« A bas la France, les USA et les sionistes » scandé à Tunis lors d’une manif anti-Israël
Plus d'un millier de personnes défilaient à l'appel de la centrale syndicale de gauche UGTT et d'autres organisations comme le "Réseau tunisien pour s'opposer à la normalisation" entre la Tunisie et Israël
Plus d’un millier de manifestants dont beaucoup de femmes et d’enfants ont manifesté samedi soir dans le centre de Tunis pour réclamer un cessez-le-feu à Gaza, aux cris de « stop au génocide », à l’occasion de la Journée de la terre.
Ce traditionnel rendez-vous commémore la mort en 1976 de six Arabes qui manifestaient contre la confiscation de leurs terres par Israël.
« Stop au génocide », « A bas la France, les USA et les sionistes », « Renvoyez les ambassadeurs des pays complices du génocide », scandaient les manifestants, en marchant jusqu’à l’avenue Bourguiba, principal axe traversant la capitale tunisienne.
Ils défilaient à l’appel de la centrale syndicale de gauche UGTT et d’autres organisations comme le « Réseau tunisien pour s’opposer à la normalisation » entre la Tunisie et Israël.
« Le peuple tunisien est un peuple libre, pas de normalisation », ont clamé d’autres manifestants dont beaucoup portaient un keffieh autour du cou ou brandissaient des drapeaux palestiniens.
Ils ont défilé sous les yeux curieux de dizaines de passants qui se promenaient dans le centre de Tunis après la rupture du jeûne.
La Tunisie, qui a abrité de 1982 à 1994 l’Organisation de Libération de la Palestine (OLP) de Yasser Arafat, soutient fermement les Palestiniens.
En octobre et novembre, des milliers de Tunisiens avaient manifesté en soutien aux Palestiniens et le président Kaïs Saied qui se revendique du panarabisme avait dénoncé une « situation inacceptable » dans la bande de Gaza.
Il avait aussi qualifié de « haute trahison » toute normalisation avec Israël, en se défendant de tout antisémitisme. Un projet de loi a commencé à être examiné en novembre au Parlement pour criminaliser toute normalisation.