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Explorer Masada

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Dressée sur un éperon rocheux, Masada est une forteresse naturelle d'une beauté majestueuse qui domine la mer Morte en plein désert de Judée. Symbole de l'ancien royaume d'Israël et de sa destruction brutale, elle fut la dernière poche de résistance des patriotes juifs face à l'armée romaine, en 73 de notre ère.

Ce palais-forteresse fut construit dans le style classique du début de l'empire romain par Hérode le Grand, roi de Judée, qui régna de 37 à 4 av. J.-C. Les camps militaires, les fortifications et la rampe d'assaut qui entourent le monument sont l'exemple le plus complet de travaux de siège de l'époque romaine conservés jusqu'à ce jour.

C'est aussi un site archéologique de grande importance. Les vestiges du palais d'Hérode sont des exemples exceptionnels et parfaitement intacts de ce type d'architecture, tandis que les travaux de siège, intégralement conservés, sont les plus beaux et les plus complets du monde romain.

Le palais-forteresse de Masada, construit par Hérode le Grand, roi de Judée qui régna de l'an 37 av. J.-C. à l'an 4 de notre ère, et en particulier le palais « suspendu » avec ses trois terrasses, est un exemple exceptionnel d'architecture somptueuse, d'ingénierie élaborée et de construction dans des conditions extrêmes. Le palais construit dans la partie nord de ce site montagneux grandiose est composé d'un groupe exceptionnel de bâtiments impériaux de style romain classique. Le réseau d'alimentation en eau était particulièrement sophistiqué, les eaux de ruissellement recueillies au cours d'une seule journée de pluie suffisant à faire vivre un millier de personnes pendant deux à trois ans. Ce système a permis de transformer un rocher stérile et isolé au climat aride en une luxueuse retraite royale.

Ce site défensif naturel, renforcé par des fortifications massives, fut occupé par les survivants de la révolte juive contre l'occupation romaine, avant de subir le siège d'une vaste armée romaine qui eut raison d'eux. Les camps militaires, le mur de circonvallation et la rampe d'attaque qui entourent le site, ainsi qu'un ensemble de forteresses légionnaires de plan quadrilatéral, sont les plus complets conservés dans le monde romain. Masada est un symbole poignant de la lutte perpétuelle de l'homme entre oppression et liberté.

Critère (iii) : Massada est un symbole exceptionnel de l'ancien royaume juif d'Israël, de sa destruction violente à la fin du Ier siècle de notre ère, et de la Diaspora qui s'ensuivit.

Critère (iv) : Le palais d'Hérode le Grand à Massada est un exemple remarquable des villas luxueuses du début de l'empire romain, alors que le camp et les fortifications autour du monument constituent les travaux de siège romains les plus beaux et les plus complets qui subsistent à ce jour.

Critère (vi) : Les événements tragiques qui survinrent pendant les derniers jours des réfugiés juifs occupant la forteresse et le palais de Massada en font un symbole de l'identité culturelle juive mais aussi, plus universellement, du perpétuel combat de l'homme entre oppression et liberté.

Intégrité

Du fait de son isolement et de la rudesse du climat de l'extrême sud du désert de Judée, après la dissolution de l'établissement monastique byzantin aux VIe siècle le site de Masada est resté intact pendant plus de treize siècles jusqu'à sa redécouverte en 1828. Le bien comprend les vestiges du site sur sa forteresse naturelle et les travaux de siège qui l'entourent.

Autre fait tout aussi important : l'environnement de Masada, le magnifique et grandiose paysage sauvage de la région n'a pas, lui non plus, changé depuis des millénaires. Les seules intrusions sont les infrastructures d'accueil des visiteurs et le téléphérique aménagés au niveau inférieur qui, dans leur nouvelle version, ont été conçus et réimplantés judicieusement pour limiter l'impact visuel ; l'emplacement de la station du sommet reste toutefois un sujet de controverse.

Authenticité

Il s'agit d'un site qui est demeuré inchangé pendant plus de treize siècles. Les bâtiments et autres preuves d'établissements humains se sont progressivement effondrés et ont été recouverts jusqu'à ce qu'ils soient mis au jour dans les années 1960. Il n'y a eu ni ajouts ni reconstructions, en dehors d'un niveau acceptable d'anastillose, et les matériaux inadéquats utilisés lors des premiers projets de conservation sont en cours de remplacement. Des travaux de restauration limités ont été effectués pour faciliter l'interprétation par les visiteurs, les niveaux archéologiques d'origine étant clairement définis par une ligne noire proéminente dans les nouveaux joints de mortier. Certains éléments archéologiques importants, tels que les camps et ouvrages de siège romains, sont pratiquement intacts. L'authenticité est par conséquent d'un niveau très élevé.

Besoins en matière de protection et de gestion

Le désert de Judée reste une région inhospitalière, où la rudesse de l'environnement sert de barrière naturelle contre la pression du développement urbain et rural moderne.

Le bien et sa zone tampon sont la propriété de l'État d'Israël et les sites archéologiques sont protégés par la loi de 1978 relative aux antiquités. Depuis 1966, la totalité du site de Masada et ses environs sont classés Parc national, ce qui a été entériné par la loi de 1998 relative aux parcs nationaux, aux réserves naturelles, aux sites nationaux et aux sites commémoratifs. Le parc national est en outre protégé dans le cadre de la Réserve naturelle de Judée qui l'entoure, elle aussi établie en vertu de la loi de 1998.

Le bien est géré par la Direction israélienne de la nature et des parcs, en coopération avec la Direction des antiquités d'Israël. Un aspect important du plan de gestion actuel est la décision de ne plus effectuer de fouilles sur le site principal « au cours de la génération actuelle », bien que quelques fouilles puissent être autorisées, le cas échéant, pour les besoins de projets de conservation, d'entretien ou de restauration.

Pratiquement invisible du sommet, un nouveau centre d'accueil des visiteurs a été ouvert en 2000 dans la plaine au pied du versant est de Masada. Abritant tous les aménagements anticipés, il était destiné à recevoir la foule de visiteurs (1,25 million) qui se rend chaque année sur le site. Le premier téléphérique installé dans les années 1970 a été remplacé par un nouveau système moins intrusif et très utilisé pour assurer la liaison entre le centre d'accueil des visiteurs et le sommet. Il reste cependant possible d'entreprendre l'ascension ardue du sommet par les deux routes piétonnes historiques. 

La politique d'interdiction des activités commerciales de toutes sortes et du pique-nique au sommet est rigoureusement appliquée.

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