Donald Trump nomme son gendre Jared Kushner haut conseiller

Jared Kushner, le gendre de Donald Trump, sera bien un haut conseiller à la Maison Blanche. Une récompense pour ce fidèle de la première heure, qui a épousé Ivanka Trump en 2009.

De l’ombre à la lumière pour celui qui fut probablement le plus influent conseiller de Donald Trump. Le président élu a choisi son gendre Jared Kushner pour devenir haut conseiller de la Maison Blanche. Aux yeux du futur 45ème président des Etats-Unis, Jared Kushner est «un atout incroyable et un conseiller de confiance durant la campagne et la transition». Selon le «Washington Post», l’héritier new-yorkais entré dans le clan Trump en épousant la fille préférée de Donald Trump ne sera pas payé pour son rôle. Il travaillera avec Steve Bannon, troublant haut conseiller et chef de la stratégie de Donald Trump.

La nomination de Jared Kushner pose un souci en terme d’éthique, mais le trentenaire va tout faire pour empêcher tout conflit d’intérêts : développeur immobilier et propriétaire d’un titre de presse («The Observer»), il va vendre certains de ses biens, a assuré son avocat. Il va également céder tous ses investissements à l’étranger et ses parts dans la société de son frère cadet Joshua, qui a monté une start-up qui permet aux utilisateurs de souscrire une assurance santé grâce à l’Obamacare, que Donald Trump veut supprimer.

Ivanka Trump, qu’il a épousée en 2009, va elle aussi prendre ses distances légalement avec la Trump Organization dont elle est vice-présidente, et la marque de prêt-à-porter et d’accessoires qui porte son nom. La jeune femme espère ainsi éviter toute accusation de conflit d’intérêts, elle qui fait déjà l’objet d’un boycott de ses produits pour son mélange des genres entre son rôle politique et sa société.

"Jared est un type très intelligent"

Durant toute la campagne, Jared Kushner, fils d’un ancien grand donateur du parti démocrate envoyé en prison pour malversations, a été d’un soutien discret mais crucial pour son beau-père. A tel point que Donald Trump avait demandé à ce qu’il dispose d’une habilitation lui permettant d’assister aux réunions quotidiennes sur l'état du pays –auxquelles lui-même ne s’est guère rendu.

Dans un entretien au «New York Times» fin novembre, Donald Trump vantait les mérites de son gendre, dont il fut un temps question qu’il devienne le secrétaire général de la Maison Blanche. Il l’imaginait déjà en négociateur de la paix au Proche-Orient : «Je ne veux pas que les gens parlent de conflit [d’intérêts]. Même en étant le président des Etats-Unis –j’espère que quiconque écrit cet article l’écrit justement–, le président des Etats-Unis peut faire ce qu’il veut –ce qu’il ou elle veut. Mais je ne veux pas faire ça. Jared est un type très intelligent. C’est un type très bien. Les gens qui le connaissent [disent] que c’est une personne de qualité et qu’il peut être très utile. J’adorerais être celui qui apporte la paix entre Israël et les Palestiniens. J’adorerais ça, ça serait une réussite incroyable. Parce que personne n’a réussi à le faire.» «Je pense qu’il serait très bien pour ça. Il connaît [la situation] si bien. Il connaît la région, il connaît les gens, il connaît les parties prenantes», avait-il ajouté.

Le doute régnait sur le rôle que le New-Yorkais aurait au sein de l’administration Trump mais certains signes ne mentaient pas, comme le futur emménagement de Jared Kushner et Ivanka Trump à Washington, dans une maison à 5,5 millions de dollars située dans le même quartier que la future demeure de Barack et Michelle Obama.

Paris Match| - Kahina Sekkai

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