Le complexe occidental - Petit traité de déculpabilisation, par Alexandre Del Valle

Le complexe occidental 

Petit traité de déculpabilisation

Alexandre Del Valle

(éditions du Toucan)

Voici le premier manuel de contre-désinformation à l'usage de nos sociétés occidentales, victimes du « virus de la culpabilisation collective ».

Véritable arme de "destruction massive", cette culpabilisation est mise en oeuvre sous la forme de "mythes fondateurs" que l'auteur analyse un à un : les croisades chrétiennes qui font trop souvent oublier les croisades islamiques, bien antérieures ; les "ténèbres" du Moyen Age chrétien que l’on oppose souvent à l’empire arabo-musulman « éclairé » d’Al-Andalus et à la « science arabe » ; les accusations d'esclavagisme, de colonialisme et de racisme toujours à sens unique ; la diabolisation obsessionnelle du sionisme opposé à la palestinolâtrie et à l’islamophilie obligatoires ; la "mondialisation heureuse" à l’assaut de l’Etat-Nation soumis à la « reductio ad hitlerum » ; ou encore l’élargissement sans fin de l'Union européenne qui devrait « prouver » qu’elle n’est pas « un club chrétien » en intégrant un pays musulman comme la Turquie néo-islamiste d’Erdogan...

Persuadé que la "guerre des représentations" est la clef de tous les conflits et de toute manipulation politique, Alexandre del Valle identifie le processus de désinformation à l'origine de cette véritable manoeuvre de « déstabilisation collective » qui frappe nos sociétés psychologiquement affaiblies et donc vulnérables à leurs ennemis déclarés.

Selon lui, la culpabilisation pathologique qui sape les fondements mêmes de nos sociétés démocratiques devenues pour cela dépressives, voire « ethno-masochistes », est aux antipodes de la saine capacité à s'autocritiquer, car loin d'aider les peuples à tirer les leçons du passé, elle est fondée sur la haine de soi et attise celle de l'Autre envers nous.

Enfin, Del Valle invite la France et l’ensemble des pays occidentaux, rongés par la mauvaise concience et « identitairement désorientés », à retrouver confiance en eux, grâce à une « thérapie globale de déculpabilisation et d’auto-valorisation», clef pour être respecté par les Autres. L’auteur affirme que la survie géopolitique des nations occidentales dans le nouveau contexte multipolaire de plus en plus concurrentiel et impitoyable passera par leur capacité à « substituer à leurs prétentions universalistes », souvent contre-productives, un « recentrage stratégique et identitaire » qui impliquera la réappropriation de notre identité judéo-chrétienne et la transmission d’un « patriotisme intégrateur », clef de l’intégration et du vivre-ensemble face à la fracture communautariste.