Cancer : recherche révolutionnaire en Israël
Une étude révolutionnaire menée par le professeur Eshel Ben-Jacob de la Faculté de Sciences Exactes de l’Université de Tel-Aviv, en collaboration avec des chercheurs de l’Université de Rice au Texas et de l’hôpital M. D. Anderson aux Etats-Unis, propose de remettre en question les méthodes traditionnelles de lutte contre le cancer, offrant d’alterner des périodes de traitement modérés pour affaiblir la maladie, avec des cycles de renforcement du système immunitaire pour fortifier le patient. L’étude, qui met en exergue le rôle des ‘exonomes’, nanoparticules transmettant les éléments d’information génétique entre les cellules, et les mécanismes de la “cyberguerre” menée par le cancer contre le système immunitaire, propose d’utiliser l’intelligence de l’organisme pour gérer et gagner la bataille contre la maladie. Elle a été publiée en septembre dans la revue de l’Académie nationale des Sciences des Etats-Unis (PNAS).
Selon les chercheurs, l’approche qui consiste à “bombarder” le cancer par de longues séries de chimiothérapies et / ou une radiothérapie agressive est fondamentalement erronée. “Tous les médicaments et traitements sophistiqués développés par les scientifiques au cours des 40 dernières années n’ont guère influencé les taux de mortalité causés par le cancer” relève le professeur Ben-Jacob. “Chercheurs et médecins en sont venus à la conclusion que nous ne comprenons pas en profondeur la maladie et ses mécanismes de fonctionnement. On sait aujourd’hui qu’une tumeur est un système complexe et très intelligent qui parvient à induire en erreur le système immunitaire du corps de manière répétitive, à l’éviter, et même à le mobiliser à ses propres fins. Les protocoles de traitement standard, qui attaquent le cancer directement et agressivement, ne parviennent pas à faire face à la sophistication de l’ennemi”.
Le modèle innovant construit par le professeur Ben-Jacob et ses collègues décode pour la première fois les secrets de la “cyberguerre” entre le cancer et le système immunitaire, souligne le rôle critique des exosomes et propose des solutions révolutionnaires.
“Les études réalisées au cours de ces dernières années ont montré que le système immunitaire et le cancer mènent l’un contre l’autre une lutte sophistiquée selon des méthodes qui rappellent la cyberguerre” explique le Prof. Ben-Jacob. “Dans cette bataille titanesque un rôle clé est tenu par des particules nanométriques appelées exosomes, qui conduisent les éléments d’information génétique entre les cellules. Le tableau de commande du système immunitaire – les cellules dendritiques de la moelle épinière – envoie les exosomes à ses troupes, les cellules immunitaires, avec des informations critiques leur permettant d’identifier l’ennemi, les cellules cancéreuses, de fixer le moment de l’attaque, et même d’attaquer le cancer directement et d’interférer avec son fonctionnement”.
Mais il s’avère que le cancer, de son côté, répond à la guerre par la guerre: il produit ses propres exosomes, similaires à ceux du système immunitaire, mais porteur d’une information génétique trompeuse, et les renvoie aux cellules dendritiques. Ainsi, au moyen d’une “cyberguerre” sophistiquée, le cancer réussit à tromper le système immunitaire: il force son réseau de communication, craque ses codes, perturbe les liaisons entre ses éléments, se “déguise”en cellules saines et / ou se cache derrière elles, et parfois même mobilise tout le système en sa faveur.
“Lorsque les exosomes ne sont pas pris en compte, on ne distingue que deux états dans la lutte entre le système immunitaire et son ennemi le cancer: soit un cancer faible et un système immunitaire fort, soit le contraire”, explique le professeur Ben-Jacob. “Mais lorsqu’on fait entrer les exosomes et leur rôle particulier dans le tableau, il s’avère que la réalité est beaucoup plus complexe. A présent, nous pouvons distinguer trois situations possibles: a. un cancer à un niveau élevé faisant face à un niveau d’immunité faible – c’est la condition de la plupart des patients au moment du diagnostic, b. un taux d’immunité élevé contre le cancer, face à un cancer de niveau moyen et contrôlé, et enfin c. un cancer affaibli, dominé par une immunité de niveau intermédiaire”.
Les chercheurs ont effectué des simulations pour examiner les relations de force variables entre les deux “rivaux” – le cancer et le système immunitaire – face aux différentes stratégies thérapeutiques. Tout d’abord on été testés des protocoles de traitement actuellement pratiqués: des séries de 18 ou 36 traitements de radiothérapie, et des séries de chimiothérapie agressive. Comme prévu, le traitement a beaucoup affaibli le cancer, mais en parallèle a gravement endommagé le système immunitaire; et lorsque celui-ci est au plus bas, la maladie revient en force, phénomène très connu de la médecine oncologique. “Cela revient à lancer une bombe de 10 tonnes détruisant tout autour d’elle. Face à un ennemi aussi intelligent et rusé que le cancer, une stratégie aussi simple est vouée à l’échec”.
Selon la nouvelle étude, une modification adaptée du protocole thérapeutique produira de bien meilleurs résultats. Le protocole recommandé comprend deux phases: dans la première, au lieu d’une “bombe” agressive, on fait subir au patient uniquement un petit nombre séances de radiothérapie ou de chimiothérapie; puis on rajoute des traitements stimulant le système immunitaire, et ainsi de suite. Une telle stratégie amène le patient d’un état A à un état B, dans lequel le cancer se trouve dans un état intermédiaire et contrôlé. A l’étape suivante un petit nombre de traitements visant à renforcer le système immunitaire est suffisant pour passer un état C, où le système immunitaire peut, par un effort modéré, maîtriser le cancer et même le vaincre. En même temps, l’état du patient est surveillé de façon continue, au moyen d’une variété de tests vérifiant différents paramètres, tels que le niveau des cellules cancéreuses, des cellules dendritiques et des exosomes dans le sang, indiquant à tout moment les relations de force entre la maladie et le système immunitaire. Beaucoup de ces tests sont déjà disponibles.aujourd’hui”
“La stratégie que nous proposons permet d’ajuster un traitement personnel pour chaque patient, et d’aider le système immunitaire de manière intelligente et précise, de sorte que l’équilibre des forces entre elle et le cancer change progressivement en sa faveur”, conclut le professeur Ben-Jacob. “En d’autres termes, notre nouveau modèle permet aux médecins de mener la lutte de manière plus intelligente et plus efficace, et d’aider les “bons” à battre les “méchants”. Nous espérons pouvoir bientôt commencer à tester notre méthode dans des essais cliniques, avec l’aide de nos collègues de l’hôpital M. D. Anderson au Texas” .
SiliconWadi.fr
Commentaires
Cette soit disant recherche révolutionnaire concernant à renforcer le système immunitaire, est déjà d'application dans certaines pathologies tumorales.
Je suis surtout scandalisé de lire dans cet article : "Tous les médicaments et traitements sophistiqués développés par les scientifiques au cours des 40 dernières années n’ont guère influencé les taux de mortalité causés par le cancer”
Voilà qu'on manipule l'information dans donner toutes les informations au patient, en effet il faut savoir dans le cancer on ne guérit jamais, on ne fait qu'augmenter sa survie. Exemple du cancer colorectal au stade III dont la survie à 5 ans est aujourd'hui supérieure à 50% de survie contre à peine 1 an de survie auparavant.
Dire que le progrès, n'a pas influencé le taux de mortalité en cancérologie est vrai, mais le progrès a fait gagner de nombreuses années de vie aux patients.
voilà une nouvelle approche thérapeutique qui est une nécessité et non pas un choix : si la chimiothérapie étant une thérapie destructrice et cancérigène même ,la thérapie ciblée est une thérapie insuffisante face à l'accumulation des altérations moléculaire oncogénique ; pour remédier à tous les inconvénients de ces thérapies chimiques et ciblées , une nouvelle approche thérapeutique s'est développée consistant à inverser sélectivement les signalisations cellulaires pathologiques en signalisations cellulaires thérapeutiques ; pour d'autres informations consultez notre page facebook Garbaya Oncodesign
voilà qui donne au patient toute sa place
j ai été atteinte d'un cancer du sein et j avais compris que la lutte commençait par un bon mental
booster le système immunitaire de façon à "leurrer" les cellules cancéreuses me semble logique
merci aux chercheurs
annie
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