Share |

OULED EL BAYOUT- ASHDOD, par Avraham Bar-Shay

 

OULED EL BAYOUT, ASHDOD.

 

Un petit rappel

OULED EL BAYOUT, les enfants du Pyout, étaient une chorale d'enfants du Ghetto de Tunis, créée (je crois) et dirigée, par le musicien mythique Asher Mizrah'i. Je les ai connus durant les années 1940 et 1950, je ne crois pas qu'ils aient survécu le grand exode des années 1960.

Les enfants étaient enrôlés de l'école religieuse OR THORA de la Hafsia (juste en face de l'Alliance), après une audition du grand Maître Mizrah'i.

Ils chantaient des Pyoutim à tous les événements de la vie de la communauté, de la circoncision à la mort, en passant par la Bar Mitsva et le mariage, et dans tous ces événements il y avait à manger à profusion. Les enfants, venant pour la plupart, de familles pauvres étaient très heureux d'être admis à cette chorale.

Je crois que même des familles, qui habitaient en dehors de la H'ara, les recherchaient, pour leurs fêtes.

Ils portaient un uniforme bleu foncé et marchaient 2 par 2 en précédant la parade de la famille et des invités.

Dans une Bar Mitsva, le trajet passait de la maison du Hattan à la Synagogue, où ils accompagnaient la prière, sur la route du retour et à la maison, pour du banquet.

Dans un mariage, la procession passait entre les maisons des conjoints et la chorale était de la fête.

Ils chantaient dans les Biladas, fêtée la veille de la circoncision.

Ils accompagnaient dans les tristes situations, les cortèges funèbres

 

……………….

 

La semaine dernière j'étais invité à une Bar Mitsva du petit fils d'un cousin qui habite la France. La cérémonie se passait dans la ville d'Ashdod.

Comme d'habitude la soirée débutait par la partie Réception où chaque invité, arrive, embrasse le Hattan et ses parents, remet le Chèque-cadeau et va vers le buffet où il peut se servir à boire et à manger, mais surtout rencontrer des cousins lointains qu'il n'avait pas vus depuis longtemps.

Après quelques heures. On ouvre les portes de la grande salle et chacun prend place, jusque là, rien de spécial.

 

Mais là s'arrêta le scénario classique israélien où, après le discours du Hattan, on invite des membres de la famille pour allumer chacun une bougie (je n'ai jamais compris l'origine de cette tradition ni son rapport avec la Bar Mitsva.)

 

Soudain le speaker rétablit le silence et l'on vit notre héro, accompagné d'une chorale de 9 garçons (en uniforme de petits marins et microphone en main), entrer dans la salle en chantant, avec comme il se doit, les lou…lou…lou…traditionnels.

Arrivant sur le podium, le Hattan fit un petit discours et se mit même à chanter avec la chorale.

J'étais tout ému de revoir cette tradition des Ouled El Bayout d'un autre temps. L'émotion n'a pas été atténuée même quand j'ai vu qu'ici, l'uniforme était diffèrent, que les garçons venaient de familles d'origine éthiopienne ou russe, et qu'ils chantaient dans des langues qu'ils ne comprenaient sûrement pas, comme le français et l'arabe.

Il y avait aussi des chansons en Hebreu, hassidiques et orientales.

 

Leur spectacle dura près d'une heure. Un chanteur de musique orientale, prit la relève pour le reste de la soirée.

 

Ces garçons aux cols de Popeye chantaient de leurs belles voix angéliques d'avant la puberté, accompagnés de musique enregistrée, intensifièrent ce plaisir de retrouver mes vieux voisins de jeunesse, les compagnons de la chorale des OULED EL BAYOUT ainsi que leur maître Asher Mizrahi.

Je ne sais pas si cette initiative est spécifique à Ashdod, ou si elle existe aussi dans d'autres villes et en d'autres événements comme « là-bas ».

 

En tout cas merci pour la Renaissance de cette tradition, et j'espère qu'elle a été appréciée par les autres convives.

 

 

Texte et photo, Avraham Bar-Shay (Benattia )

 

absf@netvision.net.il

Options d'affichage des commentaires

Sélectionnez la méthode d'affichage des commentaires que vous préférez, puis cliquez sur « Enregistrer les paramètres » pour activer vos changements.

Oui c'est splendide toutes ces chorales.
Il y avait a Casablanca la chorale de la Synagogue Em Habanim.
Il y avait aussi a la synagogue " Algerienne " Slat Waahraniyin
la chorale pour les mariages.
Suite a la chorale des Pirkhey London des annees 70 a Beth Chemesh
Mr Hannan Avital a cree la chorale des Pirkhey Yerouchalayim.
La derniere fois que je les ai vu et entendu c'etait a l' occasion des 300 Bar et Bat Mitsva organise par A.T.R.I.D sous la direction de Mr Jacky Dray a Jerusalem, pour annimer la seoudat mitsva.
C'est surement elle qui a du etre a Ashdod.
De Casablanca a Baghdad, les ensembles de paytanims ne manque plus.
Il faut juste des bourses de philanthropes pour encourages les enfants
a aprendre a jouer d'un instrument de chez nous.
Mazal tov a tous. A.Carciente

J ai 71 ans , et toutes les fois que mes souvenirs re-font surface , j ai sincerement les larmes aux yeux , car je suis un enfant né et grandit a la HAFSIA . La Hara c est mon univers d enfant et par la pensé je ne l ai jamais quitter .

Hattan chez nous en Algerie on dit Khattan.

Publier un nouveau commentaire

CAPTCHA
Cette question permet de s'assurer que vous êtes un utilisateur humain et non un logiciel automatisé de pollupostage.
2 + 3 =
Résolvez cette équation mathématique simple et entrez le résultat. Ex.: pour 1+3, entrez 4.

Contenu Correspondant