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DURBAN 2 (et 3 ?)

Envoyé par Victor 
Re: DURBAN 2
04 janvier 2011, 05:22
Durban III, le retour de la mascarade, par Marc Knobel
04/01/11 - - : Durban

En décembre dernier, l’Assemblée générale des Nations Unies a adopté une résolution proposant la tenue d’une journée de séance plénière en septembre 2011 pour marquer le dixième anniversaire de la première conférence de Durban I – houleuse et très controversée – organisée en septembre 2001 (1). La résolution appelle à la tenue d’un sommet des chefs d’Etat qui se tiendrait le 21 Septembre 2011 « pour commémorer le dixième anniversaire de l'adoption de la Déclaration de Durban I » (2).

Le programme de Durban III devrait être intense, avec des « réunions plénières d’ouverture et de clôture», des « tables rondes consécutives » et des « groupes thématiques », l’ensemble aboutissant à une « déclaration politique » - le tout dans la célébration de la « Conférence mondiale sur le racisme » qui s'est tenue à Durban I, en Afrique du Sud, en 2001. Selon les organisateurs, faire coïncider Durban III avec l’ouverture annuelle de l’Assemblée Générale devrait garantir une large participation des présidents et premiers ministres, ce qui n’avait pas été prévu par les organisateurs de Durban I et de Durban II (3 – 4).

Mais, pourquoi donc faut-il commémorer la conférence dite de Durban I ?

La Conférence mondiale contre le racisme, la discrimination raciale, la xénophobie et l’intolérance de l’ONU s’était ouverte à Durban, en Afrique du Sud, du 31 août au 4 septembre 2001. Cette conférence devait être un moment de réflexion : l’occasion d’un retour sur l’Histoire, les traumatismes du passé (colonialisme et esclavagisme), et la persistance du racisme. Mais, une armée d’ONG plus ou moins connues, appuyée par les États arabes et les représentants des Palestiniens, ont détourné la Conférence de l’ONU contre le racisme réunie à Durban. Avant même l’ouverture de la Conférence, des pressions énormes ont été mises en place afin d’exclure les organisations israéliennes et juives. Durant la Conférence, dans la ville de Durban, des banderoles ont été hissées lors de la « Marche contre le Racisme », près du Club juif de la ville et de la synagogue de Durban, avec les inscriptions : « Si Hitler avait vécu, il n’y aurait pas eu d’Etat d’Israël ». Par ailleurs, des jeunes et des étudiants juifs ont été agressés. Enfin des recueils de caricatures antisémites ont été distribués, sous le logo de la Conférence mondiale contre le Racisme.

Lors des débats, Israël a été accusée de « génocide » visant les Palestiniens et d’« ethnocide », de « nettoyage ethnique ». De fait et par ces thèmes, c’est le droit à l’existence de l’Etat d’Israël qui a été récusé. Le Forum des organisations non-gouvernementales (ONG), qui s’est tenu en marge de la Conférence a relancé la polémique sur le Proche-Orient, en adoptant, le 2 septembre 2001 à Durban, une résolution qui qualifie Israël « d'Etat raciste » coupable d'actes de « génocide » contre le peuple palestinien (5). Le document, adopté par 6.000 ONG dans 44 groupes d'intérêt ["caucus"], a appelé « à l'arrêt immédiat des crimes racistes systématiques perpétrés par Israël, dont des crimes de guerres, actes de génocide et de nettoyage ethnique (…) et de terrorisme d'Etat contre le peuple palestinien. »

Cependant, plusieurs organisations de défense des droits de l'homme -dont la Fédération internationale des droits de l'homme, Amnesty International, Human Right Watch- ont refusé de prendre part au vote de la résolution.

Finalement, la discussion très vive sur le conflit au Moyen Orient a provoqué le départ des Etats-Unis et d'Israël le 3 septembre 2001. Mary Robinson, haut commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, a condamné les « mots inappropriés » de la déclaration des ONG. « Dans les conférences mondiales » a-t-elle affirmé « j’ai l’habitude de recommander aux délégués de lire les déclarations des ONG. Cette fois, je ne le peux pas. Le terme de « génocide » est inacceptable (6) ».

Outre la controverse suscitée par le conflit israélo-palestinien et plus tard par le Blasphème (7), un certain nombre de pays africains, avec à leur tête le Nigeria et le Zimbabwe, accompagnée d'ONG afro-américaines, ont exigé des excuses individuelles de la part de chaque État s'étant engagé dans l'esclavage, ainsi que la reconnaissance de celui-ci en tant que crime contre l'humanité, accompagné de réparations. Les États européens se sont opposés à cette requête, se rangeant à l'avis du Royaume-Uni.

Dans le même temps, aucun caucus, aucune commission, aucun atelier, aucune affiche, ni slogan n’ont mentionné le drame insupportable des femmes afghanes, les massacres de femmes algériennes, le déni des droits culturels des femmes kabyles, l’esclavage des femmes soudanaises noires du sud, animistes ou chrétiennes…

Les réactions

Ceux qui ont assisté personnellement au festival de la haine de Durban I, ceux qui ont entendu les déclarations antisémites qui y ont été prononcées, les incantations furieuses ont été transformés à jamais. Dans ces circonstances, comment se fait-il, comment se peut-il que l’ONU veuille commémorer la mascarade pseudo antiraciste de Durban I en septembre 2011 ?
De fait, les réactions n’ont pas tardé.

Dans un communiqué, l’Ambassadeur américain à l’ONU, Susan E. Rice, a déclaré que les Etats-Unis ont voté contre cette résolution (de l’AG de l’ONU), « parce que le processus de Durban affiche des étalages laids d’intolérance et d’antisémitisme, et nous ne voulons pas voir cela… » (8)

Le ministre canadien de la Citoyenneté, de l’Immigration et du Multiculturalisme Jason Kenney a affirmé que le Canada boycottera la session Durban III. Jason Kenney a expliqué dans un communiqué que ce genre de réunion –comme Durban II en 2009, également boycotté par le Canada et par une dizaine de pays, dont Israël et les États-Unis– a été utilisé par certains pays, tel l’Iran, pour propager l’antisémitisme et attaquer Israël. « Cette forme de désignation insistante d’un bouc émissaire à condamner a été l’un des traits les plus controversés du processus de Durban à son origine », a dit M. Kenney. « C’est pourquoi le Canada a été fier d’être le premier pays à se retirer de Durban II et c’est pourquoi il ne participera pas à Durban III et c’est pourquoi nous continuons de conduire le combat global contre l’antisémitisme qui fait partie de nos efforts pour lutter contre la xénophobie », a-t-il ajouté.

Enfin, « dans les conditions actuelles », Israël a l'intention de boycotter le prochain sommet de Durban III, a annoncé le ministère des Affaires étrangères. Jérusalem a rappelé que la première conférence qui s’était tenue à Durban en Afrique du Sud en 2001 avait été le théâtre de débordements anti-israéliens et anti-juifs : « des cicatrices qui ne sont pas prêtes de se refermer ». Le ministère a précisé toutefois qu'Israël soutenait « la lutte internationale contre un racisme dont le peuple juif a tant souffert ».

Conclusion provisoire :

Durban I ce fut :

Le refus de condamner des Etats qui pratiquent la discrimination, voire la répression, au sein de leur propre société.

L’institutionnalisation de l’antisémitisme en mettant ouvertement et systématiquement en accusation l’Etat d’Israël par des thèmes racistes n’ayant aucun rapport avec le libre examen critique de la politique d’un Etat membre de l’ONU.

L’établissement du délit de blasphème en contradiction avec la liberté absolue de conscience, la liberté d’expression et la laïcité.

Le rejet de l’universalité des droits de l’homme au profit d’un communautarisme exacerbé.
Enfin, à Durban, des ONG ont tenté de promouvoir des thèses sexistes, hostiles aux droits des femmes et contestant leur droit à l’émancipation.

Dans ces conditions, doit-on commémorer en septembre 2011 cette conférence ?

Notes :

1) 104 pays ont voté en faveur de la tenue de cette session extraordinaire de l’Assemblée générale dite de Durban III.
22 pays ont voté contre cette résolution : l'Australie, la Bulgarie, le Canada, la République tchèque, le Danemark, l’Estonie, l’Allemagne, Israël, l’Italie, la Lettonie, la Lituanie, les Iles Marshall, Micronésie, les Pays-Bas, les Palaos, la Pologne, la Roumanie, la Slovaquie, la Suède, la Macédoine, le Royaume-Uni et les Etats-Unis.
33 pays se sont abstenus dont l'Autriche, la Belgique, la France, la Grèce, la Hongrie et l'Espagne.

2) Rappelons que le mois de septembre 2011 sera le dixième anniversaire d’un autre événement historique : l’attentat du Word Trade Center.

3) The Weekly standart, 25 décembre 2010.

4) Le 22 novembre 2006, la troisième Commission de l’Assemble générale à New York adopte une résolution qui demande l’organisation d’une conférence en 2009 pour examiner « la mise en œuvre de la déclaration et du programme d’action de Durban I ». Elle prie le Conseil des Droits de l’Homme d’entamer les préparatifs de cette manifestation. En août 2007, l'Ambassadrice libyenne Najat Al-Hajjaji est élue pour présider le Comité préparatoire de la Conférence de suivi de Durban. A la vice-présidence du Comité, on trouve la République islamique d’Iran et comme rapporteur Cuba.
Lors de la conférence et dans son allocution, le président iranien Mahmoud Ahmadinejad a une nouvelle fois qualifié Israël de "gouvernement raciste", les 23 ambassadeurs européens présents se sont alors levés et ont quitté la salle sous les huées, en signe de protestation.
Cependant, tous les pays de l'UE qui avaient choisi de participer à la Conférence de l'ONU sur le racisme à Genève, sauf la République tchèque, ont décidé d'y rester malgré les propos du président iranien, soit au total 22 des 27 pays du bloc. Ces pays ont été rassurés par le fait que la question de la diffamation des religions n’apparaitrait plus dans la déclaration finale de 2009 et que l’Etat d’Israël ne serait pas non plus mentionné, même si la déclaration finale de 2009 réaffirme en son article 1 la primauté de la déclaration et du programme d’action de Durban de 2001, soit les articles 63, 64 et indirectement l’article 65 mentionnant et stigmatisant le seul Israël.

5) Rappelons que l’amalgame « sionisme = racisme », voire « sionisme = nazisme », a été l’un des plus importants héritages de la propagande soviétique dont les principaux thèmes ont été repris d’abord par le monde arabo-musulman. Cette orchestration a rendu possible l’adoption, le 10 novembre 1975, par les Nations-Unies, de la Résolution 3379 condamnant le « sionisme » défini comme « une forme de racisme et de discrimination raciale » Cette résolution a été une grande victoire idéologique du camp soviétique et de l’OLP de l’époque.
Cette résolution n’a été abrogée, dans ses conclusions du moins, qu’en décembre 1991. Mais, l’Assemblée générale ne s’est pas livrée un examen de conscience. Simplement, les rapports de force en son sein avaient changé, l’atmosphère aussi.

6) Jacques Chirac, président de la République, lors de la présentation des vœux du Corps diplomatique, le vendredi 4 janvier 2002 avait déclaré au sujet de Durban I: « Il y a un peu plus d'un an, nous avions rêvé de réconciliation et de progrès. C'était au sommet du millénaire. Puis le ralentissement de l'économie, les turbulences autour du G8 de Gênes, les excès de la conférence de Durban avaient ébranlé nos certitudes. Soudain, la folie criminelle du 11 septembre nous a frappés au cœur… »

7) Le 28 mars 2008 lors de la 7e session du Comité préparatoire de la Conférence de Durban II, dans la foulée de la condamnation du film (de Wilders) Fitna pour diffamation envers le Coran, le Conseil des droits de l’homme a adopté une modification du mandat du rapporteur spécial sur la promotion et la protection du droit à la liberté d’opinion et d’expression. Cet amendement précise que le rapporteur doit désormais relever les cas où un individu aurait abusé de son droit à la liberté d’expression. Le Conseil des droits de l’homme a franchi un pas pour reconnaître officiellement le blasphème comme un délit voire une violation des droits de l’homme. Cet amendement a été approuvé par 32 voix contre 15 notamment grâce aux pays musulmans -membres de l’organisation de la conférence islamique- qui siègent au Conseil des droits de l’homme. Les pays occidentaux ont répliqué que la liberté d’expression ne doit pas être menacée par la diffamation des religions, qui est déjà prise en compte dans les législations civile et internationale. La question de la discrimination sur base religieuse est par ailleurs couverte par le mandat actuel du Conseil sur la liberté de religion.

8) JTA, 27 décembre 2010

[www.crif.org]
Re: DURBAN 2
05 janvier 2011, 02:01
Pour Rappel

Grand Orient de France
Grande Loge Féminine de France
Fédération Française du Droit Humain


Les Obédiences signataires tiennent à s’associer à toutes les institutions publiques nationales et internationales et à toutes les associations non gouvernementales de défense des droits de l’homme qui dénoncent l’orientation très dangereuse prise par le projet de déclaration finale de la Conférence des Nations Unies sur la lutte contre le racisme, la xénophobie et l’intolérance, dit de « Durban II », et qui sera examiné à Genève en avril prochain.

Présidé par la Lybie et vice-présidé par l’Iran, le Comité Préparatoire institué pour la finalisation du projet de déclaration se livre à un véritable détournement du concept de protection des droits de l’homme pour tenter :

a) d’imposer, au nom de la prétendue liberté religieuse, la supériorité d’une religion - l’Islam – sur toutes les autres religions et sur tous les mouvements d’idées en exigeant notamment l’établissement d’un délit de blasphème en contradiction ouverte avec la liberté absolue de conscience, la liberté d’expression et la laïcité ;

b) d’institutionnaliser l’antisémitisme au sein de la Conférence de l’ONU en mettant ouvertement et systématiquement en accusation l’Etat d’Israël par des thématiques racistes n’ayant aucun rapport avec le libre examen critique de la politique étrangère d’un Etat membre de l’ONU ;

c) de promouvoir des thèses sexistes, hostiles aux droits des femmes et contestant en particulier leur droit à l’émancipation ;

d) de refuser la condamnation des Etats qui pratiquent la discrimination, voire la répression, au sein de leur propre société ;

e) de rejeter l’universalité des droits de l’homme au profit d’un communautarisme exacerbé qui devrait tenir compte des « spécificités culturelles » pour mieux discriminer entre les catégories de citoyens.

Après le retrait du Canada et d’Israël de ce processus, l’Administration OBAMA a annoncé à son tour son retrait et sa participation en tant que simple observateur à la Conférence de l’ONU à Genève.

Devant la gravité de la situation, les Obédiences suscitées appellent Monsieur le Président de la République à agir pour que les pays membres de l’Union européenne refusent également de cautionner cette mascarade et s’abstiennent de participer à la Conférence de Genève autrement qu’en tant qu’observateurs.

En cette période de célébration du 60ème anniversaire de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme, la France doit vigoureusement dénoncer l’orientation de la Conférence dite de « Durban II » à Genève et peser de tout son poids pour stopper cette dérive inacceptable au sein des instances de l’ONU.



Paris, le 6 mars 2009
Re: DURBAN 2
03 juin 2011, 00:18
Washington boycotte une conférence sur le racisme - Par ANITA SNOW - THE ASSOCIATED PRESS - 01 juin 2011

NEW YORK, États-Unis - L'administration Obama a confirmé mercredi, dans une lettre adressée à une sénatrice américaine, qu'elle boycottera une conférence mondiale contre le racisme qui aura lieu au siège des Nations unies en septembre.

Joseph E. Macmanus, secrétaire d'État adjoint pour les affaires législatives, a écrit dans une lettre adressée à la sénatrice démocrate Kirsten Gillibrand que les États-Unis ne participeraient pas à la commémoration des 10 ans de la Conférence mondiale contre le racisme de 2001, puisque le processus de Durban comprenait «des manifestations révoltantes d'intolérance et d'antisémitisme».

L'Associated Press a obtenu un exemplaire de la lettre, envoyée à Mme Gillibrand et à d'autres membres du Congrès.

M. Macmanus répondait ainsi à une lettre que la sénatrice de l'État de New York avait envoyée à l'ambassadrice des États-Unis à l'ONU, Susan Rice, lui demandant de ne pas participer à cet événement.

«En décembre, nous avons voté contre la résolution établissant cet événement puisque le processus de Durban comprenait des manifestations révoltantes d'intolérance et d'antisémitisme, et que nous ne voulons pas que de tels gestes soient commémorés», a écrit M. Macmanus.

M. Macmanus a ajouté que les États-Unis s'étaient retirés de la préparation de la conférence en 2009 puisqu'elle réaffirmait la Déclaration de Durban de 2001, «qui condamnait spécifiquement Israël de façon injuste et qui comprenait des mots qui ne correspondaient pas aux traditions américaines fortes de liberté d'expression».

«La délégation des États-Unis aux Nations unies n'a pas été impliquée dans les négociations formelles concernant les modalités de la résolution ou concernant le document final, et n'avait qu'un secrétaire lors de ces procédures», ajoute la lettre.

«Nous partageons vos inquiétudes sur la commémoration de Durban et le moment choisi pour cet événement, puisque quelques jours auparavant, nous aurons célébré le dixième anniversaire des attaques du 11 septembre 2001», poursuit le document.

La lettre ajoute que les États-Unis sont «pleinement engagés à défendre les droits de la personne de tous les peuples et de combattre la discrimination raciale, la xénophobie, l'intolérance et le sectarisme.»
Re: DURBAN 2 (et 3 ?)
24 juin 2011, 06:26
LIBRES TRIBUNES

La légitimation internationale de l’amalgame nazifiant (Durban I, II, …)
24/06/11

Ce texte est publié dans la rubrique Libres Tribunes réservée aux membres de l'AG ou aux amis du CRIF. Les auteurs expriment ici leurs propres positions, qui peuvent être différentes de celles du CRIF.

Nous publions ci-dessous avec l’aimable autorisation de son auteur un chapitre du nouvel ouvrage que le philosophe, politologue et historien des idées vient de faire paraître aux éditions Les provinciales (sortie le 15 juin 2011), 281 pages, « Israël et la question juive. Boycott pour un massacre. »

Dans cet extrait, Pierre-André Taguieff revient sur un immense scandale : la conférence sur le racisme de Durban 1, notamment.

De quoi s’agit-il ? La Conférence mondiale contre le racisme, la discrimination raciale, la xénophobie et l’intolérance s’est ouverte à Durban, en Afrique du Sud, du 31 août au 4 septembre 2001. Cette conférence devait être un moment de réflexion : l’occasion d’un retour sur l’Histoire, les traumatismes du passé (colonialisme et esclavagisme), et la persistance du racisme. Seulement, les buts de la Conférence ont été détournés…

Quelques années plus tard, la seconde conférence de Durban dite Durban 2, s’est tenue à Genève des 20-24 Avril 2009. Pierre-André Taguieff rappelle que le projet de résolution qui devait être adopté au terme de cette conférence mentionnait Israël comme un pays «raciste et occupant». Le projet de document final comportait cinq paragraphes consacrés à Israël, accusé de mener une politique raciste similaire à l’apartheid vis-à-vis des Palestiniens. On ne saurait s’en étonner, compte tenu de la composition du Bureau du comité préparatoire, dont les membres ont été élus en août 2007: la Libye y figure en tant que présidente, Cuba en tant que rapporteur, la République islamique d’Iran comme vice-présidente, et le Pakistan s’y affirme comme porte-parole militant de l’Organisation de la conférence islamique (OCI), rappelle le politologue.

C’est ce grand cirque que Pierre-André Taguieff démonte ici, avec brio et intelligence. Ce passage est d’autant plus intéressant que, comble de cynisme, doit se tenir le 22 septembre 2011, au siège des Nations-Unies, à New-York, la commémoration de Durban 1!

Il faut être reconnaissant à Pierre-André Taguieff dans l’ensemble de son œuvre et dans ce dernier ouvrage de démonter cette hystérie anti-israélienne et anti-juive.

Un livre à lire et à faire lire, absolument.

Marc Knobel


Massivement diffusé par les pays arabes et l’empire soviétique au cours des années 1960 et 1970, l’amalgame polémique entre « sionisme » et « racisme » a été fortement et mondialement légitimé par la honteuse Résolution 3370 adoptée le 10 novembre 1975 par l’Assemblée générale de l’ONU, condamnant le sionisme comme « une forme de racisme et de discrimination raciale ». L’adoption de cette Résolution pseudo-antiraciste s’est faite d’une façon mécanique : depuis plusieurs années déjà, les Palestiniens bénéficiaient d’une majorité « automatique » à l’ONU. Ironisant sur ce vote de l’Assemblée générale de l’ONU, Abba Eban, ministre israélien des Affaires étrangères de 1966 à 1974, a déclaré à l’époque que cette même majorité, « s’il fallait voter que la Terre est plate, voterait que la Terre est plate ». Le rôle de la bêtise dans l’Histoire est aussi important que celui du conformisme majoritaire, avec lequel il fonctionne souvent en symbiose. Cette Résolution, qui présupposait l’existence de fortes ressemblances entre le « sionisme » et des systèmes racistes comme le nazisme ou le régime sud-africain d’apartheid, ne sera abrogée que le 16 décembre 1991. Mais le mal avait été fait : l’accusation de « racisme » avait été mise en orbite, légitimée par cette Résolution de l’ONU durant une quinzaine d’années. Elle s’était inscrite dans le discours « antisioniste » d’usage international. Réciproquement, l’accusation de « sionisme » avait été intégrée dans l’arsenal des thèmes « antiracistes ». Depuis le milieu des années 1970, l’association des mots « racisme » et « sionisme » est devenue une évidence idéologique, qui a inspiré nombre de slogans et de mots d’ordre, en particulier ceux qui appellent au boycottage d’Israël (en matière de commerce, de culture, de recherche et d’enseignement, etc.), ainsi traité en État criminel. La force symbolique de l’amalgame nazifiant a donc survécu à l’abrogation de la Résolution 3370.

L’une des plus significatives manifestations internationales du pseudo-antiracisme visant le sionisme et Israël aura été la première « Conférence mondiale contre le racisme, la discrimination raciale, la xénophobie et l’intolérance », organisée par l’ONU à Durban (Afrique du Sud) du 31 août au 8 septembre 2001, quelques jours donc avant les attentats antiaméricains du 11-Septembre [15]. La corruption idéologique de la défense des droits de l’homme et de la lutte contre le racisme, détournés et instrumentalisées par les promoteurs d’un néo-tiers-mondisme mâtiné d’islamisme, s’est révélée à travers le déchaînement de haine contre Israël et l’Occident qui marqua cette prétendue « Conférence mondiale contre le racisme ». Ce qui s’est passé à Durban, où des milliers d’ONG ont déversé leur haine, a montré que la démonisation « antiraciste » d’Israël et du « sionisme » restait le principal geste rituel des nouveaux judéophobes. Mais l’accusation de « racisme » véhiculant une série d’autres accusations diabolisantes et criminalisantes, qui culminent dans celle d’extermination et de génocide, une nouvelle figure du Juif comme ennemi absolu a été construite. Condamner l’État d’Israël comme « État raciste », en l’assimilant au Troisième Reich ou au régime sud-africain d’apartheid, c’est le vouer à la destruction. On ne discute pas avec l’ennemi absolu, on l’élimine physiquement.

Huit ans plus tard, du 20 au 24 avril 2009 s’est tenue à Genève la Conférence de suivi, dite de « Durban II ». L’objectif de cette seconde Conférence mondiale de l’ONU contre le racisme était de « préciser les acquis de Durban ». Le projet de résolution qui devait être adopté au terme de cette Conférence mentionnait Israël comme un pays « raciste et occupant ». Fin février 2009, le projet de document final comportait cinq paragraphes consacrés à Israël, accusé de mener une politique raciste similaire à l’apartheid vis-à-vis des Palestiniens. On ne saurait s’en étonner, compte tenu de la composition du Bureau du comité préparatoire, dont les membres ont été élus en août 2007 : la Libye y figure en tant que présidente, Cuba en tant que rapporteur, la République islamique d’Iran comme vice-présidente, et le Pakistan s’y affirme comme porte-parole militant de l’Organisation de la conférence islamique (OCI). C’est sous la pression de l’OCI qu’avaient été inclus, dans les dernières versions du projet de déclaration finale, jugées inacceptables par les pays européens, outre une violente mise en accusation d’Israël, le thème de la « diffamation des religions », puis la notion de « stéréotype négatif des religions », à l’évidence en vue d’interdire toute critique de l’islam. Cependant, le 17 avril 2009, le troisième et dernier comité préparatoire de la conférence d’examen de Durban, après un dur marchandage, s’est conclu sur un « compromis minimal ». Huit pays ont néanmoins décidé de boycotter la conférence avant même son ouverture : Israël, le Canada, les États-Unis, l’Italie, la Pologne, les Pays-Bas, l’Australie et la Nouvelle-Zélande. Ils ont été rejoints par la République tchèque le 20 avril 2009, après la diatribe anti-israélienne du président iranien, présentant comme une action criminelle la création de l’État d’Israël et dénonçant le « gouvernement raciste » d’Israël. La veille de son discours à la tribune genevoise de l’ONU, Mahmoud Ahmadinejad a déclaré à la télévision iranienne que « l’idéologie et le régime sionistes sont les porte-drapeaux du racisme », précisant que les sionistes « pillent les richesses des nations en contrôlant les centres de pouvoir du monde » et qu’ils « ont créé les conditions pour que rien ne puisse être dit au sujet de ce phénomène diabolique dont les effets pèsent sur les habitants des nations ». Il a ajouté que la Conférence de l’ONU se tiendrait alors que « le sionisme mondial va employer tous les moyens pour étouffer les voix innocentes contre la tyrannie ». Les institutions internationales les plus prestigieuses sont ainsi devenues des scènes sur lesquelles les représentants des pires dictatures donnent des leçons de liberté et de fraternité au genre humain.

Dans son intervention du 20 avril 2009 à Genève, le jour de l’ouverture du Colloque de l’ONU ‑ qui coïncidait avec la journée annuelle du souvenir de la Shoah ‑, le président iranien a accusé Israël d’être le « régime le plus cruel et le plus raciste ». Il a stigmatisé la création de l’État hébreu après la victoire des Alliés sur le nazisme, esquissant pour l’occasion un récit historique parfaitement fantaisiste mettant une fois de plus l’Occident en accusation :

« Après la fin de la Seconde Guerre mondiale, ils [les Alliés] ont eu recours à l’agression militaire pour priver de terres une nation entière sous le prétexte de la souffrance juive. […] Ils ont envoyé des migrants d’Europe, des États-Unis et du monde de l’Holocauste pour établir un gouvernement totalement raciste en Palestine occupée. »

Les propos virulents du président iranien, applaudis par les pays musulmans et de nombreux pays africains et asiatiques, ont provoqué le départ de la salle du siège de l’ONU à Genève, sous les huées de la salle, d’une quarantaine de diplomates représentant 23 pays européens (4 autres pays ayant boycotté la réunion). Pourtant, Ahmadinejad avait décidé au dernier moment, pour des raisons tactiques, d’atténuer la virulence de son allocution [16]. Le même jour, le leader du Nouveau parti anticapitaliste (NPA), Olivier Besancenot, effectuait une visite en Israël et à Gaza pour « témoigner de sa solidarité avec la population palestinienne et avec ceux qui, en Israël, s’opposent à la politique criminelle de leur État ». Lors de cette journée hautement symbolique, la connivence entre le camp islamiste (ou pro-islamiste) et le camp de la gauche radicale est apparue au grand jour.

La diabolisation d’Israël, portée par la campagne BDS et les provocations pseudo-humanitaires des « flottilles » pour Gaza, a préparé le terrain pour ce qui s’annonce comme un Durban III, la quatrième « Conférence contre le racisme, la xénophobie, la discrimination et l’intolérance qui y est associée », organisée à New York entre les 17 et 22 septembre 2011, à l’occasion de laquelle devrait être soumise au vote onusien la création d’un État palestinien [17]. Parmi les « enjeux » de cette nouvelle conférence internationale, la militante pro palestinienne et « altermondialiste » Mireille Fanon-Mendès France fait un sort particulier à cette série d’accusations contre Israël : « Instauration d’un apartheid d’État en Israël à l’égard des Palestiniens d’Israël mais aussi contre les Palestiniens des territoires illégalement occupés, imposition d’un blocus à l’égard de la population de la Bande de Gaza, au prétexte qu’elle est une “entité hostile” alors que l’ensemble de ces populations sont [sic] victimes de discrimination sociale, politique et juridique. »

La diabolisation d’Israël sera bien à l’ordre du jour. On sait que la diabolisation de l’État juif, traité comme l’incarnation du mal, implique une mise en accusation permanente de la politique israélienne fondée sur trois bases de réduction : le racisme/nazisme/apartheid, la criminalité centrée sur le meurtre d’enfants palestiniens (ou musulmans) et le « complot sioniste mondial » (pour la domination, contre la paix, etc.). La série des conférences internationales au cours desquelles Israël a été mis en accusation a donné une légitimité institutionnelle aux formes les plus mythiques de diabolisation de l’ennemi désigné, « l’entité sioniste » - comme ils disent. Or, de la diabolisation dérive la délégitimation radicale de l’État juif, la négation de son droit à l’existence. C’est pourquoi il faut mettre en question la légitimité elle-même de ces conférences pseudo-antiracistes, mises en scène trompeuses du droit international dont le véritable objectif est de rendre acceptable l’élimination d’un État-nation, Israël, le seul au monde à être traité comme un État en trop.

Notes :

[15] Pierre-André Taguieff, La Nouvelle Judéophobie, Paris, Mille et une nuits, 2002, pp. 130-131, 140-145 ; Id., Prêcheurs de haine. Traversée de la judéophobie planétaire, Paris, Mille et une nuits, 2004, pp. 336 sq.

[16] Pour une analyse plus approfondie de Durban II, voir Pierre-André Taguieff, La Nouvelle Propagande antijuive, op. cit., pp. 188-199.

[17] Voir Mireille Fanon-Mendès France, Conseil scientifique d’ATTAC, Fondation Frantz Fanon, « La prochaine conférence sur le racisme, la discrimination, la xénophobie et de l'intolérance qui y est associée : que s'y joue-t-il ? », avril 2011, [www.e-joussour.net]; [www.e-joussour.net]. L’autorité que s’arroge cette militante d’extrême gauche se réduit à l’effet symbolique produit par le jumelage de ses deux patronymes prestigieux, soigneusement mis en avant.

(Pierre-André Taguieff, « Israël et la question juive », Les provinciales, 2011. Extraits : chap. 7, 11 et 12)

Photo : D.R.

[www.crif.org]

Re: DURBAN 2 (et 3 ?)
23 novembre 2011, 03:21
Qui souffre (le plus) de la politique anti-israélienne de l’ONU ?


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Ce sont les paroles de Simon Deng, qui a été un esclave soudanais. Il s’est adressé à la conférence de « Durban III » à New York sur « Les périls de l’intolérance globale » le 22 septembre 2011.

Je tiens à remercier les organisateurs de cette conférence, les Périls de l’Intolérance Mondiale. C’est un grand honneur pour moi et c’est vraiment un privilège d’être parmi les distingués conférenciers aujourd’hui. Je suis venu ici en tant qu’ami de l’Etat d’Israël et du peuple juif.

Je suis venu pour protester contre cette conférence de Durban qui est basée sur un ensemble de mensonges. Elle est organisée par des nations qui sont-elles-mêmes coupables des pires sortes d’oppression.



Elle n’aidera pas les victimes du racisme. Elle isolera seulement et visera l’Etat juif. C’est un outil des ennemis d’Israël. L’ONU est devenue un outil contre Israël. Depuis plus de 50 ans, 82 pour cent des réunions d’urgence de l’Assemblée générale de l’ONU n’ont fait que condamner un Etat - Israël. Hitler en serait très heureux.

La Conférence de Durban est un outrage. Tous les honnêtes gens le savent. Mais les amis, je viens ici aujourd’hui avec une idée radicale. Je viens vous dire qu’il y a des peuples qui souffrent de l’anti-israélisme de l’ONU, bien plus que les Israéliens. J’appartiens à l’un de ces peuples.

S’il vous plaît écoutez-moi.





En exagérant la souffrance des Palestiniens, et en blâmant les Juifs, l’ONU a étouffé les cris de ceux qui souffrent à une bien plus grande échelle.

 Depuis plus de cinquante ans, la population indigène noire du Soudan - Chrétiens et Musulmans --- ont été les victimes de la brutalité, des régimes racistes arabo-musulmans à Khartoum.





Au Sud Soudan, mon pays natal, environ 4 millions d’hommes innocents, de femmes et d’enfants ont été massacrés de 1955 à 2005. Sept millions ont été victimes d’un nettoyage ethnique et ils sont devenus le plus grand groupe de réfugiés depuis la Seconde Guerre mondiale.

L’ONU est préoccupée par les soi-disant réfugiés palestiniens. Elle a dédié un organisme distinct rien que pour eux. Et ils bénéficient d’un privilège spécial. Pendant ce temps, mon peuple, ethniquement nettoyé, assassiné et asservis, est relativement ignoré. L’ONU refuse de dire au monde la vérité sur les causes réelles des conflits au Soudan. Qui sait vraiment ce qui se passe au Darfour ?

Ce n’est pas un « conflit tribal ». Il s’agit d’un conflit enraciné dans le colonialisme arabe bien connu en Afrique du Nord. Au Darfour, une région dans le Soudan occidental, tout le monde est musulman. Tout le monde est musulman parce que les Arabes ont envahi l’Afrique du Nord pour convertir les peuples autochtones à l’islam. Aux yeux des islamistes à Khartoum, les habitants du Darfour ne sont pas assez musulmans. Et les habitants du Darfour ne veulent pas être arabisés. Ils aiment leurs propres langues africaines, leurs vêtements et leurs coutumes. La réponse arabe est un génocide ! Mais personne à l’ONU dit la vérité au sujet du Darfour.

Dans les monts Nuba, une autre région du Soudan, le génocide a pris place alors que je vous parle. Le régime islamiste de Khartoum cible les noirs Africains - Musulmans et Chrétiens. Personne à l’ONU ne dit la vérité au sujet des monts Nuba.

Entendez-vous l’ONU condamner le racisme arabe contre les Noirs ?

 Qu’est-ce que vous trouvez sur les pages du New York Times, ou dans le dossier des condamnations de l’ONU ? Seulement « les crimes israéliens » et la souffrance palestinienne. Mon peuple a été évincé des Unes des journaux au profit d’une exagération de la souffrance palestinienne. Ce que fait Israël est dépeint comme un péché en Occident. Mais la vérité est que le vrai péché arrive lorsque l’Occident nous abandonne : nous, les victimes de l’apartheid arabe/islamique.

L’esclavage a été pratiqué pendant des siècles au Soudan. Il a été réanimé comme un outil de guerre dans les années 90. Khartoum a déclaré le djihad contre mon peuple et pour le légitimer ils ont pris des esclaves comme butin de guerre. Les milices arabes ont été envoyées pour détruire les villages du Sud et ont été encouragées à prendre les femmes africaines et les enfants comme esclaves. Nous pensons qu’environ 200.000 ont été enlevés, transportés au Nord et vendus comme esclaves.

Je suis une preuve vivante de ce crime contre l’humanité.

 Je n’aime pas parler de mon expérience en tant qu’esclave, mais je le fais car il est important que le monde sache que l’esclavage existe encore aujourd’hui.


Je n’avais que neuf ans quand un voisin arabe nommé Abdullahi m’a amené par ruse avec lui sur un bateau. Le bateau s’est arrêté dans le Nord Soudan où il m’a donné en cadeau à sa famille. Pendant trois ans et demi j’ai été leur esclave subissant les choses qu’aucun enfant ne devrait subir : brutalité, humiliation, coups, travaillant sans relâche ; dormant à même le sol avec les animaux, mangeant les restes de la famille. Pendant ces trois ans, j’ai été incapable de dire le mot « non ». Tout ce que je pouvais dire était « oui », « oui », « oui ».

Les nations Unies connaissaient l’asservissement du Sud Soudan par les Arabes. Leur propre personnel l’a signalé. Il y a eu l’UNICEF - sous la pression d’un groupe juif américain anti-esclavage - seize ans pour reconnaître ce qui se passait. Je tiens à remercier mon ami le Dr Charles Jacobs pour mener la lutte anti-esclavagiste.



Mais le gouvernement soudanais et la Ligue arabe ont fait pression sur l’UNICEF, et l’UNICEF a fait marche arrière, et a commencé à critiquer ceux qui ont travaillé à la libération des esclaves soudanais. En 1998, le Dr Gaspar Biro, les courageux rapporteurs spéciaux de l’ONU pour les Droits de l’homme qui ont signalé l’esclavage au Soudan, ont démissionné pour protester contre les actions de l’ONU.

Mes amis, aujourd’hui, des dizaines de milliers de noirs Sud-soudanais servent encore leurs maîtres dans le Nord et l’ONU est silencieuse à ce sujet. Elle offenserait l’OCI et la Ligue arabe.

En tant qu’ancien esclave et victime de la pire espèce de racisme, permettez-moi d’expliquer pourquoi je pense que dire qu’Israël est un Etat raciste est absolument absurde et immoral.



J’ai été en Israël à cinq reprises pour visiter les réfugiés soudanais. Laissez-moi vous dire ce qu’ils sont devenus là-bas. Ce sont des Soudanais qui ont fui le racisme arabe, en espérant trouver un abri en Egypte. Ils ont eu tort. Lorsque les Forces de sécurité égyptiennes ont abattus 26 réfugiés noirs au Caire, qui protestaient contre le racisme égyptien, les Soudanais se sont rendus compte que le racisme arabe au Caire est le même que celui de Khartoum. Ils avaient besoin d’un abri et ils l’ont trouvé en Israël. Tout en esquivant les balles des patrouilles égyptiennes frontalières, ils ont marché de très longues distances, l’espoir des réfugiés était d’atteindre le côté israélien de la barrière où ils savaient qu’ils seraient en sécurité.

Les Musulmans noirs du Darfour ont choisi Israël à tout autres pays arabo-musulmans de la région. Savez-vous ce que cela signifie !!!?? Et les Arabes disent qu’Israël est raciste !?

En Israël, les Soudanais noirs, Chrétiens et Musulmans ont été accueillis et traités comme des êtres humains. Il suffit d’y aller et leur demander, comme je l’ai fait. Ils m’ont dit que par rapport à la situation en Egypte, Israël est le « Paradis ».

Israël, un Etat raciste ? Pour mon peuple, des gens qui connaissent ce qu’est le racisme - la réponse est absolument, non ! Israël est un Etat composé de personnes aux couleurs de l‘arc-en-ciel. Les Juifs eux-mêmes sont de toutes les couleurs, même noir. J’ai rencontré des Juifs Ethiopiens en Israël. De beaux Juifs noirs.

Donc oui… Je suis venu ici aujourd’hui pour vous dire que les gens qui souffrent le plus de la politique anti-israélienne de l’ONU ce ne sont pas les Israéliens, mais tous ces peuples que l’ONU ignore au profit de son grand mensonge contre Israël : nous, les victimes d’abus arabo-musulmans ; les femmes, les minorités ethniques, les minorités religieuses, les homosexuels, dans le monde arabo-musulman. Ceux-ci sont les plus grandes victimes de la haine contre Israël de l’ONU.

Regardez la situation des Coptes en Egypte, celle des Chrétiens en Irak, au Nigeria et en Iran, les hindous et les Bahaïs qui souffrent de l’oppression islamique. Les Sikhs. Nous - Une coalition arc-en-ciel de victimes, cibles des djihadistes - tous en souffrance ! Nous sommes ignorés, nous sommes abandonnés. Alors que le gros mensonge contre les Juifs peut aller de l’avant.

En 2005, j’ai visité un des camps de réfugiés au Sud Soudan. J’ai rencontré une jeune fille âgée de douze ans qui m’a parlé de son rêve. Dans son rêve elle voulait aller à l’école pour devenir médecin. Et puis, elle voulait visiter Israël. J’ai été choqué. Comment une fille de réfugiés qui a passé la plupart de sa vie dans le Nord connaissait Israël ? Quand je lui ai demandé pourquoi elle voulait se rendre en Israël, elle m’a dit « C’est notre peuple ». Je n’ai jamais été capable de trouver une réponse à ma question.

Le 9 Janvier 2011 le Sud-Soudan est devenu un Etat indépendant. Pour le Sud-Soudan, cela signifie la continuation de l’oppression, de la brutalité, de la diabolisation, de l’islamisation, de l’arabisation et de l’asservissement.

De la même façon, les Arabes continuent de nier aux Juifs leur droit souverain à leur patrie et la conférence de Durban III se poursuit en niant la légitimité d’Israël.

En tant qu’ami d’Israël, je vous fais part d’une nouvelle de mon Président, le Président de la République du Sud-Soudan, Salva Kiir - a publiquement déclaré qu’une ambassade sera construite en Israël --- pas à Tel-Aviv, mais à Jérusalem, capitale éternelle du peuple juif.

Je tiens également à vous assurer que ma propre nouvelle nation, et l’ensemble de ses gens, s’opposeront aux forums racistes comme Durban III. Nous nous opposerons tout simplement en disant la vérité. Notre vérité.

Mes amis juifs m’ont appris quelque chose que je veux vous dire maintenant.

AM YISRAEL CHAI !

Le Peuple d’Israël est Vivant ! Merci

Simon Deng

Re: DURBAN 2 (et 3 ?)
23 novembre 2011, 04:51
[[size=x-large]Ce cri est poignant.
J'en ai les larmes aux yeux.
Qu'Achem dans sa grande misericorde prenne pitie de nous et de tous ces malheureux qui souffrent tant, et qu'il rapproche la "geoula" (liberation) qu'il nous a promis.
Nous n'avons plus ni la force ni la patience d'attendre.
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