RUE DE JERUSALEM…RUE D’ UTIQUE…RUE DE KORBOUS, par Albert Simeoni

RUE DE JERUSALEM…RUE D’ UTIQUE…RUE DE KORBOUS.

Ces trois rues à la Goulette étaient bien particulières car toutes les portes des maisons données sur la rue. 

Ces petits appartements accolés les uns aux autres, à la queue leu leu des deux cotés de la rue, souvent avec un rideau en tissu suspendus aux portes en été, pour cacher l’intimité des locataires, était perméable à tout passant qui se rendait à la plage. On entendait le bruit des fourchettes s’échapper d’entre ce rideau souvent attaché par un cordon, lors des déjeuners. Idem pour la nuit. Durant la sieste, il était courant d’entendre s’échapper d’entre les barreaux des fenêtres, ronflements,
Rots et pets, c’est important de le souligner, qd il s’agit de vie.
Ou alors une petite ou grosse Kfira ( juron)

Comme ces appartements sur rue, n’avaient pas de fenêtres sauf sur la rue, principale, et encore donc pas de courant d’air pour une TFERCHIQA (rafraichissement) la porte restait souvent ouverte du matin au soir. Et l’on pouvait distinguait la vieille mémé assise soit par terre sur des carreaux ridés, soit sur son banc
De vieillesse à confectionner qq chose.

Chacun des voisins devinait ainsi de quel ragout il était question chez l’autre.

La saison d’été était la plus active dans ses trois rues très juives où le shabath donnait lieu à des agapes entre familles après la sortie de la syna du BRATEL.

L’hiver par contre était bien triste dans ces 3 rues, comme partout dans les quartiers de la Goulette.

C’était l’hivernation avant la disparition des juifs COUILLONS.

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