Après avoir farouchement nié, pendant près de 2,5 ans, toute implication dans la tuerie du Musée juif, à Bruxelles, qui avait fait quatre morts, Mehdi Nemmouche, qui reste le principal suspect de ce bain de sang, change son fusil d’épaule. Il concède avoir été mêlé au massacre mais, soutient-il, le tueur, ce n’est pas lui.
Nemmouche n’en démordait pas : le Musée juif, ce n’était pas lui. Il soutenait qu’il avait trouvé les armes et le reste dans une voiture en stationnement laissée ouverte.
Une version difficilement crédible qu’il consent aujourd’hui à amender quelque peu comme l’a confié son avocat, M e Sébastien Courtoy, à nos confrères du Nieuwsblad. « Il a réalisé que ses explications n’avaient pas de sens », explique ainsi l’avocat. Son client admet ainsi être impliqué « d’une certaine manière » dans la tuerie du Musée juif mais nie être l’auteur du massacre. De quelle manière est-il impliqué ? Ça, Nemmouche refuse de le détailler aux enquêteurs. « Il veut s’expliquer en cour d’assises », précise M e Courtoy. « Devant un jury populaire qui pourra entendre témoins et experts. » Nemmouche estime en effet que l’instruction a été menée entièrement à charge et refuse de comparaître devant les juges professionnels du tribunal correctionnel. Si cela devait tout de même se produire, il refuserait de coopérer.
Affirmer que Medhi Nemmouche collabore avec la justice est donc un bien grand mot…
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