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DURBAN 2 (et 3 ?)

Envoyé par Victor 
Re: DURBAN 2
20 avril 2009, 12:51
Nouvrlles couleurs du drapeau suisse.
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Re: DURBAN 2
20 avril 2009, 19:28
Evian 1938 - Genève 2009 - Par Tomas Sandell - 20 avril 2009

"... en 1938 le monde était divisé en deux camps : les nations où les Juifs ne pouvaient pas entrer et celles qui voulaient les expulser. La patrie juive promise n'était pas envisagée dans une optique de réinstallation, car on estimait qu’elle provoquerait davantage de tensions dans la Palestine sous mandat britannique. Quelques années plus tard, il y avait six millions de Juifs en moins à caser, mais la communauté internationale prenait enfin conscience de l’urgence de la création d'une patrie juive. Mais le prix qu’il a fallu payer était beaucoup trop élevé."

Traduction libre d'un texte de Tomas Sandell repris du site du Jerusalem Post

"Genève est à moins de trois quarts d’heure en voiture de la petite ville d’Evian-les-Bains située sur la rive française du lac Léman. Ce qui fait défaut à Evian en taille et en importance politique est compensé par son histoire et son style architectural. Cette ville, plutôt endormie mais prospère, au pied des Alpes peut être fière de ses hôtels fin de siècle, parmi les plus beaux du genre, et de l’eau minérale qui porte son nom.

Mais Evian a un côté moins amical qui a laissé des traces dans l'histoire. Il suffit de chercher le mot "Evian" sur Internet pour trouver des références à une station thermale, à de l'eau minérale et à une conférence que certains historiens que certains historiens ont surnommée "le feu vert d’Hitler pour le génocide." L'année dernière a marqué le 70e anniversaire de la conférence d'Evian sur les réfugiés juifs, mais elle fut effectivement oubliée alors que cette année-là la France assurait la présidence de l'Union européenne.

La dernière chose que la France voulait c’est qu’on parle de l’Evian de 1938 alors que le président Nicolas Sarkozy présidait la conférence censée inaugurer une nouvelle ère de coopération avec les pays du pourtour méditerranéen. On ne peut pas la blâmer. Evian est l’un des chapitres les plus sombres de l'histoire européenne moderne à une époque où l'apaisement était à la mode du jour et ceux qui ne croyaient pas à "la paix pour notre temps" étaient simplement considérés comme des bellicistes.

Ce n’est pas seulement la proximité géographique entre les deux villes qui frappe, mais également le Zeitgeist qui présidait à Evian en 1938 comme à la conférence des Nations unies contre le racisme de cette année. Considérant que la conférence des Nations unies contre le racisme qui s’est déroulée à Durban en 2001 a inexorablement dérapé en raison de son obsession avec la Judenfrage ("la question juive"), rien ne garantit qu’on n’assistera pas cette année à une réédition de Durban I. Les gouvernements européens se sont engagés, pour la forme, à se retirer de la conférence si la moindre suggestion du déferlement de haine de 2001 venait à se produire, mais ces mots ne pèseront pas lourd lorsque la détermination des nations occidentales à rester fidèles à nos valeurs universelles sera mise à l’épreuve.

Revenons à Evian en 1938. Alors qu’Hitler avait annexé l'Autriche et que des centaines de milliers de réfugiés juifs cherchaient un refuge sûr en dehors des zones contrôlées par les nazis, le monde libre savait qu’il fallait agir. Ce fut finalement le président américain Franklin Roosevelt qui convoqua une conférence pour tenter de trouver une issue au problème des réfugiés juifs. Trente-deux nations furent invitées à participer. On s’est vite aperçu que la conférence n’allait rien résoudre. Les pays, l'un après l’autre, déclarèrent qu’on se trouvait face à un problème humanitaire de grande envergure auquel il convenait de trouver une issue, mais tous s’empressèrent d’ajouter que leurs pays respectifs ne pourraient rien faire. D'autres adoptèrent un langage moins diplomatique.

"Notre pays n'est tout simplement pas assez grand pour accueillir tous les réfugiés juifs," assura le représentant du Canada. Quand on lui demanda combien de réfugiés le Canada pourrait recevoir, il répondit: "Un seul serait de trop." "L'Australie n'a pas de problème racial et nous ne désirons pas en importer un," cette citation figure aujourd'hui à Yad Vashem à Jérusalem.

Mais la liste des obscénités ne s'arrête pas là. Une proposition pour que dix pays accueillissent 25.000 Juifs chacun fut catégoriquement rejetée. Au moment même où ces décisions tragiques étaient prises, et qui, à terme, allaient affecter la vie de millions de Juifs, quelques historiens racontent que les croisières sur le lac Léman étaient très prisées par les délégués, qui aimaient également jouer au tennis et au golf à l’air frais des montagnes environnantes.

C’est peut-être à nouveau l’attrait cosmopolite de Genève et le même paysage montagneux qui font que les diplomates occidentaux rechignent à dire simplement non à une conférence des Nations unies qui se focalise sur un seul pays, Israël, considéré comme l'unique état raciste dans le monde et comme pratiquant une politique d’"apartheid". Ce qui rend cette conclusion encore plus surréaliste est le fait que le comité chargé de la rédaction du projet de résolution est composé de champions des droits de l'homme tels la Libye, l'Iran et Cuba. Le contenu du texte du projet de déclaration est jugé inacceptable pour beaucoup, et pourtant la décision de se retirer semble difficile à prendre. À l'heure actuelle, seuls Israël et quelques pays ont décidé de boycotter la conférence, à savoir les États-Unis, le Canada, l'Australie, les Pays-Bas et l'Italie.

Une chose est claire. La conférence des Nations unies à Genève, qui débute aujourd'hui pour finir vendredi, ne sera pas un lieu convivial pour tous ceux qui ont de la sympathie pour la cause juive. Mais la situation pourrait être pire. On considère qu’en 1938 le monde était divisé en deux camps : les nations où les Juifs ne pouvaient pas entrer et celles qui voulaient les expulser. La patrie juive promise n'était pas envisagée dans une optique de réinstallation, car on estimait qu’elle provoquerait davantage de tensions dans la Palestine sous mandat britannique. Quelques années plus tard, il y avait six millions de Juifs en moins à caser, mais la communauté internationale prenait enfin conscience de l’urgence de la création d'une patrie juive. Mais le prix qu’il a fallu payer était beaucoup trop élevé."

Il est bien entendu ironique qu’une conférence consacrée à la lutte contre le racisme, précisément la maladie qui a conduit à la Shoah perpétrée par Hitler, ouvre la voie à la légitimation de la haine des Juifs et à la stigmatisation d’Israël dans le monde entier.

Espérons que cette fois-ci le monde comprendra la leçon. Quand un seul pays dans le monde est pointé comme étant raciste, nous nous approchons dangereusement de l’esprit d’Evian de 1938.

Le deuxième jour de la conférence des Nations unies, le mardi 21 avril, coïncide avec le jour du souvenir de la Shoah. Une commémoration aura lieu dans la petite synagogue de la ville qui a accueilli la conférence fatidique en 1938."


L’auteur est directeur et membre fondateur de l'European Coalition for Israel (a Christian initiative promoting European-Israeli Cooperation)

Source : [philosemitismeblog.blogspot.com]
Re: DURBAN 2
21 avril 2009, 06:54
«Durban II est un cirque: autant porter une perruque»
21 avril 2009, 08:50
«Durban II est un cirque: autant porter une perruque»

INTERVIEW

Raphaël Haddad, président de l'Union des étudiants juifs de France, revient sur son expulsion de la salle du Palais des Nations de l'ONU, ce lundi à Genève.

Recueilli par FRANÇOIS MEURISSE


Coiffé d’une perruque, vous avez lancé un nez rouge vers le président iranien Ahmadinejad à la tribune de la Conférence de l’ONU sur le racisme à Genève ce lundi. Pourquoi?

Tous simplement parce qu’à l’Union des étudiants juifs de France, cela fait plusieurs mois que l’on déplore une situation grotesque avec Durban II. Imaginez, on a là une conférence dont la présidence revient à un pays qui viole systématiquement les droits de l’homme, à savoir la Libye. Dans la commission de préparation il y avait des pays comme l’Iran ou Cuba, à la tribune pour l’ouverture, il y a un type raciste, xénophobe et antisémite qui serait en prison ou au moins devant la justice en France. Tout cela est une mascarade, un cirque. Alors autant en porter les apparats: une perruque et un nez rouge.

Comment vous y êtes-vous pris pour approcher le président iranien?

Ça a été assez simple. A l’UEJF, nous sommes accrédités comme organisation pour la conférence. Le seul endroit où on n’avait pas le droit d’aller, c’est au pied de la tribune mais on a marché dans l’allée et on a pu s’approcher. Nous étions une dizaine. Nous avons crié «raciste, raciste», j’ai pu jeter un des nez rouges que j’avais dans la poche et les gardes de l’ONU m’ont expulsé manu militari quand j’étais à deux mètres d’Ahmadinejad. On a été chaudement applaudi par une partie de l’assistance tandis que d’autres restaient silencieux. Au-delà de l’anecdote, on a pu faire passer le message que cette réunion était une bouffonnerie.

Pendant des mois, il y a eu un long débat dans certains pays, qui ne sont pas des soutiens d’Ahmadinejad, sur l’utilité de se rendre ou non à la conférence. La France a ainsi choisi de ne pas la boycotter. Que reprochez-vous à cette position?

La France s’est en effet battue sur certaines lignes rouges avant la réunion. Mais on l’a vu les lignes rouges ont été franchies avec le discours d’Ahmadinejad, je ne reviendrai pas sur le contenu. Quand la logique est pervertie dès le départ, on ne peut pas sortir gagnant et quand on ne peut pas gagner, il faut ne pas y aller pour, au moins, ne pas perdre. Une réunion présidée par Khadafi, responsable du calvaire des infirmières bulgares, était pervertie d’avance. Il fallait dénoncer la grossièreté de la chose. Il fallait avoir une position ferme, une position de principe comme le Canada, Israël et les Etats-Unis qui ont finalement choisi de ne pas venir. Si on entre dans la logique, on est forcément mystifiés.

Avez-vous prévu d’autres actions?

Oui. Ahmadinejad est parti mais la conférence se poursuit. 70 militants sont arrivés ce matin à Genève. Nous rentrons peu à peu dans la salle et nous comptons organiser cette fois une distribution de nez rouges. Nous en avons 2000. Même si on ne peut en distribuer que la moitié avant d’être expulsés, ce sera bien.
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raphaelhaddad.jpg
Re: DURBAN 2
21 avril 2009, 09:16
La France n'avait en aucun cas à participer à cette mascarade.

Monsieur Sarkozy a eu tort, c'est tout, mais ses positions étaient, hélas, prévisibles et Kouchner s'apprête à nous faire le coup de Daladier à Munich: dans un beau communiqué, il s'efforcera de nous faire prendre des vessies pour des lanternes.

Il nous expliquera le rôle magnifique de la France qui a réussi à minimiser l'abjection du communiqué final.

Quand à ceux qui repeignent le drapeau suisse, comme si ce pays avait autant d'importance que la France qui prétend justement être le Pays des Droits de l'Homme, qu'ils méditent sur leur campagne acharnée en faveur de Nicolas Sarkozy.

Re: DURBAN 2
21 avril 2009, 10:52
Le délire du petit Mahmoud est surtout à usage interne, car il est loin d'être assuré de ne pas se faire black-bouler, dans son propre pays, lors des prochaines présidentielles iraniennes du 12 juin 2009

L'éclatante contradiction :


Il s’est démenti lui-même, disant le contraire de ce qu’il disait auparavant. Auparavant, le président iranien proclamait haut et fort qu’il n’y avait jamais eu de génocide des Juifs pendant la Deuxième guerre mondiale et recevait, à Téhéran, la poignée de négationnistes qui s’obstinent à dire que ce qui fut n’a pas été.

Hier, à Genève, devant la conférence sur le racisme organisé par les Nations Unies, changement de ton. Hier, c’est le Conseil de sécurité de l’Onu que vise Mahmoud Ahmadinejad, le droit de veto dont y disposent les cinq grandes puissances qui en sont membres permanents, l’injustice que cela représenterait vis-à-vis des autres pays du monde et la preuve qu’il en donne est la création d’Israël ou, plutôt, la vision qu’il en a.

Ecoutons-le. « Après la Deuxième guerre mondiale, dit-il, prenant prétexte du fait que les Juifs avaient été sacrifiés et abusant de l’Holocauste, ils ont chassé une nation par l’agression et l’expédition militaires [il s’agit, là, dans sa bouche, de membres du Conseil de sécurité], amené une série de gens de l’Europe, de l’Amérique et d’autres pays et installé un gouvernement totalement raciste » etc.

Quand on « prend prétexte » d’un fait, c’est qu’il est avéré. Quand on « abuse », de l’Holocauste - mot qu'il a bel et bien employé - c’est qu’il a bien eu lieu. Hier, à Genève, non seulement Mahmoud Ahmadinejad a brandi, à l’appui de son réquisitoire contre les puissances occidentales, une réalité qu’il qualifiait, avant, de mythe, non seulement il a attribué au Conseil de sécurité la création de l’Etat israélien alors qu’elle a été votée par l’Assemblée générale de l’Onu, par une majorité de l’ensemble de ses membres, mais il a purement et simplement inventé des « expéditions militaires » qu’aucun membre du Conseil de sécurité n’a jamais organisées pour créer Israël.

A ce niveau de délire atteint en quelques lignes, deux remarques s’imposent. La première est que, tout président, qu’il soit, on fait trop d’honneur à Mahmoud Ahmadinejad en lui prêtant tant d’attention. La seconde est que l’important n’est pas ce qu’il dit mais la raison pour laquelle il le dit.

Pour pouvoir se succéder à lui-même, le président iranien doit battre, début juin, deux candidats très menaçants, un réformateur et un conservateur modéré. Pour l’heure, les sondages les donnent tous trois à égalité et cela signifie que Mahmoud Ahmadinejad doit resserrer les rangs des ultras autour de lui pour que leurs organisations le soutiennent à fond et qu’il puisse faire le plein des voix de son camp.

C’est à ces organisations, les milices du régime, qu’il s’adressait hier. Voyez mon courage, leur disait-il. Voyez ce que je leur mets mais, comme il ne pouvait pas refaire le coup du « mythe de l’Holocauste », d’un négationnisme qui lui avait valu un démenti du plus proche conseiller du Guide suprême, du chef religieux du régime, il a pris pour thème le conseil de sécurité, thème payant et fort puisque chacun reconnaît, ses membres eux-mêmes, qu’il devrait s’élargir au plus vite.

Va donc pour le Conseil mais pimenté, c’est meilleur, du « racisme » prêté à Israël.

Triste moment.
Re: DURBAN 2
21 avril 2009, 13:43
La France s'est déshonnoree à Genève

Fidele a sa politique etrangere ambigue, sous la direction de son ministre des Affaires etrangeres qui a eu l'indecence de declarer : « Ce n’est pas un échec, mais le début d’un succès », la France ne sort pas grandie de cette Conférence intergouvernementale dite "Durban II" sur le racisme.

Certes, les diplomates francais ( avec d'autres representants occidentaux ) ont quitte la conférence pendant l’abominable intervention du sinistre et criminel Ahmadinejad. Mais on ne peut que constater "avec amertume et profonde inquiétude" que c’est l’esprit d’abandon de nos valeurs fondamentales qui a guidé l’attitude de la France. La France aurait mieux fait de ne pas aller a cette conference ( a l'image de plusieurs pays qui ont prefere boycotter cette Conference ) qui s'est transformee en veritable farce sous la direction de "la commission préparatoire dominée par ces « champions » de défense des droits de l’homme que sont la Lybie, l’Iran, Cuba et le Pakistan..."

Il est totalement indécent de prétendre au sauvetage des « avancées » contenues dans le projet de déclaration finale de cette conférence.

De quel succes parle-t-on ?

- De l'avancee dans la lutte contre le racisme !

- De l'avancee dans la lutte contre la discrimination des femmes !

- Du génocide des Chrétiens et des Noirs au Soudan !

- Des discriminations raciales et violations des Droits de l’homme !

- De la persécution des Chrétiens dans l’ensemble du monde arabo-musulman !

- Des exécutions sommaires de Palestiniens massacrés par le Hamas !

- Des pendaisons publiques et lapidations en Iran !

- Des mains coupées en Arabie Saoudite !

- De la condamnation sans equivoque du "négationnisme et de la volonté d’anéantir Israël, État membre de l’ONU" !

Non, Monsieur Kouchner, vous n'avez pas, par votre attitude et celle de votre secrétaire d’Etat chargée des Affaires étrangères et des Droits de l’Homme - Madame Rama YADE, defendu l’Universalité des Droits de l’homme. Bien au contraire, vous avez contribue a sa regression par votre presence a Geneve et votre resignation en acceptant de signer la resolution finale de cette conference dite de"Durban II" aussi deplorable que celle de "Durban I" dont les conclusions sont incluses dans celle de "Durban II".

"Cette offense à l’intelligence et à la vérité qui consiste à tout focaliser contre Israël", cette politique de renoncement devant la pression de certains pays qui ont transforme l'ONU en veritable cirque, tout cela nous rappele Munich ou un certain Daladier avait bafoue l’honneur de la France.

Re: DURBAN 2
21 avril 2009, 14:06
lapid a écrit:
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La France s'est déshonnoree à Genève....

Le ministre des Affaires étrangères Bernard Kouchner a annoncé le report de la visite à Paris du chef de la diplomatie iranienne prévue pour cette semaine. ''Cette semaine, mais ça a été un peu reporté, M. Mottaki, que je rencontre souvent, devait être à Paris. Je pense qu'il faut retarder un petit peu, mais nous ne coupons pas les liens, nous ne brisons pas le dialogue'', a affirmé Bernard Kouchner sur France-5.
''Nous n'avons rien contre les Iraniens'', a-t-il insisté, ''nous voulons absolument la paix dans cette région''. Et ''si Ahmadinejad est réélu, ça ne ferme pas la porte'' au dialogue, a précisé M. Kouchner.

Fidele a sa tradition, la France pratique la politique de l'autruche afin de mieux faire avancer leurs propres ( !! ) interets !
Re: DURBAN 2
21 avril 2009, 14:10
La Déclaration de Durban II adoptée malgré la polémique - Par B.H. (lefigaro.fr) avec agences - 21 avril 2009

Pour limiter les dégâts causés par les des attaques d'Ahmadinejad contre Israël, les participants à la Conférence de l'ONU sur le racisme ont adopté un texte commun avec plusieurs jours d'avance.

«Une décision capitale» Mardi, le président de la Conférence de l'ONU sur le racisme dite de «Durban II» s'est félicité de l'adoption de la Déclaration finale par les participants présents, malgré le scandale provoqué par les attaques contre Israël du président iranien Mahmoud Ahmadinejad.

Le projet de Déclaration finale a été adopté par acclamation mardi après-midi au lieu de vendredi, dernier jour de la Conférence. «Les diplomates ont décidé d'accélérer le processus (d'adoption) pour empêcher d'autres pays de succomber à la tentation de partir après le tollé de lundi», a expliqué un diplomate. «Il y avait des craintes que d'autres pays se retirent mais il y a eu une volonté de tous les pays de dire à la communauté internationale que nous ne voulions laisser quiconque faire dévier la conférence de son but originel», a également commenté l'ambassadeur égyptien Hisham Badr.

La Conférence a en effet démarré dans une ambiance de tollé en raison des diatribes anti-israéliennes du président iranien Mahmoud Ahmadinejad, qui ont provoqué le départ de la salle des 23 pays européens présents. Craignant des dérapages du leader iranien, plusieurs pays avaient, avant même son ouverture, décidé de ne pas participer à la réunion. Et lundi soir, la République tchèque qui assure la présidence tournante de l'Union européenne s'était ajoutée à la liste des défections, rejoignant les Etats-Unis, Israël, l'Australie, le Canada, l'Allemagne, l'Italie, les Pays-Bas et la Pologne.

Les sujets de discorde écartés de la Déclaration

Au final, le texte adopté a été nettoyé de tous les sujets de discorde. En particulier, les mentions d'Israël et de diffamation des religions, considérés comme des «lignes rouges» par les Occidentaux, y ont été retirées tandis que le paragraphe sur la mémoire de l'Holocauste a été maintenu, contre l'avis de l'Iran.

La Déclaration réaffirme également la Déclaration et Programme d'action de Durban (DDPA) de 2001, que les Etats-Unis avaient alors refusé d'adopter. Ce texte comporte en effet deux paragraphes traitant du conflit israélo-palestinien que Washington conteste, de même que celui sur le «sort du peuple palestinien vivant sous occupation étrangère» figurant au chapitre des «victimes du racisme».

L'adoption de la Déclaration est «la réponse » au discours antisémite du président iranien Mahmoud Ahmadinejad, a estimé la Haut commissaire de l'ONU pour les droits de l'Homme Navy Pillay. Le chef de la diplomatie française Bernard Kouchner s'est également félicité de «l'échec» de Mahmoud Ahmadinejad. «A partir d'aujourd'hui il y a un texte de référence qui concerne les discriminations», un «texte antiraciste majeur», s'est-il réjoui sur la chaîne France 5.
Re: DURBAN 2
21 avril 2009, 14:18
Durban II, une perte de crédibilité pour l'ONU - Par Renaud Girard - Le Figaro 20 avril 2009



Ban Ki-moon, le secrétaire général des Nations unies, a raté son pari.

Les pays occidentaux risquent de se lasser de payer pour un cénacle où ils sont régulièrement insultés.

L'ONU n'avait-elle pas autre chose à faire que d'organiser une nouvelle conférence internationale sur le racisme ? Telle est la question que se posaient lundi à Genève de nombreux diplomates occidentaux à l'issue du discours du président iranien. La première conférence de ce type, tenue à Durban (Afrique du Sud) en 2001, avait déjà échoué, après avoir été transformée en forum anti-israélien, assimilant le sionisme à du racisme.

«Le problème de ces conférences générales à 192 pays est qu'elles peuvent très facilement être prises en otages par une dizaine d'États radicaux. Elles deviennent alors une tribune offerte à tous les dictateurs antioccidentaux de la planète», expliquait lundi l'ambassadeur d'un grand pays européen aux Nations unies.

Il est vrai que le principe même d'une conférence onusienne destinée à promouvoir les droits de l'homme et à «éradiquer le racisme» laisse pantois de nombreux observateurs occidentaux, lorsque l'on accorde sa présidence à la Libye du colonel Kadhafi et ses vice-présidences au régime castriste de Cuba et à l'Iran des mollahs­ (qui vient de condamner une jeune journaliste irano-américaine à huit ans de prison pour un délit fantasmé d'«espionnage»).

Ban Ki-moon, le secrétaire général des Nations unies, a raté son pari. Censée unifier le monde sur des valeurs communes, la conférence de Durban II a provoqué le contraire, donnant a posteriori raison aux Occidentaux (Américains, Italiens, Canadiens) qui avaient décidé de ne pas y participer. Principaux contributeurs du budget de l'ONU, les pays occidentaux risquent de se lasser de payer pour un forum où ils sont régulièrement insultés.

Ligne rouge

Les Français et les Anglais avaient décidé de participer à cette conférence (dont le but officiel n'était que de vérifier les mesures pratiques prises par les États membres pour lutter chez eux contre le racisme), après qu'un accord eut été trouvé entre toutes les délégations - y compris celle de l'Iran - sur un document préparatoire. En raison de l'opposition des pays musulmans, les principes de l'égalité entre hommes et femmes et la non-discrimination envers les homosexuels n'avaient pas été mentionnés. Mais, dans leur souci de défendre la liberté d'expression, les Occidentaux avaient obtenu que le blasphème et la diffamation contre les religions ne soient pas assimilés à des formes de racisme.

«Nous y sommes allés parce que nous ne voulions pas trahir nos amis africains et moyen-orientaux qui nous avaient aidés dans la rédaction de ce texte de compromis», a expliqué lundi soir au Figaro Bernard Kouchner. «Mais nous avions fixé une ligne rouge à ne pas dépasser : la réouverture de la polémique sur Israël. Voilà pourquoi les 23 délégations européennes présentes dans la salle l'ont quittée dès qu'Ahmadinejad s'est lancé dans sa diatribe contre l'État hébreu», a ajouté le ministre français des Affaires étrangères. «Faut-il pour autant renoncer à dialoguer avec l'Iran sur le dossier nucléaire ? Bien sûr que non !» a conclu Kouchner, qui espérait encore lundi soir que la conférence de Durban II pourrait se poursuivre.


Source : [www.lefigaro.fr]
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