L’Arabie Saoudite demande l’aide militaire d’Israël (info # 012907/16) [Analyse radiophonique]
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Juffa, interviewé par Jim Mosko sur Radio Judaica :
Selon plusieurs sources arabes et européennes, le nouveau ministre saoudien des Affaires Etrangères, M. Adel al-Jubeir, aurait affirmé que son pays "a impérieusement besoin de l’assistance militaire israélienne afin de vaincre les rebelles yéménites" soutenus par l’Iran.
Le Roi Salam est au courant, de même que le Qatar et les Emirats Arabes Unis. Les pilotes saoudiens de F-15 sont trop "inexpérimentés" pour imposer leur loi dans le conflit, ils ont déjà perdu 28 de ces appareils. Des avions qui devraient être utilisés pour assurer la suprématie aérienne et non les attaques au sol, pour lesquelles les F-16 sont plus efficaces.
Les aviateurs hébreux, eux, sont hautement qualifiés et ils ont fait leurs preuves face aux "milices palestiniennes et libanaises" aux yeux des Saoudiens.
En fait, cela fait déjà trois ans que la Ména affirme que des Israéliens aident et conseillent la monarchie et ses alliés face aux chiites yéménites, notamment grâce à leurs drones. Mais Riad désire une augmentation significative de l’implication de Jérusalem dans la confrontation avec Téhéran et ses supplétifs.
Ces nouvelles font suite à la visite semi-officielle, la semaine passée, d’une délégation saoudienne conduite par le très influent Général Anwar Eshki en Israël, où ses membres ont rencontré tous les acteurs de la vie politique du pays.
Un marché se profile qui, sous l’appellation de la Proposition de Paix saoudienne, échangerait un soutien militaire accru des Israéliens contre la réduction des exigences concernant les Palestiniens, dont l’Etat qu’ils réclament deviendrait une autonomie élargie.
Ce seraient l’Arabie Saoudite, l’Egypte et d’autres pays sunnites qui négocieraient avec Jérusalem et non Mahmoud Abbas et l’Autorité Palestinienne.
John Kerry rencontrera Mahmoud Abbas demain (samedi) à Paris pour, au contraire, renforcer sa position dans les négociations et dynamiser l’Initiative Française, qui prévoit une conférence internationale, où l’AP aurait le même poids qu’Israël.
On peut désormais parler d’une confrontation entre l’Initiative Française, appuyée par Washington et des Etats Européens, face à la Proposition Saoudienne révisée à l’aune de l’alliance stratégique Israël-Etats sunnites, qui prend des dimensions considérables.
Le choix des Américains et des Européens, qui jouent à fond la carte iranienne, oblige Israël et les Arabes à s’entendre face à leur ennemi commun iranien. Cela explique également la raison pour laquelle les Arabes comptent sur Israël au Yémen et non sur les Américains et les Européens, qui ne leur inspirent pas confiance.
Le directeur de l’Institut National de Sécurité israélien, le Général (ret.) Amos Yadlin, longtemps chef du renseignement militaire, un personnage central de l’establishment hébreu de la Défense, a confirmé, mardi dernier devant les caméras de France 24, que son pays et l’Arabie Saoudite coopéraient.
Une coopération qui brûle les étapes, M. Adel al-Jubeir ayant exprimé, selon des sources concordantes, que "le monde entier doit envisager une coexistence amicale et une camaraderie entre le Royaume Saoudien et Israël, puisqu’après tout, nous somme historiquement des cousins".
Il semble que c’est encouragé par la solidité de ce nouvel axe stratégique que M. Netanyahu s’est lancé dans un nouvel agrandissement des implantations en Judée-Samarie. Le consentement tacite de Riad et du Caire face à cette initiative, les leaders du monde arabe, suffit à contrebalancer les critiques de l’Occident.
Avec l’apparition au grand jour de cette nouvelle alliance, dont les lecteurs de la Ména ont suivi la construction en exclusivité intégrale grâce à Fayçal H. en Jordanie et Sami el Soudi, on assiste actuellement à une révolution majeure des données au Moyen-Orient.
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