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L’origine de la fête de Noël

 

L'origine de la fête de Noël

Bien avant le christianisme, l'époque du solstice d'hiver était une période charnière de l'année, qui regroupait de nombreuses croyances relatives à la fertilité, la procréation et à l'astronomie. Elle donnait donc lieu à de nombreuses manifestations. Mais à part la fête chrétienne, aucune des fêtes décrites ci-après n'a porté le nom de « Noël », même si certaines croyances pré-chrétiennes ont continué à être pratiquées au moment de Noël après l'apparition du mot.

Les peuples préhistoriques adoraient la lumière et ils avaient construit des temples qui aidaient à comprendre l'arrivée des saisons pour les premiers agriculteurs européens, les hommes du néolithique. Dans le temple mégalithique de Newgrange en Irlande, la lumière du soleil ne rentre que le jour du solstice d'hiver. Les Celtes faisaient de grands feux aux solstices pour lutter contre les ténèbres. Ils avaient très peur de ces périodes sombres avec le jour plus court mais en même temps, ils savaient que le soleil allait réchauffer le sol et les plantes.

La déesse égyptienne Isis est souvent représentée accroupie tenant dans son giron l’enfant Horus. Certains y voient une préfiguration de la Vierge Marie, tenant sur ses genoux l’enfant Jésus.

Célébration de la nativité de Jésus Christ

Pour les chrétiens, elle commémore la naissance de Jésus de Nazareth qui selon la tradition serait né à Bethléem le 25 décembre de l'an 1 av. J.-C. (puisque l'année 1 est celle de son premier anniversaire et qu'il n'existe pas d'année 0).C'est le pape Libère qui, en 354, aurait fixé la naissance de Jésus au 25 décembre et codifié les premières célébrations pour promouvoir l'essor du christianisme tout en assimilant les fêtes populaires et païennes célébrées autour du solstice d'hiver.

Avant lui, les chrétiens fêtaient la naissance du Christ le même jour que l'adoration des mages (épiphanie ou "manifestation du Seigneur") et le baptême dans le Jourdain : le 6 janvier. Les Églises orthodoxes et l'Église apostolique arménienne perpétuent aujourd'hui cet usage des premiers siècles.

Voici un extrait d'un texte de Mgr Jean-Paul Jaeger, évêque d'Arras (16 décembre 2004) à propos de la fête de Noël : « Les évangélistes dont un sur quatre seulement propose un récit de la naissance de Jésus étaient bien incapables d’en situer la date exacte. Excellente pédagogue, l’Église, en Occident, a fixé en 353 la célébration de Noël au moment de la fête païenne du solstice d’hiver. Le signe est magnifique. Les rayons du soleil sont au plus bas de leur déclin. Progressivement le jour va s’imposer à la nuit. La lumière va triompher. Le Christ naissant est alors loué et accueilli comme la lumière qui brille dans les ténèbres, comme le jour qui se lève sur l’humanité engourdie et endormie. Il est le jour nouveau qui pointe à minuit. »

 

Pour noter cette naissance d'un Dieu parmi les hommes, les chrétiens disent que Jésus-Christ est l'Emmanuel, mot hébreu qui signifie "Dieu parmi nous".

Des origines moins connues...

 

Le solstice d'hiver était célébré avant le christianisme : les Romains fêtaient les Saturnales du 17 au 24 décembre et pendant ce temps de bascule vers l'an neuf, les esclaves devenaient les maîtres et inversement.

Ils fêtaient également la naissance du soleil invaincu au solstice d'hiver (vers le 21 décembre en Europe) qui commençait la nouvelle année, annoncée par le rallongement des jours. Venu de Perse, ce culte de Mithra s'est répandu au IVe et IIIe siècles av. J.-C. et se concluait par le sacrifice d'un taureau, le Sol Invictus (Soleil Invaincu) correspondant à la naissance du jeune dieu solaire, qui était censé surgir d'un rocher ou d'une grotte sous la forme d'un enfant nouveau-né.

La fête des Sigillaires, « ancêtre » de la Saint-Sylvestre, concluait les festivités à la fin du mois de décembre.

Lorsque Jules César réforme le calendrier, le solstice d'hiver tombe un 25 décembre. Mais le calendrier du mathématicien Sosigène d'Alexandrie (calendrier julien, avec des années de 365 jours et une année bissextile tous les quatre ans) était imprécis car il donnait onze minutes en trop tous les ans. Le temps passant, le décalage devient de plus en plus visible. En 325, on constate lors du Ier concile de Nicée qui fixe la date de Pâques, que l'équinoxe qui se déroule le 21 mars aurait dû tomber le 25 mars, faute au décalage non pris en compte dans le calendrier julien.

En Norvège, au Xe siècle, le roi Håkon den Gode aurait décidé que la fête du Midtvintersblot (fête du milieu de l'hiver, où le lutin Julenisse distribuait des cadeaux) serait fêté en même temps que le Noël chrétien.

 

 

En 1582, où Pâques tombe un 11 mars, le pape Grégoire XIII décide de corriger le calendrier julien et le remplace par le grégorien, plus précis : il supprime les années bissextiles en trop, remet Pâques à l'équinoxe de printemps, retire les jours entre le 4 et le 15 octobre 1582 mais ne veut pas corriger Noël, qui tombe alors un 25 décembre, conformément au Concile, mais contrairement à la fête païenne romaine.

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