ladouda a écrit:
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> Sarkozy-Netanyahou : les « frères » devenus
> ennemis
> envoyer par mail
> jeudi 28 avril 2011,
> Des documents issues de Wikileaks montrent que
> depuis 2009 les relations diplomatiques entre la
> France et Israël n’ont cessé de se dégrader.
>
> L’opinion israélienne n’avait pas accueilli avec
> enthousiasme l’arrivée au pouvoir de Barack Obama,
> soupçonné d’être trop sensible aux thèses
> palestiniennes. Certains dirigeants israéliens,
> inquiets de la dépendance diplomatique et
> militaire vis-à-vis des Américains, souhaitaient
> s’affranchir de la mainmise des Etats-Unis en
> tentant de nouer de meilleures relations avec
> l’Europe et notamment la France et le
> Royaume-Uni.
>
> Benjamin Netanyahou était donc venu rencontrer à
> Paris le 24 juin 2009, Nicolas Sarkozy, son modèle
> et ami, pour envisager sérieusement ce
> rapprochement avec l’Europe. Mais sans surprise,
> cette réunion n’avait pas donné de résultats
> tangibles. L’Europe ne peut pas et ne veut pas se
> rapprocher d’Israël. Depuis 2009, les relations
> entre Israël et la France se sont d’ailleurs assez
> nettement distendues. Les diplomaties française et
> encore moins européenne ne sont pas parvenues à
> trouver un rôle dans le processus de paix moribond
> au Proche-Orient. En fait, Israël a compris qu’il
> n’avait rien à y gagner et les Américains ne
> veulent pas en tendre parler.
>
> Un article publié sur Slate le 1er novembre 2010 ,
> sur la foi d’indiscrétions israéliennes, faisait
> déjà état des tensions croissantes entre la France
> et Israël et précisait que rien n’allait plus
> entre Nicolas Sarkozy et Benjamin Netanyahou. Le
> président français entendait bien profiter du
> refroidissement des relations entre Israël et les
> Etats-Unis et de l’impopularité de Barack Obama
> pour réinsérer la France dans le dialogue
> israélo-palestinien d’où l’Europe est tout
> simplement exclue. Le président français avait
> décidé, le 27 septembre 2010, de prendre
> l’initiative d’inviter les deux parties
> (Palestiniens et Israéliens) à Paris fin octobre
> pour prouver que Paris pouvait agir au
> Proche-Orient. Le Premier ministre israélien avait
> donné son accord puis s’était ravisé. Son bureau
> avait annoncé, sans autres précisions, que cette
> réunion était reportée sine die : « Après
> consultations, les parties concernées se sont
> mises d’accord pour décider d’une autre date. »
> L’initiative française avait été enterrée car,
> selon des diplomates cités par le journal Haaretz,
> « Netanyahou s’est rendu compte qu’il serait
> soumis à une pression énorme sur la question des
> colonies et a donc décidé d’annuler sa
> participation ».
>
> Perte de confiance
>
> Rien n’avait été publié sur les raisons profondes
> de cette volte-face mais de nouvelles révélations
> apportent un éclairage sur les causes de ces
> tensions. Les indiscrétions de WikiLeaks
> rapportées par Haaretz précisent que les relations
> s’étaient refroidies dès la réunion de 2009 qui
> n’a pas été aussi chaleureuse que décrite. Malgré
> la demande expresse du premier ministre israélien,
> Nicolas Sarkozy avait refusé tout tête-à-tête
> craignant que le compte rendu de la réunion soit
> biaisé : « Après un tête-à-tête, chaque camp
> accuse ce qu’il veut ». C’est dire le degré de
> confiance qui inspirait alors les deux dirigeants.
> Ils se connaissaient pourtant depuis 2003, alors
> qu’ils étaient ni l’un ni l’autre aux affaires au
> sommet. Mais arrivés au pouvoir, ils n’ont plus
> montré dans leurs relations la même chaleur dès
> lors où le pragmatisme politique prenait le pas
> sur la sympathie mutuelle.
>
> Kathleen Allegrone, attachée politique à
> l’ambassade américaine à Paris, a confirmé dans
> l’un de ses câbles que la position personnelle de
> Nicolas Sarkozy se distinguait de la position
> officielle du gouvernement français. Tenant à
> manifester de profondes réserves sur la politique
> suivie par Israël, il a exigé de l’exprimer en
> présence de témoins, deux conseillers de chaque
> côté, et en particulier de son conseiller sur les
> affaires du Moyen-Orient, Boris Boillon, actuel
> ambassadeur en Tunisie. La confiance n’était plus
> de mise quand les intérêts priment sur l’amitié.
>
> Nicolas Sarkozy a alors marqué sa grande fermeté
> sur des questions sensibles pour Israël, a savoir
> le démantèlement des colonies et la levée totale
> des barrages routiers en Cisjordanie : « Vous
> n’avez rien à gagner à eux et ils ne fournissent
> aucune sécurité. » Daniel Levy, fonctionnaire à
> l’ambassade d’Israël à Paris présent à la réunion,
> a confirmé le mutisme d’un Benjamin Netanyahou
> dérouté par l’attaque directe de son « ami » et a
> précisé qu’il n’y avait eu « aucune véritable
> discussion » dans la mesure où le président
> français monopolisait la parole. Il avait insisté
> sur la nécessité de mesures plus concrètes car «
> plus vous attendez et plus vous vous perdrez. » Il
> avait aussi rejeté le principe de la
> reconnaissance d’Israël comme Etat juif car « les
> Palestiniens pourraient interpréter cet énoncé
> comme un signe que nous ne soutenons pas le droit
> de retour ».
>
> Vote juif
>
> A l’heure où les dirigeants politiques français,
> Marine le Pen en particulier, recherchent les
> attentions de la communauté juive, ces révélations
> pourraient porter préjudice à la position du
> candidat UMP aux prochaines élections
> présidentielles qui en 2007 avait capté la majeure
> partie du vote juif. Reste à savoir qui a intérêt
> à voir la question israélienne et palestinienne
> faire irruption dans le débat politique français.
>
> Jacques Benillouche
>
> Slate.fr
Bien sûr que le débat s'invite et très fortement dans la politique française.
Beaucoup de français mono-nationaux considèrent que cette question palestino-israélienne est la question majeure mondiale y compris sur le plan économique, et pourrit toutes les relations. L'expression des peuples arabes vient donner un coup de fouet à cette problématique d'autant que les USA jouent gros en soutenant aveuglément l'état d'Israël. Quant à Sarkozy, à l'approche des présidentelles il faitles gros yeux à son ami Nethanyaou, mais en réalité il suit sans piper mot la politique du gouvernement de TelAviv. S'il est réélu il embrassera à nouveau Nethanyaou à la russe pour faire plaisir au ministre des affaires étrangères israélien.