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Antisemitisme

Envoyé par sarel 
Re: Antisemitisme
25 août 2010, 15:43
"L'antisémitisme en 2010 est pire qu'en 1910" – Une interview de Prof. Wistrich de l'Université Hébraïque. - Par GIL SHEFLER - Pour Jerusalem Post (Publie sur le site de CFCA - Le Forum de coordination pour la lutte contre l’antisémitisme ) - 10 aout 2010



Si vous demandez au Prof. Robert S. Wistrich, le Directeur du Centre International pour la Recherche sur l'Antisémitisme au nom de Vidal Sassoon à l'Université Hébraïque, et l'auteur d'un livre récemment publié à ce sujet et intitulé: "Obsession Compulsive: L'Antisémitisme – de l'Antiquité au Jihad Mondial", nous vivons des jours terribles, où l'antisémitisme est en hausse et où le monde devient de jour en jour plus dangereux pour les juifs.

Dans une interview au Jerusalem Post { [www.jpost.com] }, il prétend que l'on peut trouver des preuves de cette affirmation dans chaque coin.

"L'antisémitisme change sans arrêt de forme et cela fait sa force", explique-t-il. "Il n'y a aucun signe de baisse de l'antisémitisme et il continuera sans doute à escalader. Toutes les indications montrent une hausse continue et claire dans le nombre d'attaques documentées contre des juifs."

Pourquoi la situation est-elle si grave qu'il le croit? Wistrich prétend que durant la dernière décennie, on a pu constater que des "fils" de haine contre les juifs se sont tissés et ont créé une alliance impie entre l'extrême-droite, l'extrême-gauche et l'islam fondamentaliste.

"Ce qui m'a laissé l'impression la plus choquante durant cette dernière décennie est la fusion entre l'antisémitisme classique et un nombre de courants secondaires tels que l'anti-américanisme, l'islam fondamentaliste, et la dé-légitimation internationale de l'état d'Israël. Il ne s'agit pas de quelque chose de nouveau, mais de l'aggravation de quelque chose d'existant. La coopération entre ces facteurs est devenue beaucoup plus claire."

Mais tout le monde n'est pas d'accord avec la perspective de Wistrich. L'un des critiques du livre volumineux l'a ainsi exprimé: "Malgré le fait que l'antisémitisme contemporain soit répandu et intolérable, il ne peut être pire que la situation en 1910, par exemple."

Mais Wistrich pense que la situation est réellement bien pire.

"En comparaison avec ce que nous avons vécu ces dix dernières années, l'année 1910 était un paradis", dit-il sans aucune hésitation. "Il y a eu un potentiel grave et laid d'antisémitisme en 1910, mais les juifs vivaient alors dans un environnement relativement stable. Comme le disait Stefan Zweig, c'était une ère où régnait un sentiment de sécurité."

Le cas sortant de l'ordinaire à cette période fut la Russie tzariste; ce grand bastion de l'antisémitisme, où les juifs furent forcés de vivre sous la discrimination institutionnelle dans le cadre des limitations de résidence et où ils furent victimes de pogromes périodiques. L'antisémitisme en 1910 en Russie était pire que celui de nos jours, avoue-t-il – mais cela n'est pas de même pour les pays occidentaux.

"Aujourd'hui, même dans les sociétés les plus développées et les plus démocratiques, les juifs ne se sentent pas dans une situation confortable", dit-il. "La véritable différence est que l'antisémitisme d'aujourd'hui n'est pas moins fréquent qu'en 1910, mais l'Etat d'Israel fournit un puissant bouclier et un facteur de dissuasion. Mais la dissuasion n'est pas parfaite et l'Etat d'Israël représente en lui-même un facteur d'encouragement de l'antisémitisme."

Que vous soyez d'accord ou non avec Wistrich, on ne peut discuter sur la profondeur de ses connaissances et de son engagement vis-à-vis de l'étude de ces phénomènes.

Le livre de Wistrich comprend 150 pages d'annotations. Son travail de recherche se base sur des sources de 12 langues différentes: l'anglais et l'hébreu, comme on peut s'y attendre d'un universitaire qui a grandi en Grande-Bretagne et qui enseigne en Israel; en polonais et langues voisines: le russe et l'ukrainien; en langues d'origine allemande, y compris l'allemand, le hollandaise et le Yiddish; des dialectes de la langue latine de l'Europe de l'ouest, comme le français, l'italien et l'espagnol; et même l'arabe.

Cependant, une langue a été particulièrement importante pour l'étude de l'antisémitisme contemporain, et il a du se fier à des traductions. Il s'agit de la langue perse. L'Iran, et l'islam fondamentaliste qui s'y révèle, constituent un important facteur de la hausse abrupte dans la haine des juifs dans le monde entier.

"Il y a un ressentiment commun contre Israël et l'Amérique, qui provient le plus souvent de la pensée antisémite. Il s'agit d'une situation qui existait déjà dans les années 70 – 80, et qui a pris de l'importance suite à la révolution islamique. Nous sommes les témoins d'un assaut qui est en fait contre l'Occident, alors qu'Israël et les juifs servent d'objectif de substitution de cette attaque."

Vers la fin de l'interview, on est tenté de qualifier Wistrich de pessimiste. Mais il nie l'être.

Il préfère se définir en tant que "prudent optimiste". De manière ironique, le seul espoir du combat contre l'antisémitisme est dans les mains des élites. Dans le passé, celles-ci détestaient les juifs arrogants et avaient peur d'eux, mais de nos jours, elles comprennent leurs erreurs passées.

"C'est le signal de l'éveil tardif d'une partie des élites politiques en ce qui concerne l'antisémitisme", dit-il. "Il y a plusieurs voix minoritaires dans le monde arabe. Il s'agit aujourd'hui de voix sans conséquence mais elles ne le resteront pas pour toujours. Cela ne veut pas dire que nous allons changer l'ordre des choses. Pour cela, un effort long et concentré sera nécessaire. Mais il faut commencer quelque part."

Selon Wistrich, les juifs de l'année 2010 – tout comme ceux de l'année 1910 – ne peuvent avoir confiance qu'en eux-mêmes; et il termine l'interview par une citation de la célèbre phrase de Rabbi Hillel:
"Si les juifs n'agissent pas pour changer la situation" demande-t-il, "pourquoi s'attendre a ce que d'autres le fassent?
"
Re: Antisemitisme
26 août 2010, 14:18
Hortefeux dénonce un « crime » - Par Serge Golan - Pour Hamodia No 135 - 27 aout 2010

Cette fois, la prise de position est officielle et sans ambigüité : le boycott des produits israéliens constiue un « crime », dénoncé voilà quelques jours par le ministre français de l’Intérieur, Brice Hortefeux. Une déclaration qui tranche avec le silence prudent observé par les autorités françaises depuis le lancement en janvier 2009 de la campagne de manifestations contre les magasins de grande surface distribuant des produits israéliens et « casher ».

« Vous avez attiré mon attention sur l’importance de sanctionner les agissements du Collectif BDS [Boycott, désinvestissement, sanctions] en raison des agissement de certains de ses membres dans les magasins d’alimentation, rappelle ainsi Brice Hortefeux dans un courrier adressé au Centre Simon Wiesenthal. Tout comme vous, je considère que ces actions et les appels au boycott des produits israéliens constituent un crime d’incitation à la discrimination raciale ».

Basé aux Etats-Unis, le Centre Wiesenthal s’était en effet inquiété de la multiplication des actions de commandos boycotteurs. Filmées et diffusées sur Internet, elles mettent chaque fois en scène des groupes d’une trentaine de militants envahissant un supermarché pour en vider les rayons des tomates, avocats, fleurs et autres produits israéliens ou supposés tels. Des mises au bûcher symboliques des produits israéliens destinées à intimider la clientèle et à dissuader les grandes surfaces de commercer avec « les criminels israéliens ».

Reste que la brèche juridique permettant de « coincer » ces boycotteurs est très étroite. Ceux-ci prennent en effet bien garde de ne commettre aucun dégât, s’abritant derrière le discours antisioniste pour réfuter toute accusation d’antisémitisme.

Très engagé dans la dénonciation de cette campagne, le BNCV (Bureau de vigilance et de lutte contre l’antisémitisme) réussit cependant parfois à traîner certains des responsables du Collectif BDS devant les tribunaux. Le 13 septembre prochain, cinq militants pro-palestiniens comparaîtront ainsi devant le tribunal correctionnel de Mulhouse (Haut-Rhin) pour « provocation à la discrimination, à la haine ou à la violence » pour avoir participé en septembre 2009 à une « action coup de poing » contre un magasin Carrefour du département.

Lorsque les faits sont avérés, la justice française n’hésite d’ailleurs pas à sévir : en témoignent les 1 000 euros d’amende infligés en février dernier par un juge bordelais à une boycotteuse qui avait apposé un autocollant « Boycott Apartheid Israël » sur des jus de fruit provenant de l'Etat hébreu dans une grande surface de Mérignac (Gironde).
Re: Antisemitisme
31 août 2010, 21:25
Cher M Lapid j'ai lu ces deux derniers articles .
il me semble que tousles mouvements antisemites dans le monde sont en cours vers un but commun "L"ANTI JUDAISME"
Le pouvoir nazi s'etait servi du slogan "JUIVERIE"pour designer le juif en general.
Aujourd'hui ' est plus exact le titre que je propose
Et la 'on pourra decouvrir le juif israelien "ANTI JUDAIQUE"
Il est pret pour arriver a ses fins de collaborer avec tout mouvement
etranger sur tous les niveaux .
Le monde l'accepte provisoirement pour s'en servir.
Et cette masse diverse de philosophies 'origines differentes a le meme but qui d'effacer en fin de compte "CE JUDAISME" qui survit
malgre tous les efforts effectues durant des millennaires.
bien a tous
sarel
Re: Antisemitisme
01 septembre 2010, 07:54
Cher M. Sarel,

Entierement d'accord avec vous.

Mais comme l'exprimait Shmuel Trigano en 2005 "L’alterjudéité concerne en général des milieux juifs qui se sont éloignés de la vie juive. C’est leur droit, néanmoins ils ressentent une existence juive au grand jour comme une menace et une agression envers leur façon d’être, une monstruosité. Avez-vous remarqué que ce sont les Juifs vivants qui dérangent l’ordre du monde ? Les Juifs ont l’indécence de vivre après la Shoah et de rendre un coup quand ils le reçoivent !"


Une entreprise de déligitimation de l’Etat d’Israël - Par Pierre Lurçat - our Jerusalem Post Edition française - 25 mai 2007

Sociologue et philosophe, Shmuel Trigano dirige la revue Controverses publiée aux éditions de l’Eclat, dont le dernier numéro est consacré aux "alterjuifs". A l’occasion d’une conférence organisée à Jérusalem sur le thème de la délégitimation d’Israël, il revient sur la signification de ce concept et sur le danger que représentent ces Juifs ennemis d’Israël.

- Que désigne le concept d’"alterjuif" et pourquoi lui avoir consacré un numéro de votre revue ?

- Nous souhaitions aborder un des phénomènes les plus importants des années 2000 : ce discours d’intellectuels s’exprimant "en tant que Juifs", qui a envahi les médias pour faire entendre, au nom de la morale juive et des leçons de la Shoah, une condamnation au fond de l’existence de l’Etat d’Israël, qualifié de bourreau nazi, et des communautés juives accusées de communautarisme. Les discours condamnant Israël à cette époque provenaient aux trois quarts de ces milieux-là. C’est un phénomène considérable qui demande à être analysé. Comment le définir ?

Ces milieux sont juifs, à n’en pas douter, mais ils ont choisi de se dissocier du peuple juif en situation d’adversité, pour l’accabler en se revendiquant d’un "autre" judaïsme. Le mot d’alterjuif est l’heureuse invention d’une des membres du comité de rédaction, Muriel Darmon.

Les groupes qui se sont formés à cette occasion se définissaient comme "une autre voix juive", un "judaïsme alternatif", etc. Face à ce discours, les Juifs tout court sont restés interdits. Nous avons voulu reprendre ce discours point par point et en faire l’analyse critique.

- S’agit-il d’un phénomène particulier à la France ou bien existe-t-il aussi en Israël ?

- C’est un phénomène juif mondial allant des Etats-Unis à Israël. Ce genre de choses n’arrive qu’aux Juifs. On n’a jamais vu un intellectuel arabe se livrer à un tel jeu de massacre sur son propre peuple, se faire l’avocat de son propre abaissement, de surcroît dans une situation aussi grave.

Le postsionisme s’y inscrit totalement dans la mesure où son projet est le démantèlement du peuple juif et de l’Etat d’Israël, leur ruine morale, intellectuelle et politique. Le projet postsioniste a ceci de spécifique qu’il s’avance masqué derrière l’idéologie "droit-de-l’hommiste", qui pourrait bien être une mutation génétique du défunt marxisme, après l’effondrement de l’URSS. Je veux parler du postmodernisme. On y retrouve la même incompréhension du fait national.

Ce fut la défaillance la plus grande du marxisme. L’histoire a confondu cette défaillance qui a produit des millions de morts : après 70 ans de communisme, ce sont toutes les vieilles nations de l’Europe de l’Est colonisées par l’URSS, c’est la sainte Russie orthodoxe qui sont réapparues comme si rien ne s’était passé, confirmant la permanence du fait national.

C’est à ce moment-là du retour des nations, au moment où un nationalisme virulent secoue le monde arabe, que les postsionistes demandent à Israël de se faire hara-kiri...

C’est à cette même contestation de la nation que se livrent les "nouveaux historiens" en déconstruisant le récit national juif, selon des méthodes très douteuses qui n’ont d’universitaire que le nom. Ces intellectuels ont perdu la mesure de la critique intellectuelle ou de la contestation politique. Plus profondément, ils ont perdu le sens de la réalité.

- Est-ce un phénomène psychologique (haine de soi juive) ou bien proprement politique ?

- L’explication de la haine de soi est une explication psychologique déresponsabilisante. Sans conteste, il y a une dimension pathologique dans ces discours où transparaît paradoxalement une véritable inflation du moi qui part de la conviction de la toute puissance des Juifs (et d’Israël).

Nous avons quelques textes de psychanalystes qui analysent ce syndrome mais nous avons voulu y voir avant tout un acte politique et intellectuel. C’est à ce titre que nous avons analysé avec beaucoup de précision le discours de ces intellectuels et contesté leurs affirmations, qui prennent beaucoup de libertés avec la rigueur intellectuelle et la connaissance historique.

Nous avons en effet assisté à une perversion des critères de la morale et de la vérité qui a campé les victimes en coupables et accusé les victimes des coups qu’elles recevaient. Leur responsabilité politique devant la société occidentale est immense car ils ont contribué à étouffer la réalité de l’antisémitisme.

Les agressions antijuives annonçaient les émeutes qui ont secoué et secouent la France. En déniant l’existence de l’antisémitisme et en en accusant les Juifs eux-mêmes, ils ont endormi les réflexes de la société et sa vigilance face au djihad mondial.

- Quel rôle remplissent les alterjuifs dans le débat politique en France ?

- Ce qui s’est passé ces dernières années peut mieux être contemplé avec le recul. Les alterjuifs ont bénéficié d’une couverture médiatique quasi totale, tout en se plaignant d’être victimes de la censure "communautaire".

Ils ont pris en otage l’expression de la voix juive en se présentant en professeurs de morale juive, à un moment où l’Europe, et notamment la France chiraquienne, faisaient entendre une condamnation d’Israël, complaisante envers la cause arabe, pour des raisons à la fois internes (la présence d’une communauté arabo-musulmane très importante) et externe (s’opposer aux Américains).

Aucune autre opinion n’a pu s’exprimer en ces jours-là. La voix des alterjuifs apportait une confirmation de la condamnation. La pire des choses était que l’acte d’accusation était dressé par des voix juives. Mais au fond, c’est vieux comme le monde...

- Pourquoi les alterjuifs consacrent-ils tant d’efforts à vouloir priver les Juifs du droit de parler de la Shoah ?

- C’est que la Shoah les gêne beaucoup. Elle les gêne parce qu’elle rappelle que les Juifs ont été détruits dans la Shoah en tant que peuple, tandis que leur vision pseudo-éthique d’un Israël "conscience" de l’humanité ne résiste pas à cette confrontation.

L’alterjudéité concerne en général des milieux juifs qui se sont éloignés de la vie juive. C’est leur droit, néanmoins ils ressentent une existence juive au grand jour comme une menace et une agression envers leur façon d’être, une monstruosité. Avez-vous remarqué que ce sont les Juifs vivants qui dérangent l’ordre du monde ? Les Juifs ont l’indécence de vivre après la Shoah et de rendre un coup quand ils le reçoivent !

- Existe-t-il un lien entre le phénomène alterjuif et la réalité politique israélienne ?

- Il ne faut pas oublier que le fléau en question est venu d’Israël. Depuis la fin des années 1990, les postsionistes et autres nouveaux historiens se sont livrés à une entreprise méthodique de destruction symbolique d’Israël, accrédités par les chaires universitaires qu’ils occupent. Le coup ne pouvait pas être plus fatal. Si Israël le dit...

Sachez que ces livres sont automatiquement traduits en France. Comment voulez-vous que réagisse le public qui reçoit ces ouvrages ? Il les prend au sérieux. Il ne fait pas de doute qu’une société israélienne dont les élites produisent un discours autodestructeur de ce type-là, est gravement malade.

- Quel danger représentent les alterjuifs ?

- Le danger concerne l’image de soi. On ne respecte que les gens qui se respectent. Montrer un tel visage, c’est lancer aux ennemis d’Israël, hélas fort nombreux, un signal très clair les poussant à l’attaque, en leur donnant le sentiment qu’il ne reste plus qu’à donner l’estocade finale pour en finir avec les Juifs.

Par ailleurs, leur discours pseudo-moral se fonde sur une injustice à base de mépris ethnique : ils pleurent le malheur palestinien - "péché originel" d’Israël - mais restent cois sur l’injustice dont le monde séfarade a été victime de la part du monde arabe. L’Etat d’Israël n’a aucune dette envers le monde arabe et les Palestiniens.

Il y a eu un échange de populations et des spoliations bien plus importantes pour les Juifs issus du monde arabe. Leur souffrance, leur mémoire, leurs intérêts sont profondément bafoués par ce discours autoaccusatoire. C’est comme s’ils n’existaient pas alors qu’ils constituent la majorité de la population israélienne.

Les dimensions symboliques et culturelles sont capitales sur le plan politique : avant de détruire quelqu’un, on ruine son image morale, son prestige de telle sorte que le frapper devient "normal". C’est ce qui est en jeu aujourd’hui : tous ces discours augurent-ils d’une entreprise de destruction à venir d’Israël ?

Re: Antisemitisme
01 septembre 2010, 08:20
"Le nouvel antisémitisme, vers une modélisation" - Par Shmuel Trigano, Professeur des Universités - Extrait de Controverses 186 - 14 juin 2009

S'il est un trait qui caractérise l'"antisémitisme", c’est bien le ton moral.

Ce sont de vertueux esprits qui font entre eux assaut d’éthique pour fustiger le « péché ori­ginel » d’Israël et les tares des communautés juives. C’est tout à fait nouveau sur le plan historique car l’inimitié envers les Juifs se justifiait autrefois, certes, en termes moraux mais ceux ci épousaient la doctrine ou l’idéologie alors domi­nantes. Aujourd’hui, ce sont les arguments de la morale démocratique ou de la morale tout court, non entachés d’idéologie, qui sont invoqués pour condamner et délégitimer le sionisme, l’Etat d’Israël ou la communauté juive.

Ils sont au fond en accord avec l’étrange idéologie dominante de notre temps: le droit-de-l’hommisme. Son étrangeté découle de ce que les valeurs démocra­tiques ont été instrumentalisées pour servir les intérêts de pouvoir et d’in­fluence de ceux, affairistes politiques individuels ou groupes (minoritaires), qui les invoquent. Les valeurs se sont vues idéologifiées sans être recouvertes de concepts. C’est une idéologie qui semble vide et creuse. Les acteurs poli­tiques qui s’en recommandent poussent donc leurs pions au nom de la morale la plus pure. C’est sans doute une situation nouvelle. La morale y est irrémé­diablement corrompue car les méfaits se commettent en son nom, sans même une mise en scène idéologique. C’est ce qui explique pourquoi la figure du Juif, si est elle dépeinte négativement, l’est en fonction de valeurs morales, ce qui n’attente pas formellement et immé­diatement à son essence directement. Ce n’est pas parce que la condition juive est en elle-même mauvaise (quoique la déligitimation d’Israël du fait de son « péché originel » (l’« injustice » faite aux Palestiniens) l’implique), c’est parce que les Juifs transgressent les valeurs les plus sacréees de la morale qui a sur­vécu aux turpitudes meurtrières du XXe siècle. Le nouvel antisémitisme peut donc bien s’accompagner d’une quelconque célébration des Juifs ou plutôt de certains Juifs, d’une certaine figure des Juifs. Pas de « Juif Suss », de « déïcide », de falsificateurs de la parole divine, etc... – moralité oblige – mais la compassion pour les victimes de la Shoa, devenue le sésame-ouvre-toi de la bonne conscience. Cependant c’est la victime universelle dans le Juif qui est l’objet de l’attention ou, autre version, le Juif souffrant. Pas le Juif dans l’homme.

Le dédoublement

Le nouvel antisémitisme se déploie sur trois scènes et en fonction de trois logiques. Ses deux caractéristiques sont:

1) Le dédoublement interne du Juif: la distinction de Juifs honorables, criti­quant le monde juif dans toutes ses expressions (les Alterjuifs), et de Juifs cri­ticables et détestables (communautaristes, intégristes, colons, sionistes). Le critère de cette discrimination est la « morale » tirée de la Shoa qui assigne le Juif à la condition de victime, critère de sa reconnaissance et de sa célébration. 2)Le dédoublement externe d’Israël en projetant son identité réputée hono­rable (le peuple victime de la Shoa et rescapé) sur un double : le « peuple en dan­ger », les Palestiniens, sujet christique victimaire qui capitalise l’affect concer­nant la Shoa. Il se voit défini comme victime innocente des conséquences de la Shoa et donc victime indirecte de l’Europe coupable de la Shoa mais aussi, par ricochet, victime d’Israël.

Deux conséquences en découlent:

1) Les Palestiniens récapitulent la quintessence de la condition de victime de la Shoa

2) Les Israéliens, déjà coupables malgré eux, ne doivent en aucun cas sortir de leur rôle de victimes, surtout face aux Palestiniens.

L’abaissement superlatif

Un système dialectique est à l’oeuvre:

1) La survalorisation de la Shoa, de la figure du Juif victimaire, vise à rabaisser les Juifs vivants, trop réels et donc monstrueux.

2) La survalorisation des Palestiniens vise à rabaisser Israël. L’excès d’identification et de compassion avec les Palestiniens est la façon la plus directe d’ex­primer une profonde hostilité envers Israël.

3) La survalorisation des Alterjuifs, vise à rabaisser le reste des Juifs, tout en se présentant [innocent] de toute accusation d’antisémitisme.

Ainsi un Israël est toujours célébré et apprécié alors qu’un autre Israël, réel, est rabaissé. C’est la condition de la moralité du nouvel antisémitisme. Il est décla­rativement anti-antisémite.

La contribution alterjuive à ce système est capitale pour que la façade de mora­lité ne se lézarde pas. Elle est la caution de la moralité du nouvel antisémi­tisme. Sans cet apport, sa nudité crue serait révélée et il ne pourrait pas subsister une seconde, notamment sous le jour de sa « compassion » pour la Shoa.

L’effet de miroir

Ce modèle serait incomplet sans son arrière-plan local, européen, marqué par la centralité du problème de l’immigration. Un effet de miroir est ici à l’oeuvre ainsi qu’une logique de dédoublement.

1) Un parallélisme est fait entre la communauté juive et la communauté de l’immigration. La réputée « communauté de l’immigration », source de tout « communautarisme », est dédoublée, mise en parallèle avec la « communauté juive ». Quand Mitterrand félicitait « les deux communautés » pour être restées calmes durant la guerre du Golfe, tout le monde était censé savoir qu’il y a la France et, en France, « deux communautés ». Hors la nation, implicitement.

2) L’immigration fait peur et est méconnue mais les Juifs sont proches et « connus », très minoritaires de surcroît.

3) Le miroitement ainsi créé (la communauté juive, double de l’immigration) permet d’exprimer la critique et le ressentiment que l’on a envers l’immigra­tion mais à l’adresse des Juifs. C’est sur le maillon le plus faible que le res­sentiment s’exprime :

– Anciens citoyens, ils se voient reprocher leur « communautarisme » et leur manque d’intégration (sic).

– L’exaltation du monde arabe et islamique – le « politiquement correct » – cache une critique virulente d’Israël et des Juifs, qui ne manque pas de s’ex­primer, ici ou là.

Ces trois scènes sont actives simultanément

1) Lâcher du lest sur Israël, c’est croire s’attirer les bonnes grâces de la popula­tion immigrée. La pêche aux voix électorales l’illustre dans les quartiers (cf. le discours des élus communistes et la politique municipale de fraternité avec la Palestine des mairies de cette mouvance).
L’apologie automatique de la Palestine érigée comme symbole identitaire tous azimuths étend cependant le terrain de la potentialité antisémite. Il se produit une fusion des ressentiments : j’ai vu de mes yeux, Place de la République, en mars, lors de la manifestation des handicapés « ni pauvres ni soumis », un manifestant se promener avec son slogan surmonté du drapeau de la Pales­tine. Les Palestiniens, pauvres avec les milliards engloutis par l’Europe et les capi­taux de l’Iran?

2) Exalter la Shoa, c’est s’assurer la moralité et la bonne conscience.

Cette exaltation excessive génère cependant un soupçon qui accuse les Juifs doublement: pour trahir la mémoire de la Shoa (Israël) en infligeant une autre Shoa au « peuple en danger », pour accaparer la condition de victime (la com­munauté juive) en en retirant avantages et pouvoir. La célébration de la mémoire de la Shoa accompagne ainsi, sans que la chose ne soit remarquée ni ne choque, l’accusation de nazisme lancée au monde juif.

Le Peuple comme cible et critère

Hier comme aujourd’hui, l’antisémitisme fait masse : il massifie les Juifs et les attaque en tant qu’ils sont un groupe, une collectivité, un peuple. La nation israélienne est un objet de choix, on le comprend. Israël est un Etat souverain: la quintessence d’un peuple. La déligitimation d’Israël vise donc à lui dénier – c’est le côté « moral » – le droit d’être un peuple, au nom de l’identité à laquelle il est assigné indépendamment de sa volonté et de sa réalité histo­rique (il ne serait pas un peuple, ce que confirme les Alterjuifs). Par contre les Palestiniens, eux qui n’ont jamais existé comme entité politique ou culturelle dans l’histoire et qui, pour une grande part, sont nés de migrations inter-arabes aux XIXe et XXe siècles, constituent Le Peuple par excellence, celui de la Terre (les « oliviers » et les « paysans » palestiniens !), celui de l’autochtonie, que per­sonne ne remet en doute, tout comme la politique xénophobe couchée dans les documents et déclarations constitutionnels d’une future Palestine semble tout à fait normale. L’hostilité envers Israël porte une hostilité envers le peuple juif et donc toute communauté juive, dans son principe même d’existence si elle fait référence à une collectivité. De ce point de vue, Israël est le dérivatif pour dire quelque chose aux Juifs, « protégés » par la mémoire de la Shoa, afin de les encou­rager à se désolidariser d’Israël.

Une grande variété de formes de déligitimation du peuple juif se déploie, de l’extrême droite à l’extrême gauche. La droite est dominée par la figure du complot, du lobby, de la double allégeance, du communautarisme. La gauche a sa propre interprétation du lobby: il est néo-conservateur et gouverne la politique des Etats Unis et donc de l’impérialisme dont Israël est un relais. La gauche républicaine est anti-communautariste, mais favorise le communau­tarisme de l’immigration. Elle est, pour ces internationalistes comme pour les républicanistes d’entre eux, « anti-identitariste ». Or la judéïté apparait à tout le monde comme la quintessence de l’identité. L’extrême gauche, elle, est ou nihiliste, à la façon du post-modernisme (toute identité nationale est mau­vaise et Israël est la nation par excellence), ou bien à la façon du machiavélisme marxiste (comme la révolution des paysans allemands au XVIe siècle, l’inté­grisme islamique est révolutionnaire car il s’attaque à l’impérialisme américain. Il faut donc le soutenir contre Israël, suppôt des États Unis). Les figures les plus archaïques de l’histoire ressurgissent, comme sous la plume de Badiou, l’idée paulinienne du peuple juif particulariste, obstacle à l’universel et au salut du reste de l’humanité, ou la figure réïtérée à loisir et à profusion par les médias, de l’accusation new look de crime rituel commis sur les enfants. Le symptôme le plus grave est sans doute celui des Alterjuifs, déjà rencontré avant la deuxième guerre mondiale. Il est l’indicateur de la pression exercée par l’en­vironnement sur les Juifs et l’expression de cette pression en eux-mêmes et sur eux-mêmes.

Les caractéristiques socio-politiques du « Nouvel antisémitsme »

A l’image de son ambivalence, le « nouvel antisémitisme » se manifeste dans une société où des aspects de la condition juive sont valorisés ou exaltés, ce qui prête à confusion et à de nombreux jugements hâtifs, notamment des Juifs qui ont du mal à faire face au réel. Mais cette coexistence du positif et du néga­tif est l’expression de la fragmentation de cette société, signe de ce que des sec­teurs entiers de population ou d’opinion se dissocient les uns des autres. De ce point de vue, l’Etat, c’est à dire les élites du pouvoir, n’est plus qu’un groupe parmi d’autres sans pouvoir réel sur eux – si ce n’est celui – inerte – de la réglemen­tation. En France, depuis l’élection de Nicolas Sarkozy, l’Etat verse plutôt du côté du rapport positif au signe juif et est sorti de l’ambivalence perverse des der­niers jours du régime chiraquien (mâtiné d’un pouvoir gouvernemental de gauche, à l’époque de l’intifada), qui a détruit beaucoup de choses sur le plan sym­bolique. Néanmoins, il ne faudrait pas se méprendre sur le caractère significatif de cette évolution. Elle est certes très importante mais celà ne signifie pas que l’Etat exprime alors la société. La curée à laquelle se livrent les médias contre la personne du président est un signe de la faiblesse de l’Etat dans la société, qui, elle, peut prendre de toutes autres orientations.

Avec le « nouvel antisémitisme », nous sommes face à une croyance toute dévouée à la célébration de la passion du peuple christique palestinien. Cette adhésion au martyre du « peuple en danger » rend aveugle à la réalité. Elle s’accompagne donc d’une forclusion de ce que certains voient très concrètement et que les faits et les déclarations corroborent absolument impeccablement: la volonté de guerre du monde arabo-musulman et avant tout des Palestiniens, le refus systématique de partage depuis 70 ans, l’enseignement officiel par l’au­torité Palestinienne de la haine et du mépris, l’antisémitisme, le non respect des lois internationales et de tout accord, les origines du conflit, à savoir le refus arabe et ses conséquences, l’expulsion et la spoliation d’un million de Juifs des pays arabes dont la majeure partie a trouvé refuge en Israël. Ce dernier fait est d’ailleurs le secret le mieux gardé de l’histoire: sa révélation casse jusqu’à la racine la prétention palestinienne à une souffrance unique et à son mythe du retour. Un échange de population a eu lieu. Les réfugiés juifs étaient plus nombreux, plus spoliés que les réfugiés palestiniens.

Mais, s’il faut rétablir la vérité historique – car la vérité ne quitte jamais le lan­gage, même quand il est manipulé – on ne déracinera pas une croyance qui se nourrit d’elle-même et ne trouve dans les faits contradictoires pour elle qu’une confirmation de ses illusions. La désactivation du débat intellectuel, l’exclu­sion des scènes des médias et de la respectabilité sociale de ceux qui tentent de faire entendre cette perspective est un très mauvais signe de la situation et de son évolution possible. C’est le moment des faux prophètes.
Re: Antisemitisme
01 septembre 2010, 08:51
Les alterjuifs, en Israël et en France - Itshak Lurçat - 30 janvier 2009

....Plus près de nous, les cas de Juifs atteints de haine de soi sont nombreux, même s’ils poussent rarement leur maladie jusqu’au suicide. On les voit plutôt sur les plateaux de télévision ou les chaires des universités, appeler au boycott d’Israël (comme le rédacteur en chef du supplément littéraire du journal Haaretz), signer des pétitions pour la Palestine ou contre l’armée de défense d’Israël… Si la haine de soi juive a pris aujourd’hui des formes différentes de celles analysées il y a 80 ans par Theodor Lessing, c’est qu’elle est devenue un phénomène politique collectif plus qu’une pathologie individuelle.

Shmuel Trigano a consacré un numéro de la revue Controverses au phénomène des « alterjuifs » - néologisme créé par la psychiatre Muriel Darmon – ces intellectuels juifs, en France et ailleurs, qui épousent systématiquement la cause des ennemis d’Israël.

En Israël même, la haine de soi juive est florissante dans tous les secteurs de la vie intellectuelle, artistique et politique… Yoram Hazony, dans un ouvrage capital* [www.amazon.fr] , a montré comment certaines élites israéliennes actuelles avaient abandonné l’idéal sioniste pour devenir les défenseurs d’un « Etat de tous ses citoyens », c’est-à-dire un Etat binational. La haine de soi est sans doute un facteur d’explication de l'attitude de groupes tels que "Chalom Archav", qui imputent toujours à Israël la responsabilité du conflit et des guerres imposées par nos ennemis arabes.


Braitberg, un Juif antijuif

Et c'est aussi cette haine de soi pathologique qui explique le comportement délirant de certains "alterjuifs" en France (et ailleurs), dont nous avons eu plusieurs illustrations récentes, à l'occasion de la guerre contre le Hamas à Gaza. Quand un auteur de guides touristiques (membre de l'association de Juifs antisémites UJFP) écrit dans les colonnes du Monde { [www.ujfp.org] } qu'il faut "effacer le nom de son grand-père à Yad Vashem", il fait preuve d'une haine de soi qui apparaît bien dans ces lignes : "En conservant au Mémorial de Yad Vashem, au coeur de l'Etat juif, le nom de mes proches, votre Etat retient prisonnière ma mémoire familiale derrière les barbelés du sionisme...". (Voir la reponse brillante que lui a faite Menahem Macina [www.upjf.org] ). En fait de "barbelés", ce ne sont pas ceux du sionisme qui emprisonnent la mémoire de M. Braitberg, mais plutôt ceux de son refus d'assumer la condition juive, et son choix de rejoindre, pour échapper au destin collectif de son peuple, le camp des bourreaux de son grand-père.


*Yoram Hazony dirige le Centre Shalem à Jérusalem, centre de recherches et d'études en sciences politiques et sociales.

L'Etat d'Israël s'est établi, il y a moins de 60 ans, partiellement sur un modèle dessiné à grands traits par Theodor Herzl dans son livre L'Etat juif. Mais, depuis les origines du mouvement sioniste, la question d'un " Etat juif " a fait l'objet d'un très vif débat qui a pris un tour nouveau ces dernières années avec l'émergence du mouvement " post-sionisme " et les thèses des " nouveaux historiens ", largement relayées par l'opinion internationale. Israël est-il alors sur le point de rompre définitivement avec son identité en tant qu'Etat juif ? C'est ce que semblent annoncer ses " élites intellectuelles " en mal de " normalité ". Le livre de Yoram Hazony est le premier ouvrage d'envergure sur les tenants et les aboutissants de cette " prophétie normalisatrice ", qui trouve son origine bien en-deçà de la création de l'Etat et remet paradoxalement en question le droit du peuple juif à revenir dans sa propre histoire, tel qu'il fut énoncé par Herzl et mis en œuvre par David Ben Gourion et les fondateurs de l'Etat.


Source : [vudejerusalem.20minutes-blogs.fr]
Re: Antisemitisme
02 septembre 2010, 01:47
France : menaces antisémites à l'approche des fêtes - Par YAËL HALBRON - Pour Jerusalem Post edition en francais - 26 aout 2010

Le 24 août, les membres de la synagogue de Drancy ont eu la mauvaise surprise de découvrir une enveloppe marquée d'une croix gammée et contenant neuf balles ainsi qu'une lettre d'insultes. La lettre est d'une rare violence : "Protégez-bien vos rabbins, nos armes sont prêtes" et "A mort les Juifs, vive Hitler" étaient inscrits. Une autre lettre a été envoyée à la synagogue de Stains, au nord de Paris.



Pour Sammy Ghozlan, à la tête du Bureau national de Vigilance contre l'Antisémitisme (BNVA), il est important de noter le lien entre l'antisémitisme et ce qu'il appelle "le palestinisme" dans le contenu de la lettre. "Vive la Palestine" fait écho à "Vive Hitler". Les neuf balles trouvées dans l'enveloppe pourraient, par ailleurs, faire référence aux neuf activistes turcs qui ont trouvé la mort sur le Mavi Marmara, le 31 mai dernier, selon Ghozlan. Les auteurs du document font d'ailleurs référence à l'affaire de la flottille. Nouvelle preuve de l'importation en France de la situation au Proche-Orient, régulièrement source de tensions et de violences dirigées contre la communauté juive française.

Vigilance maximale

Les autorités ont pris l'affaire très au sérieux. La brigade anti-terroriste a été mobilisée et des prélèvements ont été faits, qui devront donner des résultats lundi au plus tôt, a annoncé Ghozlan. A l'approche des fêtes de Roch Hachana et de Yom Kippour, qui commenceront le 9 septembre, la sécurité sera renforcée et des policiers escorteront les croyants lors du Tachlikh (qui consiste à réciter une prière au bord de l'eau et, traditionnellement, y jeter des morceaux de pain, symboles des péchés dont on veut se débarrasser). Le président du BNVA a appelé toutes les communautés à la vigilance et à signaler tout acte suspect.

Si le choix de la synagogue de Drancy est symbolique - 65 000 Juifs avaient été déportés du camp d'internement de Drancy durant la Seconde Guerre mondiale -, celui de la synagogue de Stains est qualifié de "dérisoire" par Sammy Ghozlan. Stains est connue pour être "la ville-phare du pro-palestinisme exacerbé", faisant du terroriste palestinien Marouane Barghouti son citoyen d'honneur. La communauté juive a déserté les lieux depuis longtemps tant l'atmosphère y est "nauséabonde", dit-il.

Il y a quatre mois, des lettres antisémites avaient été envoyées à une vingtaine de synagogues, un peu partout en France. Elles n'avaient toutefois pas la virulence de celle de Drancy.
Re: Antisemitisme
02 septembre 2010, 23:09
Cher m Lapid je remarque dans plusieurs articles traitant l'antisemitisme tous genres de comparaison 'entre ce que devrait etre et le juif .On demande aux s justices du monde d'intervenir
Or le juif peut etre socialiste'capitaliste 'anarchiste' democrate'republicain'sioniste'de gauche 'de droite riche ou pauvre'mediterraneen 'universaliste'membre de la globalisation
cela ne change rien'CAR IL EST 'ET RESTE JUIF MALGRE LUI.
le probleme du peule juif ne peut etre resous tout d'abord que par lui meme' en premier lieu/
Cependant il prefere chercher ailleurs pour ne pas faire face a sa
propre responsabilite.
bien a vous
sarel
Re: Antisemitisme
07 septembre 2010, 03:38
Agression dans le 13ème arrondissement
07/09/10 - - : Crif

Le CRIF a condamné une nouvelle agression antisémite à Paris et a félicité le Service de Protection de la Communauté Juive pour son efficacité. Selon des informations du SPCJ, un homme de confession juive a été violement agressé par une dizaine de mineurs dans le parc de Choisy, dans le 13ème arrondissement de Paris, vendredi 3 septembre 2010. La victime, qui portait une étoile de David au cou, a été d’abord l’objet d’insultes antisémites avant de recevoir des coups de poings et de pieds à la tête. Voulant esquiver un coup de couteau, il a été blessé au coude. L’ami qui l’accompagnait a également reçu des coups. Les deux hommes ont échappé à leurs agresseurs en se réfugiant dans un magasin qui a du fermer.

Deux individus ont été interpellés par la police, vendredi 3 septembre, et mis en garde-à-vue. Deux jours plus tard, un troisième agresseur a été interpellé. Les trois assaillants ont été déférés lundi 6 septembre et un juge d’instruction a été nommé. La victime, qui a eu neuf jours d’ITT, est assistée par l’avocate du SPCJ et un suivi psychologique a été mis en place. La LICRA s’est portée partie civile.

[www.crif.org]
Re: Antisemitisme
08 septembre 2010, 06:48
Agressé au couteau à cause de son étoile de David dans le XIIIE arrondissement de PARIS - Par Benoît Hasse - Pour leParisien.fr - 8 aout 2010

Alex est sous le choc. Quatre jours après l’agression dont il a été victime, le jeune homme âgé de 30 ans n’arrive toujours pas à réaliser qu’il a vraisemblablement été pris pour cible simplement parce qu’il était juif.

C’était vendredi dernier, en fin d’après-midi dans le parc de Choisy.
Alex et un ami se trouvaient dans cet espace vert du XIIIe arrondissement quand ils ont été pris à partie par un groupe d’une dizaine d’adolescents à qui ils avaient demandé de faire moins de bruit.

Au départ, une simple altercation verbale qui aurait tourné à l’agression armée quand les assaillants ont vu que l’un des deux promeneurs était de confession juive. « Il portait une étoile de David assez voyante autour du cou, explique Me Séverine Benayoun, avocate du jeune homme. Quand les jeunes s’en sont aperçus, les insultes antisémites ont fusé, très rapidement suivies par des coups. »

L’homme qui accompagnait la victime confirme que les agresseurs s’en sont pris principalement au jeune homme identifié comme juif. Des coups de pied et de poing d’abord. Puis l’un des adolescents a sorti un petit couteau et a essayé de frapper Alex à plusieurs reprises. Le jeune homme a été blessé à l’avant-bras. Il a obtenu neuf jours d’incapacité totale de travail.

Son ami, sur lesquels les agresseurs semblent s’être moins acharnés, a eu six jours d’ITT. Les deux hommes assaillis par une dizaine de jeunes ont, en tous cas, dû se réfugier dans un commerce des environs pour que les agresseurs se décident à lever le camp.

Trois jeunes placés en détention provisoire

Trois d’entre eux ont été interpellés par la police peu de temps après les faits. Agés de 15, 16 et 17 ans, ces trois agresseurs présumés ont été reconnus par plusieurs témoins et par la victime. Déférés au parquet des mineurs, ils ont tous trois été placés en détention provisoire.

Une information judiciaire pour « violences en réunion et avec arme » a été ouverte dans la foulée. Le juge d’instruction chargé de ce dossier a été désigné avant-hier. Il a retenu le caractère antisémite de l’agression parmi les circonstances aggravantes de l’attaque. L’enquête n’a pas encore permis de déterminer si l’auteur des coups de couteau figurait parmi les trois adolescents interpellés. Les recherches se poursuivent pour tenter d’identifier leurs complices.

Hier, l’avocate d’Alex insistait sur le traumatisme subi par la victime. « C’est un jeune homme de nationalité russe qui a quitté la Russie pour fuir l’antisémitisme. Vous imaginez, ce qu’il a pu ressentir en étant attaqué en plein Paris parce qu’il portait une étoile de David. »
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