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DURBAN 2 (et 3 ?)

Envoyé par Victor 
Re: DURBAN 2
19 décembre 2008, 01:08
Point de vue

Droits humains fragilisés, par Gérard Fellous et Richard Prasquier

LE MONDE | 18.12.08

Les droits de l'homme survivront-ils encore longtemps au XXIe siècle ? Soixante ans après la proclamation par l'ONU, à Paris, de la Déclaration universelle des droits de l'homme, les tentatives redoublent pour affaiblir le corpus de droit international né au lendemain de l'hécatombe de la seconde guerre mondiale, sur les cendres de la Shoah. Et cette menace vient de l'intérieur même des Nations unies.

A-t-on entendu ce cri lancé le 6 octobre à Genève par le haut commissaire des Nations unies pour les droits de l'homme, Navanethem Pillay : "Nous devons tirer les leçons de l'Holocauste ?" Elle ouvrait la session du Comité préparatoire de ce qu'on appelle Durban 2, la conférence qui se tiendra à Genève en avril 2009 et qui aura pour mandat, huit ans après, d'analyser la mise en oeuvre de la déclaration et du programme d'action adoptés par la Conférence mondiale contre le racisme, la discrimination raciale, la xénophobie et les diverses formes d'intolérance. Cette conférence s'était tenue en Afrique du Sud à Durban en septembre 2001, elle a laissé à certains participants un souvenir sinistre.

Verrons-nous revenir dans six mois, dans le moelleux du siège genevois de l'ONU, les outrances, insultes et excès qui firent de la conférence de Durban et, plus encore, du Forum des ONG associé, un chaudron de haine ? Haine contre Israël, qualifié d'Etat raciste et accusé "d'actes de génocide", contre les juifs aussi - pardon, les sionistes - interdits de s'exprimer et traités de nazis, alors même que d'autres, les mêmes peut-être, regrettaient qu'Hitler n'eût pas fini "son travail" !

Les quelques espoirs qui avaient accompagné le remplacement d'une commission déconsidérée par un Conseil des droits de l'homme se sont vite effacés, quand ce conseil de quarante-sept membres, contrôlé par une majorité automatique provenant de l'Organisation islamiste mondiale (OCI) et de pays satellites, se spécialisa de façon répétitive dans les motions anti-israéliennes, ignorant quasi complètement les violations les plus massives des droits de l'homme sur la planète, Darfour, Zimbabwe, Birmanie ou Corée du Nord, pour n'en citer que certaines. Le grotesque fut atteint quand le comité préparatoire fut doté d'une présidence libyenne et d'un bureau où siègent Cuba, l'Iran et la Syrie, que la bizarre logique onusienne semble accepter comme des parangons des libertés démocratiques et civiles.

En avril, le Conseil des droits de l'homme achevait sa septième session par le vote d'une résolution présentée par l'OCI modifiant le mandat du rapporteur spécial sur la liberté d'opinion et d'expression. Désormais, pour cet expert, la priorité ne serait plus de promouvoir et de protéger cette liberté fondamentale, mais de limiter les libertés de la presse et de traquer la diffamation des religions.

Lors de la session d'octobre, diverses contributions régionales ont étendu la notion de diffamation des religions et l'ont assimilée au racisme. Ainsi, l'OCI, une fois dénoncé l'abus de la liberté d'expression, qualifie de racisme "toute restriction à une manifestation de l'islam". Or il faut bien distinguer critique des religions et incitation à la haine religieuse. Cette dernière seule est répréhensible.

Les travaux du comité préparatoire se sont achevés le 17 octobre par un constat d'échec, puisque ce comité a renoncé à proposer un projet de document final pour Durban 2. Il s'est contenté de juxtaposer toutes les contributions, afin de ne pas édulcorer les positions les plus outrancières. Le résultat est un document inexploitable de 640 paragraphes, un fourre-tout censé faire plaisir à tous. Le texte est renvoyé à un "facilitateur" et un groupe restreint dont le travail risque de laisser le projet de texte final ignoré jusqu'aux derniers moments.

Mais un autre sujet de préoccupation réside dans les accréditations de dernière minute d'ONG islamiques et dans la possibilité, en marge des travaux de la conférence des Etats, d'un "Forum de la société civile", similaire à celui de Durban, dont nulle autorité, ni le haut commissariat pour les droits de l'homme de l'ONU ni la Suisse ne pourrait ou ne voudrait avoir le contrôle, et qui se livrerait aux mêmes débordements. D'ores et déjà, certains Etats (Canada, Israël) ont préféré quitter ce qu'ils prévoient être une mascarade. D'autres (la France en fait partie) pèsent les avantages et les inconvénients d'une politique de la chaise vide.

De multiples "lignes rouges" ont ainsi été posées depuis des mois afin que la conférence de Durban 2 ne puisse dégénérer. Le président de la République, Nicolas Sarkozy, déclarait devant le Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF), le 13 février : "Je n'accepterai pas que les dérives et outrances de 2001 se répètent... (La France) saura se désengager du processus si nos exigences ne sont pas prises en compte." En sa qualité de présidente de l'Union européenne, la France rappelait devant le comité préparatoire les limites à ne pas dépasser : ne pas rouvrir les textes de Durban, particulièrement "en cherchant à restreindre la liberté d'expression ni d'autres droits fondamentaux", et "traiter la question du racisme sans politisation, sans polarisation, sans acharnement sur une région du monde en particulier".

Ces "lignes rouges" seront-elles respectées ? Les Etats européens réagiront-ils de façon univoque ? Certains ne seront-ils pas tentés de négocier des compromis, dans lesquels, au prix de quelques avancées dans la société civile, ils accepteront d'inclure une nouvelle, unique - et par conséquent inique - dénonciation d'Israël ? On peut le craindre.

Or, aussi biaisé et disqualifié que se soit révélé le Conseil des droits de l'homme, son nom seul suffit à donner crédibilité à une résolution de condamnation. Mais Israël n'est pas le seul en situation de risque : l'Union européenne doit se mobiliser aussi face à ce danger majeur qu'est la remise en cause de l'universalité des droits de l'homme.

A la lumière de ce qui se passe à la veille de la conférence de Durban 2, on se rend compte que l'enjeu est de substituer à l'universalité de la Déclaration des droits de l'homme une vision différentialiste des droits de l'homme, un "relativisme". On y remplacerait (article 18) la lutte contre toute discrimination d'une personne en raison de sa religion par la condamnation d'une parole critique contre une religion globalement désignée. L'ancien rapporteur de l'ONU contre le racisme proposait d'ailleurs de définir l'antisémitisme comme une forme de "diffamation envers les religions", complétant un inacceptable amalgame.

Cette remise en cause de l'universalité des droits de l'homme - déjà tentée en son temps par l'URSS - n'est pas légitime : pas seulement parce que 171 Etats se sont solennellement engagés à respecter les droits fondamentaux définis dans la Charte des Nations unies, mais surtout parce que leur substrat n'est pas une prétendue "vision occidentale", mais bien la dignité de la personne humaine, celle qui est bafouée lorsqu'une femme est violée, une fillette excisée ou un voleur amputé.

Comme le disait en 1971 l'un des rédacteurs de la Déclaration des droits de l'homme, René Cassin, "il y a quelque chose dans chaque homme qui est universel". Le même René Cassin soulignait en 1948 que nul n'avait le droit de dire que nous ne pouvons rien si les Nations unies sont défaillantes, car "les Nations unies, c'est nous !".

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Gérard Fellous, ancien secrétaire général de la Commission nationale consultative des droits de l'homme.

Richard Prasquier, président du Conseil représentatif des institutions juives de France-CRIF

Article paru dans l'édition du 19.12.08

[www.lemonde.fr]
Re: DURBAN 2
02 février 2009, 07:26
Knobel au ministère des affaires étrangères : «la conférence de suivi de Durban est une tartufferie»

02/02/09

Le ministère des affaires étrangères a convié le vendredi 30 janvier 2009 différentes organisations non gouvernementales françaises (SOS Racisme, Human Right Watch, Article 19, le CRAN, la FIDH, la LICRA et le CRIF) à une réunion sur la préparation de la Conférence d’examen de Durban, qui se tiendra à Genève du 20 au 24 avril 2009.

Lors de cette réunion, co-présidée par Sylvie Bermann, directeur des Nations-Unies et des organisations internationales au quai d’Orsay et de François Zimeray, Ambassadeur chargé des droits de l’homme et en présence de Jean-Baptiste Mattei, ambassadeur de France aux Nations Unies, Marc Knobel, chercheur au CRIF qui représentait l’institution a exprimé l’inquiétude de la communauté juive : « Nous nous souvenons de ce qui s’était passé lors de la conférence de Durban, en 2001. Cette conférence devait être un rendez-vous historique et l’occasion d’un retour sur l’histoire. Finalement elle prit des allures de western. Et nous assistâmes à la première grande conférence antiraciste antisémite de l’histoire ! Nous ne voulons donc pas que cela se reproduise. Lors du dernier dîner annuel du CRIF, le 13 février 2008, le Président de la République avait rappelé « le traumatisme de la conférence de Durban de 2001, et les débordements intolérables qui ont fait de cette conférence une tribune contre l’Etat d’Israël. » Nicolas Sarkozy avait ajouté qu’il « n’acceptera pas que les dérives et les outrances de 2001 se répètent », a précisé Marc Knobel. « La question qui se pose donc maintenant est de savoir à quel moment précisément la délégation française et l’Union européenne quitteront la conférence, faute d’avoir pu obtenir un consensus sur des questions essentielles. Nous savons que des pays veulent museler la liberté d’expression en parlant de diffamation des religions. Nous savons aussi qu’un certain nombre de pays reviendront sur le droit international, mettant en danger le corpus existant. Par ailleurs, les accusations répétées contre Israël -faisant de ce pays, la quintessence absolue du mal et une exception- ne sont pas tolérables. Cette conférence est une tartufferie », a conclu Marc Knobel.

[www.crif.org]
Re: DURBAN 2
03 février 2009, 14:46
RCJ 94.8 FM - La radio de la communauté juive

01/02/2009 - 13H30 à 14H00 - Carte Blanche

Dimanche 1er février, dans l'émission Carte Blanche, Jacques Tarnero reçoit Malka Marcovich et Caroline Fourest à propos de la conférence à Durban du 2 au 9 septembre 2001.

Les deux journalistes rendent compte de ce qu'elles ont vécu à Durban I et des préparatifs de Durban II auxquels elles ont assisté.

Pour écouter cette émission : [www.radiorcj.info]

Re: DURBAN 2
17 février 2009, 05:14
Romandie News
ONU: les USA participent aux préparatifs de la Conférence sur le racisme

GENÈVE - Les Etats-Unis ont pris part lundi à Genève aux préparatifs d'une conférence de l'ONU sur le racisme qu'il avaient boudés jusqu'à présent, a constaté l'AFP.

Le représentant américain a participé activement à la réunion préparatoire de la Conférence "Durban II" prévue fin avril à Genève, faisant de nombreuses propositions d'amendements au projet de résolution qui doit être adopté au terme de la conférence.

La Conférence "Durban II" sur le racisme doit se dérouler du 20 au 24 avril au Palais des Nations à Genève. Elle doit assurer le suivi de celle qui s'était déroulée en 2001 dans la ville sud-africaine et qui s'était terminée dans la confusion et sur des accusations d'anti-sémitisme.

Les Etats-Unis et Israël avaient claqué la porte en protestant contre le ton anti-israélien de la réunion.

En cours d'élaboration depuis plusieurs mois, le projet de texte qui doit être adopté lors de la Conférence de Genève fait l'objet d'intenses négociations, notamment entre pays islamiques et Européens très opposés sur des thèmes comme la diffamation des religions, un concept récusé par les Occidentaux.

Le Département d'Etat américain avait annoncé samedi l'envoi à Genève d'une délégation chargée de prendre part aux discussions préparatoires, en soulignant qu'aucune décision n'était encore prise quant à la participation ou non des Etats-Unis à la conférence.

Washington va "tenter de changer la direction dans laquelle la Conférence de suivi (de "Durban II") est engagée. Nous espérons travailler avec d'autres pays qui veulent que la Conférence s'occupe de manière responsable et productive du racisme dans le monde entier", selon le communiqué du Département d'Etat.

La décision de poursuivre ou non la participation aux réunions préparatoires et à la Conférence elle-même "sera prise ultérieurement, en fonction des résultats du processus de négociations", a ajouté le communiqué.

Julie de Rivero, directrice du bureau de Human Rights Watch à Genève, s'est réjouie de la participation des Etats-Unis aux discussions préparatoires.

"C'est une bonne chose. C'est un premier pas vers la participation des Etats-Unis à la conférence", a-t-elle espéré.

Le Canada et Israël ont déjà annoncé qu'il ne participeraient pas à la Conférence.

(©AFP / 16 février 2009 19h09)

[www.romandie.com]
Re: DURBAN 2
19 février 2009, 07:12
Les Etats-Unis préparent Durban II

par Julien Bahloul pour Guysen International News
18 février 2009 17:09

L’administration Obama s’emploie actuellement à rassurer les dirigeants de la communauté juive américaine, particulièrement inquiets depuis que le président Obama a annoncé la participation de son pays aux rencontres préparatoires de la conférence de Durban II.
Une décision qui inquiète les responsables juifs américains dans la mesure où la précédente conférence de Durban en 2001 en Afrique du Sud avait servi de tribune anti-israélienne et antisémite. Israël et les Etats-Unis avaient à l’époque quitté le sommet pour protester contre un projet de déclaration finale qui assimilait Israël à un Etat pratiquant l’apartheid.

La conférence de Durban s’inscrivait dans le cadre des Conférences Mondiales contre le racisme initiées par l’Unesco.

Ne souhaitant pas cautionner la répétition d’un tel évènement, le Canada et Israël ont dores et déjà annoncé leur boycott de la conférence. Aux yeux d’Ottawa, Durban II terminera dans des diatribes antisémites et un constituera un tribunal anti-Israël. Les Etats-Unis devaient adopter une attitude similaire.

« Notre participation à ces réunions informelles ne signifie pas que nous prendrons part à la prochaine conférence contre le racisme en avril » a pour sa part affirmé le Département d’Etat dans un communiqué. « Cette décision sera prise plus tard et dépendra des résultats que nous obtiendrons lors du processus de négociations » poursuit le texte.

Des officiels de la Maison Blanche ont rencontré des leaders de la communauté juive américaine mardi 17 février pour tenter d’expliquer la position du gouvernement. La rencontre s’est tenue à huis clos et les propos ont échangés ont été rapportés par l’agence de presse juive américaine JTA.

Pour le porte-parole du Département d’Etat américain Gordon Duguid, « si vous ne vous vous engagez pas, vous n’avez aucun poids ».

« Nous voulons mettre en avant notre position, notre point de vue. Et si nous pouvons contribuer à améliorer la rédaction du document final nous le ferons » a-t-il expliqué.

Si la décision de l’administration américaine de participer aux rencontres préparatoires de la Conférence inquiète certains, elle a en revanche été saluée par le Secrétaire général des Nations Unies Ban Ki-Moon.

Mais pour Abraham Foxman, directeur nation de l’Anti-Diffamation Ligue, le processus de Durban est biaisé. « Bien que nous comprenons les pressions exercées sur les Etats-Unis pour aller à Genève, nous exhortons l’Amérique à ne pas participer à une conférence qui déshonore l’ONU et diabolise Israël » a-t-il déclaré.

A l’inverse, les organisations de Défense des Droits de l’homme ont appelé Barack Obama à engager son pays dans la conférence afin de maitriser son ordre du jour et son contenu.

Aux yeux de ‘Human Rights First’, organisation de défense des Droits de l’homme la plus célèbre aux Etats-Unis, « la conférence est l'occasion pour les États-Unis de diriger les efforts tendant à résoudre les problèmes liés à la rédaction document final. Les États-Unis devraient également encourager les États à examiner la mise en œuvre de leurs engagements en matière de lutte contre le racisme ».

Mardi 17 février, Tsipi Livni s’était également exprimée sur cette décision devant la conférence des présidents des communautés juives d’Amérique. Selon elle, « Israël attend du monde libre qu’il ne participe pas à Durban II ».

Plusieurs pays d’Europe, dont le Royaume-Uni, le Danemark, les Pays-Bas et la France ont été appelés par les organisations juives à ne pas participer à la conférence. Mais la plupart d’entre eux ont argué qu’il était préférable d’être présent pour influer plutôt que de boycotter.

[www.guysen.com]
Re: DURBAN 2
01 mars 2009, 04:15
Israël se félicite du boycott par Washington de la conférence sur le racisme - samedi 28 février 2009

Israël s’est félicité samedi de la décision des Etats-Unis de boycotter la Conférence "Durban II" de l’ONU sur le racisme, qualifiant cet évènement d’"antisémite". "Sous couvert de lutte contre le racisme, cette conférence est grossièrement antisémite et anti-israélienne. La décision des Etats-Unis doit servir d’exemple à d’autres pays qui partagent nos valeurs", a déclaré la ministre israélienne Tzipi Livni, dans un communiqué.

Un dirigeant du parti Likoud (droite), le député Sylvan Shalom, a également approuvé ce boycottage.

"Je félicite les Etats-Unis de cette décision, qui prouve que le gouvernement américain est fidèle à ses engagements envers Israël", a-t-il indiqué dans un communiqué.

"C’est une preuve supplémentaire des liens étroits qui unissent nos deux pays", a-t-il ajouté.

Le ministre des Affaires sociales, Yizthak Herzog, également chargé de la lutte contre l’antisémitisme à l’étranger, a pour sa part approuvé "la décision morale" prise à Washington.

"Les Etats-Unis ont compris que l’hostilité émanant de cette conférence s’inscrit dans le cadre de la haine contre Israël et le peuple juif, et leur décision aura un sérieux effet sur d’autres pays, car elle va éclairer le monde libre sur une voie plus juste".

Les Etats-Unis ne participeront pas à la Conférence "Durban II" de l’ONU sur le racisme, qui doit se tenir fin avril à Genève, a indiqué vendredi un responsable du département d’Etat sous le couvert de l’anonymat.

"Nous ne nous engagerons pas plus avant dans le processus de Durban II", a déclaré à l’AFP ce haut responsable du département d’Etat.

La Conférence "Durban II" sur le racisme doit se dérouler du 20 au 24 avril au Palais des Nations à Genève. Elle doit assurer le suivi de celle qui s’était déroulée en 2001 dans la ville sud-africaine et qui s’était terminée dans la confusion et sur des accusations d’antisémitisme.

Les Etats-Unis et Israël avaient claqué la porte en protestant contre le ton anti-israélien de la réunion.

Le département d’Etat américain avait envoyé à Genève une délégation chargée de prendre part aux discussions préparatoires, en soulignant qu’aucune décision n’était encore prise quant à la participation ou non des Etats-Unis à la conférence.
Re: DURBAN 2
01 mars 2009, 04:32
Les USA disent « non » à Durban II - Par Shraga Blum - Pour Aroutz 7 - 28 fevrier 2009 -

La « nouvelle politique étrangère » du Président américain Barack Obama a déjà subi un premier revers. Après avoir tenté d’influer sur la teneur de la Conférence de Durban II en participant aux travaux préparatoires, l’administration américaine a finalement décidé de ne pas être présente à Genève au mois d’avril pour ce qui s’annonce être ni plus ni moins une impressionnante tribune anti-israélienne et antisémite. Cette présence aux travaux avait fortement irrité le gouvernement israélien, resté pourtant discret, ainsi que les grandes organisations juives américaines.

En contact avec une trentaine de délégations, les diplomates américains pensaient pouvoir peser sur la teneur des textes qui seront discutés à Genève, mais ils ne seront pas arrivés à faire « plier » certains pays organisateurs dont la Libye, l’Iran, la Syrie ou Cuba. Bien au contraire, selon eux, puisque « les textes adoptés sont encore pire que ceux que l’on s’imaginait ». Si Israël tient une nouvelle fois la « place de choix » dans les pays destinés au pilori lors de cette Conférence « sur le Racisme », il ne sera par contre pas discuté de la discrimination des minorités ethniques dalits en Inde ou tibétaines en Chine, ni des minorités religieuses en pays musulmans par exemple.

Finalement, la décision est tombée vendredi, avec l’annonce faite par des Conseillers à la Maison Blanche aux leaders des communautés juives : « les Etats-Unis renoncent à leur présence à la Conférence de Durban II, en raison du caractère ouvertement hostile à Israël de certains paragraphes du texte qui servira de base de travail aux organisations et pays présents. Ils ne participeront pas non plus aux prochaines séances de préparation ». Le Président Obama doit encore s’exprimer officiellement sur cette question.

Que va faire l’Union européenne ? Selon un diplomate en poste à l’ONU, « il est fort peu probable que l’UE en tant qu’institution décide de boycotter la Conférence, car le courage n’est pas ce qui la caractérise, mais par contre certains pays prendront probablement cette décision individuellement pour suivre les Etats-Unis, ou y assisteront en tant qu’observateurs ».

Quant à la France, elle a répété à plusieurs reprises « qu’elle n’y participerait pas si les lignes rouges étaient franchies »…mais sans toutefois préciser quelles sont ces « lignes rouges » !

La première Conférence du Durban, en septembre 2001, avait été l’occasion d’un déferlement d’antisionisme et d’antisémitisme haineux de la part de nombreuses organisations non gouvernementales, mais sa clôture quatre jours à peine avant les attentats du 11 septembre l’a mise au second plan et personne n’a depuis pris la mesure de la gravité de tout ce qui s’était dit et fait lors de ce rassemblement qui se voulait…antiraciste !


Re: DURBAN 2
01 mars 2009, 06:00
Durban 2 sans les USA de Barak Obama - Par Primo-Europe - 28 février 2009 -

Après le Canada et Israël, qui ont annoncé leur volonté de ne pas participer à cette mascarade, la participation des Etats Unis à Durban 2 est de plus en plus incertaine.

« Les Etats-Unis ne participeront pas à la Conférence "Durban II" de l'ONU sur le racisme, qui doit se tenir fin avril à Genève », a indiqué un responsable du département d'Etat sous le couvert de l'anonymat. Présents lors des réunions préparatoires, il semble que les USA n’aient pas obtenu assez de garanties sur le contenu et les thèmes de la conférence.

"Nous ne nous engagerons pas plus avant dans le processus de Durban II", a déclaré à l'AFP ce haut responsable.

Pourtant, il y a quelques jours, la nouvelle administration américaine semblait bel et bien décidée à reconsidérer ses positions. Une petite révolution de palais, puisque l’équipe Obama semblait ne plus exclure de rentrer dans le nouveau Conseil des Droits de l’Homme.

Mais les choses ne se sont pas passées comme prévu.

Principaux points d’achoppement : l’Organisation de la conférence islamique défend mordicus le concept de diffamation des religions dont les occidentaux ne veulent pas entendre parler.

Le texte proposé par les pays musulmans limite ce qu'ils décrivent comme la diffamation des religions, mais les pays occidentaux ont exprimé leur difficulté à accepter en raison de « l'impact négatif potentiel sur la liberté d'expression ».

C’est le moins que l’on puisse dire !

Le programme de cette conférence fait la part belle, si l’on peut dire, au conflit israélo-palestinien en critiquant, comme prévu, le sionisme, la politique d’Israël et tout ce qui déplait souverainement aux pays arabes.

Lesquels ne peuvent pas dire leur haine des Juifs dans une conférence contre le racisme. Ce serait trop voyant. La solution est de délégitimer la démocratie israélienne et l’existence même de ce pays.

La Conférence "Durban II" sur le racisme doit se dérouler du 20 au 24 avril au Palais des Nations à Genève. Elle doit assurer le suivi de celle qui s'était déroulée en 2001 dans la ville sud-africaine et qui s'était terminée dans la confusion et sur des accusations d'antisémitisme.

Au cours de ce colloque en 2001, les insultes antisémites, notamment relayées et organisées par la Ligue arabe et quelques partis politiques européens, avaient provoqué le départ des délégations américaine et israélienne.

Paniqué, le Haut Commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme, Navi Pillay, a appelé les Etats membres de l'ONU à dépasser leurs différences et d'unir les efforts pour affronter le racisme et la xénophobie. Plus prosaïquement, elle tente de sauver sa conférence, décrédibilisée à l’avance par l’absence de pays comme le Canada, Israël et maintenant les USA.

Seulement, la proposition de texte final contient une critique d’Israël ainsi qu’un appel à réparation pour les peuples ayant souffert de l’esclavage.

Comme chacun le sait, nul racisme n’existe dans les pays musulmans. De même, les arabo-musulmans ne se sont rendus coupable d’aucun crime lié à l’esclavage. Lorsque le commerce triangulaire faisait la fortune d’armateurs européens, les envahisseurs arabes en Afrique ne pratiquaient pas les razzias afin d’approvisionner ce commerce.

De la même manière, chacun le sait également, les arabes n’ont pas envahi le Maghreb et l’Afrique noire pour la dépouiller de sa jeunesse emmenée en esclavage dans les pays arabes.

Chacun le sait.

Miss Pillay affirme, contre toute évidence, que « nous avons besoin de travailler ensemble en toute bonne foi, avec un esprit ouvert et constructif »

L’ouverture appelée de ses vœux n’a semble-t-il pas été à l’ordre du jour. Les USA bouderont certainement, à moins d’une contorsion de dernière minute, les débats de cette assemblée.

La France, pour l’instant, ne semble pas avoir de position tranchée. Il faut dire que c’est en avril et que Genève est fort jolie au sortir de l’hiver.



Re: DURBAN 2
04 mars 2009, 00:56
Vaste soutien européen à Israël - israel-infos.net - mercredi 4 mars 2009

Plusieurs Etats européens se sont opposés ce mardi, lors d’une réunion de la Commission de l’ONU pour les Droits de l’Homme, à ce que des pays musulmans ne profitent du prochain sommet « Durban II », pour faire adopter une résolution anti israélienne, concernant le conflit avec les Palestiniens, selon laquelle l’Etat hébreu sera qualifié de « conquérant et raciste ».

Une autre exigence controversée de ces pays, tient à l’inclusion dans la déclaration finale de ce sommet mondial contre le racisme qui se tiendra à Genève au mois d’avril prochain, d’un parallèle entre critique religieuse et violation des droits de l’homme.

Le ministre hollandais des Affaires étrangères, Maxime Verhagen, s’est déclaré « profondément inquiet » qu’il y ait « plusieurs participants qui souhaitent utiliser ce sommet pour nous imposer à tous, leurs tentatives d’aborder des sujets religieux, ou se concentrer sur un conflit régional ». « Nous ne pourrons tolérer un texte plaçant la religion au dessus de l’individu, qui ne condamne pas l’antisémitisme, et qui décrie de manière particulière l’Etat d’Israël » a encore affirmé le chef de la diplomatie néerlandaise.

Les représentants danois, allemand, belge et italien ont fait également part d’une inquiétude similaire.

Le Premier ministre français, François Fillon, avait pour sa part menacé lundi, de quitter ce sommet si y étaient entendues des déclarations de nature antisémite, précisant : « Nous n’hésiterons pas à abandonner la conférence, si des dénégations d’Israël ou de la communauté juive dans le monde y sont prononcée
Re: DURBAN 2
05 mars 2009, 14:30
Le bloc-notes de Bernard-Henri Lévy - Refusons la mascarade de Durban II - 5 mars 2009 -

Chacun se souvient de cette fameuse conférence de Durban qui s'acheva, deux jours avant le 11 septembre, dans la ville du même nom, en Afrique du Sud, sous l'égide des Nations unies.

Nous avons tous en mémoire le terrible spectacle offert, à Durban donc, par ces représentants d'ONG qui se retrouvaient, en principe, pour fustiger l'intolérance et le racisme et qui s'accordèrent, en réalité, sur le fait qu'il n'y avait qu'un Etat raciste au monde et que cet Etat, c'était Israël.

Et je ne peux, moi, en tout cas, oublier la stupeur et, très vite, le désespoir de ces délégations de survivants du génocide rwandais, de militants de la démocratie zimbabwéens, d'intouchables indiens, de Pygmées, de rescapés des massacres soudanais, j'en passe..., lorsqu'ils réalisèrent que leur sort ne présentait aucune espèce d'intérêt aux yeux des croisés de l'altermondialisme qui avaient fait main basse sur la conférence et ne voulaient, en matière de discrimination, ne plus voir désormais qu'une tête : celle des peuples dont le malheur pouvait être imputé à l'Occident en général et aux « Américano-sionistes » en particulier.

Huit ans plus tard, réédition.

Du 20 au 24 avril prochain, à Genève, nouvelle conférence-dite de Durban II-où l'on doit, nous explique-t-on, évaluer les « progrès » réalisés depuis Durban I en matière de lutte contre le racisme.

Sauf que tout ce que l'on sait de l'organisation de cette nouvelle conférence, tout ce qui a pu filtrer des intentions du bureau du « Comité préparatoire » présidé par la Libye, tout ce que l'on peut lire , surtout, dans le projet de « Déclaration finale » d'ores et déjà rédigé par le bureau avec l'aide, en particulier, de ses vice-présidents pakistanais, cubain et iranien-ah ! les grands démocrates...-laisse présager le pire.

Israël plus que jamais mis en accusation car fondé, dit-on, sur un « apartheid »...

La critique des religions et, en particulier, de l'islam définie comme un « racisme »...

L'inscription, autrement dit, du « délit de blasphème » parmi les crimes majeurs que la communauté internationale se doit de stigmatiser...

Sans parler du fait qu'il ne dit toujours pas un mot, ce projet de Déclaration, ni du Zimbabwe de Mugabe, ni du Darfour et de ses trois cent mille morts, ni d'aucune des hécatombes dont le monde-et en particulier l'Afrique-est, aujourd'hui même, le théâtre mais dont on imaginait mal les tenants de l'axe irano-libyen se faire les pourfendeurs...

Tel est l'esprit de Durban II.

Telle est la lettre du texte qui sera, à partir du 20 avril, soumis à la discussion.

Et tel est le piège, donc, qui est en train de se mettre en place et où l'on voudrait voir tomber les gouvernements des pays démocratiques ainsi que, venus du monde entier, les militants antiracistes.

Alors, je sais bien qu'une discussion est, par définition, un lieu ouvert.

Et je n'ignore pas qu'il reste beaucoup de jours pour, d'ici au 20 avril, tenter de modifier un texte dont chacun convient qu'il est, en l'état, inacceptable.

Mais le point de départ étant celui-là, le socle de propositions servant de base au débat étant cette addition de préjugés, de haines et de silences, le rapport de forces, enfin, étant ce que l'on peut présumer qu'il sera au sein d'un Comité préparatoire dominé, je le répète, par les représentants d'Ahmadinejad et Kadhafi, on voit mal comment, même amendée, la Déclaration qui nous est présentée pourrait servir de Charte à une action antiraciste mondiale et concertée.

Et c'est pourquoi à la question posée, ce lundi 2 mars au matin, par la secrétaire d'Etat Rama Yade à un groupe d'intellectuels (faut-il aller à Durban II ? faut-il, et jusqu'à quel point, batailler pour que soient respectées les « lignes rouges » tracées par la diplomatie française ? ou faut-il, comme le Canada et, peut-être, les Etats-Unis, se résoudre à boycotter ?) je réponds, personnellement, que oui, hélas, la solution du boycott semble être la plus raisonnable, la plus digne, en même temps que la plus conforme à la vocation de la France.

La plus conforme à la vocation de la France, car il est inconcevable que le pays de Voltaire entre, si peu que ce soit, dans l'engrenage d'un débat où l'on accorderait aux représentants des Eglises le droit de limiter la liberté d'expression et de conscience.

La plus digne, car on n'imagine pas, trente-quatre ans après l'« ignominie » (Michel Foucault) de la résolution de l'Unesco assimilant le sionisme à une forme de racisme, la patrie des droits de l'homme consentir à ce que le légitime débat politique sur le déroulement, voire le principe, de la guerre de Gaza tourne à la stigmatisation globale, morale, unique en son genre, de l'Etat juif.

Et la plus raisonnable, parce que la lutte contre le racisme est chose beaucoup trop sérieuse pour que l'initiative en soit laissée à un quarteron de dictateurs dont le principal souci est de faire oublier les discriminations, humiliations, violations massives des droits de l'homme et de la femme dont leurs propres pays sont le lieu.

Dans l'intérêt même de cette lutte, par égard pour la belle et noble cause qu'est la cause antiraciste, en hommage à tous ceux qui, de Fanon à Mandela, en ont défini l'esprit, il faut refuser, très vite, très fermement, et sans appel, la farce de Durban II
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