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LE PTB ET MOI ZOUZ.

Envoyé par albert 
Re: LE PTB ET MOI ZOUZ.
28 octobre 2017, 08:51
UN PAN DE VIE….ENIEME….

Je vous avez raconté que dans notre famille, il n’y avait pas de chanteurs d’opérettes ni d’opéra lyrique ambulant ni de cantors ni cantatrices, moins encore de danseurs avec tutus de RATS. etc...A part la voix de HALIM et FERID sorties de al radio, rien….Pour le théâtre, nous n’avons pas connus de places au poulailler, ni de carrés des rois à 40 € comme chez CHARLY PEREZ…. moins encore de places balcons….On avait pourtant une terrasse mais tout se jouait en bas...Sous le muret de protection….La vie du quartier se trouvait là….LA VIE bien vivante sur l’avenue PASTEUR….Du CASINO à la STATION TGM CASINO….Mais, il y avait aussi notre balcon.

(...TOUTES INSPIRATIONS OU IDÉES VOLÉES SUR MES TEXTES POUR EN FAIRE DES SKETCHS OU AUTRES SONT INTERDITES. SAUF SI L AUTEUR EST CITE. CE QUI NE FUT PAS LE CAS DANS ’...IL NE SUFFIT PAS DE MANGER DE LA MLOULHIE ET SE DIRE ÊTRE JUIF TUNISIEN …. ! )

Un balcon très important à cause de ses multiples fonctions.Il était tour à tour, tour de gué, donjon, monte charges, et aussi frigidaires….Sans oublier notre bouche d’aération en été.

C est de là, que maman vers les 17 heures nous hélait...BEBERRRRRRRT…..
SAUVEUUUUUUUR…. !! Et il fallait répondre de suite, imaginez un peu la distance que devait parcourir nos voix pour atteindre sans tremplin, le balcon et rassurer maman….Donc nous ne devions être à portée de sa voix, 10 mètres...Alors que nous étions à 150 mètres….Sur le terrain du CHARBONNIER ; Nous piquions un sprint pour répondre à maman et la rassurer, ce qui bien souvent était difficile. Courir 150 mètres en dix secondes, impensable, même Bob Hayes ne l’aurait pas fait et qd nous arrivions trop tard, les volets étaient fermés et nous savions ce qui nous attendait. Pour essayer de rattraper la chose, nous prenions qqs pierres que nous lancions pour atteindre les vitres et prévenir maman que nous étions là...Au risque de casser un carreau.

Et qd les volets s’ouvraient, maman disait ‘...Ah entoumé ouni ye mghében… !’ Ah vous êtes venus pauvres malheureux…. !’ Nous savions par la suite ce qui nous attendait...TRIHA.

Le balcon avait une vue plongeante...Sur sa gauche, nous pouvions surveiller quoi, que et qui ne rentrait pas chez les SMILA…. ? Si on se penchait un peu plus, du DARBOUZ on pouvait distinguer MAHOU la sorcière ou MR VICTOR du cinéma Rex servir ses fans en pyjama de derrière son guichet. A droite, on visionnait la rue de MARSEILLE...Et on demandait au chauffeur de MEMMI le Boulanger en camionnette de nous attendre. Le mûrier était dans notre champ de vision. Je pouvais voir aussi, un bout des berges du canal. En me penchant sur ce coté latéral, je voyais défiler les gens du 13 HEURES 10 se diriger vers la gare, et ainsi de suite….Le dimanche matin, mes amis venaient m’appeler d’en bas du balcon….Je leur répondais que je devais terminer d’essuyer la maison...et astiquer les meubles…. Coccinelle deux. J’aurai pu être Carioca mais grâce à D ieu tout va bien se terminer.

Maman laissait filer d’en haut son couffin pour que ZGHAIER le marchand ambulant de quatre saisons lui mette fruits et légumes….Ou son bidon de lait que le MALTI remplissait tout en laissant monter la mousse...Puis vite vite, il refermait le contenant. Il a chipé deux petites mesures de lait.

Le balcon nous permettait aussi de surveiller si mr SCEMAMA, le propriétaire de la villa LES LENDEMAINS QUI CHANTENT était là ou pas….Il cultivait de jolies fleurs celui qui laissait se faner sur pieds ses plants et donc, j escaladais en son absence les grilles pour cueillir qqs roses QUI CHUTENT A TERRE plus tard. Puis un jour, il m a cueillit en plein larcin….Il s’en plaint à maman….Qui, loin de m’offrir des fleurs, 3âtatni zouz qfouf… !’ Deux baffes…

Notre balcon faisait office durant une semaine l’an, d’étable, Kouri, Papa avait pour habitude de nous apporter un mouton plus sa paille pour la fête de la Pâque juive….Sa literie était donc installée au balcon, et bien sur nous avons dû supporter les bellements nocturnes et crottes matinales..Ce qui à soulever de la part de maman ‘...Ene q3â’da netlé bel khrâa mta ouledeq ou tzid jibli qebch…. ? Je suis occupée avec la merde de tes enfants et là tu m ‘apportes un mouton .. !’ Réponse cinglante de papa ‘...In yaddin rabeq ou rabou… ! Juron sur ma mère et sur le mouton… !

Le balcon servait aussi d’office de cave….Il y avait les boissons etc...Et de chambre froide, puisque la glaciaire trônait dans son espace. Les midis, il permettait à maman d’étendre notre linge sur des cordes….Si papa avait acheté une voiture en ce temps là, nous en aurions fait aussi un garage suspendu…..
Re: LE PTB ET MOI ZOUZ.
28 octobre 2017, 10:24
La dernière marche.

Notre ancien immeuble, Pierre Boccara est témoin, comptait 18 marches. Et donc durant une quinzaine d’années, j’ai râpé avec mes chaussures le nez de ces marches comme la plupart de mes voisins...De palier...Les Boccara, les Temims, les Saal, les SLAMA et bien sur la famille italienne qui faisait face à notre porte. Que cela soit Pierre, Claude, Hubert, Lilianne z’al….tous nés dans cet immeuble du bonheur, nous avons faits nos premières montées et descentes sur icelles. Montées lentes...descentes douces etc....Et à mesure que nous grandissions, nous avons lâché la main de nos parents pour tenir la guimbarde….Enfin, cette dernière devenait inutile plus tard, elle nous servait de toboggan...et hop pour la glissade et les remontrances de MR SAADA le voisin du dessous… Vers mes 10 ans, je les montais deux par deux...Vers mes 14 ans, je les montais 3 par 3….Et enfin, vers mes 15 ans, je ne les montais plus, nous avons déménagé...Donc plus de marches mais seulement 3. Que nous montions d’un trait sauf MEIHA...Ma sœur Joëlle, n’a pas connue les marches de notre ancien immeuble...Elle n’a connu que ces dernières.

La marche mène vers le haut tout comme l’échelon et surtout il faut éviter d’en rater une. Monter deux par deux les marches, ce n est pas interdit mais descendre deux par deux les marches ou plus cela présente un risque. Celui de se casser la figure. Idem lorsqu’on monte les échelons, ouehda ouehda et non pas WARDA WARDA comme l écrit CHARLY PEREZ...et fissa fissa il a corrigé suite à ma remarque et pas même merci ALBERT...Souffle les leur de bonnes choses pour qu’ils ne soient pas ridicules et en retour ... MÉPRIS...et HAQRA…. !

Il est plus difficile de gravir les échelons que d’en descendre car dit t’on la chute est mortelle.

Souvent, la chute d’en haut d’une volée d’escaliers tue ou handicape à vie. Grâce à D ieu, nous avons su mes amis voisins et moi éviter de tomber, nous avons mesuré les risques d’une descente d’escaliers.

Bien sur ce n’était pas une descente en enfer mais juste une descente normale pour que puissions grandir normalement et surtout gravir un à un les échelons selon nos capacités...notre intelligence, notre logique et nos valeurs qui nous ont été inculquées d’en bas pour arriver en haut sans trébucher.

Nos avons eu diverses marches...Et démarches….tout au long de notre vie, des marches qui montent et merci mon D ieu...qu’elles fussent montantes….Car j en connais de ceux qui ont eu des marches descendantes après avoir culminé en haut du palier..

J’arrive à un moment de ma vie, où l’ascension se fait lente...Une marche et la rampe..La rampe est nécessaire à présent, avoir l’avoir délaissée durant 68 ans. Son temps est venue. Tout comme est arrivé le temps de la canne. Je prie pour ne pas la déranger. Et je prie pour ne déranger personne parce que j’ai aussi à présent et depuis 18 ans, d’autres escaliers….15 en tout. Avec de la moquette cirée...Je n’aime pas trop la cire, je crains de glisser….Et je dis Ouf qd, enfin, j’arrive à la porte palière…

Euh… Entre nous, je répugne de savoir qu‘est ce qu’il y a après la dernière marche… !!La dernière marche.

Notre ancien immeuble, Pierre Boccara est témoin, comptait 18 marches. Et donc durant une quinzaine d’années, j’ai râpé avec mes chaussures le nez de ces marches comme la plupart de mes voisins...De palier...Les Boccara, les Temims, les Saal, les SLAMA et bien sur la famille italienne qui faisait face à notre porte. Que cela soit Pierre, Claude, Hubert, Lilianne z’al….tous nés dans cet immeuble du bonheur, nous avons faits nos premières montées et descentes sur icelles. Montées lentes...descentes douces etc....Et à mesure que nous grandissions, nous avons lâché la main de nos parents pour tenir la guimbarde….Enfin, cette dernière devenait inutile plus tard, elle nous servait de toboggan...et hop pour la glissade et les remontrances de MR SAADA le voisin du dessous… Vers mes 10 ans, je les montais deux par deux...Vers mes 14 ans, je les montais 3 par 3….Et enfin, vers mes 15 ans, je ne les montais plus, nous avons déménagé...Donc plus de marches mais seulement 3. Que nous montions d’un trait sauf MEIHA...Ma sœur Joëlle, n’a pas connue les marches de notre ancien immeuble...Elle n’a connu que ces dernières.

La marche mène vers le haut tout comme l’échelon et surtout il faut éviter d’en rater une. Monter deux par deux les marches, ce n est pas interdit mais descendre deux par deux les marches ou plus cela présente un risque. Celui de se casser la figure. Idem lorsqu’on monte les échelons, ouehda ouehda et non pas WARDA WARDA comme l écrit CHARLY PEREZ...et fissa fissa il a corrigé suite à ma remarque et pas même merci ALBERT...Souffle les leur de bonnes choses pour qu’ils ne soient pas ridicules et en retour ... MÉPRIS...et HAQRA…. !

Il est plus difficile de gravir les échelons que d’en descendre car dit t’on la chute est mortelle.

Souvent, la chute d’en haut d’une volée d’escaliers tue ou handicape à vie. Grâce à D ieu, nous avons su mes amis voisins et moi éviter de tomber, nous avons mesuré les risques d’une descente d’escaliers.

Bien sur ce n’était pas une descente en enfer mais juste une descente normale pour que puissions grandir normalement et surtout gravir un à un les échelons selon nos capacités...notre intelligence, notre logique et nos valeurs qui nous ont été inculquées d’en bas pour arriver en haut sans trébucher.

Nos avons eu diverses marches...Et démarches….tout au long de notre vie, des marches qui montent et merci mon D ieu...qu’elles fussent montantes….Car j en connais de ceux qui ont eu des marches descendantes après avoir culminé en haut du palier..

J’arrive à un moment de ma vie, où l’ascension se fait lente...Une marche et la rampe..La rampe est nécessaire à présent, avoir l’avoir délaissée durant 68 ans. Son temps est venue. Tout comme est arrivé le temps de la canne. Je prie pour ne pas la déranger. Et je prie pour ne déranger personne parce que j’ai aussi à présent et depuis 18 ans, d’autres escaliers….15 en tout. Avec de la moquette cirée...Je n’aime pas trop la cire, je crains de glisser….Et je dis Ouf qd, enfin, j’arrive à la porte palière…

Euh… Entre nous, je répugne de savoir qu‘est ce qu’il y a après la dernière marche… !!
Re: LE PTB ET MOI ZOUZ.
29 octobre 2017, 03:52
UN PLAN DE MA VIE ENIEME……

Avant que Charly Perez ne me pique une histoire sur l’oncle de mon papa MOUMOU SIMEONI alias Moumou de PANAMA….Charly est un pique assiette, dc surveillez vos écrits, il veut se faire du fric sur nous…..Dc Moumou z’al est le frère du papa de mon papa….Albert qu’il s’appelait mon aïeul paternel. Il était par définition son oncle.

Moumou avait un pied bot, yekhmaa on dit en arabe….Il boitait. Je fus surpris dans mon jeune age d’apprendre que mon papa avait encore un oncle….Vivant…. et cette découverte fut providentielle, l’homme était d’une grande sympathie...LE ROI DES BLASPHÈMES.

Mes frères n’ont pas connu MOUMOU DE PANAMA et son chapeau style gangster. Le hasard fait qu’un jour, un dimanche d été, je devais avoir 8 ans, qq frappe à notre porte de l’ancienne maison de l’Avenue PASTEUR.

Dans ce fameux appartement de 50 M2 déjà occupé par 9 personnes… Même une mouche ne trouvait pas sa place parmi nous. Maman ouvre et là, elle voit ce MOUMOU, court d’une jambe et sa valise. Elle le reconnaît et le fait entrer.

Maman est une femme qui n’aime pas mais alors n aime pas ‘les étrangers’ surtout qd ils viennent à l’improviste… ‘..Et’qhol Moumou, zarti brakha biq…. ! (’ Rentre Moumou, soit le bienvenu… !’ )L ‘autre un grand nerveux, hchaichi, grommelle qqs chose. Et prend place sur une chaise, face à ma grand mère Meiha, qui le connaît ‘...Moumou ech’houaleq… ? Comment vas tu… ?’ ...Jit béch en deoui saqaye, 3ândi bouratijmou…. ! Je suis venu pour soigner mes rhumatismes…. !’ Maman entend cela et devient pâle sur le coup….Meiha ‘….Allaich mouch fi sbitar…. ! ( Pourquoi pas à l’hosto…. ?’ ) ‘...Ghédiq mé nefem chey mel adre’tem… ! Là bas je ne comprends que dalle de leur parlé…!) Moumou parle judéo et pas un mot en français.

L’oncle de papa a estimé que, comme nous parlons judéo, il pouvait venir soulager ses pieds….’...Ou kiffech béch dewi om… ,’ ( Et comment vas tu faire pour les soigner… ?’)...Tarf mé meleh qol youm…. ! Avec de l’eau salée, tous les jours… !’ Maman comprend qu’elle doit chaque jour préparer un bac avec de l’eau salée… !’

(...TOUTES INSPIRATIONS OU IDÉES VOLÉES SUR MES TEXTES POUR EN FAIRE DES SKETCHS OU AUTRES SONT INTERDITES. SAUF SI L AUTEUR EST CITE. CE QUI NE FUT PAS LE CAS DANS ’...IL NE SUFFIT PAS DE MANGER DE LA MLOUKHIE ET SE DIRE ÊTRE JUIF TUNISIEN …. ! )

Elle manque de s’évanouir qd ‘...Béch nemchi n3a’we’mem fél bhar… !’ Je vais les plonger dans la mer… !’ Ouf maman respire...Elle échappe ainsi à cette corvée, reste à savoir combien de temps va durer cette cure et où placer MOUMOU… ? A la place de qui… ? dans quel lit pour lui faire honneur… ? Un véritable dilemme se pose à maman. Moumou était très apprécié par mon papa, il est l’un des interlocuteurs qui a aidé papa et ses frères durant leur orphelinat. Il fallait donc être prudent et diplomate, lui faire comprendre surtout à mots couverts la délicate situation dans laquelle se trouvait la famille...’...Ene teoué béch nemchi el sot… ! (Je vais à présent aller à la plage… !’ )Il ne souffle mot de la durée de sa cure.. Il sort en laissant sa valise...Il chausse cependant des mules….Et il claque la porte...Meiha et Maman cherchent une solution….’..Wine béch en hatou bédh yorqod…EL CASI !’ Où allons nous le faire dormir ce cas...…. ?’ Pour ne pas être prise de court, maman retire de mon lit, mon matelas, elle le pose par terre, dans la salle à manger sous la table...La table ira à la terrasse le moment venu….Et chacun mangera à tour de rôle dans la cuisine. Le matelas est remplacé par trois couvertures posées à même le sommier à ressort. Je devine ma souffrance pour lendemain matin. En attendant, je vais voir MOUMOU….Je le trouve assis sur un rocher, au bord de la mer, les revers de son pantalon relevés et ses pieds dans l’eau. Il porte une paire de lunette loupes. ‘...Ech’noué Moumou… !’ Alors comment ca va… ?’...Raba bered el bhar… ! La mer est froide… !’ ‘ ….Mnih wel bouratijmou… !’ Et les rhumatismes…. ?’ ‘…..Thabli ââm qemel béch en dewi el bouratijmou… ! Il me faut un an de cure ici pour soigner mes rhumatismes… !’ Une année entière ici chez nous zut alors, je cours vite avertir maman…. !’ Ye mââ, il veut rester un an ici prés de nous pour soigner ses ……!) ma mère tourne de l’œil...Meiha se lève et lui donne une gifle pour la réveiller et moi je lui verse un verre d’eau bech teqfej...Qu’elle sursaute...Meiha et Maman sont désespérées parce que l’oncle n’est pas commode, vieux célibataire, comme ma tante LOUIJJE dimé il gargar...(Il est tjs là à grogner….!) Ce n est plus un matelas par terre qu’il lui faut mais toute une installation en bonne et due forme...Mais où… ? Du coup, elles me regardent….’..Ye ouldi en dalli béch torqod fél coujiné…. ! (Mon fils, je pense que tu vas dormir dans la cuisine….!) Dans la cuisine, je vais dormir durant un an, prés de la poubelle et de la dokhana pas loin de la litière de Bobby le chien… !! Les dés étaient jetés, le sort en a décidé ainsi, je sacrifie mon sommeil pour un oncle débarqué de je ne sais où….

La porte entre-ouverte laisse passer MOUMOU….légèrement bronzé…..Il se rassoit, se débarrasse du sable collé à ses pieds, rabaisse les plis de son pantalon….Chausse ses godasses...Se lève, prend sa valise ...Et d’un pas claudiquant se dirige vers la porte, et sans rien dire sort...MAMAN fissa fissa tourne le loquet à double tour...MOUMOU est parti….Sans rien dire et moi j ai dis ‘...MOUMOU MCHE EN DA.LLI…. ! ( Je crois que Moumou est parti…. !’)….. MEIHA….’….Khssa'ra eli mché…. !( Dommage qu’il soit parti…!)
Re: LE PTB ET MOI ZOUZ.
30 octobre 2017, 04:09
Le jour où je fus payé par des tefilines….

De mémoire de bon juif peu porté à a religiosité, j’ignorais que l’on pouvait payer la sueur d’un bon papa de famille avec des tefs. Ou des livres de prières…..Et pourtant….

C’était tout au début, nous habitions Rue des Bordeaux à Charenton. Aprés notre installation, ma femme et moi cherchions un boulot. Nous avions obtenu bien sur nos papiers. Ma femme trouve un poste, un contrat déterminé, tandis que je cherchais à mon tour une occupation payante.

Au hasard, d’une fête, je tombe sur un ami de Tunis dont la famille est connue au pays. Il est entrepreneur en bâtiment. Il possède sa boite et emploi une centaine d’ouvriers dans ses chantiers.

Il me propose ‘….Albert, écoute passe demain me voir sur le chantier..De la rue CADET. A la rue Cadet, après m’y être rendu tôt le matin, je pénètre dans une cour et je me renseigne….Un rabbin m’indique une syna….Au premier étage, apparemment en réfection. Je monte donc les marches et je tombe sur une vingtaines de juifs en habits noirs, enveloppés de taliths et portant l’attirail du bon juif religieux. J’ai cru m être trompé qd je vois apparaître le fort gabarit de mon ami, celui qui plus tard, me promet un contrat de travail et de me nommer chef de chantier… Mais avant, il prend le soin, alors que nous discutions en chuchotant, de me poser les tefs et de me fourguer un livre de torah entre les mains, j ai cru refaire ma bar mitswa….…. Je me soumets sans rien dire et il me fait monter au seffer torah… Je me suis senti un peu honteux d’être accoutré en jean alors qu’eux portent l’attirail des loubas...Jaquita noire et barbes noirs. A la descente du seffer, je promets de venir demain habillé comme eux….Alain me rassure ‘...Non pas la peine…. !’ Derrière moi, se trouvait un grand buffet ..Croissant, brioches, laits, jus d orange, petits macarons, etc tout le bien de D ieu Khir rabi….Comme j étais nouveau, je ne voulais pas abuser de ce statu et dc, bien que crevant de faim, je me suis retenu d’allonger le bras..Pour me servir...Après ma ââmida…

En cours de route, EN VOITURE, mon ami me rassure et me promet de faire le nécessaire et que je serai paye à raison de 6000 franc mensuellement pour 8 heures de boulot...Je serai donc dés demain chef de chantier. Je dois me présenter sur ce champ tôt le matin, c’est à dire 6 heures 30. Pour les prières.

De ma vie entière, jamais au grand jamais, je ne me suis levé si tôt pour prier...Même à 10 heures du matin, je ne prie pas, même pas à Midi et là ..Alain m’impose des conditions à mon embauche ....Rab omou...Je commençais à le trouver antipathique mon futur patron avec sa directive...’...Dis moi tes ouvriers aussi se pointent tôt le matin pour prier… ?’ ‘..Non, il sont polonais… !’ J‘aurai du l’être pour éviter ce ridicule manège matinal de ces hommes en noirs, tous marchands de bien et qui prennent la syna comme un centre d’affaires pour se refiler…... des affaires …..Les conciliabules d’entre leurs barbes durant l’office me laissaient pantois. Mais ce qui me laissait plus encore pantois c est le petit déj matinal….Durant une semaine, je les voyais tous passer devant mon nez, pour aller manger comme des goinfres et qd mon tour arrivait, il ne restait plus que des miettes alors j’ai décidé de raccourcir ma ââmida ( conversation intime avec D ieu, en terminant par PARDON D IEU...Chamahni ye rabi, jat, j ai faim) pour enfin être le premier à me servir...Qd j’en voyais un d’hypocrite reculer, je fermais le livre, deux pas en avant pour saluer le SEIGNEUR trois pas en arrière et hop au buffet. Ce qui a fait dire à Alain ‘...Bravo Albert, tu es devenu plus rapide que nous pour terminer la ââmida… !’ ‘...Et comment mon ami, j’apprends vite Alain…. !’ Il me fait travailler en réalité comme manœuvre, à gâcher du sable et du ciment et porter des seaux en haut de l’échelle...Je lui ai même servi de masseur au vu de ses mollets, deux mollets de 45 cms d’envergure, une horreur, gras comme une demba de bœuf, dégouttant, deux mollets blancs comme des KSSABS, jarrets de porcs…..qui gonflaient dangereusement ...Et de secrétaire téléphonique….L’homme connu au pays, basse classe avérée, me faisait donc marcher...Le mois passe et biens sur j’attendais mon dû….Je lui fais remarquer que le 30 est passé...Il fait la sourde oreille….Arrive le 15 du mois suivant et là...Mr avec un large sourire me donne une paire de tefs….’...Tiens Albert, ça vaut plus cher que ton salaire… !’ Je regarde cette sacoche….’...C’est avec cela que je dois aller au super marché payer qqs trucs, payer EDF, mon loyer…. ? Mais Alain, tu te fout du monde, enti kheyef rabi oulle kheyef z…. ! Je lui laisse sa pioche et sa pelle en l’ insultant de loin….
Re: LE PTB ET MOI ZOUZ.
02 novembre 2017, 11:37
‘...Et je me mets à rêver….Comme un vieux qui a cesse de rêver...Qui essaye mais n’arrive plus...Le poids des ans sans doute écrase le rêve dans mon coussin. Serait t’il responsable de ma non rêverie.. ? Ais-je épuise le fond de mes rêves…. ? Pourvu que le délire ne le remplace...! Passe encore pour
l' inaccessible mirage qui fuit à notre approche.

Aujourd’hui, l’hologramme, la technique de l’illusion prend la place du mirage. L’irréel est devenu réel et je me mets à rêver devant l’impensable réalité, une image en 3 dimensions….

Ce n’est pas de la CENE que je parle, ni des 12 APÔTRES JUIFS qui font le sedder et dont le chef coupe le MOUSSI….Non....! mais de l’APOTRESSE MEIHA….Elle est là, devant moi avec sa robe couleur sombre...engoncée dans son fauteuil, estropié, somnolant ..Ivre de sommeil...Elle sursaute lorsque je lui dis ‘...MEIHAAAAAAA…..El moussi…. ?’ Elle me répond ‘...Hassilou qadech dréyef ( comme tu es délicat….!) ..Eme MOUSSI…. ?’ Quel motsi… ?’ '...Ehné teoué liléet chebet… ? Nous sommes vendredi soir…?) Elle me chante là...Lilet chebet hara bneyet §§§…..Pour elle, les jours n’avaient pas de nom , d’heures, le temps s est arrêté...Seul comptaient pour elle NOUS….HAYE...DEIDOU...BIBERT...SAUVEUR LOBIOD….le blond….Richard l’oussif ( le noir, à cause de son teint)...Maxo la BEQUITA...Sa canne..Et Joulie… Aussi étrange que cela peut paraître….Le seul nom qu’elle a prononcé avant de fermer les yeux pour tjs ‘...JIBOULI LOUIJJE…. !’ Qu’on m’apporte LOUISA...! Sa sœur, celle avec qui elle était en conflit durant 50 ans...

Alors, pour exaucer son vœu du dernier instant, on lui présente la voisine FATOUMA…..CAR LOUIZA était morte un an et demi avant elle….Nous le lui avons caché….Donc Fatouma a remplacée sa sœur….

FATOUMA SE BAISSE… …..LE VISAGE EN LARMES………...POSE UN DERNIER BAISER SUR SON FRONT……….MEIHA EST PARTIE…..SILENCE DANS LA CHAMBRE….ON FERME LA PORTE....DE SA CHAMBRE...




Pièces jointes:
LE YOD.jpg
Re: LE PTB ET MOI ZOUZ.
04 novembre 2017, 10:59
MES 30 ANS….

Est-ce que 10...12...15 ans passés dans son pays natal puis immigrer ailleurs suffisent t’ils à compiler beaucoup de souvenirs… heureux ou malheureux…. ? La génération née dans les années 45 et qui a vécu jusqu’en 65...Garde de ces années là la crème des années de notre jeunesse.

Soit 20 ans...20 ans, où le jeune goulettois, un rural au fond sans prairie, un citadin indigent sans gratte ciel mais avec des terrasses et des moineaux a vécu ce qu’un tunisois n’a pas pu vivre….Nous avions la rue… la mer..la plage..les oiseaux migrateurs qui frôlaient le dôme de la Goulette Casino, le pigeonnier puis un jour de grand vent est tombé….Nous avions la vue...LA GRANDE CORNE AU LOIN...LE BOU KORNINE, bleu fonce dés fois, bleu sombre d’autres fois… Nous avions nos rites et nos cris de guerre et même un chant des partisans ‘...GOMBA DI LA DI MAYALO…. !’ Qui ne vouait rien dire.. L’auteur un farfelu du nom de CHARLY HADDOUK….chef d’une tribu perdue des 10 idiots, nous, et pas retrouvée depuis, nous la jouait genre jungle…

A partir de 7 ans, le goulettois était déjà un enfant de la rue et pour cause d’étroitesse dans son hez lui, surtout curieux, téméraire, volontaire, casse cou, casse couilles mais ayant très peur de sa maman...Les yeux d’une maman suffisait à faire taire toutes les velléités mais y avait aussi les yeux de la mémè qui adoucissait ceux de la maman...Lol. Pourquoi croyez vous, qu’à cet age il aimait vadrouiller dans les terrasses.. ? Pour la bonne raison qu’il pouvait mater sa voisine qui prenait son bain toute nue dans sa cour. ? Et faire le reste dans la buanderie…..Dc, aussi précoce. Et pourquoi le jeune goulettois aimait faire les courses à sa maman..Parce qu’il disait qu’il perdait la monnaie en chemin, intéressé par le fric...pour aller jouer au pick foot...ou à la Hoffra.. Ou s’acheter des billes etc.

Aucun jeune tunisois aujourd’hui papi peut prétendre avoir joué autant de jeux qu’un jeune GOULETTOIS...Je mets au défi quiconque me rappelle un jeu que je ne connais pas…
13 ans le sport...18 ans tjs le sport...22 ans ..le sport..Alors qu’à Tunis les jeunes dansent à la lumière tamisée...Nous aussi, à certains anniversaires le dimanche...Mais à distance...Alors qu’eux étaient collés collés….Avec leur meuf….

1961...Bizerte….-Le ciel se couvre….63….La Goulette se dépeuple de qqs familles...67...Le ciel s’obscurcit...Ma jeunesse est toujours la….Le Bowling de la BAIE DES SINGES….Je fréquente les boites de nuit..….Moins les terrains de jeu...68 fin des matches…..Mes amis juifs se font rares, ils passent en été pour des vacances…

Marié en 70….Je deviens adulte ...Le cercle de famille s’agrandit….On a construit sur le terrain de ma jeunesse….Celui du FAHEM….Tous mes amis sont partis...Ma mère, mon frère … La Goulette devient bien triste...Une nouvelle génération reprend le témoin laissé par leurs aînés...C est la vie...L meqtoub….

20 ans de bonheur avec vous Mes chers amis juifs. De Tunis et la Goulette.......25 avec mes tunes arabes...de BAB EL KHADRA...Et la Goulette….MEL TOUNES EL MARSA….

J’ai beaucoup compile….Et surtout beaucoup fait le con mais cela est un ART...Lol...
Re: LE PTB ET MOI ZOUZ.
04 novembre 2017, 11:19
SUR UN AIR CONNU DE FERID….

Mel Bab el Khadra...§§§§§§///
Lel Marsa….El tahfouna… §§§

Mechié fi halqeoued ou chriba
Fi riané, in 3âbou zineq yé Khadra…
Yé Tounes qamqouma...AAA….§§§§

3al stouch nejri, taqhila ou jit ââl bar..
Ye NANA mahle zineq fél chebeq
3âni dekhet yé oukheini…

Netfeqar ââla Mouloud…
Sayad ââla flouqa mel sbah
Lel 3âchwé i seb rabi ââla me khde…

§§§§§§§§§§§§§§§§§§§

Mel nej Limousin...Mé nich 3âla limousine
Melle fi sayaret baba eli dour bel manivelle…
Ou sidné Manoubi i dez él tartara
3âllla jéyèt Hamidou mel téli babes zeqou.…

Hamdouallah baba fi sayartou yejri…
3alla tletin fel saya, narin béch nousslou el Tounes
El MAHBOUBA….… §§§§§
Re: LE PTB ET MOI ZOUZ.
04 novembre 2017, 13:23
J’avais une MEIHA à la maison.
Nous en avions une de mémé à temps continu. Là bas au bled….
Pourquoi au bled gardent t ils leurs vieux à la maison…. ?
Pourquoi ici….Pardon… Hein, pourquoi ici en France ou dans le société civilisée, les vieux et les vieilles hein pardon, je m’entends mal, je disais quoi...Ah bon vraiment…. ? Alors je dois être irréaliste, réaliste ???? habiter chez qui… ??? chez moi déjà, je vérifie dix fois si je n’ai pas laissé une trace sur l émail blanche… !! Ah vous croyez que cela est possible??Vous en connaissez qui ont vraiment prit…. Un chat chez eux abandonné oui certes mais pas un vieux qui est le leur abandonné ..Pardon, je n’entends pas… ? Bien sur que jamais… ! Bien sur que j’irais me faire foutre… ! A 90 ans…. ! 120 ans dites vous...AH CA JAMAIS OK….JAMAIS DÉJÀ QU A 90 J HÉSITE...Je me supporte mal alors à 120…. ! Quoique à cet age, je ne me rendrai compte de rien, surtout si on me frappe durant la nuit, si je chie trop dans mon lit….Comment je le sais…. ? MAIS tout le monde le sait… ! Si je serai en bonne santé à cet age…. ? Laissez moi rire, vous êtes un drôle de rigolo vous MR…. ? Vous me faites penser à qq’un...Un ami… ! Ben écoutez si vous le dites, je vous crois...Mais tout ce que vous me dites me fais espérer… ! Si vous le dites… ! Vous dites… ??? Ah bon.. ? Bion écoutez j ai lu une bien triste nouvelle...L AMI DE MON AMIE ISABELLE TAHAR MILLER est morte...Cette nuit….90 ans….. Donc laissez moi vivre un peu en paix...Merci...Elle m’a foutue les boules mon amie… !
Re: LE PTB ET MOI ZOUZ.
05 novembre 2017, 03:23
Albert et ses mondes...

Il y a comme cela, des lieux, des endroits, des espaces qui font de moi, pour un laps de temps,le Maîtres des lieux...Le Maîtres du temps...L’instant magique où tout semble m’ appartenir au point de ne point partager cet instant, un lieu unique dont j’ai pris possession….Là bas au pays qui fut le nôtre pour un temps, j’ai vu des hommes en ‘cachabiye’ ‘gandouras’ assis, seuls dans un café et fermer les yeux en mordant sur le bec d’une chicha et soupirer un long moment comme s’ils aspiraient un moment de bonheur...J’ai vu aussi à Paris, des hommes, des femmes, jambes croisées, assises sur un banc public, sortir une clope, fermer les yeux, étendre les bras tout le long du dossier, pencher la tête en arrière et cesser de penser, juste le temps d’une aspiration…

Les Maîtres du monde ne sont pas ceux qui sont bardés de missiles ou de grande technologie, ils ne sont pas forcément des adultes, ils peuvent être simples enfants, et avoir leur monde, ne dit t’on pas que le bébé a son monde...J’ai eu le mien, celui des jouets, le monde de mes amis, celui des jeux de rue...ma récré…

Mon monde pouvait être un modeste coin de terrasse où j’allais m’asseoir pour casser la karmouda ( crouton) farcie d’une boulette et d’un peu de maqbouba dégoulinante sur mes mains, tout en regardant le linge séché, les genoux repliés afin de ne pas salir le sol badigeonné à la chaux blanche...Je kiffais la life d’un enfant indigent….

J’ai eu aussi un interlocuteur invisible dans mon enfance, à qui je demandais une bicyclette, je parlais seul dans un monde imaginaire...J’avais une compagne aussi qd je me couvrais de la tête au pieds dans mon lit le soir, une sorte d’ intimité… que je partageais seul….Mais je n ai jamais vu son visage...Une compagne sans portrait, dés fois, je transposais la tête d’une amie de ma classe et comme j’avais honte de lui parler, pendant la recréé je lui disais que je l’aimais sous mes draps...Elle ne répondait jamais la blida...Alors le lendemain au vu de son ‘imbucitée’ je choisissais une autre tête... Bref, pour tout vous dire et ne rien vous cacher, toutes les têtes de mes amies de classes sont passées...Dans mon monde, c’ était une galerie de portraits...Même Brigitte Bardo a fait partie de mes conquêtes...Je suis content de ne pas l’avoir épousé en tout cas, parce que moi le monde animal, un coup de pied au cul oui...Les chiens, les chats ah non…. !

Voilà maintenant, je vis le monde FB...Un vrai kif… Un Zoo...MASSA ZOOOO….§§§

(...TOUTES INSPIRATIONS OU IDÉES VOLÉES SUR MES TEXTES POUR EN FAIRE DES SKETCHS OU AUTRES SONT INTERDITES. SAUF SI L AUTEUR EST CITE.)

Re: LE PTB ET MOI ZOUZ.
05 novembre 2017, 23:48
"J’ai eu aussi un interlocuteur invisible dans mon enfance, à qui je demandais une bicyclette"

Moi j'avais toujours révé d'une guitare !!!!
Des que mes petits enfants on parlé de guitares, je me suis empressé de leur en acheter.
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