hommage à mes parents

ton dessin : on dirait du Cocteau....

Oui et comment, j'ai un don pour les croquis à main levée mais dés que je la pose, elle ne dessine plus rien mais elle écrit.

c'est donc une main téléguidée qui a compris la leçon : "assis" couché" toi c'est "dessine" "ecrit"..
heureusement qu'il y a encore des "gens" qui ne s'ennuient pas (ce que j'entend souvent hélas)....

j'avais 4 ans lorsque j'ai attrappé la "teigne" en jouant au sable avec une voisine du "140" (140 av de Paris), elle portait un foulard mais lorsque ma mère s'en est rendu compte s'était trop tard pour moi, j'avais "choppé" cette saleté.
ce fut un cauchemar : mon père m'a emmenée chez son coiffeur et hop !!
"la tondeuse et boule à zéro...c'était rien comparé au "caramel" de ma grand-mère paternelle...je fus ligotée sur la chaise (les fameuses chaises "bistrot") et ma pauvre tète a été "épilée au sucre"...un vrai cauchemar..
il ne fallait pas laisser un seul cheveu sur ma tète, mes pleurs ne servirent à rien..ma grand-mère n'a rien laché..
puis se fut les séances de rayons tous les jours à l'hopital, si bien que l'infirmière de service m'a oubliée et le crane a été "un peu brulé" sur le coté gauche (heureusement les cheveux ont repoussés mais moins fournis que le coté droit).
je me souviens de ma mère qui m'emmenait en calèche et retour aussi, avec notre petite " bonne" qui nous suivait partout pour aider ma mère.
ma mère a brulé les peignes et autres objets, mais c'est notre bonne qui a pris mes habits, je les laverai bien dit-elle à ma mère j'en ai besoin.
le "pu" dans mon front me faisait loucher..
c'était l'été et ma mère m'avait confectionné un bonnet pour sortir, tellement j'avais honte et étais mal à l'aise.
alors le Docteur a dit de m'emmener à la campagne car j'avais trop maigri., il fallait que je me "retape"
chose fut faite : nous avons loué la maison des Zembris à l'entrée de la
Nouvelle-Ariana. c'était au rez-de-chaussée et mon père avait fait monter certains de nos meubles, lits etc..
que de souvenirs...
le plus "drole" ce fut les inondations..( celles de ces jours derniers
m'y font repenser en souriant aujourd'hui)..
l'oued avait débordé...
Ma mère ne comprenait pas pourquoi ma soeur hurlait en sautant sur un lit : maman , l'eau elle monte,......
effectivement l'eau arrivait au grand galop et ma mère ne sachant plus quoi faire essayait d'appeler notre épicier qui était juste à coté..
de lui-mème il était venu et nous a monté un par un au premier étage de la villa dont nous n'avions pas la clef. il nous a fait rentrer pour nous mettre à l'abri de l'eau, de la boue ou des serpents qui pouvaient y etre.
je ne sais pas comment mon père l'a su, il est venu nous chercher le soir-meme, les vacances étaient finies..
nous sommes arrivés à "Lafayette", pas de pluie, tout le monde dehors comme il se doit l'été...
nous devions avoir une drole de tète, on avait l'impression que tout le monde nous regardait..
les meubles ont été redescendus un peu plus tard, tout bouseux et gonflés par le séjour dans l'eau....
mais nous avons eu de très belles journées pleines de jeux et d'autres
souvenirs (pour une autre fois)

je viens de voir une émission sur les différentes méthodes d'éducation scolaire en France : méthode Freynet, sport-études, étude à la maison etc..
et j'ai aujourd'hui meme eu la curiosité de regarder la rubrique "photos
de classe" car un message avait été écrit ce jour de 17.11...
alors je me suis amusée à compter le nombre d'élèves par classe, (je l'avais déjà sur les photos de l'école rue Hoche de ma soeur et moi et souvent nous étions 35 élèves) là j'ai compté jusqu'à 41 élèves....
les maitresses (pardon : professeur des écoles) de l'école primaire de ma petite-fille se plaignent à dire qu'elles ont cette année à gérer 25 élèves par classe au lieu de 23 les autres années.....
à les entendre dire par des "oh" et des "ah" l'"affaire" serait insoutenable car 3 enfants de plus c'est la "cata"...
et nous alors ? et nos prof ? qu'avions nous à dire ????
est-ce pour celà que nous avons été bien moins éduquées ???
sommes nous tous des cancres ???
que non dieu merci, les élites des écoles de Tunis ne manquent pas et ce dans tous les domaines..
je préfère en rire et faire semblant de compatir à leur "problème"
vraiment y'a encore beaucoup à faire dans l'éducation nationale..
pour ma part j'ai toujours eu en horreur tous ces Louis 11, 12. 13, 14...rien à faire de Duguesclin, Jeanne-d'arc, et tous les autres et
surtout les dates à retenir (très important), tellement qu'arrivés au Bac les élèves d'aujourd'hui n'ont toujours pas étudié les problèmes politiques d'aujourd'hui.
sans oublier la "géographie" : la France sème du blé, exporte tant etc...
heureusement aujourd'hui nous avons internet, çà vaut à lui seul toutes les écoles de la vie.

Les Bourbon n'ont pas su compter au-delà de XVIII.

"chibahléyel" (heureusement) on serait encore en train de nous farcir le crane avec eux, je préfère les "louis d'or" et tant mieux si ce ne sont pas nos aieuls...
les notres sont plus sympathiques, et de loin...

mon père était né le 18 novembre 1914..je me souviens de lui lorsqu'il chantait souvent le matin mais certainement le dimanche car les autres jours il était routier et donc partait tot de la maison et souvent ne rentrait que tard le soir.
il chantait : pourquoi et dans qu'elle circonstances je ne le sais pas.
ou simplement était-il heureux ?
je me souviens c'était : "il pleut sur la rou!!!te!!, mon coeur en dérou!!te!! (après je ne sais pas)
il y avait aussi "Montand" : "à bicyclet!!!!te!!...
un de mes collègues de bureau, Bernard, excellait dans l'imitation d'Yves Montant ; lorsqu'il ne l'imitait pas, il chantait lui aussi "à bicyclet!!te!!
à croire que cette chanson était la préférée de tous les hommes pensant à leur adolescence..qu'elle jolie chanson..
voilà longtemps que mon père ne chantait plus, meme de son vivant..
la dure vérité je pense a été la "déchirure du départ de Tunis"..
oh pas seulement pour mon père ou ma mère, non, celle de toutes les familles tunes obligées de partir dans un ailleurs qui n'était pas le leur, inconnu, froid, qui séparait à jamais les membres des grandes familles qui étaient les notres.

On peut tjs compter sur un bon BOURBON, Shochotte de nos jours.

attention, il ne faut pas vexer les varois dont je fait partie désormais
je navigue tous les jours entre les vignes des vins de Bandol..
chateaux et domaines se succèdent à un rythme infernal et merveilleux, tu vois vivre les vignes au fil du temps avec des couleurs dignes des tableaux de tous les grands peintres attirés par toutes ces couleurs.
bon avec moi c'est rien de le dire, ils risquent de faire faillitte...