Guaino : Gaza, "une prison à ciel ouvert"Par Europe1.fr avec AFP
Publié le 25 mars 2012
Le conseiller spécial du président Nicolas Sarkozy, Henri Guaino, a estimé dimanche que Gaza était "bien d'une certaine manière une prison à ciel ouvert", tout en condamnant ceux qui établissent un lien entre le sort des Palestiniens et les tueries commises par Mohamed Merah.
Alors que le tueur de Toulouse et de Montauban a notamment justifié ses assassinats par le sort réservé par Israël aux Palestiniens, Henri Guaino a déclaré sur Radio J qu'"on ne peut pas établir de lien entre cette situation d'injustice et cet acte monstrueux. Aucune cause politique, aucune cause religieuse ne peut justifier un tel acte".
"Certains ont parlé de Gaza comme une prison à ciel ouvert, est-ce que vous dites la même chose ?", l'interroge-t-on. "Il faut toujours se méfier des mots, mais c'est d'une certaine manière une prison à ciel ouvert, puisque ces gens ne peuvent pas rentrer, ne peuvent pas sortir, ne peuvent pas se baigner dans la mer...", a-t-il répondu.
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26-03-2012
Moins d'une semaine après la tuerie de Toulouse, les déclarations anti-israéliennes reprennent. Le conseiller spécial du président français Nicolas Sarkozy, Henri Guaino, a estimé dimanche sur radio J que Gaza était "bien d'une certaine manière une prison à ciel ouvert", tout en condamnant ceux qui établissent un lien entre le sort des Palestiniens et les tueries commises par Mohamed Merah.
Alors que le tueur de Toulouse et de Montauban (sud-ouest) a notamment justifié ses assassinats de quatre juifs et trois militaires par le sort réservé par Israël aux Palestiniens, Henri Guaino a déclaré qu'"on ne peut pas établir de lien entre cette situation d'injustice et cet acte monstrueux.
Aucune cause politique, aucune cause religieuse ne peut justifier un tel acte". "Certains ont parlé de Gaza comme d'une prison à ciel ouvert, est-ce que vous dites la même chose ?", l'interroge-t-on. "Il faut toujours se méfier des mots, mais c'est d'une certaine manière une prison à ciel ouvert, puisque ces gens ne peuvent pas rentrer, ne peuvent pas sortir, ne peuvent pas se baigner dans la mer...", a répondu Henri Guaino. "J'ai vu la vie à Gaza. Ce n'est pas une situation qui peut perdurer (...) C'est la position de la France et de la grande majorité des pays qui sont par ailleurs amis d'Israël", a-t-il aussi souligné.
L'avocat Arno Klarsfeld a jugé dimanche "malvenue" la comparaison du conseiller spécial du président Nicolas Sarkozy, Henri Guaino, selon qui Gaza est "d'une certaine manière une prison à ciel ouvert".
"L'image est malvenue quelques jours après l'assassinat d'enfants juifs, tués par Mohamed Merah qui disait vouloir venger les enfants palestiniens de Gaza", a répondu Arno Klarsfeld qui a précisé s'exprimer en son nom propre et non en tant que président de l'Office français de l'immigration et de l'intégration (Ofii). "Si Gaza est une prison à ciel ouvert, qui sont les geôliers sinon les Israéliens?", s'est-il interrogé lors d'un entretien téléphonique avec l'AFP.
"Il ne tient qu'au Hamas, qui tire des roquettes sur la population civile israélienne, que la situation change. Mais le Hamas ne le veut pas, obstiné dans sa volonté de détruire Israël." "En outre, M. Guaino a déclaré que la population ne pouvait se baigner à Gaza. Il y a une police montée qui prend garde que les femmes ne montrent pas un bout de chair sur les plages", a expliqué Arno Klarsfeld. Interrogé sur les tueries de Toulouse et Montauban sur Radio J que leur auteur Mohamed Merah a notamment justifiées par sa volonté de venger les enfants palestiniens, Henri Guaino a répondu qu’ « on ne peut pas établir de lien entre cette situation d'injustice et cet acte monstrueux.
Aucune cause politique, aucune cause religieuse ne peut justifier un tel acte". "Certains ont parlé de Gaza comme une prison à ciel ouvert, est-ce que vous dites la même chose?", l'interroge-t-on alors. "Il faut toujours se méfier des mots, mais c'est d'une certaine manière une prison à ciel ouvert, puisque ces gens ne peuvent pas rentrer, ne peuvent pas sortir, ne peuvent pas se baigner dans la mer...", a répondu Henri Guaino. "J'ai vu la vie à Gaza. Ce n'est pas une situation qui peut perdurer (...)
C'est la position de la France et de la grande majorité des pays qui sont par ailleurs amis d'Israël", a-t-il aussi souligné. La chef de la politique étrangère de l'Union européenne, Catherine Ashton, a provoqué la colère des autorités israéliennes et d’organisations juives en Europe et aux Etats-Unis lundi dernier en établissant un lien entre la tuerie de Toulouse et "ce qui s'est passé en Norvège il y a un an", "ce qui se passe en Syrie" ou encore "à Gaza".
Le fait qu'elle n'évoque pas également les enfants d'Israël avait provoqué des réactions indignées dans ce pays. L'UE avait par la suite apporté un correctif, assurant que dans son discours prononcé Mme Ashton avait bien parlé de "ce qui se passe à Gaza et Sderot", une ville du sud d'Israël cible de tirs de roquettes provenant de Gaza.
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Guaino : la phrase qui embarrasse Sarkozy
En estimant dimanche sur Radio J que "d'une certaine façon", la bande de Gaza était "une prison à ciel ouvert", Henri Guaino a mis le président de la République dans une situation ennuyeuse lundi. "On a besoin de mots qui apaisent", a estimé Nicolas Sarkozy sur France Info, contredisant ainsi son conseiller spécial.
Il se serait bien passé de cette phrase. Invité lundi de la matinale de France Info, Nicolas Sarkozy n'a pas vraiment voulu répondre lorsqu'on lui a demandé ce qu'il pensait des propos de son conseiller spécial, Henri Guaino. Interrogé dimanche sur Radio J pour savoir ce qu'il pensait comme ceux qui "ont parlé de Gaza comme une prison à ciel ouvert", ce dernier a estimé qu'il faillait "toujours se méfier des mots" mais que "d'une certaine manière", c'est bien "une prison à ciel ouvert, puisque ces gens ne peuvent pas rentrer, ne peuvent pas sortir, ne peuvent pas se baigner dans la mer..."
Le conseiller du président de la République a toutefois précisé qu'il condamnait ceux qui faisaient un lien entre le sort des Palestiniens et les tueries commises par Mohamed Merah. Allusion à la chef de la diplomatie de l'Union européenne, Catherine Ashton, qui avait provoqué la colère des autorités israéliennes la semaine dernière.
Une comparaison "malvenue"
Pour autant, les propos d'Henri Guaino n'ont pas été appuyés par Nicolas Sarkozy, qui a préféré éluder lundi les questions à ce sujet. "Bon, la question de l'Etat palestinien […] concerne le monde entier", a esquivé une première fois le président-candidat, rappelant que "l'aspiration des Palestiniens à avoir un Etat" était "légitime". Interrogé une deuxième fois sur la phrase de son conseiller, Nicolas Sarkozy a de nouveau botté en touche. "Vous savez quelle est ma position en la matière. Je considère qu'il n'y aura pas de sécurité pour Israël tant qu'un Etat palestinien n'aura pas vu le jour".
Relancé une troisième fois, le chef de l'Etat a ensuite marqué un temps d'arrêt, avant de lâcher enfin un élément de réponse : "Je pense que dans la région, on a besoin de mots qui apaisent". Autrement dit : le propos de son collaborateur était quelque peu déplacé. Dimanche soir, le président de l'Office français de l'immigration et de l'intégration (Ofii) nommé par le gouvernement, Arno Klarsfeld, avait été bien plus clair. Précisant qu'il parlait en son nom propre, l'avocat franco-israélien proche de Nicolas Sarkozy a jugé auprès de l'AFP cette comparaison "malvenue, quelques jours après l'assassinat d'enfants juifs". "Si Gaza est une prison à ciel ouvert, qui sont les geôliers sinon les Israéliens?", s'est-il ainsi interrogé.
A.F. - leJDD.fr
lundi 26 mars 2012
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