Roman.
Tous les personnages cités dans cette nouvelle sont imaginaires. Ainsi que les faits et ne peuvent constituer un plagiat d’aucune œuvre connue.
Les rencontres sont souvent réservées au domaine de l’imprévu.
Le hasard et la coïncidence sont toujours porteurs de bonnes ou de mauvaises surprises.
LILIA.
Petrov…………35 ans, hongrois chef de chantier.
Igor……………22 ans, hongrois l’ami de Petrov.
Lilia…………..25 , étudiante en droit.
Houcine………45 ans le manœuvre marocain.
Mr Cambon…..Le directeur de Petrov
Linda…………20 ans, la sœur de Lilia.
Oygu…………75 ans le père des jeunes filles, Lilia et Linda.
Chapitre XI.
Résumé des chapitre précédents.
Petrov est chef de chantier dans une grande entreprise en bâtiment. Il habite St Germain- en –Layes. Son ami Igor, du même village de Souriv, en Hongrie, bien plus jeune que lui, travaille sur le même chantier et partage l’appartement de deux pièces. Ils parlent souvent de leurs anciens souvenirs…Malheureusement, un jour de forte tempête, la flèche d’une grue tombe sur son ami et le tue. Petrov est très affecté par la mort de son meilleur ami. Il déprime. Mr Cambon, le réconforte. Petrov semble retrouver le moral…Il remarque une très belle jeune fille voilée dans son wagon, à quelques mètres de lui… Il est subjugué par son charme. Mais sa timidité est telle qu’il abandonne pour l’instant ce qu’il estime être de sa part une importunité. Il fera demain sa démarche. Il phantasme sur elle le soir. Il met à profit une sorte de mise en scène pour mieux l ‘aborder. Il met au courant Igor, son ami défunt. Enfin, il fait la démarche et se déplace, allant vers elle, toujours dans le wagon… Il est mal en point quand il arrive à sa hauteur….Où l’en parle de Petrov peu porté sur les filles et les femmes. Petrov contrairement à ce qu’il a prévu se trouve abordé par la jeune fille du nom de Lilia
Ils prennent le café ensemble dans la cafétéria de la station. Ils font plus amples connaissances Où l’en parle de Petrov peu porté sur les filles et les femmes. Il est très heureux par ces rencontres matinales. On s’en aperçoit au chantier. Il est amoureux. Lors d’une demande de son numéro de portable, Petrov se trouve presque rabrouée par la jeune fille. La pause café en prend un coup. Lilia, sans le saluer, part à sa fac, laissant notre homme moralement brisé. Suite à cela, il ne part pas travailler. Il s’en confie à son ami Igor défunt, qui ne peut compatir. Son directeur vient aux nouvelles. Le lendemain, Petrov est à son rendez-vous matinale… Elle n’est pas dans le wagon, il patiente toute la journée dans le hall de gare …Enfin…..A 19 heures 20…..
Elle ne lui accorde aucune minutes. Petrov décourage quitte le hall, et rentre chez lui. Le lendemain matin, Lilia n’est pas encore au rendez-vous. Il est très malheureux, il s’en confie à Houcine le manœuvre. qui se rend compte de l’état de son chef de chantier. Il le soutient. Igor se saoule devant son ami Igor. Il l’invite même à boire dans son chagrin Petrov se pose des questions quand au sentiment de son amie Lilia. Enfin le lendemain , la jeune fille est là. S’ en suit une mise au point, il lui déclare son amour fou .Lilia ne peut aimer un infidèle. Sans qu’il soit convertit à sa religion, l’islam. Petrov se saoule devant son ami Igor. Il l’invite même à boire dans son chagrin Petrov se pose des questions quand au sentiment de son amie Lilia. Enfin le lendemain , la jeune fille est là. S’ en suit une mise au point, il lui déclare son amour fou .Lilia ne peut aimer un infidèle. Sans qu’il soit convertit à sa religion, l’islam. Dégoûté par les réflexions absurdes de son amie, Petrov donne sa version de l’amour. Lilia est déstabilisée par ce qu’elle entend. Encore sous le choc des paroles de son ami, elle fait la fac buissonnière et rentre chez elle. Dans sa chambre, elle découvre son corps et l’amour du solitaire. Elle est heureuse de ce qu’elle a ressenti pour la première fois surtout que Petrov est venu dans son phantasme.
Petrov ignore qu’il fut l’heureux élu pour enfourcher virtuellement sa Lilia. S’il avait su , il aurait sans doute compris que Lilia ment et qu’elle nourrit un sentiment pour lui, sûrement pas aussi fort que le sien, mais un sentiment quand même car on ne peut pas jouir en laissant un inconnu rentrer dans son subconscient, sans permission.
Petrov, sort beaucoup plus tôt de son travail, et beaucoup moins fatigué qu’il l’est ces derniers jours. Il achète en cours de route, une bouteille de champagne de marque ; au diable l’avarice, l’occasion vaut la peine de sabler avec son ami Igor. Il a le sentiment d’avoir fait une excellente chose ce matin.
‘…Igor, c’est du champagne… ! Nous allons boire à la suite des évènements de ce matin … ! Tu as entendu ce que je lui ai dis…. ? Alors qu’en penses tu Igor… ?’
Igor pense qu’il a bien fait et que Petrov son ami a retrouvé un semblant de dignité. Il retrouve sa fierté de mâle après une descente en enfer qui n’a duré que quelques jours. L’important est de ne pas sombrer, de rester debout devant le chagrin. Après tout depuis quand un hongrois protestant doit il se morfondre des jours et des jours pour un amour platonique . Il faut savoir donner le temps au temps et être surtout réaliste devant certaines difficultés que l’on contrôle mal parfois.
Petrov sert deux verres de champagne pétillant, un pour Igor et un pour lui. Il boit lentement en appréciant et les bulles gazeuses et l’instant. Il boit aussi à la santé de son ami.
Il chauffe en même temps son plat de fayot froid cuisine depuis la veille, tout en écoutant de la musique de son pays sortie de son transitoire. Il a envie de danser un peu sous l’œil de son ami. Il exécute quelques pas de danse en tapant des mains. Pris dans le rythme, il augmente le son au point que son voisin d’en haut lui lance par la fenêtre de la cour…’ ..Alors ce n’est pas fini ce boucan… ?’ Petrov n’entend pas la remarque. Il danse, il est joyeux alors pour le voisin et le boucan c’est pas son truc. Le voisin descend et lui fait remarquer que le bruit gêne. Petrov, en homme poli, obéit et ferme la radio tout en s’excusant. Petrov est légèrement éméché, il décide gentiment de se servir son plat de ragoût à 17 heures 30 de l’après midi.
Il n’oublie pas qu’il doit rencontrer demain Lilia comme tous les matins, donc il doit être d’aplomb.
Présentable. Il le sera. A la même heure. Se dit il..
Lilia à la même heure, vers les 18 heures, sort de sa chambre et décide de ‘ lécher’ les vitrines. Elle passe devant son tailleur qui lui prépare sa robe d’avocat. Elle rentre à l’improviste rien que pour s’assurer de l’état d’avancement de sa cape. Le tailleur Monsieur Maurice, en profite pour la lui faire essayer. Elle est magnifique dans son habit et son jabot, Lilia.
Pendant ce temps, Linda, la sœur de Lilia, moins âgée rentre dans sa chambre juste au moment où le portable de sa sœur Linda sonne….Elle répond…
‘…Allo…. !
‘…Lilia…. ! C’est Petrov…. ? N’oublie pas pour demain, comme d’habitude , je t’attends au même endroit… Je t’aime…!’
‘…Qui êtes vous…. ?’
‘…Tu n’es pas Lilia… ?!’
Il vient de commettre une grosse bourde , sous l’effet de son euphorie ; il a confondu les voix. Il raccroche tout en se mordant les doigts.
Une semaine plus tôt, Petrov avait pu se procurer le numéro du portable de Lilia, en se faisant passer pour son père auprès de la secrétaire de la fac. Il invoqua une affaire urgente. Un mensonge.
‘…Merde… !Merde… ! Qu’est - ce que j’ai fais…Là ! Maudit vin…Pardon maudit champagne…. ! Je crois que je vais dormir…. !’
Lilia toujours chez le tailleur ne se doute pas de l’incident. Elle est très contente de sa robe de future avocate. Elle sort, déambule dans la galerie marchande de son quartier, puis une fois la vue rassasiée , décide de rentrer chez elle.
Elle trouve Linda, sur son lit.
‘…Salut… !’
‘…Salut… ! Tu devrais voir ton portable… !’
‘... Il y a quelques chose d’intéressant.. ?
‘…Je crois… !Un certain Petrov… !’
‘…Ah… ! Un ami de fac… !’
‘…Oui, qui te donne rendez vous pour demain, comme d’habitude, au même endroit.. ! Et qui t’aime… ?’
‘…Ecoutes Linda, je sors amicalement avec cet ami… !’
‘…Je ne te reproche rien, seulement Petrov , c’est un nom bizarre.. !’
‘…Oui, il est étranger, protestant.. !’
‘…Mais tu te sens coupable de quoi ??? De ce que tu es ou de ce qu’il est…. ?’
‘…De rien… ! Je suis un peu désemparée… !’
‘…Pourquoi.. ? Enfin….. ! Tu l’aimes…. ?’
‘…Non pas encore, cela fait un mois que l’on se rencontre au Châtelet… !’
‘…Il a des intentions envers toi… ?’
‘…Oui, il est fou amoureux de moi, mais il est protestant.. !’
‘…Il faut gérer ta crise et surtout, n’en parle pas avec eux, sinon ils vont t’expulser.. ! Au pays… !’
‘…Que dois-je faire… ? Ma sœur… ?’
‘…C’est bizarre, cela me rappelle l’aïeule Selim, il était orthodoxe lui et pourtant, maman l’a épousé sans tenir compte de l’avis de ses parents… !’
‘…Ils étaient pauvres à cet époque et le patriarche était riche.. ! l’argent parfois fais taire certains interdits… ! Mais là, ils seront intransigeants à ton égard.. !’
‘…Je vais décrocher, et sans doute partir après l’obtention de ma thèse.. !’
‘…C’est une idée très facile à concevoir, mais toi, serais- tu vraiment prête à le faire.. ?’
‘…A vrai dire, je n’en sais trop rien, à moins que je laisse tout tomber ; il est si bien Petrov, et si je m’entête ils feront ce que tu as dis et me feront prendre un campagnard de leur Anatolie.. ! J’ai eu une conversation ce matin avec lui et il m’a ouvert les yeux sur certaines choses ; je paye ma liberté en me refusant de voir la réalité, penses- tu que je dois leur en parler aux parents… ?’
‘…Oui, si tu veux et demain tu te retrouves là bas aux confins du pays… ! A cuire des petits pains… !… Il ne veut pas se convertir d’après ce que je comprends s’il pense au mariage… ?’
‘…Mais pourquoi, et au nom de quelle foutue loi devrait il se convertir… ?’
‘…Nous ne sommes pas seuls à forcer les conversions, chez les juifs aussi… !’
‘…Ils sont plus élastiques, ils n’imposent pas, ils conseillent d’abord, et si cela ne marche pas, ils trouvent un moyen, alors que chez nous, c’est une question de vie ou de mort.. !…Je vais tout couper… !’
‘…Ecoutes, tu devrais en parler à l’oncle Ourçul, il est bien marié avec une catholique et personne n’a trouvé à redire… !’
‘…C’est un homme lui, il a su imposer les deux religions à sa famille et laisser les enfants grandir selon leur libre arbitre.. ! Je suis femme malheureusement.. !’
‘…Tu vas être avocate, et tu saura défendre ta cause auprès d’eux… !’
‘…Ils ne comprendront pas… !’
Le lendemain, Lilia est au rendez vous, à la cafétéria. Petrov n’y était pas et lasse d’attendre Lilia s’en retourne à la fac. Elle est un peu inquiète cependant de ne pas avoir vu Petrov.
Elle se ravise et se rend carrément au chantier, pour avoir de ses nouvelles.
Elle le trouve sur sa grosse grue. Petrov, surpris descend de son engin.
A suivre….