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Les pires antisémites de 2013, selon le Centre Simon Wiesenthal

Les pires antisémites de 2013, selon le Centre Simon Wiesenthal

 

 

 

Le Centre Simon Wiesenthal a publié fin décembre son « top 10 » des pires propos antisémites et attaques verbales contre l'Etat d'Israël de l'année écoulée. Surtout connue pour sa « chasse aux nazis », l'organisation basée à Los Angeles y épingle aussi bien des chefs d'Etat que des caricaturistes et des écrivains.

Au sommet de sa liste se trouve le Guide suprême iranien, Ali Khamenei, pour avoir qualifié en novembre dernier l'Etat hébreu de « chien enragé » dans la région du Moyen-Orient, en ajoutant que « ses chefs ressemblent à des bêtes sauvages et ne peuvent pas être considérés comme des êtres humains ». Peu de temps avant l'élection présidentielle de juin 2013, le chef de la République islamique avait également déclaré que les « sionistes »étaient les véritables maîtres des Etats-Unis, une accusation « qui remet au goût du jour la vieille théorie d'un complot juif mondial », selon le centre. Tout de suite après lui vient le premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan, pour avoir accusé la « diaspora juive »d'être à l'origine des manifestations anti-gouvernementales du parc Gezi en juin dernier à Istanbul.

 

Quenelle, football et caricatures

Dans une interview au Jerusalem Post, le fondateur et actuel doyen du Centre, le rabbin Marvin Hier, s'en est pris à ce qu'il estime être de la complaisance de la part de la communauté internationale vis-à-vis de propos violemment antisémites tenus par des chefs d'Etat. « Le reste du monde ne devrait pas être aussi cordial avec eux, a-t-il déclaré.Il n'est pas correct d'organiser des rencontres avec le Premier ministre turc alors qu'il s'agit d'un fanatique religieux avéré ». Il s'est ainsi attaqué à une photographie prise à Genève en novembre dernier sur laquelle on peut voir des diplomates saluer par des éclats de joie l'accord passé avec l'Iran sur le nucléaire, alors que dans le même temps son chef appelle à « l'élimination de l'Etat d'Israël, son principal objectif en politique étrangère ».

A noter cette année, la présence sur la liste de deux Américains juifs dont les propos contribuent à répandre l'antisémitisme, selon Marvin Hier : Richard Falk, le rapporteur spécial pour les Nations-Unis dans les territoires palestiniens, et Max Blumenthal, journaliste depuis 2011 pour le titre libanais pro-Hezbollah Al-Akhbar. Dans un livre intitulé Goliath, Life and Loathing in the Greater Israel (« Goliath, vie et haine dans le Grand Israël »), le blogueur américain dresserait selon le Centre un parallèle entre l'Etat hébreu et le régime nazi via des chapitres intitulés « Les camp de vacances de la mort » ou« Comment tuer des goyim [non-juifs] et influencer la population ».

Deux Français figurent également sur ce « mur de la honte » : le basketteur Tony Parker, brocardé pour sa quenelle en compagnie de l'humoriste Dieudonné - pour laquelle il s'est depuis excusé -, et le caricaturiste « antisioniste » Zeon. « Venant d'escrocs rentiers qui usurpent et commercialisent la mort des victimes du nazisme pour défendre le pays d'apartheid le plus colonial, racialiste, suprémaciste et vindicatif de la planète, c'est donc à prendre comme un trophée ! a répliqué le dessinateur son son blog. Pour rappel, Simon Wiesenthal était un menteur et un escroc à la shoah avéré. Beau symbole ». Le Centre Simon Wiesenthal recense enfin des formes d'abus plus généraux, tels que la glorification de la figure d'Hitler dans les pays à majorité musulmane, qui figure en sixième position, ou les injures à caractère antisémite dans les stades de football européens, en dernière position.

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