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LE PTB ET MOI ZOUZ.

Envoyé par albert 
Re: LE PTB ET MOI ZOUZ.
17 juin 2013, 00:01
J’n’étais pas rabbin au rabais
Jeune imam prêchant dans les mosquées
Curé en soutane dans les marchés
Mais juste un jeune aimant les cafés.
J’n’ais pas porté d’ missel sous les aisselles
Un siddour bien planqué sous mon châle
Un coran calé entre mes paumes.

J’ai fréquenté d’autres lieux de culte
Des bars juifs des bars arabes
Sans jamais prendre une cuite.
Des terrains des plans d’eau
Certes oui, je priais mon D ieu du sport
Qui m’regardait d’ là haut.

J’ai prêché dans le vent,
Sur la plage et dans la mer
La beauté des filles en bikini,
Bien sacrée était ma litanie.

J’ai laissé à tous ces religieux bien pales
Aux conseillers barbus, aux hypocrites
Leurs bondieuseries en rade, toutes leurs salades.
Je m’contente de prier D ieu avec mon cœur.


Re: LE PTB ET MOI ZOUZ.
18 juin 2013, 02:34
Re: LE PTB ET MOI ZOUZ.
20 juin 2013, 11:12
Re: LE PTB ET MOI ZOUZ.
21 juin 2013, 00:50
Superbe en cette veille de Chabbat et (fète de la musique) et merci

chabbat chalom à tous
Re: LE PTB ET MOI ZOUZ.
21 juin 2013, 01:58
Il y a une expression très connue même célèbre chez nos mamans juives tunes.
C'est '...Nomchi kobarra ââla oulédi...!' Que je parte en sacrifice pour mes enfants. Est ce une bénédiction...? Pourquoi une maman qu'on aime et chérie doit t'elle partir en sacrifice pour ses enfants laissant ceux là dans le malheur, la peine etc...Je comprendrais celà si l'enfant est en danger mais lorsqu'il n'y est pas...? Je trouve cette expression douloureuse. Elle ne doit pas se dire mais dire au contraire '...RABI I FARAHNI BOULIDATI...! Et non se sacrifier. Je pense qu'aujourd'hui cette expression a fait son temps et n'a plus sa raison d'être...Je préfère la remplacer par '...EN CHALLA EL DOUNI YEMCHI KOBARA AALINE...! Que le mal parte en sacrifice.
Re: LE PTB ET MOI ZOUZ.
21 juin 2013, 05:05
Tout réside dans l'intonation, mise par nos mères en citant cette phrase,..

elle est dite avec bonheur et sourire, essaie de t'en souvenir..
jamais prononcée dans un moment douloureux mais au contraire dans un moment heureux, trés souvent pour les petits et grands bonheurs de la vie
des siens....

oui cette phrase est contraire à ce que nos mères expriment de joie ce moment-là ...

peut-etre est-ce une phrase mystique, contre le "mauvais oeil", comme l'on dit d'un "bébé' qu'il est "vilain" ou "laid" (meme coutume chez les africains pour les memes raisons) et pour détourner les "mauvaises ondes"....

oui cette phrase n'est pas à prendre au premier degré, et trouve son origine dans la nuit des temps...

par contre ta dernière "citation", elle, est bien réelle, et a toujours été dite dans son " vrai sens "....

c'est cette version que je répète, aussi, comme le disait ma mère et en souvenir d'elle, lorsque celà se présente.

Chabbat Chalom Breitou et vous tous lecteurs et amis.
Re: LE PTB ET MOI ZOUZ.
21 juin 2013, 12:07
CHABATH CHALLOM SCHOCHOTE.
Re: LE PTB ET MOI ZOUZ.
21 juin 2013, 13:24
LE PACTE.

Qu’est ce qu’un pacte…. ? Sinon un contrat qui lie deux personnes peut être plus, entre elles.

Un pacte ne s’écrit pas, il se donne par la parole, on parle alors de PACTE D’HONNEUR. Il existe encore dans certains pays où certaines tribus campagnardes, hors du temps moderne, donnent leur parole d’honneur, consentement, pour unir deux jeunes gens. Les unir même avant leur naissance à l’état de fœtus.

Cette promesse, une fois dite mais non écrite, ne peut supporter aucune rétractation de la part d’une ou de l’autre partie sans qu’elle ne soit lavée par le sang plus tard. Ainsi l’honneur est sauf.
Il y a le PACTE DE SANG entre deux amis. Là encore, il s’agit d’échanger un peu de sang, une goutte suffit pour être déclaré FRERE DE SANG. Cela suppose que les deux compères se lient d’amitié pour le pire et le meilleur sauf si l’un d’eux disparait ou déménage ailleurs dans un pays lointain, il tombe de lui-même. Par la force des aléas de la vie.

Ce pacte de sang peut être aussi un ECHANGE DE SALIVE. La vue du sang peut être insupportable pour l’un deux. Cela revient à dire que ce qui est en toi et en moi, un serment de fidélité dans l’amitié.

Aujourd’hui les PACTES ont disparu dans les sociétés civiles dites civilisées pour laisser place aux CONTRATS ECRITS. Avant, cela n’existait pas, le fait de serrer la main d’un acheteur ou d’un vendeur ou entre père de famille, signifiait que l’affaire est entendue et close. Et que rien ne viendra arrêter la PAROLE DONNEE.
D’où que d’honnêtes hommes à cette époque pas si lointaine, furent grugés c’est donc pour éviter cela que LE CONTRAT ECRIT est né, liant les protagonistes par un ACTE JURIDIQUE.

Le PACTE D’AMOUR entre deux jeunes gens supposait qu’ils seront unis selon leur volonté et non par la volonté de leur parent. Ce PACTE fait à l’insu des géniteurs est nul car il ne tient pas compte des intérêts des futurs jeunes époux que la passion a aveuglé. C’est un PACTE qui tend à être caduc le moment venu.

Puis et c’est de cela que je vous entretiens, c’est le PACTE A LA MEMOIRE.

Aux souvenirs car tout autant que nous sommes, nous JUIFS TUNISIENS avons fait sans le vouloir, d’une manière involontaire un PACTE avec notre pays d’ORIGINE quoique en disent ceux qui n’y voient aujourd’hui un passé qu’il faut oublier.

L’actualité, la politique surtout ont fait de ces PACTES DE LA MEMOIRE une pure perte de temps pour beaucoup de nos concitoyens juifs. Pourtant au détour d’un échange les voilà qui ressuscitent une casserole, une rue, avenue, un fourneau, une place ancrée dans leur souvenir.

Donc, je ne peux écrire qu’ils se sont complètement détournés du PACTE DE LA MEMOIRE. Et que l’oublie a fait son œuvre, cela serait mentir à l’honneur de NOTRE MEMOIRE.
J’ai, devant D ieu tout puissant fais un PACTE , non écrit, AVEC LA GOULETTE sans que personne ne s’y oppose et sans que personne n’y trouve à redire.

Sans le vouloir, vous êtes autant que moi PACSE AVEC LA TUNISIE.
DETESTER LA MAINTENANT, sans doute que vous la REAIMERAI PLUS TARD. L’histoire est un feuilleton qui ne s’arrête jamais sauf pour ceux et celles qui enfouissent leur tête dans la plage de ma citée.

Je n'ai par contre pas signé de PACTE AVEC LE DIABLE.

Re: LE PTB ET MOI ZOUZ.
23 juin 2013, 00:58
Paris a un enfant et la forêt a un oiseau ; l'oiseau s'appelle le moineau ; l'enfant s'appelle le gamin. »

« Accouplez ces deux idées qui contiennent, l'une toute la fournaise, l'autre toute l'aurore, choquez ces étincelles, Paris, l'enfance ; il en jaillit un petit être. Homuncio, dirait Plaute.

Ce petit être est joyeux. Il ne mange pas tous les jours et il va au spectacle, si bon lui semble, tous les soirs. Il n'a pas de chemise sur le corps, pas de souliers aux pieds, pas de toit sur la tête ; il est comme les mouches du ciel qui n'ont rien de tout cela. Il a de sept à treize ans, vit par bandes, bat le pavé, loge en plein air, porte un vieux pantalon de son père qui lui descend plus bas que les talons, un vieux chapeau de quelque autre père qui lui descend plus bas que les oreilles, une seule bretelle en lisière jaune, court, guette, quête, perd le temps, culotte des pipes, jure comme un damné, hante les cabarets, connaît des voleurs, tutoie des filles, parle argot, chante des chansons obscènes, et n'a rien de mauvais dans le cœur. C'est qu'il a dans l'âme une perle, l'innocence, et les perles ne se dissolvent pas dans la boue. Tant que l'homme est enfant, Dieu veut qu'il soit innocent.

Si l'on demandait à la grande et énorme ville : Qu'est-ce que c'est que cela ? elle répondrait : C'est mon petit. »
— Victor Hugo, Les Misérables (Tome III. Marius – Livre Premier : Paris étudié dans son atome – Chapitre 1. Parvulus)

On est laid à Nanterre,
C'est la faute à Voltaire,
Et bête à Palaiseau,
C'est la faute à Rousseau.

Je ne suis pas notaire,
C'est la faute à Voltaire,
Je suis petit oiseau,
C'est la faute à Rousseau.

Joie est mon caractère,
C'est la faute à Voltaire,
Misère est mon trousseau,
C'est la faute à Rousseau.

Je suis tombé par terre,
C'est la faute à Voltaire,
Le nez dans le ruisseau,
C'est la faute à... [Rousseau]

Source WIKIPIDIA.



GAVROCHE le titi de Paris né sous la plume de VICTOR HUGO.

Beaucoup de mes anecdotes sur la Goulette commencent par Albert l’Enfant de la Goulette.

Un enfant qui ne ressemble pas à celui des Misérables mais à celui de notre cité. Je ne portais pas de haillons et je ne courrais pas les rues avec un panier en bandoulière. Certes j’avais bien les genoux écorchés et les seules palissades que j’ai enjambé n’étaient pas faite de pavés.

J’étais juste un gamin en short anglais, chaussé de chaussures américaines en hiver et en sandales en été. Je n’avais pas la mine triste mais ensoleillée et surtout pas les cheveux rebelles.

J’étais un gamin comme tous mes AUTRES amis gamins qui se réunissaient bien avant la tombée de la nuit, à la sortie de nos classes pour aller jouer aux jeux qui ont marqué notre jeunesse. Nous n’étions pas là à barboter dans les caniveaux et nos mines réjouies bien que maigrichonnes ne portaient pas les stigmates de la misère.

L’enfant ou les enfants de la Goulette portaient en eux la joie, le sourire, le rire et aucune révolte ne nous a jetè sur les pavés gris de notre citée. Ils les portent encore aujourd’hui.

Il y des villes qui font de leurs gamins des symboles de la misère, des quartiers malfamés où l’innocence se travestie, se meurt allongée sur des trottoirs couverts de détritus, des petites filles perdues abandonnées proies faciles aux loups à visage humain.

Une société qui abandonne ses enfants dans la rue est une société misérable qui a failli à ses devoirs moraux.

Les enfants pauvres très pauvres sont les prémices d’une société malade qui désespère de tout.

Ce ne fut pas notre cas, nous étions encadrés par la communauté juive OSE, suivis,elle nous dispensait de tous nos besoins.

Il n’y avait pas chez nous, dans notre ville, un seul gamin recueillit, non jamais, il était choyé, il était le roi et les seules chansons qu’on lui consacrait était des chansons de fêtes, de bonheur et d’amour.

Cet enfant là, ces enfants là n’en manquaient de rien, bien au contraire, il a été élevé dans la dignité, dans l’honneur, dans la bonne éducation même si son indigence était apparente.

Jamais au grand jamais personne n’a tendu la main surtout pas les enfants dans nos rues. Le soleil nous nourrissait et la mer nous abreuvait.

C’est un enfant de LA GOULETTE qui parle aux enfants de son pays pour leur dire combien nous sommes fiers d’être ce que nous sommes malgré les aléas de la vie qui souvent ne faisaient pas de cadeaux à nos parents.

PAR ALBERT S.



Pièces jointes:
GAVROCHE.jpg
Re: LE PTB ET MOI ZOUZ.
23 juin 2013, 03:04
Chavouah Tov à toi cher ami,


ta poésie n'est que le reflet de ta grandeur d'ame et de ton bon coeur,

l'enfant que tu as été , ne peux disparaitre ; il est l'oeuvre de ta chère maman, et comme tous et toutes celles de nos parents et grands-parents...

oui chez nous : aucun signe négatif, de la joie, de l'innocence et un brin,
le plus beau de tous : notre identité juive tune, ...jamais nulle part de par le monde elle ne pourra etre comparée...

merci Breitou pour tes bons moments, ceux que tu nous racontes avec ton coeur d'homme, un tantinet taquin, moqueur, rieur, mais tellement prenant...

merci pour tes jolis contes, tes souvenirs, tes histoires, un peu les notres à tous..

moi j'aime à te le dire et j'en suis ravie.

toute mon amitié et bonne journée mon ami.

Shochote
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