles sont encore preservees et meme parfois, continuent a etre developpees.



Il ne faut rien attendre de la France et d'une majorite des pays d'Europe.

Malheureusement, cela a ete le cas depuis le debut de la Veme Republique avec le General De Gaulle; cela est le cas aujourd'hui sous le regime de Nicolas Sarkozi et cela sera aussi le cas dans le Futur quelque soient le President de la Republique et le gouvernement francais au pouvoir qu'ils soient de Droite ou de Gauche.



Blanc Bonnet et Bonnet Blanc.



A nous de tirer nos propres conclusions !
Re: La France est-il un pays vraiment antisioniste ?
22 avril 2011, 02:20
France : l'UE pourrait reconnaître un Etat palestinien - Par HILARY LEILA KRIEGER, HERB KEINON ET REUTERS
Pour Jerusalem Post edition en francais - 22 avril 2011

La France a fait savoir jeudi que les nations européennes considéraient de façon unilatérale la possibilité de reconnaître un Etat palestinien.



"La reconnaissance de l'Etat de Palestine est une option à laquelle nous réfléchissons actuellement avec nos partenaires européens, dans l'optique de créer un horizon politique à même de relancer le processus de paix", a déclaré l'ambassadeur de France à l'ONU, Gérard Araud, à New York, lors d'une réunion du Conseil de sécurité sur le Moyen-Orient, et cité par l'AFP.

A Paris, le chef de l'Autorité palestinienne (AP), Mahmoud Abbas, a déclaré qu'il serait illogique que les Etats-Unis bloquent un Etat palestinien devant les Nations Unies.

Abbas était à Paris pour s'entretenir avec les responsables français. Il précise que Washington soutient déjà la formule d'un Etat palestinien coexistant en paix aux côtés d'Israël pour mettre fin à ce conflit.

"En principe nous avons de nombreux signes que les Etats-Unis sont prêts à reconnaître un Etat palestinien", a déclaré Abbas sur France 24. "S'ils ne sont pas prêts à le faire, cela ne serait ni cohérent ni logique."

Après avoir rencontré le président français Nicolas Sarkozy et le Premier ministre François Fillon, Abbas a indiqué aux journalistes qu'il n'avait pas évoqué la question de l'Etat palestinien avec le président, ajoutant que la position de la France était claire.

Une source à l'Elysée indiquait hier que Sarkozy avait apporté un "soutien clair" aux efforts visant à la création d'un Etat palestinien. François Fillon avait déclaré, en mars, que 2011 "devait être l'année de la création d'un Etat palestinien".
Re: La France est-il un pays vraiment antisioniste ?
22 avril 2011, 02:28
[[color=#FF0000]b]L’Europe envisage la reconnaissance de la Palestine
[/b][/color] - Israel News - 21 avril 2011

La France déclare que les états européens envisagent de reconnaître la « Palestine » ; La Grande-Bretagne a fait écho à cette déclaration, en disant que « rien n’est écarté de la table, en ce qui concerne cette reconnaissance en septembre ». L’ambassadeur d’Israël à l’ONU : « La paix ne peut être imposée de l’extérieur ».

La France a déclaré jeudi que les nations européennes envisagent la reconnaissance d’un état palestinien, renforçant ainsi la pression sur les Etats-Unis et Israël pour relancer le processus de paix au Moyen-Orient.

“La reconnaissance d’un état palestinien est une des options que la France envisage, avec ses partenaires européens, dans une tentative de relancer le processus de paix”, a déclaré Gérard Araud, l’Ambassadeur français, au cours d’un débat au Conseil de Sécurité sur le Moyen-Orient.

La Grande-Bretagne a également indiqué qu’elle pouvait envisager de reconnaître cet état.

“Rien n’est écarté de la table en ce qui concerne une reconnaissance en septembre”, a dit un porte-parole britannique. « Mais nous ne spécifions pas, non plus, quelles conditions pourraient être nécessaires, ou suffisantes, pour le reconnaître, ni, bien sûr, pour ne pas le reconnaître – nous aurons encore à examiner tous les facteurs pertinents à ce moment-là ».

La pression s’est encore accrue d’un cran à l’égard du Président Barack Obama et du Premier Ministre Benyamin Netanyahou pour qu’ils brisent le verrou du processus de paix. Obama fera bientôt un discours au sujet du conflit au Moyen-Orient, selon des diplomates.

“ Nous nous attendons à ce que, d’ici quelques semaines, le Président aura l’occasion de s’exprimer plus en profondeur au sujet du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord”, a expliqué un responsable américain à la Tribune d’un débat, ce jeudi, au Conseil de Sécurité.

“Les pourparlers restent la seule voie possible”.

Durant cette rencontre, l’Ambassadrice américaine Susan Rice a réitéré les appels des Etats-Unis à l’intention des dirigeants palestiniens à revenir aux pourparlers directs, gelés depuis septembre dernier, entre autres récriminations contre Israël, à propos des constructions dans les implantations.

“Les négociations entre les parties demeurent la seule voie possible vers une solution qui puisse résoudre tous les problèmes et établisse un état de Palestine souverain aux côtés d’un état d’Israël vivant en sécurité », a déclaré Rice face au Conseil de Sécurité, sans faire mention du plan d’Obama.

L’Ambassadeur d’Israël, Meron Reuben a insisté sur le fait qu’il ne pourrait y avoir de paix qu’au travers de discussions en face-à-face. « Cela ne peut être imposé de l’extérieur », a dit Reuben. « Et tout accord final de paix sur les principaux sujets qui sont au cœur du conflit ne peut être élaboré que par une reconnaissance mutuelle et la sécurité ».

L’an dernier, Obama a fait de septembre 2011 une date-butoir pour un accord menant à un Etat palestinien. Mais les négociations entre les rivaux ont avorté en quelques semaines, au prétexte qu’Israël avait refusé d’étendre un moratoire sur les implantations.


Source : [www.ynetnews.com]

Adapté par Marc Brzustowski - Pour lessakele
Re: La France est-il un pays vraiment antisioniste ?
22 avril 2011, 05:55
"Malheureusement, cela a ete le cas depuis le debut de la Veme Republique avec le General De Gaulle; cela est le cas aujourd'hui sous le regime de Nicolas Sarkozi et cela sera aussi le cas dans le Futur quelque soient le President de la Republique et le gouvernement francais au pouvoir qu'ils soient de Droite ou de Gauche."

Si cela est vrai, et l'a toujours été au cours de la Veme République, on ne peut pas dire que nous avons étés pris en traître.

Les nôtres sont ils devenus à ce point si naïfs, que de s'imaginer que le dernier venu en l’occurrence le Sarko vendeur de salades, qu'ils portèrent au pinacle, sans même s'assurer de la moindre des garanties de sa part, ni dans les faits, ni même dans le verbe.

A chacun d'en tirer ses propres conséquences.

Re: La France est-il un pays vraiment antisioniste ?
22 avril 2011, 10:25
ladouda a écrit:
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"Malheureusement, cela a ete le cas depuis le debut de la Veme Republique avec le General De Gaulle; cela est le cas aujourd'hui sous le regime de Nicolas Sarkozi et cela sera aussi le cas dans le Futur quelque soient le President de la Republique et le gouvernement francais au pouvoir qu'ils soient de Droite ou de Gauche."

Si cela est vrai, et l'a toujours été au cours de la Veme République, on ne peut pas dire que nous avons étés pris en traître.

Les nôtres sont ils devenus à ce point si naïfs, que de s'imaginer que le dernier venu en l’occurrence le Sarko vendeur de salades, qu'ils portèrent au pinacle, sans même s'assurer de la moindre des garanties de sa part, ni dans les faits, ni même dans le verbe.

A chacun d'en tirer ses propres conséquences.

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OUI, nous avons ete assez naifs en esperant un quelconque changement de la politique pro-arabe de cette France "marchand de tapis s'offrant aux plus offrants" qui, depuis De Gaulle nous a tellement decus !

Alors voyez-vous Ladouda, "marchand de tapis" ou "vendeur de salades", pour nous c'est Kif-Kif Bourricot !

De toutes facons, il n'est pas du tout certain que cette politique pro-arabe de la France aboutisse au moindre resultat positif. En agissant ainsi, la France s'exclut de tout reglement politique dans cette region du Moyen-Orient. On l'a deja vu par le passe et les exemples sont bien nombreux. En voici quelques uns...

Il n'y a pas si longtemps, Kaddhafi faisait son show a Paris, ridiculisant ainsi La France et les francais, en se "foutant bien de la gueule" de Nicolas Sarkozi et a travers son President, de la France. On voit les resultats de cette politique aujourd'hui.

La France a toujours su " faire des courbettes" en avancant le tapis rouge aux dirigeants des Pays arabes tout en gardant l'illusion de preserver ainsi ses propres interets.

Hier Assad, Moubarak, Ben Ali... et bien d'autres.

Aujourd'hui, le President l'autorite Palestinienne Mahmoud Abbas ( bien connu pour ses idees negationnistes sur la Shoah ! ) et bien d'autres... :

Quote
[u
Les deux visages de Mahmoud Abbas[/u]]

...le docteur Rafael Medoff, spécialiste de l'histoire de la Shoah, publiait un article intitulé "Un négationniste Premier ministre de la 'Palestine' ?" Il y rappelait des faits bien connus (mais peu souvent mentionnés) concernant la formation universitaire de Mahmoud Abbas. Celui-ci a en effet achevé un doctorat à l'université Patrice Lumumba de Moscou, en 1982, portant sur le sujet "La connexion entre les nazis et les dirigeants sionistes, 1933-1945". Dans cette thèse, Abbas soutenait l'idée d'une collusion entre le sionisme et le nazisme et d'une responsabilité conjointe des sionistes et des nazis dans la Shoah.

Mais Abbas ne s'arrêtait pas là… Il contestait également le nombre de 6 millions de victimes juives de la Shoah, en citant notamment les travaux de "l'historien" Robert Faurisson ! Dans ces circonstances, on comprend pourquoi le docteur Medoff concluait son article de 2003 par ces mots : "Si Abbas est promu au poste de Premier ministre de l'Autorité palestinienne, la communauté internationale tout entière sera confrontée à la question de savoir si Abbas mérite d'être traité différemment de Tudjman, de Haider et de Le Pen"....

On en verra les consequences dans un proche Futur.

Pour en savoir plus :

[lessakele.over-blog.fr] "Les deux visages du président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas" Par Pierre I. Lurçat

Comme je l'ai deja ecrit a plusieurs reprises, l'arrivee au pouvoir de Segolene Royale, Francois Bayrou, Martine Aubry, Martine Le Pen.... ou meme de DSK n'aurait rien change et ne changera rien a cette politique hypocrite de double-jeu et de " marchands de tapis..."; tout en criant "haut et fort" etre reste toujours l'ami d'Israel et agir ainsi afin de defendre les interets d'Israel de gre ou de force ! Franchement, des "FAUX AMIS" comme la France, Israel peut fort bien s'en passer !

Aussi, la plupart d'entre-nous se doit de tirer les consequences de cette politique sans avenir ainsi que pour son propre avenir dans cette France dont la situation securitaire se degrade de plus en plus. Fort de tous ces elements, on pourra ainsi se preparer pour son choix en 2012.

Le Mien a, deja, ete fait il y a pres de 43 ans. Bien que j'ai du mal a me separer de cette France, mon berceau culturel, que mes parents ont idealisee en nous inculquant certaines valeurs ( souvent biaisees ! ) de cette France presumee ideale, valeurs pourtant si bafouees tout le long de son histoire, surtout la plus recente. C'est le dramatique paradoxe du Franco-israelien que je suis; mais j'ai, heureusement, garde la conviction d'avoir fait le bon choix en venant m'installer avec ma femme en Israel, apres la Guerre des Six Jours et en y fondant ma petite famille.

Je reviens d'un sejour de 15 jours en France. J'ai redecouvert ce pays si beau mais malheureusement en perdition. Mon impression est que pour nous, il n'y a aucun avenir a envisager dans ce beau pays que ce soit a moyen ou long terme. Une fois de plus, les Juifs seront de passage avant de retrouver le seul endroit ou ils se sentiront proteges enfin par eux-memes.

Nous ne pouvons compter que sur nous-memes !
Re: La France est-il un pays vraiment antisioniste ?
22 avril 2011, 14:52
Lapid Cher Ami, l'autocritique c'est le début de la sagesse, et la vie c'est un éternel apprentissage,,,

Donc rien n'est jamais perdu, du moment que l'on s’apprête à rectifier le tir !
Re: La France est-il un pays vraiment antisioniste ?
22 avril 2011, 21:03
ladouda a écrit:
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Lapid Cher Ami, l'autocritique c'est le début de la sagesse, et la vie c'est un éternel apprentissage,,,

Donc rien n'est jamais perdu, du moment que l'on s’apprête à rectifier le tir !

Ladouda,

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Ladouda,

Appelez cela comme vous voulez, mais pour moi c'est un simple constat en ce qui concerne ma propre appreciation de la politique de la France au Moyen-Orient qui, vous l'avez compris, joue un grand role dans le choix de mon candidat.

En 1965, en votant pour De Gaulle, je me suis trompe. Sa position hostile a l'encontre d'Israel a ete un virage dans les relations politiques entre La France et Israel qui se sont degradees de plus en plus et encore, aujourd'hui, sous la Presidence de Nicolas Sarkozy.

"...il fut l’homme de l’embargo sur les armements au moment où Israël était en danger. Celui également de la petite phrase célèbre : le peuple juif, sûr de lui-même et dominateur. Une majorité des Israéliens juge, jusqu’à ce jour, que ces propos étaient antisémites, une infime minorité estime que c’est, au contraire, flatteur…"

En 1969, en votant pour Alain Poher, je ne me suis pas trompe mais Georges Pompidou a ete elu. On connait son attitude a l'encontre d'Israel.

"À l’égard d’Israël, Pompidou se traînait avec lassitude : Il n’y a pas d’abonné au numéro que vous avez demandé."

En 1974, Je n'ai pas vote, a juste titre, pour le candidat elu Valery Giscard d'Estaing.

"Le septennat de Giscard fut tumultueux et la raison d’État l’a souvent emporté sur les sentiments des hommes. Plusieurs affaires ont déçu les Israéliens, dont l’ouverture du bureau de l’OLP à Paris, le dossier Abou Daoud et la vente de la centrale nucléaire Osirak à Bagdad, l’attitude frileuse de Paris devant le geste magistral de Sadate et les accords de Camp David avec l’Égypte, ainsi que son indifférence après l’attentat de la rue Copernic."

En 1981, en choisissant le candidat socoialiste Francois Mitterand ( surtout a cause de ses idees politiques proches de celles de Mendes France auxquelles j'avais adherees lorsque j'etais etudiant a Grenoble.

"...l'adhésion de Pierre Mendès France au Parti socialiste autonome (PSA) donne une nouvelle impulsion au nouveau parti, ce que reconnaît Édouard Depreux. « Jamais, écrit-il , le PSA n'a autant recruté que dans la foulée de Mendès France. Des jeunes en particulier n'ayant jamais appartenu à aucune organisation ont rejoint, dans toute la France, les sections du PSA. Notre pénétration dans les milieux étudiants, déjà importante, s'est sensiblement accrue... »

En 1988, en ne votant ni Francois Mitterand ni Jacques Chirac, je ne me suis pas trompe.

"Mitterrand n’a pas changé sur le fond par rapport à ses prédécesseurs, mais il a modifié le climat et le ton. Ses ministres Cheysson et Dumas ont eu une attitude négative bercée d’un certain romantisme. Durant les deux septennats de Mitterrand, la France parlait à plusieurs voix, surtout pendant la cohabitation (en Israël et en France). La politique étrangère de Mitterrand, particulièrement lors de son deuxième septennat, n’était pas constante et souvent elle a même zigzagué."

En 1995, en ne votant ni pour Jacques Chirac ni pour Lionel Jospin, je ne me suis pas trompe.

"Les intentions de Chirac vont, pour la majorité des Israéliens, dans le sens des Arabes et des affaires. À Jérusalem, l’image de la France demeure négative."

En 2002, en ne votant ni pour Jacques Chirac ni pour Jean-Marie Le Pen, je ne me suis certainement pas trompe.

"À partir du deuxième mandat de Chirac, il y a plus de fluidité dans les rapports franco-israéliens et les relations entre Paris et Jérusalem sont devenues moins tendues."

En 2007, en votant pour Nicolas Sarkozy, je ne peux constater aujourd'hui que les espoirs suscites par son election sont largement decus. De toutes facons, je pense, encore aujourd'hui avec Segolene Royale, cela n'aurait ete guere mieux.

Pour 2012, je vous ferais part en temps utile de mon choix bien qu'aujourd'hui j'ai une certaine idee a ce sujet.

Mon cher Ladouda, voici ma reponse qui n'est pas une autocritique ( terme qui me rebute car relie historiquement au Parti Communiste ! ) mais tout simplement un simple constat.

Par contre, ce qui est certain, c'est que je ne voterais plus pour le candidat d'un quelconque Parti de Gauche car on connait fort bien leur position hypocrite et anti-israelienne mis a part leur mauvaise gerance de la France chaque fois qu'ils ont ete au pouvoir.

Pour moi,il ne s'agit nullement de "rectifier le tir" mais plutot d'evacuer "le champ de tir" !


Pour en savoir plus : [www.cairn.info] "La France, Israël et les Arabes : le double jeu" Par Freddy Eytan
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