hommage à mes parents

une nouvelle semaine a démarrée, moins tragique que la semaine dernière..

le beau temps contribue a mettre du baume au coeur et surtout la visite de mes proches ce dimanche, un agréable repas plein de fantaisie, de souvenirs, d'anecdotes qui nous ont ravis.
et pour clore cette agréable après-midi, voilà que nous avons invité une jument et pas des moindre (700kg) à venir brouter l'herbe qui commence sérieusement à pousser, qui passait par là avec sa maitresse et sa petite-fille..
un gouter champètre a suivi cette entrée pacifique et la joie était dans notre coeur à tous.
aussi chers parents et cher frère c'est surtout pour vous que nous nous sommes retrouvés, pour nous souvenir de vous avec tant de tendresse et de plaisir.
veillez sur nous comme vous l'avez toujours fait, nous nous vous gardons au plus profond de nos coeurs.

voilà encore un "Bichah" qui se prépare.
le temps et les années passent si vite.
je me rappelle le "chichtou" préparé avec soin et tournoyant au-dessus de
nos tetes....le plus beau moment de la fète car pour nous les enfants
celà ressemblait à un jeu qui nous faisait rire et chacun voulait le prendre à son tour..

on ne peut oublier le moment où d'un coup franc de la tranche de sa main
mon grand-père ou mon père arrivait à casser la "galette" en deux morceaux

c'est que ce n'était pas celle d'aujourd'hui si fine et facile à casser.

ma mère en accrocher toujours une au mur de la cuisine, jusqu'à l'année
suivante (je crois)
autre role que mon père n'oubliait jamais de faire à la fin des 8 jours
c'était de mettre une feuille laitue ( celle qui est longue) sur chacun des meubles de toute la maison, ce que je ne manque jamais de faire à mon tour, je le revois encore.....

Quoi de plus réconfortant qu'un bon café avec des galettes pilées dedans ??? (dures dures nos grosses galettes, à s'y casser les dents ou presque)..

qui n'a pas entendu le bruit du "mairej" (pilon) ? c'était comme les cloches de paques, un concert dans tout l'immeuble, surtout le matin pour le p'tit-dèj.. et le samedi....
à "bichah" ce mairej faisait des heures "sup" car il avait déjà fort-à-faire avec les épices...
mais ici, nul besoin, il a pris sa retraite..
mais le plaisir est toujours aussi vivifiant..
à cette époque, nos mères rivalisaient d'imagination pour nous confectionner nos nouvelles robes, toutes les unes plus belles que les autres, à manches courtes : pour la saison...
pour "Reuchhana" elles étaient plus chaudes...
et nous voilà tous dans la rue pour se faire admirer par les autres
c'était les vacances..des moments inoubliables.
c'est là qu'on avait envie de "chewing-gum" mais ce n'était pas cacher les pessah et autres choses interdites (c'est toujours comme çà).
ces grandes galettes n'existent plus mais je revois toujours celle de la cuisine qui était accrochée à un mur de la cuisine pour une nouvelle année à passer..
et tous ces mets et gateaux confectionnés rien que pour cette semaine-là
que des délices au gout incomparable.
à chaque fète : ses gouts et ses senteurs quoi de plus naturel me direz-vous..
certainement, celui de nos souvenirs et de nos proches disparus qui les rend encore plus chers à nos coeur..
et "Tatie" une de tes soeurs, Maman, voilà aujourd'hui 10/4/2012
22 ans que sa fille unique est "partie", j'espère qu'elle est avec vous,
toi Maman sa 2ème mère lorsque Tatie travaillait...
j'étais partie plus tot du travail pour aller la voir à l'hopital car c'était le 2ème soir de "pessah" et je ne voulais pas retarder le "seder", mais sa souffrance avait pris fin avant mon arrivée..c'était comme si l'on m'avait arraché le coeur, cette "petite soeur" que son frère appelait si gentiment "ma petite cerise"..
tu resteras toujours notre "petite cerise" Nadine, notre "nino" nous ne t'oublierons pas c'est pourquoi aujourd'hui toutes mes pensées sont pour toi.
encore une année douloureuse pour ta mère et ton frère surtout pour eux.
je mangerais un "trois couleurs" que je vais confectionner en pensant à toi.

Voilà encore un "bichah" passé sans vous et votre cher fils et, bien sur, je n'oublie pas tous nos disparus, toutes générations confondues.

Pour que l'année soit pleine d'espoir, je n'ai pas failli à la tradition de mettre des feuilles de verdure (la "romaine" ou autre salade fraiche)
sur les meubles de toutes les pièces de la maison...
je te revoie mon père, c'était toi qui le faisait avec tant de conviction et d'amour..
te "remplacer" est une maigre consolation, mais l'espoir est là pour les
générations actuelles et à venir...
nous n'avons pas failli à la tradition du "sandwich tunisien" hier soir
plein de bonnes choses qui le faisait débordé.
comme vous nous manquez, pas un moment où l'on ne pense à vous et parlons de vous et ainsi, vous etes toujours près de nous.

Aujourd'hui veille de chabbat,....

Ils sont loins les soirs de chabbat avec vous chers parents, la maison
embaumait alors de toutes sortes d'odeurs qu'aucun n'avait le moindre doute sur ce que nous devions manger ce soir-là...

les parfums de la cuisine se mèlaient à l'odeur du "jaoui" (encens) dont on trouvait les "Kanouns" au pas des portes , terminant de se consumer pour conjurer le "mauvais oeil"..., lorsque l'on rentrait de l'école.

je ne manque jamais d'allumer mon minuscule "kanoun" lorsque la cheminée
est allumée..
c'est surtout pour l'"odeur", celle qu'on oublie pas et qui ravive tous ces souvenirs lointains, chers à nos coeurs..
j'ai gardé cette curieuse habitude de soulever les couvercles des marmites, pour mieux m'imprégner des senteurs et des saveurs, celà m'arrive aussi meme si je ne suis pas chez moi, rien que pour le "kif"..
et dire qu'aujourd'hui il y a les "hottes aspirantes" pour "masquer" les odeurs...sacrilège !!!!!..
moi, c'est à l"ancienne" j'ouvre toutes grandes les fenètres, mais quoi de plus beau à s'entendre dire : ah, tu as fait çi ou çà...
et ainsi les senteurs et saveurs de notre enfance se perpétuent à leur tour dans nos foyers.
Chabbat chalom à vous tous, absents et présents.

hier : 1er Mai, fète du travail (en France), les autres ???

Nous n'avions pas pour habitude de fèter cela, et pourtant, chaque année
je n'oubliais jamais d'offrir à ma chère mère quelques brins de muguet
(tradition oblige) si odorant..
c'était bien une habitude et bien pour le travail.....
alors oui, vous pensez que je délire....
non, j'ai bien noté : chaque année, je revenais avec du muguet..
alors que je travaillais en intérim, on m'a demandé de postuler et me voilà avec un contrat de travail définitif (un C.D.I.) rève de tous les
chomeurs d'aujourd'hui..
ce fut pour : un "1er Mai"....
lorsque l'on me l'a annoncé, je voulais fèter çà et avant de rentrer à la maison, je suis allée chez la fleuriste d'à coté et bien sur celle-ci m'a conseillé de prendre du muguet, quoi de plus naturel en sorte...
ce jour-là il pleuvait et lorsque ma mère m'a accueillie en ouvrant la porte, elle ne savait pas que ce n'était pas que la pluie qui ruisselait sur mes joues, mes aussi des larmes de joie.
voilà pourquoi j'avais pris cette habitude d'offrir à ma mère du muguet avec tant de bonheur, chaque 1er mai..
puis avec le temps, ce fut pour ma fille et pour ma soeur qui était souvent avec nous car c'était la période des vacances scolaires..
cette habitude s'est finalement perdue depuis quelques années.
on verra l'année prochaine et comme dirait ma mère "Rabbi ayichneh"....

nous sommes en ce Chabbat, veille de Rebbi Miyer..

Dans notre famille, nous passions toujours cette veille de fète chez tata Marie, une soeur à Maman.

il y avait 3 frères et trois soeurs de la fratrie chacun avec sa propree famille, la soeur de son mari Clément avec sa famille et une amie intime Mme Ktorza et famille..
on dirait, aujourd'hui :"barkallah" (brahat Allah) pourquoi cette expression chez les tunes, je ne le sais pas...
les grands étaient tous dans la salle à manger et nous les enfants sans doute entre 18 et 4 ans, étions dans la chambre à coucher attenante.
à l'époque les maisons n'étaient pas adaptées au nombre de personnes dans la famille.
qu'elles étaient belles ces réunions de famille, où sont-elle à présent.
mes parents, mon frère ne sont plus, ma soeur est à 100km quant à la famille : dispersés les cousins cousines entre les USA, l'Italie, Israel
et la France...
Tata Marie etait une "fan" de Rebbi Miyer, tant et si bien que chaque fois qu'elle montait en voiture, elle ne cessait de l'invoquer en croquant ses olives noires pour faire passer sa frayeur et son mal-de-coeur sans doute imaginaire.
Est-ce pour celà que j'ai pensé à son fils William que mon frère aurait tant voulu revoir, ils étaient du meme age et toujours ensemble jusqu'au départ., notre exil..
alors en ce chabbat mes souvenirs sont là avec leur part de bonheur et de tristesse, les images sont fortes dans mon coeur, celà ne reviendra pas, qu'importe, l'empreinte reste gravée à jamais.

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Pièces jointes:

Ye ORTI, prions pour nos belles âmes disparues. Amen.

Aujourd'hui, veille de Rebbi Shimon et le souvenir des Bougies garnies de fleurs et des guirlandes multicolres accrochées aux murs de nos maisons.

Quelquyes jours avant, c'était Rebbi Miyer, tata Marie chez qui nous passions cette fète chaque année et le regret de Mon Cher Frère qui n'arrivait pas à avoir des nouvelles de son fils William, notre cousin,
comme un frère pour nous...

j'avais entrepris des recherches, et l'ordi m'a sorti les coordonnées présumées de celui que l'on recherchait.


j' ai laissé un message téléphonique et Dimanche soir à la fin de la fète,
le téléphone a sonné, c'était bien notre Cousin William

Miracle ou pas c'était une bonne nouvelle, mais il a fallu annoncé le décés de mon frère.

l'exil a détruit l'unité de bien des familles dispersées à travers le monde, quel gachis...