Le Prix Paul Sebag décerné demain lors du Colloque SHJT
En marge de ce colloque, le Prix Paul SEBAG sera également décerné à l’auteur de recherches universitaires récentes sur l’histoire des Juifs de Tunisie, afin de perpétuer la mémoire d’un éminent maître franco-tunisien historien anticolonial affiché par son travaux et ses publications sur la Tunisie.
Enseignant-chercheur, l’un des fondateurs de l’Université de Tunis et de son département de sociologie, où il a enseigné pendant plusieurs décennies, on lui doit un ouvrage important sur l’histoire des Juifs de Tunisie, sur la ville de Tunis et des témoignages sur son carrière de militant communiste.
Paul Sebag (بول صباغ), né le 26 septembre 1919 à Tunis et mort le 5 septembre 2004, est un sociologue et historien tunisien.
De nationalité française, Paul Sebag est né en Tunisie. Après des études de droit et de philosophie à Paris, interrompues par la Seconde Guerre mondiale et les lois racistes du régime de Vichy, il rentre en Tunisie, devient militant communiste et prend une part importante dans l’action clandestine du Parti communiste tunisien (PCT) contre Partisans de Vichy. Arrêté, il est condamné par un tribunal de Bizerte aux travaux forcés à perpétuité. Cependant, il n’a passé que dix mois en prison. Libéré au lendemain du débarquement allié en Afrique du Nord le 8 novembre 1942, il reprend illégalement son activité politique au sein du PCT.
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Après la libération, le 7 mai 1943, il devient journaliste et dirige le journal du parti. Il complète alors ses études et devient, entre 1947 et 1957, professeur de lettres au lycée Carnot de Tunis. Il a également publié plusieurs études de sociologie urbaine qui l’ont amené à enseigner à l’Institut des Hautes Etudes de Tunis puis à la Faculté des Lettres. En 1977, ne pouvant plus enseigner à Tunis (contrat non renouvelé), il est nommé à l’université de Rouen où il exerce pendant deux ans avant de faire valoir ses droits à la retraite. Il se consacre alors à son travail d’historien et publie plusieurs ouvrages consacrés à l’histoire de Tunis et des juifs tunisiens.
En 1994, il est décoré de l’Ordre national du mérite culturel.